LES CONTRAINTES ET LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE LIES A LA DESARTICULATION DE L’ECONOMIE URBAINE

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DESCRIPTIONS DES CARACTERISTIQUES DE L’ECONOMIE

La domination du secteur traditionnel

Dans l’agriculture du tiers-monde, l’économie d’échange s’est superposée à une économie qui n’était pas organisée en vue de la croissance, mais de la simple survie de l’espèce. Il suffisait autrefois de satisfaire les besoins stagnants d’une population stagnante. Un mode de vie coutumier s’était installé, d’autantplus important à maintenir qu’il était constitué par l’ensemble des recettes que les hommes avaient trouvées pour survivre dans un environnement hostile. Les coutumes étaient des leçons de survie.
Avec l’échange monétaire, on fait disparaître sans doute un certain nombre de coutumes, mais l’économie progressive aura cependant du mal à s’implanter. En effet, l’équilibre socio- culturel est mis en cause, car l’économie progressive d’échange est contraire à toutes les valeurs qui s’étendaient les modes de vie des périodes précédentes. Se croyant dans un monde immuable, l’homme tente de communiquer avec les grandes forces de la nature et non de maîtriser le monde. C’est le sens des religions agraires. Vouloir dominer la nature devient presque un sacrilège; la tradition, valeur fondamentale, prescrit toute innovation considérée comme violation de la règle.

Milieu traditionnel

Le monde est donné et l’homme le subit ou s’y adapte. On s’adapte à la nature, on accepte son état.
Tradition
L’homme vit en fonction du passé et des modèles que lui fournissent les coutumes. Les comportements économiques,
Importance de l’économie de subsistance.
On ne cherche pas à produire une grande diversité de biens, on produit ce qui est indispensable à la survie du groupe, Rôle prépondérant de l’échange direct des biens etde la réciprocité des services.
Solidarité économique avec obligation coutumière edla pratiquer.
Il n’y a pas de domaine spécifique de l’économie et un mode de vie lié à la famille. L’économie s’organise en fonction de la sécurité ud groupe et de la satisfaction de besoins stagnants mais essentiels.

La domination des commerçants

Dans les régions où l’agriculture est ouverte au marché, les intermédiaires réussissent généralement à dissocier à leur avantage le prix d’achat au producteur et le prix de vente au consommateur. Ils sont les seuls à. bénéficié de lahausse, mais lorsque ce prix de vente diminue, ils font supporter entièrement la baisse à l’agriculteur. Les pratiques employées à cette fin par les commerçants sont fort diverses. L a principale consiste à empêcher – l’agriculteur de connaître le prix auquel l’utilisa teur final achète son produit.
Dans d’autres cas, l’intermédiaire est aussi le boutiquier local. Il pousse l’agriculteur à s’endetter, lui facilite la période de soudure en lui faisant crédit à un taux usuraire et se paie ensuite sur la récolte. Généralement, l’action descommerçants est facile par l’absence de marché local, ou par les difficultés que l’agriculteur rencontre pour se rendre au marché, ou par les insuffisances du crédit agricole, ou encorepar le manque de moyens de stockage. En bref, la domination commerciale aboutit à rejeter l ’agriculteur dans la passivité et empêche l’agriculture de réagir aux impulsions expansionnistes. Tous les facteurs de sous-développement la renforcent.

Domination des usuriers

Lorsque la consommation tend à dépasser de façon p ermanente les revenus qui sont laissés à la disposition de la famille paysanne, il est fatal que l’endettement devienne une plaie économique, tant par son importance que par ses conditions. En effet, cet endettement lié à la consommation, est difficilement remboursable ; le désendettement ne fait que précéder un nouvel endettement, les incertitudes du remboursement poussent les prêteurs à hausser leurs taux pour garantir leurs risques. Les taux de 60 %, 100 % deviennent pratiques courantes.
L’usure ne bloque pas seulement le développement agricole, elle a des conséquences sur l’ensemble de l’économie. Eu effet, l’importance des taux d’intérêt empêche le capital disponible de s’orienter vers l’industrie où les re ndements de l’argent ne pourraient être que beaucoup plus faibles.
Bien sûr, en analysant l’agriculture comme genre de vie et mode ile domination sociale, nous n’avons pas épuisé l’étude de l’entreprise agricole dans le tiers-monde. Des problèmes techniques se posent qui dépassent le cadre de cet ouvrage d’initiation économique des particularités économiques propres à chaque pays et à chaque culture doivent dans chaque cas compléter le cadre d’analyse que nous avons donné.

LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Les Contraintes d’ordre socio- économique et psychologique

– Paupérisation manifeste des villes et surtout descampagnes: aggravation de la malnutrition, précarité de l’emploi, dégradation du pouvoir d’achat, détérioration de l’état de santé, croissance de l’analphabétisme, insalubrité de l’habitat, aggravation du déséquilibre campagnes (producteurs) et villes (consommateurs).
– Incohérence et vicissitudes en matière de politique et d’organisation de la production et de marchés.
– Défaillances dans le soutien à la production: crédit rural inadapté et quasiment inexistant, chute des prix, taxation exorbitante, coûts élevésdes transports, défaillance en matière d’infrastructures, insécurité des biens et des personnes.
– Déficience des infrastructures de base nécessaire au développement de la production notamment les voies de desserte et de communications ainsi que les réseaux d’irrigation.
– Lacune des institutions de soutien au développement, financement du monde rural inadapté et rudimentaire, système parapublic quasi en faillite.
– Problème foncier: insécurité foncière, difficultéd’accès des producteurs à la propriété ou à une faisances valoir sécurisante.

