LES CONVENTIONS DE RIO ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL

Distinction entre le développement et la croissance

                On confond parfois le développement à la croissance. Mais, les deux mots n’indiquent pas indifféremment un même phénomène : si la croissance est une grandeur économique et quantitative, le développement a un caractère plutôt intégré qui englobe tous les types d’activités et toutes les qualités de la vie des hommes dans une société ; c’est-à-dire, le développement a une « dimension sociale »7. Le niveau de développement est donc reflété par les situations économiques, les situations sociales, le déroulement des affaires politiques, l’évolution de la culture et les mentalités, l’épanouissement de la science et la technologie. Quant à la croissance économique, on ne parle que de la variation en volume ou en valeur de la production d’une société. Toutefois, ces deux phénomènes ont une liaison particulièrement étroite.

L’aspect économique du développement

                De leur coté, des indicateurs de développement comme le revenu par habitant, les infrastructures sociales et économiques résultent des phénomènes économiques comme la croissance économique, le taux d’inflation, le taux d’investissement et le taux d’épargne. Par ailleurs, d’autres indicateurs politicojuridiques (bonne gouvernance, respect de droit de l’homme, démocratie,…) peuvent aussi, selon l’Organisation des Nations Unies, conditionner l’efficacité économique d’une nation. Le développement est alors caractérisé par une amélioration de la performance en matière d’économie. Ainsi, le développement de l’économie du marché10 ou la création de nouveaux emplois, par exemple, fait partie du développement d’une communauté. Le processus d’industrialisation ou le développement du secteur tertiaire11 (hôtellerie, transport, téléphonie,…) atteste aussi l’existence du processus de développement.

Evolution du développement local

                  Le développement local ou le développement à la base commençait à apparaître en France au milieu des années 196013. Il est forgé par une réaction des populations des certaines localités (de certains cartiers) face à une politique gouvernementale français de l’époque, notamment le projet d’aménagement du territoire qui pénalisait l’intérêt local de ces zones. A l’origine, le mouvement de développement local était l’initiative de la population locale. Il s’agit d’une volonté de la population soumise au sousdéveloppement d’agir pour prendre en mains leur propre développement sans attendre l’administration centrale. Actuellement, le développement local est souvent mené par des organismes plus grands comme l’Etat et des organismes financés par des fonds d’origine extérieure des zones d’interventions14 . Néanmoins, la méthode employée s’accentue dans la valorisation des potentiels humains et économiques de la localité qu’on veut développer.

Développement local et développement global d’un pays

                  Le mouvement de développement local intervient dans les localités de base, mais il devient un moyen de développement général d’un pays. Sa seule différence avec la politique macroéconomique est que sa méthode est ascendante et celle de la dernière est descendante. Dans la politique du développement local, on procèdeselon une méthode inductive, en commençant à partir de développement des localités de base pour remonter vers l’élaboration du plan de développement général. On peut donc viser le développement général d’un pays à l’aide d’un certain nombre de développements locaux. En effet, par un raisonnement plus simpliste, le développement général n’est que la somme des développements des localités qui constituent un pays. Le développement englobe les améliorations des conditions de vie d’une population donnée. Celui-ci est qualifié de locale lorsqu’elle concerne une population limitée dans une circonscription territoriale plus ou moins réduite. Nous allons voir maintenant l’implication de l’environnement dans le développement.

L’idée de l’ordre naturel

                La pensée économique physiocrate attribue au facteur « nature » une qualité parfaite sur le plan de régulation économique. En effet, le principe de l’ordre naturel, garant de tout le bien-être de l’homme, est considéré comme supérieur à toutes les réglementations artificielles. D’où sa doctrine libérale. Toutefois, l’amour et la confiance en la nature ne concernent pas du tout la nature environnementale mais plutôt la nature humaine. Il ne s’agit pas de la nécessité de laisser libre l’environnement mais de laisser libre l’activité économique de l’homme. Mais, les principes des physiocrates évoquent bien que la qualité naturelle est supérieure à la qualité artificielle .On peut donc déduire de ce mode de penser que l’environnement possède une utilité économique plus grande que n’importe quel autre facteur.

