Les conséquences sociales des fortes pluies

Le climat est une composante essentielle du milieu naturel. Il conditionne la végétation, les sols, les cours d’eau et finalement intervient sur les activités humaines, (agriculture, élevage, tourisme etc.). Les grands types de climat correspondent donc à des paysages et à des cadres de vie spécifiques. Les médias, les organismes internationaux, les recherches s’intéressent de plus en plus au climat, à ses variations. Les phénomènes extrêmes dont les inondations ont des conséquences de plus en plus catastrophiques et coûteuses. On s’inquiète alors des modifications du climat engendrées par la vie moderne ; l’air est pollué et l’accumulation continue des gaz à effet de serre qui change les caractères et la répartition des climats à aujourd’hui conduit à la modification du cadre de vie, de travail en de nombreux endroit du globe.

Il ne se passe pas un seul jour sans que les medias n’informent sur l’avancée de la mer, de villages déplacés, d’inondations, de sècheresses et autres catastrophes imputables ou corollaires du changement climatique.

En analysant les conséquences de la variabilité climatique dans le monde, nous voyons une recrudescence des phénomènes pluviométriques extrêmes et en observant la situation de Dakar, nous constatons que les régions ou pays pauvres sont les plus touchés par les phénomènes naturels imputés aux variations climatiques. Nous notons aussi que ces impacts sont bien souvent trop onéreux pour ces pays en voies de développement et causent inéluctablement des drames sociaux.

Le Sénégal a connu, depuis la fin des années 1960, une situation pluviométrique variable, marquée par des fluctuations interannuelles régulières et un déficit chronique des pluies sur l’ensemble du territoire jusqu’au début des années 2000, « Une diminution généralisée des pluies est mise en évidence pour la période 1970 2000, qui a connu de graves crises de sécheresse. Elle est marquée par un retrait très importants des isohyètes vers le sud.» (Ndong J.B, 2003). La sécheresse qui en résulté a entrainé la migration des populations rurales vers les centres urbains. A Dakar, ces populations se sont souvent installées de façon anarchique et spontanée dans des dépressions et les bas-fonds asséchés, notamment dans les zones périurbaines de Pikine et Guédiawaye.

Contexte

« A l’image des autres villes du monde, la ville de Dakar connait des variations climatiques. Il est de notoriété publique que les conditions climatiques ont une importance existentielle pour notre planète parce que se situant au début et à la fin de toute activité humaine. » (Diagne B., et al 2005). Parmi celles-ci, une particulière nous interpelle, à savoir les variations pluviométriques et un de leurs effets, les inondations. Sa fréquence depuis le début des années 2000 a eu des conséquences sociales, 33000 familles à savoir 300000 personnes de la banlieue de Dakar se sont retrouvés sous les eaux, d’après les données des représentants de la Banque Mondiale (Inondations urbaines, 2009). Ces inondations peuvent avoir des conséquences économiques (revenus des populations), sanitaires (choléra, paludisme, diarrhée) et sociales (recasement etc.).

Le Sénégal fait face à la problématique des inondations et de leurs conséquences depuis quelques années. La Commune d’Arrondissement de Grand-Yoff fait partie des zones sensibles. Comme déjà indiqué, la détermination des manifestations climatiques propres à la Commune d’Arrondissement de Grand-Yoff, des acticités impactés, des conséquences sanitaires nous intéresse à plus d’un titre. Généralement, le pouvoir central et dans une moindre mesure les autorités locales interviennent pour limiter ou prévenir les conséquences du phénomène. Quels pourraient donc être les coûts de ces interventions ? L’étude des variations ou de l’évolution pluviométrique et des conséquences qu’elle peut avoir demeure une nécessité en vue de se préparer à une meilleure adaptation ou limitation des effets induits, ce qui pourra à terme, permettre de sauver plusieurs activités menacées, de mieux parer à ces phénomènes, de diminuer l’argent injecté dans la lutte à travers les politiques de recasement ou de délocalisation par exemple, d’amoindrir les dépenses sanitaires et enfin de mieux prévenir le fléau.

L’importance et l’actualité de cette recherche s’explique par une remarque quasi générale de ces phénomènes dans toutes les parties du monde. Les recherches, les projections climatiques doivent permettre de mieux appréhender les effets de l’évolution pluviométrique, de connaitre les répercussions qu’elles pourraient avoir ou ont sur les activités humaines et la santé et dans quelles proportions et éventuellement trouver des moyens de lutte, de limitation ou d’adaptation locaux pour un mieux-être des populations.

Présentation de la Commune d’Arrondissement de Grand-Yoff

L’environnement physique de Grand-Yoff

Situation géographique et limites territoriales de la Commune d’Arrondissement 

Grand-Yoff (figure 1) est l’une des 19 Communes d’Arrondissement du Département de Dakar . Elle fait partie de l’Arrondissement des Parcelles Assainies. C’est un quartier populaire situé au cœur de la capitale du Sénégal : Dakar. Grand-Yoff est un espace qui se trouve dans la proche périphérie du centre-ville dakarois. Ses limites sont comprises entre 14°44’39’’ et 14°43’40’’ de latitude nord, 17°29’23’’ et 17°28’18’’ de longitude ouest. Sa Superficie est estimée à environ 8 km2 . La Commune d’Arrondissement de Grand-Yoff est limitée :
-A l’Est par l’autoroute entre l’échangeur de Hann et le rond-point de la Patte d’Oie ;
-A l’Ouest par la Voie de Dégagement Nord [Vdn] jusqu’à son intersection avec la route de Front de Terre ;
-Au Sud par la route du front de Terre jusqu’à l’échangeur de Hann ;
-Au nord par la route de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor entre le rond-point de la Patte d’Oie et l’échangeur de la Foire.

