Les dépenses publiques et la croissance économique

Théorie endogène de la croissance

               La remise en cause de la théorie exogène de la croissance du fait qu’à long terme il n’y aura plus de croissance (stagnation de l’économie comme situation optimale) à émaner à partir des années 80 cette théorie endogène. Dans cette théorie, la croissance est auto-entretenue, en d’autre terme, c’est la croissance qui va produire de la croissance. Le progrès technique, qui est exogène pour Solow et Harrod, est le résultat de l’activité économique qui vient du profit des entreprises. D’autre part, ce progrès technique engendre aussi des externalités positives, d’où, le rendement croissant. Il y a trois facteurs différents qui permettent une accumulation de capital :
 l’investissement incorporant des nouvelles technologies, c’est l’accumulation des connaissances, initiée par Paul ROMER ;
 le capital humain, par l’amélioration de la formation, selon Robert LUCAS ;
 l’investissement public ou le capital public, comme cite Robert BARRO, l’éducation, les infrastructures, et les recherches fondamentales.
En partant de cette hypothèse de BARRO, l’éducation peut avoir un effet sur le capital humain en permettant une amélioration de la formation. Les infrastructures peuvent améliorer l’économie, Barro (1990-1991) a évoqué que les routes permettent plus de productivité des entreprises routières (rendement croissant). Et les recherches fondamentales permettent à l’amélioration des nouvelles technologies. croissance: le canal direct c’est d’augmenter le stock de capital par l’investissement public ou par les entreprises publiques, et canal indirect consiste à augmenter la productivité marginale des facteurs de production offerts par le secteur privé (éducation-santéaccumulation du capital humain).

La nouvelle macroéconomie classique

                Ils reprennent la théorie néoclassique et considèrent que l’offre globale proviennent de l’agrégation des offres et des demandes individuelles et sont des fonctions respectivement croissante et décroissante du prix. C’est le niveau d’équilibre entre l’offre et la demande de biens et de services qui déterminent le niveau de la production. Dans ce sens, la formule keynésienne, dans laquelle les dépenses publiques font varier la croissance économique par la demande globale est remise en cause. La nouvelle économie classique considère aussi que les politiques économiques conjoncturelles, appelées aussi politiques économiques discrétionnaires ne sont pas efficaces. Comme Friedman, les nouveaux classiques pensent qu’il faut adopter des politiques de règles qui sont des politiques stables à long terme et ne sont pas adaptatif à la situation économique rencontrée. Dans cette direction, la politique conjoncturelle budgétaire n’est pas efficace que temporairement. Selon Robert Barro, en reprenant le principe d’équivalence ricardien, un déficit budgétaire n’a pas l’effet attendu sur la demande car les individus anticipent une augmentation future des impôts nécessaire pour que l’Etat rembourse sa dette Ils réduisent donc leur consommation et augmentent leur épargne pour pouvoir payer les impôts futurs ; les effets de l’augmentation des dépenses publiques sont les mêmes qu’elle soit financée par l’augmentation des impôts (qui peut provoquer une distorsion) ou par le déficit budgétaire (contredit pour le cas de Madagascar, voir partie une). A part, on avance parfois qu’un haut niveau de dépenses publiques pourrait influencer négativement l’épargne et réduire ainsi les ressources disponibles pour financer les investissements. Ce déficit d’investissement engendrerait à son tour un déficit structurel de croissance.

Dépenses improductives et mauvaises allocations budgétaires

                 Les dépenses improductives n’entrainent pas la hausse de la croissance mais au contraire, elles peuvent la nuire. On distingue :
 Le mécanisme institutionnel et la corruption : marché public inefficace, l’ARMP ne parvient pas à réaliser correctement sa fonction à noter qu’elle est l’une des institutions publiques les plus corrompues8 , il y a aussi une manque de contrôle budgétaire. L’IC mesure la corruption dans les administrations publiques, 1 plus élevée, 10 plus faible. La corruption est devenue une institution dans le pays. La plupart des organes ministériels et des institutions publiques sont corrompues. Cette corruption avait atteint son niveau maximal en 2002. Certes, l’existence du BIANCO n’attenue pas vraiment cette corruption, il est impuissant et lui-même corrompu. Cette corruption nuit à la croissance quelque soit les sommes d’argents dépensées par l’Etat pour promouvoir l’économie.
 Dosages inadéquats des intrants : Exemple : un très grand nombre de colonels sont promus en Général, or ceci s’accompagne d’une hausse du salaire et des autres indemnités alors que l’efficacité reste la même.
 Trop de dépenses militaires inutiles : Les dépenses militaires englobent toutes les dépenses courantes et en capital pour les forces armées, notamment le maintien de la paix, les ministères des défenses et autres agences gouvernementale participant à des projets de défenses, les forces paramilitaires si elles sont jugés comme étant formées et équipés pour assurer des opérations militaire et les activités dans l’espace militaire. Malgré le pourcentage élevé qu’occupent les dépenses militaires dans les dépenses du gouvernement, et aussi les sommes colossales que les contribuables paient à l’Etat, la sécurité nationale et l’intégrité du territoire n’a quasiment pas bougé. Donc, quelque soit les sommes d’argent de l’Etat consacré à l’armée, cette dernière reste incompétente et ne parvient pas à améliorer la sécurité des citoyens et des investisseurs, qui reculeront et entraineront une baisse de la croissance économique. Dans certains cas, l’armée est utilisée à des fins politiques (putsch, anti-démocratie, coup d’Etat…) ; et par peur de se faire éjecter des chaises, les dirigeants affectent tant de somme d’argent à cette section qu’elle-même ne peut contribuer à l’économie.
 Population ciblée : Les investissements publics ne sont destinés et ne bénéficient qu’à une faible partie de la population .Ceci est un exemple qui reflète que les dépenses d’investissements de l’Etat ne permettent pas de couvrir une totalité de la population mais stagne sur la moitié. Alors, ces investissements ne permettent d’augmenter la croissance économique que de très peu.

Risque de déficit par les dépenses publiques

         Si les dépenses sont trop élevées, il y a un risque d’apparition de trois déficits : commercial, budgétaire, financier ou balance des paiements. D’après ce tableau, les soldes budgétaires de Madagascar sont toujours déficitaires, sauf en 2006, où les recettes ont connues une très grande augmentation via les dons. La politique budgétaire d’augmentation des dépenses publiques est l’une des principales causes de ce déficit. Comme on l’avait vu précédemment, l’Etat s’endette pour récupérer ensuite dans les impôts futurs ; or, les recettes fiscales ne suffisent pas pour augmenter les recettes totales, par conséquent, l’Etat risque de s’endetter encore et encore et à long terme. Dans ce cas, l’augmentation des dépenses publiques n’est pas toujours efficace et peut causer des dommages à long terme, et non seulement des déficits budgétaire mais aussi des déficits commerciaux et financiers. Donc, la mauvaise utilisation de l’argent de l’Etat risquerai de nuire la croissance du pays, qui ne cesse de s’endetter à cause des déficits permanents sans que cet endettement en vaut la peine.

CONCLUSION

                En guise de conclusion, conformément à l’optique keynésienne, les dépenses publiques favorisent la croissance, notamment sur l’investissement public en immobilisation. Cet investissement permet de fournir des infrastructures adéquates et stimulatrices de croissance et confirme la théorie endogène de la croissance. Or, non seulement que cette vision keynésienne est jugée fausse par les autres courants, notamment les libéraux, mais la croissance économiques de Madagascar se base en partie sur les dépenses courantes, alors que ces dernières peuvent engendrées trop de salaires à payer par l’Etat, trop de corruption…De plus, les dépenses de l’Etat malagasy sont la plupart improductives et affectés à des secteurs qui n’engendrent même pas de la croissance, faute à la mauvaise gestion économique. Par conséquent, l’Etat risque de toujours s’endetter à cause de ce déficit permanent sans que la croissance augmente de façon qu’on l’ait voulu car elles ne sont pas destinées à financer ni l’éducation ni les recherches comme il le faut, encore moins l’investissement privé qui est l’un des secteurs clés porteurs de croissance dans le pays. Cette politique malgache endettera Madagascar de plus en plus dans le futur sans porter vraiment quelque chose à l’économie. Certes, la croissance n’est pas un indicateur absolu du développement car même s’il y a des années où la croissance économique était à un taux élevé, beaucoup de malgaches restaient dans la pauvreté, ceci s’explique par l’inégalité et la mauvaise redistribution. Par contre, cette croissance économique nous permet de voir si l’argent qui sort de la poche de l’Etat va dans la bonne direction, et apparemment ce ne fût malheureusement pas le cas.

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Table des matières

Remerciements
Avant-propos
Liste des tableaux
Liste des figures
Acronymes et sigles
INTRODUCTION
Partie I : Les dépenses publiques, une réelle source de croissance économique pour Madagascar 
Chapitre 1 : Les dépenses publiques
1.1. Définition et caractéristiques des dépenses publiques
1.2. Les ventilations des dépenses publiques
Chapitre 2 : La croissance économique
2.1. Définition
2.2. Les théories de la croissance
2.3.La croissance économique de Madagascar
Chapitre 3 : L’effet des dépenses publiques sur la croissance économique
3.1. La logique keynésienne et le multiplicateur keynésien
3.2. Modèle IS-LM
3.3. Analyse des effets positifs des dépenses publiques sur la croissance économique
3.4. Analyses mathématiques
3.5. Les dépenses publiques, les impôts et la croissance économique
Partie II : Les limites des effets positifs des dépenses publiques sur la croissance économique 
Chapitre 4 : Les limites de l’optique keynésienne
4.1. Limite du modèle ISLM
4.2. Les classiques
4.3. La nouvelle macroéconomie classique
4.4. Autres approches théoriques
4.5. Théorie exogène de la croissance
4.6. Théorie des jeux
Chapitre 5: Dépenses courantes
5.1. Dépenses courantes et dépenses en capital : effet sur la croissance
5.2. Limites des dépenses courantes
Chapitre 6 : Mauvaise gestion, mauvaises allocations, et dépenses improductives
6.1. Négligence des secteurs clés
6.2.Faible quantité des dépenses publiques
6.3.Dépenses improductives et mauvaises allocations budgétaires
6.4.Risque de déficit par les dépenses publiques
CONCLUSION
Bibliographie et webographie
Annexes

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