LES CONTAMINANTS METALLIQUES DANS L’ECOSYSTEME AQUATIQUE
GENERALITES SUR LES METAUX
Les organismes vivants exercent une sélectivité à l’égard de la charge métallique de leur corps. Les éléments Na, K, Mg et Ca sont présents en grande quantité car ils ont un rôle essentiel dans les fonctions métaboliques (éléments majeurs) alors que d’autres métaux sont présents en beaucoup plus faibles concentrations (oligo-éléments). Parmi les oligo-éléments, il existe ceux qui sont essentiels à la vie (Fe, Cu, Co, Mn, Zn, Al, Mo, Si, V) et ceux qui ne le sont pas (Sb, As, Ba, Be, Cd, Pb, Hg, Se, Ag).
Le cadmium
Il fait partie des éléments en traces métalliques dits non essentiels (Turkmen etal., 2005 ; Miquel,2001). Il provoque des dysfonctionnements du système rénal, hépatique, gastrointestinal et reproductif des êtres vivants (Amiard etal, 1987). L’apport de cadmium aux milieux côtiers provient en partie du compartiment atmosphérique (fumées et poussières des fonderies, des produits de l’incinération des matériaux recouverts de cadmium) et provient d’autre part des lessivages des terrains agricoles renfermant des engrais). Sa demi-vie biologique peut aller de 10à 30ans (Nriagu et Pacyna, 1988).
Le cuivre
Est indispensable au métabolisme des êtres vivants (Clemens, 2001 ;Munoz Olivas,2001).La toxicité vis-à-vis des organismes marins dépend de la forme chimique du cuivre et de son état d’oxydation.
Cet élément trace entre dans la composition de nombreux produits phytosanitaires, il se retrouve par conséquent dans le milieu marin et est à l’origine de perturbations au niveau des espèces (Nakhlé, 2005) .Le cuivre dans les écosystèmes côtiers provient essentiellement du rejet des eaux usées urbaines et industrielles (métallurgie, chimie) et du lessivage des sols agricoles. Le cuivre est bio disponible pour les organismes sous le degré d’oxydation (I) ou(II), à partir de sels inorganiques ou de complexes organiques.
Le plomb
Fait partie des ETM (Eléments en Traces Métalliques) non essentiels (Miquel, 2001 ; Turkmen etal., 2005).Il peut être bio-amplifié dans les systèmes biologiques devenant un potentiel contaminant pour les différents maillons trophiques (Amiard etal, 1987). Dans l’environnement, le plomb est majoritairement présent dans le compartiment atmosphérique et provient des fonderies, des industries de la métallurgie, de la combustion du charbon, de l’incinération des déchets et des gaz d’échappement des véhicules. Le flux le plus important de plomb à l’océan provient de l’atmosphère (Gagneux-Moreaux, 2006). Le plomb apparait être moins toxique à concentration molaire égale que le cuivre, par la formation de complexes avec les hydroxydes ou les silicates dans le milieu (Stauber et Florence, 1989) .
Le zinc
Est un métal dit essentiel. Il est impliqué dans de nombreux processus physiologiques et est donc indispensable à la vie d’un grand nombre d’organismes. A de fortes concentrations, il devient toxique pour les végétaux et les animaux et constitue un contaminant majeur pour le milieu terrestre et aquatique. (Hemalatha etal, 2006 ; Lafabrie, 2007).
Le fer
Il ne présente pas de toxicité directe pour les êtres vivants (Gaujous, 1995). C’est un oligo-élément indispensable à tous les êtres vivants, intervient dans les constitutions des molécules d’hémoglobine, des hématies et des myoglobines des muscles. Il joue un rôle important dans les processus d’oxydoréduction cellulaire, comme constituant de systèmes électro actifs dans les pigments respiratoires des vertébrés (Nizamov, 1976) .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE (ETAT DES CONNAISSANCES)
I-1 LES CONTAMINANTS METALLIQUES DANS L’ECOSYSTEME AQUATIQUE
I-1-1 GENERALITES SUR LES METAUX
I-1-1-1 Le cadmium
I-1-1-2 Le cuivre
I-1-1-3 Le plomb
I-1-1-4 Le zinc
I-1-1-5 Le fer
I-2 REPARTITION DES METAUX DANS L’EAU ET LES SEDIMENTS
I-2-1 Sédiments et contaminants
I-2-2 Origine des sédiments
I-2-3 Granulométrie des sédiments
I-2-4 Composition des sédiments
I-3-LES CONTAMINANTS METALLIQUES DANS LES ORGANISMES MARINS
I-3-1 La bioaccumulation
I-3-2 La bioconcentration
I-3-3 La bioamplification
I-4 LES BIO INDICATEURS EN MEDITERRANEE
I-5 BIOLOGIE ET ECOLOGIE DES ESPECES ETUDIEES
1-5-1 Une Chlorophycée : L’Enteromorphe Enteromorpha linza (Linné, 1883)
1-5-2 Une Chlorophycée : L’Ulve Ulva lactuca (Linné, 1753)
1-5-3 Une Rhodophycée : La Coralline Corallina officinalis (Linné, 1758)
1-5-4 Un mollusque gastéropode: La Patelle géante Patella ferruginea (Gmelin, 1791)
I-5-5 Un échinoderme : L’oursin livide Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816)
CHAPITRE II : PRESENTATION DES SITES D’ETUDE
II-1 LE SITE DE GHAZAOUET :
II-1-1 Principaux rejets de l’unité ALZINC
II-1-1-1 Rejets liquides
II-1-1-2 Rejets atmosphériques
II-1-1-3 Rejets solides
II-1-2 Chronologie des pratiques à ALZINC
CONCLUSION
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