L’exode est un phénomène intéressant dans le monde entier. Comme la population, le groupe se déplace, fuit en espérant trouver une condition de vie meilleure pour les uns, et viable pour les autres. C’est ainsi que le sujet de notre recherche concerne l’exode urbain. Par définition, c’est une migration urbaine – rurale, mouvement vers les campagnes, mouvement ville – campagne, retour à la nature, retour à la terre. D’ailleurs, c’est un domaine de l’anthropologie, surtout dans le sens particulier où motivation, besoins et attentes se confrontent. L’anthropologie s’est longtemps fait le témoin de la société considérée comme traditionnelle, stable, se reproduisant au plus proche de leur origine. Elle est une des disciplines qui se spécialisent pour traiter de ces transformations. Elle a contribué à cerner ces changements contemporains, à décrire la circulation des biens et des personnes, à observer les enracinements et les provignements qu’engendrent ces déplacements. L’anthropologie urbaine s’intéresse aux groupes immigrés comme une composante de la ville. L’anthropologie de l’immigration étudie, elle, la dynamique propre de ces groupes, ce qui veut dire à la transformation du groupe migrant entre le milieu de départ et le milieu d’arrivée, et l’effet sur le milieu d’arrivée. Par « milieu » et « effet » on entend aussi bien ce qui est du ressort du culturel et du biologique.
Les définitions et les concepts liés à l’exode urbain
Il est mieux de dire qu’il s’agit d’évoquer les différents éléments que nous avons mis en œuvre lors de l’élaboration de ce travail. Pour procéder, nous avons utilisé quelques éléments comme matériel et outils nécessaires aux collectes des données. Mais avant tout, on va essayer de bien préciser les quelques définitions utilisées.
Définition générale
La migration est le déplacement de personne ou d’un groupe de personne, soit entre pays, soit dans un pays entre deux lieux situés sur son territoire. La notion de migration englobe tous les types de mouvements de population impliquant un changement du lieu de résidence habituelle, quelles que soient leurs causes, leurs compositions, leur durée, incluant ainsi notamment les mouvements des travailleurs, des réfugiés, des personnes déplacées ou déracinées.
Selon cette définition, la migration est le déplacement de personne. Cette définition suppose que la migration peut se faire par un individu ou avec un groupe. La migration individuelle, souvent sous forme de migration sauvage, est le déplacement d’un individu en toute liberté. La migration en groupe qui peut être sous forme de migration organisée ou sous forme de migration sauvage. La migration organisée est caractérisée par le déplacement de plusieurs individus qui ont les mêmes affinités ou les mêmes convictions.
La migration est aussi un changement de lieu de résidence. C’est-à-dire que la migration est caractérisée par un déplacement d’un territoire à un autre. En effet, les migrants franchissent une frontière entre deux villes, deux régions ou deux pays. Ce déplacement nécessite l’intégration des immigrants dans les territoires d’accueils. Les individus doivent s’adapter à la culture, au mode de vie, à la différence structurelle, … a une nouvelle traîne de vie.
La migration peut être également classifiée à partir des causes. Il y a par exemple la migration de travail, la migration contrainte, la migration climatique, la migration structurelle, la migration culturelle, la migration économique.
Définitions spécifiques
– Géographie :
Selon Jean de Vignay, la migration est « le déplacement d’une population qui quitte un pays pour s’établir dans un autre » D’un point de vue géographique, selon Jean de Vignay, la migration est tout d’abord un déplacement d’un pays à un autre. Pour qu’il y ait migration, il doit y avoir un pays d’origine et un pays destinataire. Le pays d’origine ou la population émigre. Le pays destinataire ou la population immigre. La migration nécessite un franchissement de territoire. La migration est le déplacement de populations qui passent d’un pays dans l’autre pour s’y établir.
Ensuite, Jean de Vignayconclu que la migration est un déplacement collectif dans le terme de « population ». La migration est conditionnée par le déplacement de plusieurs individus ou d’un groupe à un moment donné, d’un pays à un autre. Ce déplacement peut se faire en une vague, par exemple lors d’une guerre, ou saisonnier.
– Economie :
Selon l’approche néo-classique, la migration est l’action de rationnelle qui amène à maximiser l’utilité. Des auteurs comme John Harrisou Michael Todarroont approfondi cette idée de choix rationnel. En effet, selon ce dernier, la migration est conditionnée par la différence salariale. L’individu rationnel se déplace premièrement dans la mesure où la probabilité de trouver un emploi est plus élevée dans le pays de destination par rapport au pays d’origine. Deuxièmement, l’individu migre si la rémunération est plus avantageuse dans le pays d’accueil. Un migrant rationnel décide de se déplacer ou non selon la probabilité de trouver un travail et le différentiel salarial.
D’après L. Janiset Leon Mann, la migration est la « prise de décision conflictuelle ». Selon cet auteur, la migration est l’acte de déplacement d’un individu volontaire et rationnel.
– Psychologie :
Leonn Mann : D’une part, certains psychologues pense que la migration est le déplacement des individus qui ont le moins de ressources personnelles et sociales dans son pays d’origine. En effet, la communauté est conditionnée par la coercition. La société est un système ou les individus vivent dans l’interaction et dans une interdépendance. Les gens qui quittent (qui migrent) de leur pays d’origine sont généralement des personnes mal intégrer. Cette catégorie souffre d’exclusion et de discrimination. Ils tissent rarement des liens sociaux positifs. La migration est conditionnée par l’état d’esprit. Ils pensent que la migration est la traduction d’une maladie psychique ou de « déficient model ».
David Mcclelland : D’autre part, certains psychologues pensent que la migration est pratiquée par des individus qui ont plus de ressources sociales. En effet, les migrants sont caractérisés par un type de motivation. Cette motivation vient d’une conviction et avec des objectifs de réussite. Les individus migrant ont un trait de personnalité spécifique de gagnant. L’hypothèse de « indicateur de sentiment de maitrise sur sa propre vie » a été abordée par ses penseurs.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1. MATERIELS ET METHODES
Chapitre 1- Matériels et outils utilisés
1.1. Les définitions et les concepts liés à l’exode urbain
1.1.1. Définition générale
1.1.2.Définitions spécifiques
1.2. Exode urbain
1.2.2. Les milieux d’étude
1.2.2.1. Les Centres d’accueil SEBA et MADCAP
1.2.2.2. Le site Andranofeno sud
1.3 Hypothèses des prédécesseurs
Chapitre 2. Méthodes
2.1. Méthode de collecte de données
2.1.1. Bibliographie
2.1.2. Méthodologie de terrain
2.2.Méthode d’analyse et d’interprétation des données
2.2.1. Dynamisme
2.2.2. Mutation
2.2.3. Outils statistiques
2.2.3.1. Analyse statistique
2.2.3.2. Interprétation statistique
RESUME DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE 2. RESULTATS
Chapitre 3. L’assainissement de la ville d’Antananarivo
3.1. Le déplacement des sans-abris vus au travers les Centres d’accueil SEBA et MADCAP
3.1.1. Sur le plan administratif
3.1.2. Sur le plan social
3.1.3. Sur le plan culturel
3.2. Le déplacement des sans-abris de la Capitale
3.2.1. Sur la société et la population
3.2.2. Sur le plan économique
Chapitre 4. L’exode urbain à Andranofeno Sud
4.1. La caractéristique de l’exode vers Andranofeno Sud
4.1.1. Le recasement vers Andranofeno Sud
4.1.1.1. Les infrastructures d’accueil
4.1.1.2. Les infrastructures sociales
4.1.1.3. Aperçu démographique
4.1.2. Le recasement vers d’autres milieux sous tutelle du Ministère de la population
4.1.2.1. Les infrastructures existantes
4.1.2.2. Les modes de subsistance
4.1.2.3. Atouts et faiblesses du site
4.2. L’interdépendancesociale entre immigrants d’Andranofeno Sud
4.2.1. La première vague V1
4.2.2. La deuxième vague V2
4.2.3. La troisième vague V3
Chapitre5. Les relations sociales d’Andranofeno Sud
5.1. La fusion des modes de vie citadin et rural par l’immigration
5.1.1. Les échanges commerciaux
5.1.2. Les sources de revenus
5.1.3. L’éducation
5.1.4. La santé
5.2. Les cohabitations socio-culturels
5.2.1. Utilisation des revenus
5.2.2. La culture et l’exode urbain
5.2.3. La sécurité rurale et l’exode urbain
5.2.4. Les diversités socioéconomiques
5.2.3.1. L’agriculture et l’immigration
5.2.3.2. L’élevage et l’immigration
5.2.3.3. Les questions foncières et l’immigration
5.2.3.4. L’administration villageoise et l’immigration
RESUME DE LA DEUXIEME PARTIE
PARTIE 3. DISCUSSIONS
Chapitre 6. Bilan de l’assainissement de la Capitale
6.1. Contribution des Centres d’accueil
6.1.1. Profils des personnes hébergées
6.1.2. Atouts et faiblesses des Centres
6.1.3. Impact sur l’environnement citadin
6.2. Facteurs humains et assainissement
6.2.1. Attentes et inspiration des sans-abris
6.2.2. Assainissement et question genre
6.2.3. Importance de l’exode urbain
6.3 Fragilité des facteurs de production
6.3.1. Problèmes fonciers perpétuels
6.3.2. Techniques de productions rudimentaires
Chapitre 7. Le développement durable
7.1.Apport d’une population diversifiée
7.1.1.1. Approche culturelle
7.1.1.2. Richesse en population active
7.2.Stratégie de pérennisation du site
7.1.3.1. Moyens de réponses aux attentes des migrants
7.2.3.2. Possibilité d’extension des zones de recasement
RESUME DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES