Soutenance mémoire
La ville de Pikine se trouve dans l’agglomération Dakaroise. Elle se situe à 12km du centre ville de Dakar. Elle s’étend entre 17° 17 et 17° 26 de longitude Ouest et 14° 43 et 14° 45 latitude Nord et couvre une superficie de 92,5 km² soit 17% du territoire régional. Elle est limitée au Nord par la ville de Guédiawaye, à l’Est par la ville de Rufisque, à l’Ouest par la ville de Dakar et au Sud par l’Océan Atlantique. Sa population croît très rapidement. Elle est passée de 30 000 habitants en 1960 à 650000 habitants en 1987 et de1 096 830 habitants en 2002.
Cette augmentation rapide de la population est due d’une part à la croissance naturelle et d’autre part à l’arrivée massive d’immigrants venus d’autres régions pour chercher du travail à Dakar. Cette concentration humaine pose bien des problèmes d’emploi, de santé, d’assainissement, de logement, de transport. Dans cette série de difficultés, le transport est devenu un calvaire quotidien des populations. En effet, elles dépendent, pour la plupart, de la ville Dakar qui concentre la quasi-totalité des activités économiques et administratives. Le manque d’emplois et le sous équipement des infrastructures de santé, d’éducation et autres nécessitent chaque jour d’importants déplacements de la population accentués par l’éloignement des zones d’activité par rapport aux lieux d’habitation. La zone dispose divers moyens de transport du véhicule au bus mais l’offre est souvent insuffisante par rapport à la demande. On observe cette situation dans toute la banlieue particulièrement à Pikine Icotaf où la population rencontre d’énormes difficultés d’entrée et de sortie.
PROBLEMATIQUE
Au XIXème et au XXème siècle, l’humanité se trouva confrontée non seulement aux problèmes qui résultent de la croissance de la population mondiale, mais surtout des conséquences de l’explosion urbaine. L’un des aspects les plus importants de la multiplication des villes est essentiellement l’explosion urbaine. Dans les pays du tiers-monde, la majeure partie des villes capitales ont connu une forte croissance liée à la fois à l ’accroissement démographique naturel et à l’exode rural. La croissance démographique et la prédominance de l’habitat horizontal en Afrique de l’Ouest ont favorisé l’expansion spatiale des villes africaines qui rendent de plus en plus difficiles les conditions de transport. Cette urbanisation sans cesse conduit à l’allongement des distances entre les différentes parties de l’agglomération, cela pose d’énormes problèmes de transport et de mobilité. De manière générale, les problèmes de mobilité sont ressentis péniblement par les habitants des villes et en particulier par ceux des quartiers périphériques.
La région de Dakar n’échappe pas à c e phénomène avec une forte concentration démographique (2.262.542habitants) sur un espace assez réduit du fait de la nature du site. Ce qui ne manque pas d’avoir des conséquences dans plusieurs secteurs dont celui de la mobilité. Support des activités économiques et sociales, les mouvements des personnes et des biens occupent une place importante pour la région de Dakar qui, en plus de son poids démographique, concentre plus de 60% des activités économiques et industrielles et près du quart de la population du pays . La mobilité est ainsi devenue un des enjeux de la vie quotidienne, individuelle et collective. Chaque jour on not e un important mouvement de la population vers les activités majeures (lieux de travail, lieux d’études, marchés, structures administratives et sanitaires, etc.) dont la localisation est excentrée par rapport à Pikine Icotaf. Les enjeux de la mobilité sont d’autant plus importants que Pikine Icotaf est un espace de transit pour les populations des quartiers limitrophes. Les localités limitrophes pour éviter de longs contournements avant d’accéder à la route, font recours dans l’espace de Pikine Icotaf. De même que les quartiers voisins, l’axe Icotaf leur sert de relais pour rallier le centre ville. Cependant cet espace est confronté à une question de rationalisation des flux de sortie et d’entrée. Pour se déplacer, les populations se rabattent vers les moyens de transport collectif souvent pleins empruntant la route d’Icotaf en provenance des localités voisines (Yembeul, Keur Massar, Malika, Thiaroye etc.). Malgré, la diversité des moyens de transport qui desserrent la zone, c’est l’affluence à Bountou Pikine, à Texaco et devant les arrêts habituels pendant les heures de pointe.