L’Etude géomorphologique des sols de Grand-Yoff 

La C.A de Grand-Yoff a un système morphologique dominé par des sables dunaires qui ont participé ainsi à son façonnement en bas-fond. Les bas-fonds de la zone de Grand-Yoff sont des surfaces planes ouvertes ou autonomes assimilables à des cuvettes de rassemblement de ruissellement. Ces bas-fonds fond office de sols hydromorphes dont la constitution est liée à la présence prolongée d’une nappe d’eau à faible profondeur et / ou d’eau libre en surface formée par convergence de ruissellement.

Le site de Grand-Yoff est aussi la zone de contact entre le systéme dunaire de Cambérène formé de dunes jaunes ou ogoliennes 4000 -2000 B.P et le plateau des mamelles, il y est aussi noté la présence de sable supra-basaltiques en quantité infimes. Il existe trois catégories de sol à Grand-Yoff. Il s’agit des sols sableux avec la présence de fer en profondeur. On les trouve à l’Est et au centre de Grand-Yoff ou ils constituent l’unité pédologique dominante ; Les sols sableux plus ou moins enrichis d’argile en profondeur au nord et vers le centre ouest de la ville (Dasylva, 2010) ; Les sols minéraux bruts ou peu évolués à affleurement rocheux dans les parties nord-ouest et sud-ouest du quartier. Ces sols sont imperméables et ne favorisent pas l’infiltration des eaux de pluie (Diédhiou, 2012). On peut ajouter que 10 m constitue la limite supérieure du bas-fond de Grand-Yoff avec comme exemples Djeddah se situant sur le point le plus bas en dessous du niveau de la mer, Khar Yallah aux alentours de 7 m et Darou et Missirah aux environs de 8 m. Le bassin versant de Grand-Yoff ne se limite pas seulement aux limites de sa commune. Il est à cheval sur les Communes d’Arrondissement environnantes, sa superficie est de 7,94 km2.

Caractéristiques climatiques du Département de Dakar (C.A de Grand-Yoff inclue) 

Les flux : analyse des éléments d’apport 

L’alizé
La Région de Dakar est quasi annuellement balayée par l’alizé maritime. C’est un vent venant d’ouest issu de l’anticyclone des Açores. Il a par conséquent un parcours océanique et malgré sa très forte charge en humidité, n’engendre pas de pluies. En revanche, la fraîcheur qu’il apporte aux régions côtières qu’il traverse est incontestable. Cela se manifeste par des brouillards matinaux de la rosée mais aussi par un « environnement » plus agréable qu’à l’intérieur des terres (Ndiaye A., 1994). L’alizé souffle à Dakar de novembre à mai. Elle explique les températures relativement faibles de la Région de Dakar comparativement aux zones balayées par l’alizé continentale. La période de circulation de l’alizé correspond à la période sèche qui dure environ 8 à 9 mois.

La Mousson

La mousson est le prolongement de l’alizé maritime de l’hémisphère australe qui en traversant l’équateur géographique subit une modification de sa trajectoire liée à la force de Coriolis. La mousson à une faible présence au niveau de Dakar située au nord ouest parce qu’elle s’installe avec la remontée de l’équateur météorologique remontant du sud au nord, ce qui fait que Dakar est la dernière zone de passage de l’équateur météorologique lors de sa remontée vers le nord et la première zone balayée dans le sens de son retour et que donc cumulativement on note une faible présence de l’alizé maritime au niveau de Dakar. La mousson résulte d’une double action dynamique, l’une issue du renforcement hivernal de l’anticyclone de Ste Hélène (puissance maximale), l’autre de l’aspiration exercée par la dépression saharienne (Suchel J.B., 1988). En effet, ce flux chaud, se charge d’humidité conduisant à l’établissement sur le continent, d’un régime de mousson favorable au développement de phénomènes convectifs et de fortes pluies. Il est aussi le principal vecteur d’eau précipitable dans cet espace géographique. L’arrivée de la mousson marque l’installation de la saison pluvieuse qui dure 3 ou 4 mois (de juin à octobre).

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Table des matières

Introduction générale
I- Contexte
II- Problématique du thème de recherche
III- Justification de la recherche
IV- Objectifs
V- Questions de recherche
VI- Hypothèses de recherche
VI- Revue de la littérature
VII- Définition des concepts
VIII- Méthodologie de recherche
IX- Esquisse de plan
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ARRONDISSEMENT DE GRAND-YOFF
Chapitre 1 : L’environnement physique de Grand-Yoff
Chapitre 2 : Historique de création de la Commune d’Arrondissement et étude des caractéristiques humaine, économique et infrastructurelle de la Commune
Chapitre 3 : Bref survol du Contexte des inondations
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PLUVIOMETRIE DES PERIODES DISTINCTES 1980-1996 ET 1997-2013 ET LEUR ETUDE COMPARATIVE
Chapitre 4 : Analyse de la série pluviométrique 1980-1996
Chapitre 5 : Evolution pluviométrique de 1997 à 2013
Chapitre 6 : Etude comparative des séries pluviométriques de 1980-1996 et 1997-2013 et étude des évolutions par cycle de 10 ans
TROISIEME PARTIE : LA FREQUENCE DES INONDATIONS ET LEURS CONSEQUENCES SOCIALES, ECONOMIQUES ET SANITAIRES SUR LES POPULATIONS DE GRAND-YOFF DE 2000 A 2012
Chapitre 7 : Les conséquences sociales des fortes pluies
Chapitre 8 : Les conséquences sanitaires et économiques des inondations
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Annexes

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