Les débuts de l’action médicale missionnaire

Les débuts de l’action médicale missionnaire

Pourquoi une action médicale missionnaire ? 

Les débuts difficiles 

La situation sanitaire avant l’action médicale missionnaire

Si l’on prend l’année 1862 comme le début d’une véritable action médicale missionnaire, avant cette date, les Malgaches ne possédaient aucune connaissance médicale moderne pour lutter contre la maladie. Pour y remédier, les Malgaches avaient leurs propres croyances médicales pour lutter ou prévenir la maladie : ils vénéraient les « sampy » ou les « idoles » où figuraient les dieux de la médecine : Ikelimalaza, Imanjakatsiroa, Ranfantaka et Ramahavaly qui selon James Sibree préservaient les troupes des maladies épidémiques, il était le patron des serpents. Ces idoles étaient considérées comme « instrument de protection » contre la maladie : « Rakelimalaza miahy ny Andriana amin’ny aretina hahazo azy»; les idoles étaient aussi des « instruments d’action » pour soigner la maladie .

En espérant la bénédiction de leurs ancêtres, les Malgaches ne négligent en aucune façon leurs mœurs et coutumes, qui souvent, favorisent la transmission des maladies sexuelles telle que le « miandravana » au Betsileo, l’équivalent du « mamadika » des Hautes Terres Centrales. Ils se traduisent par des orgies alcooliques et sexuelles pratiquées pendant 3 ou 4 jours.

Les croyances médicales sont nombreuses et c’étaient de la « médecine magique» à savoir la prophylaxie de la syphilis qui n’a rien avoir avec la maladie , la carie dentaire traitée par les crottes de chien. Ces pratiques étaient essentiellement les conseils donnés par les maîtres de la médecine traditionnelle malgache. Conséquence, de tels traitements étaient des non-sens thérapeutiques et n’avaient au maximum qu’une action psychologique . Aucune pratique moderne n’était connue d’autant plus que la santé ne figurait pas parmi les principales préoccupations du gouvernement malgache ; la question de l’hygiène publique a été confiée au ministère de l’intérieur et constituait la 12ème et dernière de ses attributions . Avec de telles circonstances, les Malgaches n’ont pas été à l’abri des maladies, et cette expérience a montré que la médecine occidentale était devenue une arme de choix entre les mains des missionnaires chrétiens.

Enfin, l’action médicale missionnaire a été réalisée au point de vue humanitaire, les missionnaires furent envoyés dans le but d’exercer leur métier dans un pays lointain ce qui n’a pas été possible si ces missionnaires n’ont pas eu l’amour pour leu travail mais aussi pour la population malgache.

La persécution des missionnaires

Vu la souffrance physique de la population malgache, les missionnaires avaient une deuxième mission : soigner la population, c’était un devoir moral qui leur sont imposés, d’ailleurs ils étaient aussi sensibles aux souffrances de la population. Mais comme tout étranger dans un territoire nouveau, les missionnaires étaient maintes fois victimes de persécution.

Depuis les missions françaises de 1675, le Frère Thomas Jean mourut empoisonné sur la côte ainsi que Noinvelle du Gléfier : c’est l’insécurité territoriale . Tous les missionnaires furent victimes de persécution, comme le docteur Thesen qui fut contraint de demander une protection de la part du gouvernement : « Tamin’ny alin’ny alatsinainy teo dia nasian’ny tonta kely tao amin’ny tranoko ka noho izany dia milaza aminao aho mba hangataka polisy hiambina eto amin’ny tranoko ary ekeko koa ny hanome karama azy araka ny fanao. » .

Tout comme le personnel médical, les bâtiments furent en danger d’où la nécessité de les protéger quand Fox écrit dans sa lettre : « Mba mila mpiambina izahay hiambina ny trano sy ny tokotan’ny hopitaly hatramin’ny 27 novambra ka hatramy ny iray volana mahery kely fa mikasa haka rivotra izahay. Ny sakafo dia hataon’i Miss Graham araka izay fanao hiany. » . Des scènes de violences sont observées envers les missionnaires comme le cas de Rainitavy et le missionnaire Minsaas se plaint : « Ilehy Rainitavy fa tonga mitondra sabatra ary manenjika anay sy mitondra olona maro izy ».

Les éléments favorables à l’action médicale missionnaire 

L’intention des Rois et des Reines 

La question de la santé ou encore de l’état sanitaire de la population a été, depuis le règne d’Andrianampoinimerina, jusqu’à la dernière souveraine Ranavalona III, une question prise en compte sinon c’est là une intention à ne pas ignorer. Au temps d’Andrianampoinimerina, on retrouve des traces de lois relatives à la variole et ils semblent être très sévères . Radama I désirait envoyer des étudiants malgaches pour étudier la médecine en Ecosse mais l’absence de Sir Farquar remplacé par Sir Cole a fait échouer cette initiative car ce dernier désapprouvait la politique de Farquhar concernant Madagascar.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
« L’action médicale missionnaire »
Les débuts de l’action médicale missionnaire
I – Pourquoi une action médicale missionnaire ?
A- Les débuts difficiles
1- La situation sanitaire avant l’action médicale missionnaire
2- La persécution des missionnaires
B- Les éléments favorables à l’action médicale missionnaire
1- L’intention des Rois et des Reines
2- Les maladies caractéristiques de l’île
II- L’action missionnaire : évangélisation, scolarisation et assistance médicale
A – Les missionnaires et le contact de cultures
1- L’action médicale : une œuvre bien accueillie
2- Liens entre « valeurs missionnaires » et « valeurs indigènes »
B – La mission : du domaine religieux au domaine médical
1- La « Mission Médicale » et le christianisme
2- Les prémices d’un enseignement médical
L’action médicale missionnaire à l’épreuve des réalités sanitaires
I- Les efforts missionnaires
A- Les bases de l’action médicale missionnaire
1- Les débuts d’un véritable enseignement médical
2- Les œuvres médicales des missionnaires
B- L’action médicale missionnaire : un reflet de l’AMI
1- Un détour historique qui nous ramène au présent
2- L’option pour la médecine moderne
II L’action médicale missionnaire dans le contexte de la « royauté »
A- Faiblesses de l’action médicale missionnaire
1. Problèmes scientifiques des missions
2. Problèmes sociaux des missions
B- Bilan de l’action médicale missionnaire
1- Bilan social et sanitaire
2- D’une conversion royale à une conversion nationale
3- L’action médicale missionnaire et la colonisation
L’AMI : un élément de la politique coloniale
I – Les débuts de l’Assistance Médicale Indigène à Madagascar
A- Pourquoi l’Assistance Médicale Indigène ?
1- Les causes lointaines
2- Les causes immédiates
B- Capacité d’adaptation de l’AMI
1. Les contraintes de l’AMI
2- Les éléments favorables à l’AMI
II – L’AMI : un élément au service de l’administration
A- L’AMI : du domaine sanitaire au domaine politique
1. AMI : une branche de la politique coloniale
2. L’AMI : une stratégie politique
B- Les acteurs de l’Assistance Médicale Indigène
1. L’AMI : une œuvre militaire
2. AMI pour l’emploi d’une main d’œuvre indigène
L’AMI dans le contexte de la colonisation
I- L’AMI : préalable nécessaire à la mise en valeur de la colonie
A- Politique sanitaire et démographie : liens et réalités
1- L’AMI : une politique démographique
2. L’AMI au secours du projet colonial
3. L’enseignement médical colonial
B- L’AMI : du domaine médical au domaine politique et économique
1. Les problèmes scientifiques coloniaux
II– AMI et contact de cultures
A- Une assistance médicale pour les indigènes, par les indigènes
1. Cas malgache : le mythe d’une unité culturelle
2. Médecin : une profession de conscience
B – AMI : source d’inégalité sociale
1- Un statut professionnel valorisé sur terrain
2- AMI : un choc de culture
C- L’AMI à la veille de la 1ère Guerre Mondiale
1- Médecin indigène de colonisation : un métier de colonisé
2- Bilan sanitaire de l’AMI
3- L’ Ecole de Médecine : creuset du nationalisme malgache
CONCLUSION
ANNEXES
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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