PIKINE UNE BANLIEUE POPULAIRE DE DAKAR
LA GEOGRAPHIE DE PIKINE ICOTAF
Situation géographique
Du fait de sa position géographique, Pikine se situe à la porte du pole économique de Dakar. Elle est au cœur de l’agglomération urbaine de Dakar, autrement dit elle est entourée par le département de Dakar et celui de Rufisque. Pikine Icotaf se trouve à l’entrée de Pikine tout près de la route nationale. Pikine Icotaf est limité au Nord par l’usine Icotaf, au Sud par la route des Niayes (quartiers de Djida thiaroye kaw) à l’Est par le chemin de fer plus précisément par les quartiers de Guinaw rails Nord et Sud, à l’Ouest par Tally Boubess qui le sépare des quartiers de Pikine Nord. Cependant, tous les quartiers qui entourent l’avenue Malick Sy allant de Bountou Pikine à Texaco avec la presque totalité de la commune d’arrondissement de Pikine Est sont communément appelés Pikine Icotaf. Sur le plan administratif, Pikine Icotaf est à cheval entre deux communes d’arrondissement (l’Ouest et l’Est). A part l’avenue El hadji Malick Sy, Pikine Icotaf dispose des traversières. Pikine Icotaf joue un rôle de transit pour la plupart des localités de la banlieue désirant de se rendre au centre ville ou de rentrer chez eux. L’axe Icotaf constitue une voie de passage de plusieurs quartiers de la banlieue à savoir : les quartiers de Djida thiaroye Kaw, Malika, Yeumbeul et surtout Guinaw rail Nord et Sud. La zone ne dispose pas de garages urbains mais il existe deux zones de départ ou rupture de charges qui se trouvent dans les extrémités. C’est à Bountou Pikine tout prés de Darou Niangore, et à Texaco prés de Cité Pépinière. Cela constitue une contrainte de mobilité pour les populations d’accéder à ces zones de départ et devant les arrêts. Car, les véhicules sont souvent pleins au passage augmentant ainsi les temps d’attente des usagers. A part l’avenue El hadji Malick Sy, Pikine Icotaf dispose des traversières de sens ouest est.
L’habitat
Pour mieux comprendre la structure de l’habitat à Pikine, il est nécessaire de connaître d’abord l’origine du peuplement. Le peuplement rapide et continu de la métropole depuis les années 50 explique l’expansion spatiale de la ville de Dakar. Elle présentait des contrastes de plus en plus marquées : plateau d’un côté, Médina et bidons villes de l’autre côté. Mais pour rénover la ville, il faut en chasser une partie des habitants : on invente alors Pikine (Marc Vernière). Pikine est créé en 1952 à l a suite des déguerpissements menés par les autorités coloniales pour désengorger la ville de Dakar. C’est une politique volontariste dite de « déguerpissement » qui assurera le peuplement de la cité nouvelle. C’était le domaine des armées immatriculé sous le titre foncier n° 3892, limité seulement par des terrains de culture. L’expression village de déguerpis découle de l’arrêté numéro 2352 SDE du 23Avril 1952 qui stipule que les terrains situés sur le titre foncier numéro 3892 D.G sont affectés à l’établissement du lotissement de Dagoudane Pikine avec réserve de certains emplacements pour l’administration . Pour ces citadins brusquement rejetés à la périphérie de la ville, dans une zone insuffisamment équipée, une telle situation était difficilement acceptable. Ainsi, certains ne manquèrent pas de retourner à Dakar mais la fermeté des autorités et leur détermination à appliquer leur décision finirent par les fixer à Pikine.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE
PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : PIKINE UNE BANLIEUE POPULAIRE DE DAKAR
CHAPITRE I : LA GEOGRAPHIE DE PIKINE ICOTAF
CHAPITRE II : LE SYTEME DE TRANSPORT A PIKINE ICOTAF
DEUXIEME PARTIE : LA MOBILITE A PIKINE ICOTAF
CHAPITRE I : LES CONDITIONS DE LA MOBILITE A PIKINE ICOTAF
CHAPITRE II : LES CONTRAINTES DE MOBILITE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIERES
