Les dangers de l’huile usagee

Actuellement, les produits dérivés du pétrole se trouvent partout. Les huiles lubrifiantes sont l’un de ses dérivés. Les huiles lubrifiantes sont à base d’hydrocarbure soit paraffinique (CnH2n+2) soit naphténiques (CnH2n) soit aromatique. Ils sont presque indestructibles à travers usage normal, donc on doit imaginer leur recyclage. Par ailleurs, le moteur et l’huile sont des éléments interdépendants. Le moteur ne peut pas fonctionner sans l’aide du lubrifiant, de plus le rendement du moteur en dépend. Tous deux sont donc inséparables.

Cependant, l’huile est contaminée par les polluants du moteur ce qui génère ce qu’on appelle « huiles moteurs usagées ». En fait, il peut définir l’huile moteur usagée comme étant des huiles lubrifiantes usagées provenant de la vidange des moteurs à combustions interne.

Les huiles usagées sont classées internationalement comme des déchets dangereux et très polluant en raison de leurs éventuels effets sur la santé (par exemple, production d’effets asphyxiants empêchant le transport d’oxygène, dû à la présence de monoxyde de carbone, de solvant halogénés, d’hydrogène sulfuré, effets cancérigènes sur la prostate et les poumons, dû à la présence de métaux comme le plomb, le cadmium, le manganèse, etc ) et l’environnement.

En effet, il est difficile de caractériser la composition des huiles usagées en termes chimiques ou autres qui serviraient à évaluer l’impact potentiel de ces substances dans l’environnement. Il est reconnu que les principales composantes consistent en hydrocarbures aliphatiques et aromatiques. On relève également la présence de composés organiques et inorganiques de chlore, de soufre, de phosphore, de brome, d’azote et de métaux, comme le zinc, le magnésium, le baryum et le plomb issus d’additifs et de la contamination en cours d’utilisation ou d’élimination. Bref, nous savons que tous ces éléments sont des polluants pour l’environnement.

LES DANGERS DE L’HUILE USAGEE

DEFINITION D’HUILE USAGEE 

On définit l’huile moteur usagée comme étant des huiles lubrifiantes usagées provenant de la vidange des moteurs à combustions internes. En effet, l’huile usagée est une huile qui, après utilisation, devient contaminée. Ses propriétés altérées, elle ne peut continuer à remplir sa tâche convenablement. C’est le cas des lubrifiants de moteur, des liquides hydrauliques, des liquides servant à travailler le métal, des fluides isolants et des liquides de refroidissement.

HUILE MOTEUR USAGEE À ANTANANARIVO 

D’après notre estimation , le nombre de véhicules encore en circulant à Antananarivo est de 6.6000 voitures environs. Supposons qu’elles font leurs vidanges tout les trois mois et génèrent environ 5 litres d’huiles usagées par voiture. Faisons le calcul : Pour une voiture, elle génère 5 litres d’huiles usagées, donc, pour 6.6000 voitures, elles génèreront 1.320.000 litres d’huiles usagée. D’où la ville d’Antananarivo génère environ 1.320.000 litres d’huiles moteurs usagées par an.

Nous pouvons constater que cette quantité d’huile usagée est très élevée. Donc, elle peut produire des problèmes environnementaux très sérieux si nous ne pensons la valorisation.

LE DEVENIR DES HUILES USAGEES

Puisque certaines des particuliers font eux-mêmes la vidange d’huile de leur véhicule, le déversement de l’huile usagée directement dans la nature est évidente. Pourtant, ce fait présent des dangers pour notre environnement y compris pour la santé humaine.

LES DANGERS DE L’HUILE USAGEE

Composition chimique et propriété de l’huile usagée 

L’huile usagée est peu biodégradable et insoluble dans l’eau. Il est difficile de caractériser sa composition en termes chimiques ou autres. Il est reconnu que les principaux composants consistent en hydrocarbure aliphatique et aromatique. On relève également la présence de composés organiques et inorganiques de chlore, de souffre, de phosphore, de brome, d’azote et de métaux, comme le Zinc, Magnésium, le Baryum et le Plomb issus d’additifs. Bref, nous savons que tous ces éléments sont des polluants pour l’environnement.

Effet direct sur la santé humaine 

– Irritation du tissu respiratoire due à la présence de gaz renfermant des aldéhydes, des cétones, des composés aromatiques, etc ;
– La présence d’éléments chimiques tel que le chlore (Cl), le dioxyde d’azote (NO2), l’hydrogène sulfuré (H2S), l’antimoine (Sb), le chrome (Cr), le nickel (Ni), le cadmium (Cd) et le cuivre (Cu), affectent les voies respiratoires supérieures et les tissus pulmonaires.
– Production d’effets asphyxiants empêchant le transport d’oxygène, dû à la présence de monoxyde de carbone, de solvant halogénés, d’hydrogène sulfuré, etc.
– Effets cancérigènes sur la prostate et les poumons, dû à la présence de métaux comme le plomb, le cadmium, le manganèse, etc.

Pollution du sol 

La libération d’huile usagée sur les sols entraîne l’introduction de leurs composants dans l’environnement par des processus de volatilisation, d’adsorption aux matières organiques solides, de lixiviation dans le sol jusque dans les eaux souterraines ou de ruissellement dans les eaux de surfaces .

Pollution de l’eau 

D’une manière générale, les huiles usagées sont peu biodégradables. Elles ont une densité plus faible que l’eau. C’est pourquoi 1 litre d’huile usagée peut couvrir une surface de 1 000 m² d’eau et réduire l’oxygénation de la faune et de la flore du milieu. Les conséquences d’un rejet direct de l’huile usagée dans le milieu naturel sont donc évidentes.

LES HUILES LUBRIFIANTES 

GENERALITES SUR LES LUBRIFIANTS

Les lubrifiants peuvent se classer en produits gazeux, liquides, semi-solides ou plastiques, et solides.
• Les lubrifiants gazeux : sont utilisés dans les mécanismes peu chargés tournant à très grandes vitesses, tels que les ultra-centrifugeuses, les rectifieuses à grandes vitesse, les circulateurs de gaz pour réacteurs nucléaire …
• Les lubrifiants liquides : sont de loin les plus utilisés dans les mécanismes chargés, tels que les paliers lisses, les paliers de butée, les glissières des machines en général, les moteurs alternatifs …
• Les lubrifiants semi-solides ou plastiques, utilisés essentiellement dans les graisses, sont des corps gras d’origines animale ou végétale, des corps gras saponifiés, des gels divers, produits de synthèses, …
• Enfin, le graissage de dispositifs dans des conditions extrêmes en eau profonde, hors de l’atmosphère terrestre, logés au cœur d’une pile atomique ou portés à très hautes température, peut justifier l’emploi de lubrifiants solide comme le graphite ou le bisulfure de molybdène…

FONCTIONS PRINCIPALES DES HUILES DE GRAISSAGE 

On considère qu’une huile de graissage doit remplir cinq (5) fonctions principales :
• Réduire les frottements parasites ou résistance passive : ce qui consiste à porter au maximum le rendement mécanique.
• Protéger le moteur contre l’usure de toute nature : les économies d’entretien, une meilleur utilisation et une plus grande longévité du moteur.
• Contribuer à l’étanchéité maximale et durable aux gaz et aux liquides, surtout dans la zone de segmentation.
• Concourir à l’équilibre thermique du moteur : l’huile doit en effet participer de plus en plus à l’évacuation d’une grande quantité de calories non converties en énergie mécanique.
• Evacuer toutes les impuretés dont l’accumulation nuirait aux précédentes fonctions.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : LES DANGERS DE L’HUILE USAGEE
Chapitre II : LES HUILES LUBRIFIANTES
Chapitre III : GESTION DES HUILES USAGEES
Chapitre IV : LES TECHNOLOGIES DE RERAFFINAGE/REGENERATION DES HUILES USAGEES
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre V : REGENERATION D’HUILE USAGEE PAR METHODE D’EXTRACTION AUX SOLVANTS
Chapitre VI : EVALUATION TECHNIQUE DE TRAITEMENT
TROISIEME PARTIE : APPROCHES ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
Chapitre VII : APPROCHE ECONOMIQUE
Chapitre VIII : APPROCHE ENVIRONNEMENTALE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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