Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
ETAT DES CONNAISSANCES
Les différents types de la Gestion des infrastructures d`Eau potable
La gestion, exploitation et maintenance consistent en l’organisation de l’utilisation de l’ouvrage pour assurer son fonctionnement permanente, rentable et durable pour la satisfaction des usagers de l’eau.
Il y a 3 types de gestion : la gestion communautaire, la régie directe et la gestion déléguée. Les Communes constituent les maîtres d’ouvrages des infrastructures d’eau potable dans leur circonscription administrative. Ils assurent la gestion des systèmes d’adduction d’eau. Dans les communes rurales, la gestion des infrastructures communautaires est assurée en général par des comités villageois sans lien contractuel clair avec les communes. Dans les grands centres ruraux, la gestion en régie constitue le mode de gestion le plus courant mais le recours à la délégation desservie à des opérateurs privés commence à se développer.
La gestion communautaire
La gestion communautaire est appliquée pour les petits centres ruraux, pour les puits et forages munis de pompes à motricité humaine ainsi que pour les adductions d’eau gravitaires ou par pompage. Elle est assurée par les comités de point d’eau (CPE) et les réparateurs villageois.
Le recouvrement est assuré par un paiement de l’accès à l’eau, le plus généralement par une cotisation forfaitaire par famille, soit par le système volumétrique basé sur le prix d’un seau d’eau d’une contenance connue (en général 12 litres). Les prix pratiqués sont fixés par délibération de l’assemblée générale des bénéficiaires en tenant compte de tous les aspects économiques de l’exploitation.
Le processus de mise en place de la gestion communautaire s’effectue selon l’approche IEC de mobilisation et d’organisation communautaire.
La gestion en régie
C’est une forme de gestion qui ne devrait pas être appliquée qu’à titre exceptionnel pour les installations d’adduction d’eau gravitaires ou par pompage, généralement dans les petits centres urbains. C’est la Commune qui l’assure par l’intermédiaire d’un service municipal. Elle assume toutes les responsabilités techniques et commerciales, les charges de fonctionnement, d’extension et renouvellement.
La gestion durable des infrastructures d`eau potable, d`assainissement et d`hygiène.
Le code de l’eau reconnaît l’existence de ce type de gestion mais précise qu’elle ne doit être utilisée qu’à titre exceptionnel.
La gestion déléguée à un Privé
Selon la taille et la rentabilité potentielle de l’activité déléguée, il existe les modes contractuels suivants:
Concession:
Le Maître d’ouvrage charge le gestionnaire d’assurer le service et la maintenance à ses frais, risques et périls, et lui confie également la responsabilité d’assurer les investissements de construction, de renouvellement et d’extension du réseau.
Affermage :
Le Maître d’ouvrage reste responsable du financement de la majorité des dépenses en capital, et charge le gestionnaire de l’exploitation et de maintenance du service, en assumant les risques techniques et commerciaux, et lui confie la responsabilité de tout ou partie des investissements de renouvellement.
Gérance:
Le Maître d’ouvrage confie au gestionnaire contre rémunération, la gestion, la réalisation des activités techniques et commerciales du système. Il conserve tous les risques techniques et commerciaux, y compris la responsabilité et le financement des investissements de renouvellement et d’extension du réseau
La gestion durable des infrastructures d`eau potable, d`assainissement et d`hygiène.
LES CRITERES DE GESTION :
L’accès à l’eau doit être payant et les modalités varient selon la forme de gestion.
Les tarifs appliqués doivent tendre vers un équilibre financier des gestionnaires de système et vers le recouvrement complet des coûts.
Mais d’autre part, il faut prendre en considération la capacité de paiement des usagers et considérer le principe de l’accès universel de l’eau potable des consommateurs domestiques ayant les plus faibles revenus.
Les produits encaissés au titre des services de l’eau potable et assainissement ne peuvent être affectés qu’à ces seuls services.
Pour la gestion par affermage, les obligations du fermier figurent dans les termes du contrat et le contenu des cahiers des charges.
Pour la gestion communautaire, les critères sont déterminés dans le contrat et le contenu des « Dina » respectant les règles de la bonne gestion et de la transparence.
Dans tous les cas, la Commune bénéficie des ristournes (taxe et surtaxe) déterminés par la Commune mais à un taux limité à 10% des recettes.
LES CRITERES DE RENTABILITE ECONOMIQUE ET RENTABILITE SOCIALE
La plupart de l’étude de faisabilité exprime les paramètres à considérer suivants :
– l’adaptation de l’option technique aux conditions et contextes locales et notamment hydrologiques,
– le choix technique doit aussi se conformer à la capacité de payer de la population,
– la meilleure option technique mais au moindre coût,
– l’estimation des coûts récurrents par rapport aux coûts d’investissement,
– l’estimation de l’impact tant social qu’économique et environnemental en respectant les normes imposées par le code de l’eau et les normes environnementales.
LA GESTION DES INFRASTRUCTURES D`ASSAINISSEMENT ET D`HYGIENE
Chaque année à Madagascar, en raison de faible accès des ménages à des installations sanitaires adéquates (15% en 2012,unicef), 518 000 tonnes par an de matières fécales sont rejetées dans la nature. Or, ces déchets fécaux constituent une source importante de contamination et de maladies liées à l’eau, dont notamment les maladies diarrhéiques.
Les causes de la réalisation des latrines peuvent diviser en deux manières : premièrement, la fabrication des latrines est parmi les projets des acteurs dans leurs zones d`intervention, deuxièmement, la population de base est convaincu volontairement après la sensibilisation en pratiquant l`approche CLTS.
Les latrines fabriquées par les acteurs
Les latrines réalisées par les intervenants du secteur dans leurs zones de projets peuvent faciliter l`évaluation de l’impact des projets exécutés, par le constat de l’évolution du nombre de réalisations et aussi pour apprécier le changement de comportement des populations suite aux activités d’IEC. Si le nombre d’infrastructures mises en place augmente, cela peut être évalué comme une réponse positive des populations aux messages d’éducation à l’hygiène leur demandant de recourir à l’utilisation de ces infrastructures pour l’évacuation des excrétas.
Les latrines améliorées et non améliorées
Les latrines et pratiques d’assainissement ont été classées, à partir du Manuel de procédures du secteur et de la nouvelle nomenclature harmonisée, en deux catégories: améliorée et non améliorée.
Latrines améliorées
Une latrine est dite améliorée quand elle permet une séparation suffisante des excrétas humains et empêche le contact avec les usagers. Cette infrastructure doit comporter une plateforme (dalle) nettoyable et lavable.
Elle assure une bonne hygiène et permet d’éviter la propagation des maladies.
A Madagascar, les latrines dites améliorées prennent en compte les infrastructures suivantes: latrine avec siège à l’anglaise, latrine à la turque,latrines avec plateforme sanplat, latrine avec plateforme sanplat intégrée,latrine avec plateforme en béton lissé, porcelaine, fibre de verre, …
La gestion durable des infrastructures d`eau potable, d`assainissement et d`hygiène.
Latrines ou pratiques non améliorées:
Les latrines sont considérées comme non améliorées lorsqu’elles ne permettent pas de garantir une hygiène suffisante et de contenir la propagation des maladies et lorsque la dalle n’est pas lavable. Les pratiques de défécation en plein air, sans aucune infrastructure d’assainissement, est considérée comme une pratique non améliorée.
L`approche CLTS :
L’approche CLTS « Assainissement total piloté par les collectivités » a été introduite à Madagascar en 2008, avec l’appui de l’UNICEF. En 2011, le pays a lancé officiellement la campagne SANDAL 2018. Ce programme vise à réduire de manière considérable la défécation à l’air libre d’ici à 2018. Il s’agit de faire passer à moins de 1% le taux de cette pratique à Madagascar. Avec la campagne SANDAL 2018, l’approche CLTS sera étendue dans toutes les régions de Madagascar de manière à permettre à chaque communauté de s’organiser et de définir ses propres règles en vue d’éradiquer la défécation à l’air libre.
Selon l’UNICEF Madagascar : «L’intérêt de cette approche est que les solutions ne sont pas imposées de l’extérieur et lescommunautés se prennent en main et identifient leurs propres mesures pour mettre fin à la défécation. Et nous avons vu combien cela a fait ses preuves dans d’autres pays et aussi à Madagascar. »
L’approche CLTS met l’accent sur l’utilisation pérenne des installations sanitaires plutôt que sur la construction d’infrastructures. La réussite de cette initiative dépend de l’engagement des membres de la communauté, des individus, des écoles, des chefs traditionnels.
|
Table des matières
1.INTRODUCTION
2.MATERIELS ET METHODES
2.1. Problématique, objectifs et hypothèses
2.1.1. Problématique
2.1.2. Hypothèses
2.1.3. Les objectifs de l’étude
2.2. INDICATEURS DE VERIFICATION
2.3. Cadre opératoire de recherche
3.RESULTATS
3.1. DESCENTE SUR TERRAIN DANS LA REGION VAKINANKARATRA
3.1.1. FARATSIHO
3.1.2. ANTANIFOTSY
3.1.3. AMBATOLAMPY
4. ETAT DES CONNAISSANCES
4.1. Les différents types de la Gestion des infrastructures d`Eau potable
4.2. LES CRITERES DE GESTION
4.3 LES CRITERES DE RENTABILITE ECONOMIQUE ET RENTABILITE SOCIALE
5. LA GESTION DES INFRASTRUCTURES D`ASSAINISSEMENT ET D`HYGIENE
5.1 Les latrines fabriquées par les acteurs
5.2. L`approche CLTS
6. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
6.1. EAU POTABLE
6.2. ASSAINISSEMENT ET HYGIENE
7. CONCLUSION
8. BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet