Les cultures de rente, une potentialite economique et sociale de l’espace urbain

Les cultures de rente sont définies par le géographe français Pierre GEORGE comme « des cultures dont le produit est quasi totalement destiné à la vente sur le marché international ».Elles font partie d’un secteur d’activité socio-économique majeure dans le Sambirano.

Localisation de la zone d’étude

Ambanja est une commune urbaine au Nord- Ouest de Madagascar dans la région de DIANA, ex-province de Diégo- Suarez. C’est une localité présentant différentes unités commerciales importantes de plantation industrielle jusqu’à la transformation des produits, en passant par la commercialisation de ceux-ci. Cette zone est favorable aux cultures de cacao, café, poivre, vanille, ylang -ylang, palma- rosa et autres produits exotiques. La ville est traversée par la route nationale numéro 6 (ou la RN6) située à 237 km par route goudronnée avant la grande ville de Diégo – Suarez, à 18 km du port d’Ankify qui lui permet une liaison privilégiée avec l’île de Nosy Be en bateau à moteur (les Bac et les vedettes), et à 1 200 km au Nord d’Antananarivo. Cette zone d’étude s’étend sur une superficie de 3000 km2 , comprise entre les coordonnées géographiques de 14°.07’.59’’ de latitude Sud et 48°.45’.00’’ de longitude Est.

Appartenant à l’une des 23 communes du district d’Ambanja dit aussi, région Sambirano, la Commune urbaine d’Ambanja est délimitée au Nord par la Commune rurale d’Ambalahonko, au Nord- Est par la Commune rurale d’Antsakoamanondro, au Sud par la Commune rurale d’Antranokarany, à l’Est et au Sud – Est par la Commune rurale de Bemavony et à l’Ouest par la Commune rurale d’Ankatafa et d’Ambohimena. La Commune urbaine d’Ambanja compte 38 486 habitants composés majoritairement par des migrants originaires du Centre et du Sud de Madagascar, répartis en15 fokontany, y compris Ambanjacentre.

La ville d’Ambanja constitue un centre urbain complexe avec un climat de type tropical chaud et humide dont l’humidité contraste avec l’aridité de la façade occidentale de la grande île, par des reliefs bien différenciés : l’imposant massif du Tsaratanana où domine le sommet de Maromokotra à 2 876m, la vallée du Sambirano où la fertilité de sol riche en alluvions drainés par le fleuve Sambirano pendant des siècles, ont permis le développement de nombreuses cultures d’exportation(cacao, vanille, café, poivre,…).

LA VILLE D’AMBANJA : UN MILIEU FAVORABLE AUX CULTURES DE RENTE

Ambanja ville d’origine coloniale 

Toponymie

Avant l’arrivée des colons français c’est-à-dire bien avant la fin du 19ème siècle(1895), Ambanja est connue sous le nom : « Antanatsimanja – Ambodimanga», cela est dû à l’existence d’une étendue de verdure et de manguiers où les bouviers y venaient se détendre ou se placer à l’ombre des manguiers. A leur arrivée dans le Sambirano vers le début du 20ème siècle, les Français ont découvert l’existence d’un gisement de « poudre de canon » et l’exploitèrent comme les arabes d’autrefois. Cette dernière existe encore à l’endroit où est située la résidence de la sous-préfecture et le bureau des travaux publics à proximité de la RN6 vers Diégo-Suarez. Le chef lieu de district, à cette époque, se trouvait encore à Ambato sur l’île de NosyFaly sousforme de fonction administrative, sociale et économique ; et à travers le temps, l’administrateur colonial LAMAINDOR, chef de district à cette période, réalisait le bon emplacement du site dans le but de faire évoluer les possibilités d’exportation de la poudre. Il décida d’y transférer le centre administratif, où les travaux d’aménagement et d’exploitation commençaient dès 1896 et le chef de district LAMAINDOR baptisa le site : « AMBANJA » qui signifie l’endroit où se trouve la poudre (vanja).

Evolution lente de la ville 

Bien avant la période coloniale, au début du 18ème siècle, la région du Sambirano était dominée et aménagée par les Sakalava. Ces derniers ont pour objectif de vendre des bovidés, de faire des affaires avec les Arabes, Indiens et Créoles. Ils ont fini par s’installer dans le Sambirano avec la pratique de l’élevage de bovins et créèrent le village de Mananjara (la façade occidentale de la ville d’Ambanja). De ce fait, la ville s’est étendue petit à petit. Antanatsimanja-Ambodimanga devient Ambaibo c’est-à-dire le sol limoneux qui fut occupé comme zone de pâturage des zébus avec des verdures et des manguiers. L’avènement des Antemoro et des étrangers : des Grecs, Chinois, Indiens et même des Arabes et Créoles ; beaucoup de quartiers ce sont formés comme ceux d’Ankatafahely et Begavo, le centre administratif à Ambanja à partir de 1898. Le chef de district LAMAINDOR, dans le Sambirano, donna l’ordre de concentrer la commune dans ces nouveaux quartiers. De ce faite la ville d’Ambanja est née et continue à s’étendre vers le Nord, le long de la route nationale numéro 6 (RN6). De nombreux aménagements furent réalisés par les opérateurs économiques et sociaux comme l’implantation des entreprises des commerçants d’Antsatsaka et d’Ankatafa : l’année 1900ont lieu la création de l’usine de production de tapioca par la société MILLOT, la construction d’une mosquée à Bemangaoko, un quartier à l’Est de la ville, la construction du tribunal d’Ambanja à la moitié du 20ème siècle. Mais d’autres quartiers existaient déjà bien avant la formation de la ville à l’instar de celui de Mahavelona, Ambalavelona et Antsahampano.

Ambanja, un centre administratif 

Ambanja est le dernier village qui s’est formé dans le Bas-Sambirano et est devenu la capitale du district du même nom dans le Nord Ouest de Madagascar. Elle est située au bord de la rive Nord du fleuve Sambirano, sur une ancienne berge du fleuve dont on remarque les anciens lits à l’Est de la ville. C’est une commune urbaine qui centralise les fonctions administratives et économiques du Sambirano. Du point de vue administratif, c’est le chef lieu de district qui joue un rôle de concentration de divers services publics et institutions :

– les marchés publics (« Bazarybe » et « BazaryTsaramandroso »),
– l’enseignement (lycée et CEG),
– hôpitaux public et privé,
– palais de justice,
– des divers services d’impôts,
– des circonscriptions de l’agriculture des eaux et forêt .

Cependant, bien qu’elle possède les services essentiels d’une ville, elle demeure dépendante de Nosy-Be dans certains domaines à l’exemple de l’hôpital qui ne possède pas tous les services (manque de personnels…), les équipements nécessaires. Ce qui signifie que les malades doivent être souvent évacués à Nosy Be Hell-Ville. Bref, la ville d’Ambanja a été créée sous la colonisation et elle est devenue plus tard chef – lieu de district en 1908 et Commune urbaine d’Ambanja en l’an 2000sous la vision de la Commune : « Ambanja madio – maintso – mamokatra » et « Ambanja modelin’ny fandrosoan’i Sambirano ».

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA VILLE D’AMBANJA : UN MILIEU FAVORABLE AUX CULTURES DE RENTE
Chapitre I : Introduction des cultures de rente à Ambanja
Chapitre II : Les conditions naturelles favorables aux cultures de rente
Chapitre III : Répartition spatiale de la population urbaine
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LES CULTURES DE RENTE, UNE POTENTIALITE ECONOMIQUE ET SOCIALE DE L’ESPACE URBAIN D’AMBANJA
Chapitre IV : Les activités économiques principales de la Commune Urbaine
Chapitre V : Analyse de la filière
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : IMPACTSDE LA PRATIQUE DES CULTURES DE RENTE ET PERSPECTIVES POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE
Chapitre VI : Impacts ou retombées des cultures de rente sur le développement socioéconomique local
Chapitre VII : Perspectives d’amélioration de la filière cultures de rente à Ambanja
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *