Les contraintes de conservation et d’utilisation des produits aromatiques industriels

Les problèmes de conservation des produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles

                  Nous avons vu précédemment quelques exemples des molécules impliquées dans les produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles. Ce sont l’Eugénol, l’Eucalyptol, le Goménol, la Vanilline…etc. Certaines de ces molécules, une fois extraites des cellules végétales, restent stables : c’est le cas par exemple du Goménol. D’autres au contraire, du fait de leur structure chimique, sont fragiles et peuvent se détériorer très vite en présence de la chaleur (thermolabiles) ou en présence de la lumière (photolabiles). Ainsi ces molécules doivent être présentées sous forme médicamenteuse en industrie pharmaceutique. Par exemple, elles sont parfois combinées à d’autres molécules pour constituer un nouveau composé beaucoup plus stable. Par contre, si ces molécules doivent être utilisées telles quelles, certaines précautions doivent être prises pour préserver la désagrégation de leur structure. Exemple mettre à l’abri de la chaleur, d’une source de chaleur ou d’une source de lumière ou encore à conserver au froid. De ce fait, des constatations statistiques sont envisageables et une gestion doit être préconisée.
ü La gestion des problèmes médicamenteux : L’unité participe à la gestion des problèmes médicamenteux dans l’hôpital, en collaboration avec la division de pharmacologie clinique. Les problèmes médicamenteux de type pharmaceutique n’impliquent pas l’établissement d’un diagnostic différentiel médical. Ils sont traités par un pharmacien de l’unité ; il s’agit notamment des situations suivantes :
1. Confusion de forme pharmaceutique
2. Surdosage ou sous dosage lié aux modalités d’administration
3. Problème de préparation (calcul, dilution, choix du soluté).
4. Problème d’administration (moment, matériel, site, voie, vitesse, incompatibilité).
5. Non conformité concernant un médicament du commerce ou fabriqué par la pharmacie.
Source:www.chev.ch/pha/pha_home/pha_prestations/pha_assistance/pha_ass_prestation.htm

La toxicité

                 Quelque soit l’utilisation future des produits aromatiques dans les unités industrielles (pharmaceutique, cosmétique–parfumerie, chimique ou agro-alimentaire), le principal problème réside dans la toxicité que peuvent générer ces produits. Au-delà des toxicités aigües ou chroniques éventuelles propres à toute molécule pharmaceutique, il faut souligner le caractère allergène que peut revêtir les produits aromatiques chez certaines personnes. La toxicité des produits aromatiques suit les grandes lignes de la toxicité classique et confirme la réalité médicamenteuse du produit. Elle peut être immédiate ou retardée, due à des causes connues :
o Absorption de doses massives pour la plupart, ou de doses moindres pour certaines des essences.
o Répétitivité excessive des prises.
o Durée trop prolongée du traitement.
o Interférence médicamenteuse.
o Non observance des contre-indications.
Il existe également, comme pour les médicaments de synthèse, une toxicité secondaire, liée à l’activité du produit sur un métabolisme particulier ou sur l’équilibre général de l’organisme, et induisant des modifications physiologiques dont la réversibilité n’est pas assurée avec l’arrêt des prises. Cela conduit nécessairement à la prudence d’utilisation.
a) Le mélange actuel : Il est le plus protecteur du milieu constituant l’aliment pour qu’il subisse le moins de traitement réglementaire, sachant que la température et la pression constituent les principaux facteurs de dénaturations des aromes.
b) La précision du dosage : C’est en effet le point le plus critique compte tenu de la fragilité des produits utilisés et des multiples réactions secondaires non souhaitées, toujours possibles dans le processus de fabrication et pendant le stockage :
– L’importance du rapport odeur / saveur
– La densité de l’aliment pour la répartition aux organes olfactifs
– L’action de l’aération du produit
– Les capacités absorbantes du milieu
– La dispersion de l’arôme, en fonction de l’état physique de l’aliment
– La présence d’exhausteur
– Le dosage arôme / milieu en fonction des goûts des consommateurs et de l’homogénéité du milieu
– La température du traitement technologique et de consommation du produit.
En outre, il est à noter que certains composés aromatiques sont potentiellement toxiques et la dose d’utilisation est limitée (exprimée en mg /kg d’aliment). En fait, à part quelques substances dont la teneur maximale admissible dans les aliments est limitée (Tableau 3), la tradition veut que l’on puisse employer les arômes sans danger.

Multiplication des informations sur l’emballage

                  Sous la pression des services marketing des entreprises agro-alimentaires, on observe une inflation des informations volontaires non réglementaires sur les emballages. Sur ce point, on observe une superposition des signes officiels nationaux et communautaires, alors que les signes officiels communautaires étaient initialement censés se substituer aux signes nationaux. Malheureusement ces derniers ont subsisté ajoutant ainsi un autre niveau de confusion.

Difficultés de compréhension de certaines informations réglementaires

               Un commentaire qui revient souvent chez les consommateurs : c’est la méfiance des produits de l’industrie agro-alimentaire car le consommateur ne sait pas ce qu’il y a dedans. Cette méfiance est la plupart du temps injustifiée. Compte tenu des progrès réalisés par les opérateurs dans les procédés de fabrication et des contrôles effectués par les Directions Départementales des Services Vétérinaires et les Directions Départementales de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, la très grande majorité des produits alimentaires industriels a un bon niveau en terme de qualité sanitaire et organoleptique.

CONCLUSION

              Comme les produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles proviennent tous des matières premières végétales (sauf ceux produits par synthèse chimique), ils sont considérés comme pouvant être une source de valorisation de la biodiversité végétale des pays producteurs. Nous avons vu que la biodiversité malgache recèle aussi bien des plantes à huiles essentielles (ou essence) que des plantes à parfum (ylang-ylang) ou encore des plantes recherchées en agro-industries (vanillier). C’est le cas notamment de l’éthylavanilline, un dérivé synthétique de la vanille dont l’arôme responsable est identique à celui de la vanilline, mais dont la perception est plus forte et très utilisée par les unités industrielles. Toutefois, si techniquement les problèmes rencontrés pour la conservation des molécules isolées de ces matières premières trouvent leurs solutions en prenant des précautions particulières, pour celles des thermophiles et photophiles, l’utilisation de ces produits aromatiques à grande échelle peut présenter de réels dangers pour la conservation des écosystèmes des pays producteurs de matières premières (surexploitation) et pour leur dépendance économique.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS
2.1 Les produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles
2.1.1 Les matières premières
2.1.2 Techniques d’extraction
2.1.3 Les molécules naturelles isolés
2.1.4 Les molécules aromatiques non naturelles mais obtenues par synthèse et utilisées dans les unités industrielles
2.2 Les problèmes de conservation des produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles
La gestion des problèmes médicamenteux
2.3 Les problèmes d’utilisation des produits aromatiques utilisés dans les unités industrielles
2.3.1 Toxicité
a) Mélange actuel
b) Précision du dosage
2.3.2 Prudence d’utilisation
2.3.3 Etiquetage
2.3.4 Les problèmes rencontrés par les consommateurs dans la lecture des étiquetages
a) Difficultés pour repérer les informations réglementaires sur les emballages
b) Déficit d’informations ayant traité à la sécurité des consommateurs
c) Cas particulier des personnes souffrant d’allergie
d) Multiplications des informations sur l’emballage
e) Difficultés visuelles dans la lecture des étiquetages
f) Difficultés de compréhension de certaines informations réglementaires
g) Manque de transparence de certaines informations d’étiquetage
h) Déficit d’étiquetage sur certaines catégories de produits alimentaires
2.3.5 Danger de surexploitation des matières premières
2.3.6 Risques réels et aggravées de dépendance économique des pays pauvres par rapport aux pays riches
2.4 La liste de quelques plantes aromatiques utilisées dans les unités industrielles
TROISIEME PARTIE DISCUSSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION

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