Les constituants du sol
Définition du Sol
Le sol fait partie de la biosphère, dynamique et vivant, c’est le résultat d’une évolution lente au cours de laquelle le climat, le relief et les organismes ont participé à le façonner en altérant la roche mère et en la faisant interagir avec la matière vivante (Soltner, 1992). A ce stade, le sol comporte un horizon B qui correspond à l’accumulation des niveaux lessivés (entraînement mécanique depuis la surface). Le sol constitue le support pédologique de la plante et sa base de vie et de production (Dagadi, 2011). Selon (Plamondon ,2009), la couverture au sol est l’ensemble de débris ligneux ou bois morts, de litières, de la végétation basse constituée des espèces des sous-bois excepté les espèces de la strate arborescente se trouvant à la surface du sol. Signalons que la couverture au sol est différente de la couverture du sol du fait que cette dernière inclue les espèces de la strate supérieure.
Origines de la diversité des sols Les sols résultent de transformations affectant les matériaux de l’écorce terrestre. Les climats successifs, l’activité biologique et l’homme en sont les agents directement responsables ; leur effet dépend non seulement de la nature des roches et de leurs formations dérivées, mais aussi du relief et de la migration de la matière à l’état de solution ou de suspension dans l’eau (Mirsal, 2004). L’organisation originelle des matériaux géologiques disparait pour laisser place à une organisation entièrement nouvelle d’origine pédologique. Force est de constater que les sols actuels sont essentiellement un héritage du passé. Le processus de différentiation d’un sol au dépend d’un matériau géologique est connu sous la dénomination de pédogenèse ; les facteurs de cette pédogenèse sont ; les matériaux originels, le climat, le relief, l’occupation végétale, le facteur temps et essentiellement les influences anthropique (Mirsal, 2004).
Généralité sur les insectes
Les insectes font partie du règne animal et appartiennent à l’embranchement des arthropodes. Cet embranchement regroupe des animaux invertébrés dont le corps est composé de métamères et dont les appendices sont articulés (Fraval et d’Aguilar, 2004 ; Leraut, 2003 ; Roth, 1980) Les ordres principaux sont les coléoptères, les lépidoptères, les hyménoptères, les diptères, les orthoptères, les hémiptères, les isoptères et les odonatoptères. Actuellement, environ 1 million d’espèces d’insectes ont déjà été décrites. Les entomologistes estiment qu’il en reste au moins autant à découvrir. Une trentaine d’ordres sont recensés à travers le monde mais quatre d’entre eux regroupent 80 % des espèces de la planète : les coléoptères représentent environ 300 000 espèces, les diptères regroupent environ 150 000 espèces, puis viennent les hyménoptères avec approximativement 125 000 espèces et enfin les lépidoptères avec environ 120 000 espèces (Albouy, 2011 ; Chinery, 2005 ; Leraut, 2003).
Les stades d’évolution de l’insecte
La vie d’un insecte débute au stade d’oeuf, puis il subit des transformations pour atteindre le stade d’adulte ou imago (l’imago correspond à l’état de l’insecte quand celui-ci a atteint sa forme définitive et qu’il est capable de se reproduire). Durant toute sa phase de croissance, l’insecte grandit mais est prisonnier de son exosquelette externe qui, lui n’évolue pas. L’insecte va ainsi subir des mues successives pour pouvoir atteindre sa forme adulte. Il existe en fonction de l’espèce deux grands types de développement : hétérométabole et holométabole (Robert, 2001). Dans le type de développement appelé holométabole, l’insecte passe par 4 stades bien distincts : OEuf-Larve-Nymphe-Imago (Figure4). L’une des particularités de ce cycle est que 28 la biologie de la larve est complètement différente de celle de l’adulte. La larve accumule des réserves pour se préparer au stade nymphal. Lors de ce stade nymphal, l’insecte subit des modifications et des remaniements intenses aussi bien internes qu’externes. Cette phase est une phase d’immobilité et d’absence de nourriture. L’insecte qui sort de la nymphe ne ressemble en rien à celui qu’il présentait à l’état larvaire.
Ce développement holométabole est retrouvé entre autres chez les coléoptères, les hyménoptères, les lépidoptères et les diptères. Le cycle de développement d’un insecte définit les formes sous lesquelles celui-ci peut être consommé. Chez les espèces hétérométaboles (notamment criquets, grillons, termites et libellules), ce sont les stades nymphe et/ou adulte qui sont mangés, alors que chez les espèces holométaboles (telles que papillons, abeilles et mouches), ce sont les stades larve et/ou pupe qui sont consommables (DeFoliart in Resh et Cardé, 2003).
La relation entre les insectes et le sol L’influence de sol par ces facteurs édaphiques sur le développement des oeufs, des larves et des pupes s’effectue dans les premiers centimètres du sol. Les facteurs édaphiques, qui regroupent les facteurs abiotiques appliqués spécifiquement au sol, tels la température et la teneur en eau du sol, sont bien connus pour avoir des effets marqués sur le développement et la survie des insectes qui passent une partie de leur cycle de vie dans le sol (Brown et Gange, 1990 ; Chen et Shelton, 2007). L’émergence des adultes est grandement réduite dans un sol sec (Chen et Scherm, 2007). La teneur en eau du sol est donc très importante pour la survie à court terme des oeufs et des Larves d’insectes en général, et donc un facteur déterminant de régulation de l’abondance des populations des insectes du sol. Les sols organiques contiennent une grande quantité de matières organiques décomposées provenant de débris végétaux et animaux et proviennent généralement de tourbières. Certaines tourbières sont défrichées et assainies et deviennent alors des terres noires cultivées, leur couleur étant due à leur forte teneur en humus (Doucet, 2001).
On observe qu’ils ont tendance à se dessécher profondément par évaporation en périodes prolongées de sécheresse et qu’ils contiennent souvent de l’eau en excès, ce qui a pour effet de rendre les sols très froids au printemps (Doucet, 2001). Ces conditions de fraîcheur et d’humidité sont idéales pour plusieurs insectes. En effet, les oeufs et les larves peuvent survivre un certain temps immergés dans l’eau. Même si les sols organiques ne contiennent guère de colloïdes minéraux (argiles), ils peuvent facilement retenir deux à trois fois leur poids sec en eau. Les sols minéraux quant à eux, ne retiennent qu’entre le dixième et la moitié de leur poids sec en eau (Doucet, 2001). C’est donc en raison de leur capacité élevée de rétention d’eau que les sols organiques subissent de si importantes variations de teneur en eau. La transformation de la pupe se déroule majoritairement dans les 10 premiers centimètres du sol (de Guzman et coll, 2009; Pettis et Shimanuki, 2000). Une faible proportion des pupes s’enfouit jusqu’à 11-20 cm, mais dépassent rarement une profondeur de 20 cm (de Guzman et coll, 2009; Pettis et Shimanuki, 2000). La pupe subit plusieurs mues avant sa transformation en adulte. La pupe est soumise aux aléas du climat et aux prédateurs. Lorsqu’ils ont élevé le en laboratoire, de Guzman et Frake (2007) n’ont observé des mortalités que durant le stade pupal (température de 24 à 28°C et de 34°C). Ellis et coll (2004) ont tous deux 12 suggéré que les facteurs environnementaux pouvaient soit limiter ou améliorer le potentiel de reproduction.
Ce sont principalement les facteurs édaphiques qui sont en cause, notamment le type de sol, son contenu en eau et sa masse volumique, la pente du champ, le drainage, les précipitations et la température (de Guzman et coll., 2009). Cependant, ce seraient la température du sol (de Guzman et Frake, 2007; de Guzman et coll, 2009; Meikle et Patt, 2011) et de son contenu en eau (Ellis et coll, 2004; Meikle et Patt, 2011) qui auraient l’impact le plus marqué sur la capacité de reproduction. La présence d’humidité dans le sol est un facteur essentiel au bon développement et à la survie de la pupe (Haque et Levot., 2005). Par exemple, la pupe de Cerotoma trifurcate Foster, se dessèche et meurt lorsqu’exposée à un climat sec, tandis que les sols humides lui sont favorables. Enfin, le type de sol ne semble pas affecter le développement de la pupe (Ellis et coll, 2004; de Guzman et coll., 2009) alors que sa masse volumique a des effets mitigés (Ellis et coll., 2004). Jusqu’à maintenant, l’effet de la température sur le développement de la pupe été étudié pour des températures variant de 21 à 35°C (Murrle et Neumann, 2004; Ellis et coll, 2004; Haque et Levot, 2005; de Guzman et Frake, 2007; de Guzman et coll, 2009; Meikle et Patt, 2011). Ces températures sont représentatives des conditions climatiques retrouvées en Afrique, au sud des États-Unis et en Australie. De plus, Pettis (2003) a observé que la pupe ne survivait pas lorsque la température est inférieure à 10°C. La pupe ne survit pas non plus sous 0°C (Jacobson, 2005).
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Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Liste des abréviations
Introduction générale
Introduction
Chapitre I Etudes Bibliographique
1.Sol
1.1. Définition du Sol
1.2. Origines de la diversité des sols
1.3. Les constituants du sol
1.3.1. La fraction minérale
1.3.2. La fraction organique
1.4. Les trois fractions du sol
1.5. Texture du sol
1.5.1. Texture minérale
1.5.2. Texture organique
1.6. La structure
1.7. Les propriétés chimiques
2.Les insectes
2.1. Généralité sur les insectes
2.2. Les stades d’évolution de l’insecte
2.3. La relation entre les insectes et le sol
Chapitre II Matériels Et Méthodes
1.Description de la région de Tlemcen
1.1. Localisation géographiques de la région d’étude
1.2. Facteurs climatiques
1.2.1. Température
1.2.2. Pluviométrie
1.3. Facteurs édaphiques
1.3.1. Facteurs hydrogéologiques et hydrographiques
1.3.2. Climagramme d’emberger
1.3.3. Pédologie
2.Analyses pédologiques
2.1. Prélèvements des sols
2.2. Traitement des échantillons de sol au laboratoire
2.3. La couleur
2.4. Paramètres physicochimiques du sol
2.4.1. Analyse physiques
2.4.1.1. La granulométrie
2.4.2. Analyse chimiques
2.4.2.1. Détermination de l’humidité
2.4.2.2. Détermination du pH
2.4.2.2.1. L’échelle de pH de sol
2.4.2.3. Détermination du calcaire totale
3.Récupération des pupes
3.1. Protocole expérimental
4.Analyses statistiques des données
Chapitre III Résultats Et Discussions
1.Résultats de l’analyse pédologique
1.1. Résultats d’analyse physiques
1.1.1. La granulométrie
1.2. Résultats d’analyse chimique
1.2.1. Résulta du Taux d’humidité
1.2.2. Résultat de la mesure d’analyse du pH
1.2.3. Résultats du calcaire total
Effet de type de sol sur l’émergence des adultes
Effet de profondeur sur l’émergence des adultes
Corrélation entre les types de sol et l’émergence des adultes
Discussion
Conclusion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexe
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