La réglementation de l’action sur l’environnement par l’Etat

                     La réglementation consiste à l’instauration par l’Etat des normes sur l’exploitation de l’environnement, à l’interdiction de l’exploitation de certaines espèces de faune ou de clore endémique ou de certains milieux stratégiques en matière environnementale. Le principe de « laissez aller, laissez faire » s’avère erroné en matière de l’économie de l’environnement. Selon Pigou19, l’Etat doit taxer les activités économiques qui compromettent l’environnement de façon à pouvoir réparer le préjudice causé à cet environnement ou à pouvoir orienter les agents économiques vers les secteurs moins destructifs de l’environnement.

La biodiversité et le développement durable

                   Depuis le rapport de la Commission Brundtland en 1987, le concept du développement durable occupe une place importante dans le domaine de recherche économique. Pourtant, il est difficile de réaliser cette fin parce qu’il suppose la réalisation de deux objectifs qui sont souvent difficile à concilier: une série de croissances économiques et la protection de l’environnement. A ce problème, on a trouvé une activité qui s’avère plus appropriée au concept de développement durable. C’est l’écotourisme,21 en ce sens qu’il concilie l’augmentation de la rentabilité économique et la protection de l’environnement. L’écotourisme, par opposition au tourisme de masse, n’affecte pas l’environnement .Ce type de tourisme est axé sur le souci de protection de la biodiversité. Mais, il est économiquement rentable car la demande en ce type de service est en évolution croissante du fait de la raréfaction accélérée de l’espace de recréation suite à la dégradation de l’environnement à l’échelle planétaire.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
Première partie : APPROCHE THEORIQUE ET HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
Chapitre 1 : NOTIONS DE DEVELOPPEMENT
Section 1 : Généralités sur le développement
A- Genèse succincte du terme
B- Définitions du développement
B- l. Le développement comme le garant de la croissance
B-2. Le développement est un mouvement d’épanouissement social
C) Etude comparative du développement et de la croissance
C-1 Distinction entre le développement et la croissance
C-2. Liaison du développement avec la croissance
Section 2 : Aspects socio-économiques du développement
A- L’aspect social du développement
B- L’aspect économique du développement
Section 3 : Le développement local
A- Notion du développement local
B- Evolution du développement local
C- Développement local et développement global d’un pays
Chapitre 2 : L’ENVIRONNEMENT ET LES PENSEES ECONOMIQUES 
Section I : Considération de l’environnement avant la naissance du concept de développement durable
A- La pensée économique physiocrate
A-1- L’idée de l’ordre naturel
A-2 Le produit net et l’agriculture
B. La théorie économique classique
B-1.La théorie de population de R. T. Malthus
B-2. Thèse de l’état stationnaire de David Ricardo
B-3.Caractéristiques des théories économiques classiques sur l’environnement
Section 2 : Considération de l’environnement à partir de la naissance du concept de développement durable
A. La position interventionniste
A-1. Gestion par l’Etat des espaces environnementaux
A-2. La réglementation de l’action sur l’environnement par l’Etat
B. La position libérale
C. Le concept du développement durable
C-1. La biodiversité et le développement durable
C-2. La protection de la biodiversité et le développement local
Chapitre 3: MANIFESTATION DE LA CONSIDERATION DE  L’ENVIRONNEMENT DANS LES POLITIQUES DE L’ETAT  ACTUELLES DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR
Section 1 : Les politiques environnementales internationales et les Conventions de Rio de 1992
A. Historique
B. Les conventions de Rio de 1992
B-1. Les conventions sur la biodiversité ou CDB
Section 2 : La politique environnementale malagasy
A. La politique nationale de la protection de la biodiversité à Madagascar
A -1.Contexte et genèse de la politique nationale de la biodiversité
A-2. La Stratégie Nationale pour la Gestion Durable de la Biodiversité (SNGDB)
Deuxième partie : EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CDB SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA COMMUNE RURALE D’ANDASIBE 
Chapitre1 : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Section1 : Raisons du choix du thème
A. Réaction personnelle née de l’expérience vécue
B. L’importance économique de l’environnement
C. Contexte international et notoriété de Madagascar en biodiversité
D. Limite de la méthodologie
Section 2: La démarche du travail de recherche
A. Documentation
B. Suivi des informations et presse
C. Des recherches sur Internet.
D. Entretien avec les personnes ressources
F. L’étude sur terrain
F-1. Objectif de la descente sur terrain
F-2. Le déroulement de la visite du lieu
F-3. Limite de l’étude sur terrain
F-4. Porté de l’enquête.
Chapitre 2 ETUDE DESCRIPTIVE DE LA COMMUNE D’ANDASIBE ET DE LA PROTECTION DE LA BOIDIVERSITE
Section 1. Description de la Commune rurale d’Andasibe
A. La situation et les principales caractéristiques du milieu
A-1. Situation géographique
A-2. Délimitation administrative
A-3. Caractéristiques physiques de la zone
B. La population
C. Les activités économiques
D. Les activités sociales et culturelles
E. L’état des lieux de la Commune rurale d’Andasibe
E-1. L’existence du processus de développement
E-2. Les signes de la persistance de sous développement
Section 2 : Aperçu sur la protection de la biodiversité d’Andasibé
A. L’historique succinct de la forêt d’Andasibe
B. Les aires protégées qui existent dans la commune d’Andasibe
C. Les organismes de gestion des aires protégées qui existent à Andasibe
C-1. Des ONG et l’ANGAP
C-2.Les associations locales
C -3 .Les communautés de base ou VOI
D. Les actions de développement menées par les organismes de gestion des aire protégées
D-1.Les actions de développements menés par l’ANGAP Andasibe
D-2. Les actions de développements menées par les associations environnementalistes locaux
D-3. Les actions développement menées par les VOI
Chapitre 3. ANALYSE D’IMPACTS DE LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITE DANS LA ZONE D’ANDASIBE
Section 1 : Les impacts positifs
A- les impacts positifs directs
A-1. Sur le plan social
A-2. Sur le plan économique et financier
A-3. Récapitulation sur les impacts positifs directs
B. Les impacts positifs indirects
B-1. Les impactes sociaux positifs indirects
B-2. Les impacts économiques positifs indirects
Section 2 : Les impacts négatifs
A. Des impactes négatifs directs
A-1. Le problème de limitation de la terre agricole
A-2. La prohibition de la culture sur brûlis
A-3 Le déséquilibre entre avantages et les inconvénients pour les paysans
A-4. La difficulté de la mise en œuvre de la politique de la révolution verte
A-5. Incompatibilité de certaines activités économiques
A-6. Le problème de désordre social
A-7.Le problème de manque de transparence de la gestion des aires protégées
B. Des impacts négatifs indirects
B-1. La dissuasion des agriculteurs
B-2. Inexistence de la relance économique
B-3. La relativité de la création de travail pour la communauté locale
B-4. Inégalité du partage de l’avantage de la protection de la biodiversité
B-5. L’aggravation de l’inégalité sociale
Section 3 : Recommandations
A .Renforcer la méthode participative
B. Promouvoir la collaboration entre la Commune et L’ANGAP et promoteurs des projets
C. Aménagements des terres en exploitation agricole
D. Développer les secteurs de production correspondant à l’écotourisme
E. Protection et exploitation de l’identité culturelle de la Commune
F. Collaboration avec les organismes d’appuis qui existe dans la Commune
G. Promouvoir l’égalité du partage de l’avantage
H. Combler les effets directs et immédiats de la protection des aires protégées
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
ANNEXES

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