Les crises économiques à travers l’Histoire

Les crises économiques à travers l’Histoire

Rappel des différentes crises économiques depuis la bulle Internet

La « nouvelle économie » a vu le jour vers la fin des années 1990 avec le développement fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). L’effervescence autour des technologies de l’internet en a sans doute été le principal moteur. Ainsi, un nombre impressionnant de nouvelles start-up ont vu le jour dans ce secteur. Le public a rapidement été séduit et tout le monde a très vite voulu investir dans ces nouvelles start-up à la technologie prometteuse.

En effet, de nombreux investisseurs frénétiques ont aveuglément investit en masse dans ces nouvelles valeurs mobilières technologiques faisant ainsi flamber leur cours. De plus, tous les grands groupes étaient obnubilés par l’idée d’acquérir ces nouvelles sociétés informatiques tant alléchantes. De ce fait, cet intérêt prononcé pour les « dot.com » a eu pour effet de faire s’envoler les prix d’acquisition pour ces sociétés. Ceci étant, cette euphorie généralisée a rapidement gagné les marchés qui affichaient des performances insolentes dans ce secteur à partir de 1995. Cependant, cette démesure généralisée ne pouvait naturellement pas rester sans conséquences bien longtemps. Comme le dit le proverbe, « the trees don’t grow to the sky ». En effet, un tel embrasement pour les valeurs boursières est à l’évidence synonyme de spéculation abusive qui entraine inéluctablement des complications économiques. D’ailleurs, ce phénomène a créé un profond déséquilibre entre les valeurs fondamentales et boursières des entreprises.

En témoigne notamment le niveau exubérant du Price Earning Ratio(PER) que pouvaient atteindre les principales entreprises à cet époque. A titre d’exemple, la moyenne du Price Earning Ratio des entreprises du S&P500 pour la période mars 2000 était de 45 (Investopedia). Résultat plutôt alarmant quand on sait qu’à partir d’un PER de 25 les entreprises sont généralement considérées comme surévaluées. A l’extrême, certaines sociétés du secteur des NTIC ont affiché des PER avoisinant les 200, voire 300. Ces chiffres sont révélateurs de cette distorsion boursière sans précédent qui a mené à la bulle internet. Le graphique ci-dessous fait état du décalage historique entre valeur réelle et boursière des entreprises du S&P500 avec un plus haut atteint en mars 2000 juste avant l’éclatement de la bulle. On constate également que l’ampleur du déséquilibre boursier en 2000 est sans équivoque, dépassant même amplement celui de la crise de 1929.

Fonction et Politique des Banques centrales

La banque centrale est une institution étatique qui a pour mission de mettre en place et de gérer le système monétaire d’un pays ou d’un groupe de pays. Sa principale fonction est de veiller à la stabilité des prix en essayant de respecter autant que faire se peut son objectif d’inflation qui se situe autour de 2%. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs outils afin de contrôler la masse monétaire en circulation. Son arme la plus redoutable est la fixation de ses taux directeurs qu’elle peut ajuster au jour le jour en fonction des anticipations d’inflation. A cet effet, elle peut aussi déterminer le taux de réserves obligatoires (reserve requirement ratio « RRR ») auquel sont astreintes les banques. Le rôle d’une banque centrale ne se cantonne toutefois pas à appliquer la politique monétaire.

En effet, elle endosse des responsabilités fondamentales à l’organisation économique d’un pays. Elle surveille notamment le financement de l’économie en réglementant les activités des banques commerciales pour lesquelles elle assure aussi le rôle de prêteurs de dernier recours. Ces mesures lui permettent de contrôler le facteur risque lié aux banques et de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble. Par ailleurs, elle est également responsable de l’émission de la monnaie fiduciaire et du contrôle de la masse de monnaie scripturale créée par les banques. De plus, elle est aussi en charge des réserves de change du pays. Bien que les objectifs divergent sensiblement selon les banques centrales, elles visent toutes à atteindre des objectifs globaux liés aux grands agrégats macroéconomiques, tels que la croissance, l’inflation, l’emploi et le taux de change.

Malgré les nombreuses tâches qu’une banque centrale doit accomplir, l’enjeu majeur reste toutefois de lutter contre l’inflation lorsque celle-ci est trop importante, et de relancer l’économie dans le cas d’un ralentissement de la croissance. Pour ce faire, le principal outil dont elle dispose pour orchestrer sa politique monétaire est la fixation de ses taux d’intérêts directeurs. En effet, dans le cas d’une inflation qu’elle juge excessive, augmenter ses taux directeurs lui permet d’éviter une éventuelle surchauffe de l’économie. Cette mesure a pour effet de resserrer l’accès au crédit, ce qui engendre à terme une baisse de la demande de biens et de services et fait ainsi diminuer le niveau général des prix. A l’inverse, elle ajustera ses taux à la baisse dans une optique de relance de l’économie. L’accès au crédit sera alors facilité pour les ménages et les entreprises, stimulant ainsi la consommation et l’investissement. L’objectif d’une inflation maîtrisée a pour but maintenir un rythme de croisière favorable au développement économique dans son ensemble. Cette mesure permet aussi de protéger la population en veillant à ce que son pouvoir d’achat ne s’érode pas à cause notamment d’une inflation plus forte que la croissance des revenus des ménages.

