Les NTIC ! Ces quatre lettres sont les premières de quatre mots devenus fort importants dans notre monde actuel: Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Qu’est-ce qu’il y a derrière ces mots «techniques»? Ils sont généralement définis comme l’ensemble des satellites, des câbles, des réseaux en ligne, des applications télématiques qui permettent le stockage, le traitement et la gestion des données tout en facilitant la circulation des idées et le contact entre les hommes . Elles affectent selon Jean- Jacques Gabas , l’ensemble des activités économiques et sociales, en redéfinissant les notions d’espace et de temps et en tendant à transformer les manières de produire, d’échanger, de communiquer et d’apprendre. Ces «Autoroutes » ou plus exactement ces réseaux de données organisés nous permettront d’échanger et de partager des informations, de nous connecter les uns aux autres et de communiquer comme une seule communauté mondiale.
Durant des siècles, les personnes elles-mêmes ont été le réservoir et le vecteur des informations : c’est la tradition orale. Une certaine information était également véhiculée par l’art (peinture, sculpture).Puis vint l’écriture, d’abord basée sur des images (hiéroglyphes) puis sur un alphabet. Une seconde révolution fut l’imprimerie : l’information peut alors être réduite à des coûts acceptables. Le savoir se disperse et est conservé dans les bibliothèques. En même temps, l’information devient tributaire de son support : les livres doivent se transporter, ils sont lourds et fragiles. Leur utilisation provoque leur dégradation. Une autre étape est franchie lorsqu’il y a dissociation de l’information et de son support, ce dernier devenant peu coûteux : c’est le téléphone (Bell, 1876), puis la radio (Télégraphe Sans Fil inventé par Marconi 1901), et la télévision (John Baird, 1926).Inutile d’épiloguer sur l’impact que ces techniques ont eu sur les sociétés.
Une nouvelle évolution apparaît en 1970 : les ordinateurs deviennent des outils personnels puis s’organisent en réseaux. Cette évolution ne produira ces pleins effets que dans les années 80-90 : le numérique remplace progressivement l’analogique. Les documents deviennent totalement reproductibles de telle sorte que la notion d’original et de copie disparaît. Les documents deviennent compressibles et modifiables. Le numérique permet de coder de manière similaire des documents de nature différente (image, son, texte…) et donc de les utiliser en même temps : c’est le multimédia. Le vrai boum des NTIC résulte de l’introduction par le Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN) en 1992 des serveurs www (world Wide web) .
LES CYBERCAFES AU SEIN DE L’ESPACE DE GOLF SUD
Le Sénégal, avec la presqu’île du Cap vert, occupe la position la plus avancée de l’Afrique de l’ouest dans l’Océan Atlantique. Il se situe entre 12° et 17° de latitude Nord, et 11° et 18° de longitude ouest.
Dakar, capitale du Sénégal, couvre totalement la presqu’île du Cap-Vert située à l’extrême ouest du Sénégal sur la façade Atlantique. Sa superficie est de 550km², soit 0,3% du territoire national. Malgré sa petite taille, Dakar renferme le plus grand effectif de la population de tout le pays. En effet, 22% de la population nationale sont concentrées dans cette région, soit une densité d’environ 4874 habitants au km² . A la fois capitale économique et politique du Sénégal, Dakar est le siège de nombreuses Organisations Internationales et abrite l’ensemble des structures directionnelles du pays. La forte concentration économique et démographique en fait un important centre d’affaires. Dakar est également un important creuset culturel et humain. Elle est la principale ouverture vers l’extérieur grâce à un port et un aéroport de statut internationale.
Le département de Guédiawaye constitue avec ceux de Pikine, Rufisque et de Dakar cette excroissance qui constitue la région de Dakar. En effet, la ville de Guédiawaye est située sur la frange littorale de la région de Dakar, délimitée à l’est et au sud par la ville de Pikine à laquelle elle a toujours été rattachée jusqu’en 1990 et à l’ouest par la ville de Dakar notamment par la commune des Parcelles Assainies. Elle s’étend sur 3,9 km du nord au sud et 7,5 km d’Est en ouest et couvre une superficie de 14 km² sur les 550 qu’occupe la région de Dakar.
De 1872, date de la création des premières communes du Sénégal : Saint-Louis et Gorée, jusqu’en 1972, la décentralisation territoriale au Sénégal était limitée aux seuls centres urbains. D’où la réforme de l’administration territoriale et locale de 1972 dont l’innovation et l’enjeu majeur a été la création d’une nouvelle collectivité locale : la communauté rurale à laquelle a été accordée une compétence majeure, la gestion des zones de terroir correspondant aux terres de culture. En 1996, une nouvelle étape a été franchie avec la mise en œuvre de la politique dite de Régionalisation fondée sur l’érection de la région en collectivité locale, dotée de l’autonomie financière et d’une assemblée élue au suffrage universel.
La ville de Guédiawaye en tant qu’unité administrative voit le jour en 1990 avec la loi 90-36 qui en fait une commune à part entière puis devient Ville en 1996 mais toujours rattaché au département de Pikine. En vue d’une bonne administration des grandes communes que constituent Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, elles sont scindées en communes d’arrondissement dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, même si leurs compétences sont limitativement définies par le législateur.
Ainsi, en 2002, la ville de Guédiawaye devient le quatrième département de la Région de Dakar au même titre que Dakar, Pikine et Rufisque, subdivisé en cinq communes d’arrondissement que sont Golf sud, Sam Notaire, Wakhinane Nimzatt, Médina Gounass, Ndiarème Limamoulaye.
Parmi ces derniers, Golf Sud est une commune d’arrondissement à vocation résidentielle dont les caractéristiques sont marquées par une urbanisation accélérée. Quelles sont les caractéristiques physiques de la commune d’arrondissement de Golf Sud, son cadre institutionnel, son profil démographique, son tissu économique? Quelles sont les modalités d’implantation des cybercafés à Golf Sud, leurs caractéristiques, leurs activités, leurs motivations d’ouvertures? Ce sont là quelques interrogations auxquelles cette partie du mémoire tente de répondre.
LE CADRE GEOGRAPHIQUE
A l’image de la région de Dakar, la commune d’arrondissement de Golf Sud est composée de quartiers qui riment avec richesse et pauvreté. Néanmoins, Golf Sud est caractérisée par une urbanisation planifiée et accélérée. C’est la zone de tampon entre la ville de Dakar qui concentre l’essentiel des activités économiques du pays et la grande banlieue de Pikine Guédiawaye. Sa situation géographique et sa configuration de l’habitat fait que son accessibilité est sans difficultés. Cependant, conséquence évidente de sa bonne position géographique et son accessibilité, la commune d’arrondissement de Golf Sud est une zone à forte concentration humaine, une population inégalement répartie dans l’espace.
La commune d’arrondissement de Golf Sud
Golf sud est une des cinq communes d’arrondissement de la ville de Guédiawaye. Située entre le 17°24 et17°27 de longitude Ouest et 14°44 et 14° de latitude Nord, elle constitue un trait d’union entre la ville de Dakar et la ville de Guédiawaye. Du point de vue historique l’origine de la commune est liée à l’évolution rapide de l’urbanisation de la mégapole de Dakar. En effet c’est à la suite du développement fulgurant de la ville de Dakar que plusieurs quartiers ont été aménagés pour créer la ville de Pikine qui, plus tard sera scindée en deux communes Pikine et Guédiawaye par décret 90-1134 du 8 octobre 1990. L’approfondissement de la décentralisation aboutira par la suite à la division des villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque en plusieurs communes d’arrondissement érigées en collectivités locales par décret numéro 96.745 du 30 août 1996. De par sa position géographique, la commune d’arrondissement de Golf Sud se situe dans la zone des Niayes qui est une des cinq zones éco-géographiques de la région naturelle du Cap Vert. Cette zone, en bordure de mer se caractérise par des sols dunaires et des cuvettes interdunaires favorisant le développement de cultures maraîchères et florales grâce à la proximité de la nappe phréatique. La superficie de la commune est estimée à 4,1 Km².
La commune d’arrondissement de Golf Sud est régie par la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales au Sénégal à savoir les communes et les communautés rurales : cette loi a créé en plus les régions et les communes d’arrondissement et la possibilité de dénommer « ville » les grandes communes subdivisées en plusieurs communes d’arrondissement.
En tant que subdivision administrative et politique d’une ville, le rôle de la commune d’arrondissement est un rôle de gestion de proximité pour permettre une décentralisation plus poussée et promouvoir pour autant le développement de l’initiative locale. Pour atteindre cet objectif, l’entité géographique décentralisée doit être suffisamment grande pour être viable du point de vue des ressources financières mais aussi suffisamment petites pour rapprocher l’administration aux administrés. Ces deux contraintes ne semblent pas remplies du point de vue de la taille pour la commune de Golf Sud qui est de très petite taille et en plus elle est dépourvue de grandes entités économiques pourvoyeuses de ressources financières malgré l’existence de potentialités réelles mais encore inexploitées .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
APPROCHE METHODOLOGIQUE
PREMIERE PARTIE : LES CYBERCAFES AU SEIN DE L’ESPACE DE GOLF SUD
Introduction
CHAPITRE I : LE CADRE GEOGRAPHIQUE
I. La commune d’arrondissement de Golf Sud
II. L’organisation de l’espace et l’habitat
III. La population et les activités économiques
CHAPITRE II : LES CYBERCAFES, UNE INEGALE REPARTITION SPATIALE A GOLF SUD
I. Répartition spatiale des cybercafés
II. L’évolution des cybercafés dans le temps
CHAPITRE III: LES CARACTERISTIQUES ET ACTIVITES DES CYBERCAFES
I. Les caractéristiques
II. les activités des cybercafés
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : LES ACTEURS ET LES USAGES DES CYBERCAFES
Introduction
CHAPITRE I : LES PROFESSIONNELS ET LES MODALITES DE GESTION DES CYBERCAFES
I. Les propriétaires des cybercafés
II. Les gérants des cybercafés
III. Les modalités de gestion des cybercafés
CHAPITRE II: USAGERS ET USAGES DES CYBERCAFES
I. Les usagers des cybercafés : des profils variés
II. Utilisation d’Internet : entre recherche d’information, distraction et communication
III. Perception et contraintes liées à l’usage d’Internet
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES CARTES, FIGURES ET PHOTOS
TABLE DES MATIERES
ANNEXES