Les déchets ménagers et assimilables

CLARIFICATION DES CONCEPTS

Définitions

Les déchets
C’est l’ensemble de substances ou de matériaux résultant d’un processus de production, de transformation d’un ou de plusieurs produits, dont la détention ou le dépôt risque de nuire à la collectivité et à son environnement. Deux catégories de déchets sont produites par les établissements de soins : les déchets ménagers ou assimilables et les déchets de soins [10]. Juridiquement, est considéré comme déchet : « tout résidu d’un processus de production, de transformation oud’utilisation,de toute substance, matériau, produit, plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon. » [18].Economiquement, un déchet est un produit qui, n’a aucune valeur marchande ou a une valeur négative (le coût d’élimination). Toutefois, cette définition reste subjective et dépend du détenteur, du lieu, du moment. Ainsi, les déchets récupérables possèdent une faible valeur économique [18].

Les déchets ménagers et assimilables 

Les déchets ménagers et assimilables sont issus des activités non médicales. Ils sont constitués : des ordures ménagères, des emballages de conditionnement, des déchets administratifs, de balayage, de cuisine, de jardinage, des travaux, des services généraux, etc. Cette catégorie de déchets représente 75 à 90 % de l’ensemble des déchets des formations sanitaires [10].

Les déchets médicaux ou déchets de soins 

Selon l’OMS, les déchets de soins sont ceux issus des activités de diagnostic, desuivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. Les déchets issus des activités d’enseignement, de recherche scientifique ou des laboratoires d’analyse et de production industrielle dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire sont aussi assimilés aux déchets de soins à risque [10].

Les déchets biomédicaux
Le terme “biomédical”, quant à lui, vient de “bio” qui veut dire “vie” et “médical” qui est relatif à la pratique médicale. Sont considérés comme des déchets biomédicaux :
● tout déchet anatomique humain constitué d’une partie du corps ou d’un de ses organes, à l’exception des phanères, du sang et des liquides biologiques;
● tout déchet anatomique animal constitué d’un corps, d’une partie du corps ou d’un de ses organes, à l’exception des phanères, du sang et des liquides biologiques;
● tout déchet non anatomique constitué d’un des éléments suivants :
o un objet piquant, tranchant ou cassable mis en contact avec du sang, un liquide ou un tissu biologique, provenant de soins médicaux, dentaires ou vétérinaires ou d’un laboratoire de biologie médicale ou vétérinaire,ou de l’exercice de la thanatopraxie;
o un tissu biologique, une culture cellulaire, une culture de microorganismes ou le matériel en contact avec ce tissu ou cette culture, provenant d’un laboratoire de biologie médicale ou vétérinaire;
o un vaccin de souche vivante;
o un contenant de sang ou du matériel imbibé de sang, provenant de soins médicaux, d’un laboratoire de biologie médicale ou de l’exercice de la thanatopraxie.

Infections nosocomiales 

➤ Infection : désigne l’invasion d’un organisme vivant, par des germes, plus précisément des micro-organismes pathogènes, comme des bactéries, des virus, des champignons ou encore des parasites. Le terme pathogène désigne ce qui est susceptible d’entraîner une maladie.
➤ Nosocomial : vient du mot grec « nosokomeone » qui signifie « hôpital ».Selon le comité de lutte contre les infections nosocomiales, dans sa deuxième édition parue en 1999, « une infection est dite nosocomiale sielle était absente à l’admission à l’hôpital (ce critère est applicable à toutes les infections) » [2].

Centre hospitalier universitaire (CHU)

Un Centre hospitalier universitaire est un établissement hospitalier dans lequel sont prodigués des soins par des professionnels de santé et des étudiants. Un CHU est lié, par convention, à une université. Les étudiants effectuent leur enseignement pratique au sein du CHU sur des patients réels. L’enseignementconcerne la médecine générale ou spécialisée, les professions paramédicales et les chercheurs en sciences. Les CHU peuvent avoir un service d’urgences et un centre antipoison[1].

Gestion des déchets médicaux

La Gestion des Déchets Médicaux (GDM) a été décrite comme « un processus visant à garantir l’hygiène des hôpitaux et la sécurité du personnel soignant etdes communautés. ». Les systèmes de gestion des déchets médicaux permettentdonc une gestion responsable des déchets médicaux, sans risque pour lacommunauté ou l’environnement [7].