Il est à noter que depuis les années 1980, les banques centrales ont vocation à être totalement, ou du moins partiellement, indépendantes de toutes autres instances politiques dans leurs prises de décision. Cette disposition avait été prise suite à la problématique de « l’incohérence temporelle », mise au grand jour par deux économistes américains Finn Kydland et Edward Prescott. Théorie selon laquelle l’usage discrétionnaire d’instruments de politique monétaire par le gouvernement pouvait être une des sources majeures du biais inflationniste. Leurs mots d’ordre pour une politique monétaire optimale étaient alors « rules rather than discretion ». En d’autres termes, le fait que l’Etat puisse utiliser ponctuellement des outils monétaires afin servir ses propres intérêts pourrait causer de l’inflation. A ce jour, l’indépendance des banques centrales est aux yeux de beaucoup une condition essentielle à la réussite des politiques monétaires. Toutefois, certains économistes s’accordent à dire qu’une autonomie totale peut dans certains cas s’avérer contreproductive, voire dangereuse. Ils prétendent notamment que la politique monétaire d’un pays doit être coordonnée avec sa politique budgétaire afin d’optimiser la situation économique. Ils insistent aussi sur le fait que les sources de l’inflation sont multiples et ne résultent pas uniquement de la politique budgétaire. D’ailleurs, l’affirmation d’une indépendance stricte et inflexible des banques centrales paraît assez romanesque. En effet, il est connu de tous que les autorités politiques entretiennent souvent des liens officieux avec les banques centrales sans pour autant avoir un rapport de pouvoir direct avec elles. A ce sujet, on fait d’ailleurs la distinction entre indépendance légale et indépendance réelle des banques centrales.

La problématique de la FED Dès la fin du premier trimestre 2007, les premiers signes avant-coureurs de la crise des subprimes commencent à se faire sentir. La Réseve fédérale américaine (FED) fait état d’un ralentissement palpable de l’activité économique du pays. Cependant, elle décide de garder ses taux directeurs (Fed Fund Rate) inchangés à hauteur de 5,25%, car elle juge que la menace inflationniste est trop élevée pour se permettre d’ajuster ses taux à la baisse. En Août 2007, la bulle immobilière éclate avec pour effet immédiat de générer des crispations sur le marché interbancaire. S’installe alors climat de tensions au sein du système bancaire qui se traduit rapidement par des difficultés de liquidité. Consciente que la croissance économique se dégrade, la FED décide de réagir en en abaissant ses taux de 5,25% à 3% en l’espace de 6 mois. Cette mesure significative va pourtant se révéler insuffisante face l’ampleur de la crise. Parallèlement, la FED va mettre en place des dispositifs permettant aux banques d’avoir plus facilement accès aux liquidités que nécessitent leurs activités.

Elle va notamment augmenter les montants maximum, ainsi que la maturité des prêts octroyés. De plus, elle va permettre aux banques de pouvoir garantir leurs prêts à l’aide d’une gamme d’actifs plus large qu’à l’accoutumée. En outre, elle va également diminuer la pénalité sur les prêts de dernier recours qu’elle octroie aux banques, faisant passer cette dernière de 1% à 0,25%. Par ailleurs, il est important de souligner le fait que toutes les liquidités injectées jusqu’alors par la FED ne viennent pas alourdir sa base monétaire. En effet, la Federal Reserve est parvenue à financer ces prêts en vendant massivement des bons du trésor américain. Face aux perturbations persistantes, la FED décide alors à nouveau d’ajuster ses taux avec une première baisse à 2.25% en mars 2008 et une seconde à 2% deux mois plus tard. Elle va alors estimer qu’à ce stade la situation financière est relativement stable et ne nécessite pas de nouveaux ajustements. Les taux vont ainsi rester inchangés jusqu’en septembre 2008.

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Table des matières
Liste des figures
1. Introduction
2. Passé
2.1 Les crises économiques à travers l’Histoire
2.1.1 Rappel des différentes crises économiques depuis la bulle Internet
2.1.2 Fonction et Politique des Banques centrales
2.2 Naissance du Quantitative Easing
2.2.1 Première mise en application au Japon
2.3 Démocratisation du Quantitative Easing
2.3.1 La problématique de la FED
2.3.2 La Banque Centrale Européenne
3. Du présent au futur proche (développement)
3.1 Fonctionnement et objectifs du Quantitative Easing
3.2 Les effets du Quantitative Easing sur l’économie réelle
3.3 Les effets du Quantitative Easing sur les marchés financiers
3.3.1 L’impact sur le marché obligataire
3.3.2 La surévaluation des marchés actions
3.3.3 L’impact sur les marchés financiers des pays émergents
3.4 Efficacité et limites du QE
3.4.1 Une efficacité relative
3.4.1.1 Bilan du QE la FED
3.4.1.2 Efficacité du QE de la BCE
3.4.2 Les risques et les limites du QE
3.5 Vers un abandon progressif du Quantitative Easing
3.5.1 Le problème de la dépendance au QE
3.5.2 Mode opératoire
3.6 Analyse PESTEL
3.7 Analyse SWOT
4. Futur
4.1 Vers un abandon définitif?
4.1.1 Conséquences de l’abandon de cette politique
4.1.2 Les conditions qui pourraient favoriser un retour au QE
4.1.3 De nouvelles politiques sont-elles envisageables?
La fin des politiques du quantitative easing
GÖHNER Damien v
4.1.3.1 Le principe de l’ « helicopter money »
4.1.3.2 Une politique de relance alternative par l’immobilier
4.1.3.3 Vers un quantitative easing « régulé »
5. Conclusion
Bibliographie

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