Les déterminants de la mise en place d’un marché boursier

Le financement de l’économie

      C’est le rôle du marché primaire d’assurer la rencontre directe entre de nouveaux épargnants et les agents économiques (entreprises, Etats, organismes publics) recherchant des fonds. Le marché financier remplit donc sa fonction lorsqu’il parvient à attirer une épargne nouvelle. Le marché financier facilite donc le développement des entreprises. Sur le marché primaire, les épargnants individuels interviennent surtout de façon indirecte car ce sont plutôt les organismes gérant leur épargne investie à la Bourse (les OPCVM, gérant SICAV et FCP) qui participent aux émissions de valeurs mobilières (augmentations de capital des sociétés par exemple). Plus généralement, ce sont les « investisseurs institutionnels » qui jouent un rôle important sur ce marché en raison de leur puissance financière. Appelés aussi « zinzins », ils sont constitués par les compagnies d’assurances, les caisses de retraite, la caisse des dépôts et consignations et les organismes de placement collectifs crées par l’ensemble des institutions financières et bancaires. Ils peuvent aussi intervenir massivement sur le marché secondaire pour réguler les cours (éviter une trop forte baisse par exemple), si bien qu’on les désigne aussi comme étant les « gendarmes » de la Bourse. Les actions et les obligations ont pour but de drainer et d’orienter l’épargne en direction de l’activité économique. Si un épargnant ou un investisseur acquiert un titre financier, c’est pour gagner de l’argent. Les logiques de ceux qui achètent et vendent des titres financiers sont très diverses. Chaque cas est particulier. Certains détenteurs d’obligations attendront l’échéance de celles-ci pour se faire rembourser et toucheront chaque année un intérêt ; d’autres choisiront d’être plus actifs, vendant tel ou tel titre pour en acheter d’autres, estimant que le prix des titres dont ils se débarrassent va baisser et celui de ceux qu’ils acquièrent va augmenter. En émettant des obligations, l’Etat et les entreprises privées ne font que demander qu’on leur prête des capitaux à long terme en général pour une durée moyenne d’au moins 7 ans. En achetant ces obligations, les épargnants et les investisseurs fournissent à l’Etat et aux entreprises les capitaux dont ils ont besoin. Cependant, ces épargnants et investisseurs ne sont pas forcément disposée à bloquer leur épargne sur une longue période. L’idéal pour ces épargnants est de pouvoir récupérer leurs fonds à tout moment. Ils peuvent par conséquent revendre leurs titres sur le marché boursier auprès d’autres épargnants. C’est pourquoi la bourse est explicitement organisée pour transformer les échéances à long terme en échéances à court terme, et rendre ainsi possible la rencontre de l’offre et la demande. Concernant le report de risque, un investisseur, confronté à une baisse du cours du titre sur lequel il a placé son argent ou qui anticipe une telle baisse, a la possibilité, s’il juge que le risque de perte devient trop grand ; de vendre son titre. Ce faisant, il choisit de reporter le risque de la chute du cours sur un autre investisseur. Le coût de ce transfert de risque est logiquement payé par celui qui le vend.

Le nouveau marché

      Le Nouveau Marché est un marché destiné a priori aux valeurs de croissance. Les conditions d’admission sont plus souples que celles du Second et du Premier Marché de la Bourse de Paris. Les critères suivants doivent ainsi être respectés :
• Montant des fonds propres équivalent à au moins 1,5 millions d’euros ou équivalent.
• Diffusion au minimum de 100 000 titres dans le public pour une contrepartie minimale de 5 millions d’euros.
• La diffusion des titres dans le public doit se faire au moins pour la moitié par l’émission de nouveaux instruments financiers
• Un nombre minimal de titres doit être mis à la disposition de l’introducteur – teneur de marché permettant d’assurer la liquidité du titre.
• La diffusion des titres dans le public doit représenter au moins 20 % du capital.
Ainsi, aucune condition sur le chiffre d’affaires réalisé, sur la rentabilité de l’entreprise ou sur l’historique des comptes n’est exigée. Il s’agit donc d’un marché à haut niveau de risque.

Les intermédiaires financiers

     Le secteur financier de Madagascar est constitué de 25 établissements de crédits agréés dont 8 banques commerciales, 8 établissements financiers et 9 institutions de micro finance. Cependant, il est moins évolué et peu diversifié. Le secteur bancaire prévoit d’atteindre 2 objectifs principaux afin d’élargir sa clientèle soit, de devenir une banque de proximité pour les PME et les ménages entrepreneurs ruraux et d’être un partenaire majeur pour les investisseurs. Les mesures étant le soutien des crédits à l’économie avec une meilleure prise en compte des besoins financiers du monde rural et l’amélioration de la gamme de services rendus à la clientèle par la vulgarisation de produits et services bancaires de qualité tels que :
Les distributeurs automatiques de billets (DAB),
Les cartes bancaires et les produits d’assurance vie,
Les produits et services d’appui au financement des opérations d’importation et d’exportation,
Les services d’appui aux investissements comme le crédit bail,
Les facilités d’accès aux crédits à des taux spéciaux à l’image du Pack PME, du crédit Flash, des crédits habitat et des avances sur salaire,
L’extension du réseau d’agences.
Et pour mieux gérer les risques encourus par les établissements financiers, des décisions ont été prises concernant : Le blanchiment des capitaux : Instruction n° 006/2007-CSBF du 03 Août 2007 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, comme l’agence inauguré par RAVALOMANANA Marc ou encore l’atelier organisé par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Les normes prudentielles :
− décision n°001/2007-CSBF du 29 janvier 2007 relative à la division des risques des établissements de crédit : le ratio des risques est désormais relevé à 35% des Fonds Propres disponibles des banques au lieu de 25% précédemment,
− instruction n°001/2007-CSBF du 11 mai 2007 relative au ratio de position de change des établissements de crédit : porté de 10% à 20%1 du Fonds Propres depuis le mois de juin 2007.
Le secteur bancaire a affiché des résultats moyens : l’année 2007 a été celle des afflux massifs des investissements directs étrangers, de l’appréciation de la monnaie locale, de la chute des taux d’intérêts et du lancement de nouveaux produits bancaires. Cependant, face à l’effondrement des taux sur le marché monétaire et des titres, les agents économiques ont privilégié la constitution des dépôts à terme et d‘épargne dont la rémunération a varié entre 4% et 10%2 au mois de Décembre 2007. Et conscient du risque d’appréciation durable de l’Ariary et de la perte en capital qu’elle, une préférence pour la liquidité à terme s’est profilée au détriment des avoirs en avoirs. Ces derniers ont quasiment stagné, n’observant qu’une modeste progression de 0,8% à la fin Décembre 2007. Par ailleurs, les relations avec les entreprises privées et les particuliers se trouvent au centre des intermédiations financières. Les créances envers ces clients (essentiellement des grandes entreprises compte tenu de leur capacité d’autofinancement et leur aptitude à offrir des garanties suffisantes) représentent en moyenne plus de 80%1 du total au cours des deux dernières années précédant 2007. Le rythme d’augmentation de la marge bancaire a cependant décéléré. Pour l’ensemble des sept banques ayant répondu aux questionnaires d’enquête, la marge bancaire a beaucoup plus diminué en 2007 par rapport à l’année 2006. Néanmoins, les charges de personnel ont augmenté grâce à la hausse de la masse salariale et à l’ajustement à la hausse des engagements sociaux. Toutefois, l’emploi dans les établissements de crédits a quasiment stagné par rapport à la situation en 2006. Ainsi, face à une concurrence de plus en plus rude, les perspectives communes des établissements de crédit se résument comme suit :
• La rénovation des infrastructures immobilières et informatiques,
• Le renforcement de la compétence du personnel par des formations intensives,
• L’ouverture de nouvelles agences,
• La recherche de nouveaux produits avec :
− Un accès à une gamme de crédit diversifiée, comprenant des crédits de court terme, mais aussi du moyen et du long terme, des crédits productifs, mais aussi des crédits permettant de financer les besoins familiaux (équipement, ménager, frais de scolarisation …)
− Des services financiers permettant d’accéder progressivement à des volumes de crédit relativement importants, même sur le court terme.
Par ailleurs, en vue de développer l’intermédiation financière, de nouvelles initiatives sont prévues pour les années suivantes :
• La mise en place d’une centrale des risques pour améliorer la qualité des données du système financier,
• La création d’une banque de développement, en considérant la possibilité de financement et de gestion par le secteur privé, et
• La création d’une bourse des valeurs.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: ROLE ET FONCTIONNEMENT DE LA BOURSE
Chapitre 1 : Le rôle des marchés boursiers
1.1- Le financement de l’économie
1.2- Les intérêts pour l’épargnant
1.3- Les mutations financières des entreprises
Chapitre 2 : Le fonctionnement de la bourse
2.1- Les produits négociables en bourse
2.2- Les différents marchés
2.3- Les différents types d’ordres
2.4- Les indices
CONCLUSION DE LA 1ère PARTIE
PARTIE II : PRESENTATION DU SECTEUR FINANCIER ET ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
Chapitre 3 : le système financier malgache
3.1- Les caractéristiques des institutions financières malgaches
3.2- Les marchés des bons de Trésor
Chapitre 4 : Les entreprises malgaches
4.1- Les caractéristiques des entreprises malgaches
4.2- Environnement des entreprises
Chapitre 5 : Les initiatives récentes
5.1- Le Fonds de Portage et de Privatisation
5.2- Madabourse
5.3- L’expérience de Maurice
CONCLUSION 2ème PARTIE
PARTIE III : LES CONDITIONS DE MISE EN PLACE D’UNE BOURSE DE VALEURS
Chapitre 6 : Les conditions liées aux entreprises
6.1- Les conditions liées à l’environnement des entreprises
6.2- Les conditions liées aux caractéristiques des entreprises malgaches
Chapitre 7 : Les conditions techniques
7.1- Les mesures préparatoires
7.2- L’autorité de supervision
7.3- Les intervenants du marché
7.4- Mesures incitatives
Chapitre 8 : Cotations croisées
CONCLUSION 3ème PARTIE
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
ANNEXES

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