Les contraintes d’ordre financier

L’insuffisance de crédit disponible ne permet pas d’entreprendre de grands investissements et d’entretenir les infrastructures existantes.
Cette insuffisance, justifiée à priori par la faible rentabilité des activités rurales et des débouchés aléatoires aggrave la chute des performances de l’ensemble de l’agriculture malagasy.
Il est à signaler que les investissements inconsidérés, les structures fantaisistes et les détournements en tous genres n’ont pas améliorés leniveau déjà insuffisant des crédits.

Les contraintes d’ordre institutionnel

La structure actuelle est marquée par plusieurs facteurs peu favorables en particulier l’insuffisance de l’organisation du monde rural, l’ absence de politique clairement définie et l’obsolescence de certains textes juridiques.
L’existence de structures parallèles intervenant dans le secteur, le manque de coordination et l’imprécision dans les règles de jeu entre l’Etat et le secteur privé n’ont pas amélioré l’initiative ces operateurs.
La faiblesse des capacités de l’Administration dans le domaine de la diffusion des informations technico-socio- économiques pour le secteur rural ne fait qu’aggraver la situation.

Les contraintes d’ordre physique

Les ressources en eau, comme en terres cultivables sont loin d’être pleinement utilisées. Des contraintes qui freinent le développement et rendent vulnérables le secteur agricole méritent d’être prise en compte:
-Cataclysme et instabilité climatiques propres à la zone tropicale (cyclones, sécheresse),
– Détérioration de l’environnement, liée à des facteurs internes (pression démographique, fragilité des sols, pratiques traditionnelles inadaptées et dévoyées),
– Dégradation de la fertilité des sols, inhérente uxa régions tropicales, mais accentue par l’érosion, provenant de la détérioration de l’environnement.
En effet, la fragilité des terres et leur bas niveau de fertilité en général, l’intensité des précipitations, les aléas climatiques, les actionsde l’homme se traduisant par une mauvaise utilisation des terres, les feux de brousse, le déboisement par les cultures sur brûlis (tavy) et pour l’approvisionnement en bois de chauffe, la pression démographique, tous ces facteurs font que l’érosion sous toutes ses formes est très intense à Madagascar. Les écosystèmes cultivés ou non et l’environnement physique se trouvent ainsi dans une dégradation inquiétante.

Les contraintes d’ordre technique

L’extension des superficies cultivées caractérisées par l’indisponibilité et inaccessibilité des facteurs de production modernes et la prédominance des techniques non performantes ne permettent pas d’avoir une augmentation satisfaisante des rendements et d’atteindre les productions escomptées.
Un des facteurs limitant essentiels au développement du secteur agricole est la détérioration de la santé animale au cours des 23 dernières années.
Par ailleurs, le risque de surexploitation du stock crevettier dû à l’absence d’informations fiables sur l’état des stocks halieutiques conduit généralement à leur mauvaise exploitation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTE I : PRESENTATION GENERALE DU PAYS
CHAPITRE I: DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE, HUMAIN EN NFRASTRUCTUREL
Section 1 : Le milieu physique
Section 2: Le milieu humain
Section 3 : le milieu infrastructurel
CHAPITRE II- DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES AGRICOLES
Section 1: les types de cultures à Madagascar
Section 2: la notion de développement agricole
Section 3 : l’agriculture et le développement économique
CHAPITRE III- DESCRIPTIONS DES CARACTERISTIQUES DE L’ECONOMIE
Section 1 -La domination du secteur traditionnel
Section 2- Milieu traditionnel
Section 3 -La domination des commerçants
Section 4- Domination des usuriers
PARTIE II: LES CONTRAINTES ET LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE LIES A LA DESARTICULATION DE L’ECONOMIE URBAINE
CHAPITRE I: LES CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Section 1: Les Contraintes d’ordre socio- économique et psychologique
Section 2. Les contraintes d’ordre financier
Section 3. Les contraintes d’ordre institutionnel
Section 4. Les contraintes d’ordre physique
Section 5. Les contraintes d’ordre technique
CHAPITRE II: LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Section 1: les obstacles naturels
Section 2 : Obstacles sociaux
Section 3 : Les obstacles financiers
Section 4 -Les obstacles économiques
CHAPITRE III: LA DÉSARTICULATION DE L’ÉCONOMIE URBAINE
Section 1 : L’économie urbaine, économie de consommation
Section 2: Une économie entretenue et malade de l’argent
PARTIE III : LES POTENTIALITES DU SECTEUR AGRICOLE ET LA NECESSITE DES POLITIQUES POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
CHAPITRE I : LES POTENTIALITES DU SECTEUR AGRICOLE
Section 1 : Le potentiel de production agricole et la diversité régionale
Section 2: Les ressources humaines
Section 3- Les potentialités techniques
Section 4: les potentialités du marché
CHAPITRE II : LA POLITIQUE AGRICOLE: POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
Section 1 : la politique agricole
Section 2 : Politique de développement rural
CHAPITRE III : LES POLITIQUES SUR LES FLUX INTERNATIONAUX
Section 1- Les actions internes
Section 2: les actions externes
Section 3: Rôle des institutions bancaires et de l’Etat
CONCLUSION

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