Eléments d’un système de gestion des déchets médicaux 

Un système de GDM est un dispositif comprenant :
➤ du matériel, incluant des équipements tels que des récipients à déchets normés, des fosses à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de transport, des coupe-aiguilles, etc.
➤ des gestionnaires, qui organisent, dirigent, supervisent et contrôlent;
➤ une procédure qui systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de génération à leur lieu de traitement, soit par destruction, transformation ou recyclage [7].

L’intérêt d’un système de GDM pour les centres de soins 

Une GDM est nécessaire dans les centres de soins, afin de minimiser le risque de contamination des patients, du personnel soignant et de la communauté en général, par des déchets infectés. Des études récentes montrent que pas moins de 33% des infections au virus de l’hépatite B (HBV) et 42% au virus de l’hépatite C (HCV) proviennent d’une exposition directe ou indirecte à des déchets contaminés. De nombreuses études récentes font état d’une relation étroite entre les injections à risques et la transmission des infections à virus des hépatites B et C, VIH, Ebola et Lassa, et du paludisme. Cinq études attribuent entre 20 et 80% des nouveaux cas d’hépatite B aux injections à risque et trois autres études considèrent les injections à risque comme mode de transmission majeur de l’hépatite C. Une bonne GDM améliore aussi l’hygiène et l’efficacité opérationnelle des centres de soins primaires tout en réduisant la pollution due à des mauvaises pratiques de tri et de destruction des déchets. Une GDM garantit :
➤ un confinement sûr des déchets infectieux et non infectieux sur leur lieu de production ;
➤ un tri des déchets en catégories pour pouvoir les traiter correctement ;
➤ un transport sûr et rapide des déchets confinés vers un lieu de stockage provisoire avant le traitement ;
➤ un traitement approprié des déchets conforme aux recommandations de l’OMS [10].

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : CLARIFICATION DES CONCEPTS
I.1. Définitions
I.1.1. Les déchets
I.1.1.1. Les déchets ménagers et assimilables
I.1.1.2. Les déchets médicaux ou déchets de soins
I.1.1.3. Les déchets biomédicaux
I.1.2. Infections nosocomiales
I.1.3. Centre hospitalier universitaire (CHU)
I.2. Gestion des déchets médicaux
I.3. Eléments d’un système de gestion des déchets médicaux
I.4. L’intérêt d’un système de GDM pour les centres de soins
I.5. Sources de production
CHAPITRE II : CLASSIFICATION DES DECHETS BIOMEDICAUX
II.1. Les déchets biologiques et/ou infectieux
II.2. Les déchets piquants ou coupants
II.3. Les déchets chimiques
II.4. Les déchets pharmaceutiques
II.5. Les déchets radioactifs
II.6. Les conteneurs pressurisés
CHAPITRE III : RISQUES ET IMPACTS DES DECHETS BIOMEDICAUX SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT
III.1. Risques et impacts sur la santé
III.1.1. Les risques infectieux
III.1.2. Risques chimiques et toxicologiques
III.1.3. Risques liés à l’incinération
III.1.4. Risques liés à la manutention
III.1.5. Risques d’irradiation
III.2. Risques et impacts sur l’environnement
III.2.1. Risques liés au déversement des eaux usées non traitées
III.2.2. Risques liés au dépôt ou à la mise en décharge non contrôlés
III.2.3. Risques liés à l’incinération des déchets
III.2.4. Survie des Micro-organismes dans l’environnement
CHAPITRE IV : LE CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETS
IV.1. Le cadre juridique
IV.2. Le cadre règlementaire
CHAPITRE V : CYCLE DE GESTION DES DBM
V.1. L’identification et le tri
V.2. Le conditionnement
V.3. Le stockage
V.4. La collecte
V.5. Le transport
V.6. Le traitement
V.6.1. La stérilisation à la vapeur
V.6.2. La réfrigération et la congélation
V.6.3. L’inactivation ou neutralisation
V.6.4. La désinfection
V.6.5. L’irradiation aux micro-ondes
V.7. L’élimination
V.7.1. L’incinération
V.7.2. Enfouissement des déchets
CONCLUSION

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