Les conséquences moléculaires de l’hyperglycémie
Résultats
Evolution du poids corporel
Le poids corporel diminue significativement de 13% et 14% à J21 et J28, respectivement, chez le groupe RH-CAS comparé au groupe CAS. Aucune différence significative n’est notée entre RH-PS vs PS et PS vs CA. Cependant, chez le groupe RH-PS comparé au groupe RH- CAS, le poids corporel est augmenté de respectivement. Cependant, par rapport au poids initial, une perte de poids de 27% est notée chez le groupe RH-CAS. En revanche, une augmentation du gain de poids de 16% et 30% est notée chez le groupe PS et RH-PS, respectivement.
Nourriture ingérée, volume d’eau consommé et volume urinaire
Le volume urinaire est augmenté de 28% chez le groupe RH-CAS vs CAS et diminue de 15% chez le groupe RH-PS vs RH-CAS. Alors que, le volume d’eau consommé et la nourriture ingérée ne montrent aucune différence significative chez les 4 groupes.
Poids relatif des organes
Le poids relatif des organes (poids de l’organe/poids corporel du rat x 100) renseigne sur la croissance pondérale de l’organe par rapport à celle de l’organisme entier. Le poids relatif du muscle et du tissu adipeux est diminué de 21% et 24% chez le groupe RH-CAS vs CAS. Cependant, chez le groupe RH-PS vs PS, le poids relatif du tissu adipeux est augmenté de 34%. Par ailleurs, le poids relatif du foie est augmenté de 19% chez le groupe PS comparé au groupe CAS, et chez le groupe RH-PS comparé au groupe RH-CAS, le poids relatif du foie, du muscle
et du tissu adipeux est augmenté de 16%, 48% et 73%, respectivement.
Test de tolérance au glucose
Chez le groupe RH-CAS comparé au groupe CAS, la glycémie est -fois plus élevée min. De même, chez le groupe RH-PS vs PS, la glycémie est fois plus élevée à min. Cependant, une diminution significative de la glycémie est notée chez les rats consommant les protéines de sardine comparées à la caséine quelle que soit la teneur en lipides dans le régime (5% ou 30%).
Evaluation du glucose et de l’insuline sériques, des indices HOMA-IR et HOMA-β
Une augmentation des teneurs sériques en glucose et en insuline est notée chez le groupe RH-PS comparé au groupe PS. De même, l’indice HOMA-IR est significativement augmenté chez les rats consommant le régime hyperlipidique vs le régime normolipidique et celui de l’HOMA-β est diminué chez le groupe RH-CAS vs CAS. En revanche, une diminution significative de la teneur sérique en glucose (64%), en insuline (51%) et HOMA-IR (71%) est notée chez le groupe PS comparé au groupe CAS. De même, chez le groupe RH-PS comparé au groupe RH-CAS, les valeurs du glucose et l’indice HOMA-IR sont réduites de 37% et 51%, respectivement. De plus, l’indice HOMA-β est augmenté chez les rats consommant les protéines de sardine quel que soit le contenu en lipides (5% ou 30%) dans le régime. Tableau VII. Teneurs en glucose et insuline sériques, des indices HOMA-IR et HOMA-β CAS PS RH-CAS RH-PS Glucose sérique .
Au niveau sérique
Les teneurs en créatinine, en acide urique et l’activité des enzymes AST et ALT sont augmentées significativement chez les rats consommant le régime hyperlipidique quelle que soit la protéine associée. En revanche, les teneurs en acide urique, AST et ALT sont 1,58-, 1,20- et 1,62-fois plus faibles chez le groupe PS comparé au groupe CAS, respectivement. De même, ces teneurs sont 3-, 1,37- et 1,78-fois plus faibles chez le groupe RH-PS comparé au RH-CAS, respectivement.
Au niveau urinaire
Les teneurs urinaires en urée et créatinine sont 1,78- et 5,66- fois plus élevées chez le groupe RH-CAS vs CAS, alors que celles du glucose sont similaires. Par ailleurs, les concentrations en glucose, urée et créatinine sont 1,56-, 2,34- et 3,6-fois plus élevées chez le groupe RH-PS vs PS, respectivement. Cependant, ces valeurs sont 1,92-, 1,68- et 4,33-fois plus faibles chez le groupe PS vs CAS et sont 1,29-, 1,28 et 6,81-fois plus faibles chez le groupe RH-PS vs RH- CAS, respectivement.
Résultats
Teneurs sériques et hépatiques en protéines totales et en lipides
Les concentrations sériques et hépatiques en CL, TG et PL sont augmentées significativement chez les rats consommant le régime hyperlipidique comparé au régime normolipidique, alors que celles des EC ne sont augmentées qu’au niveau hépatique. A l’inverse, une diminution significative des EC, TG et PL sériques et hépatiques avec les PS associées à 5% ou 30% de lipides dans le régime est notée. De plus, une diminution de 323% des teneurs en CL sérique est notée chez le groupe RH-PS comparé au groupe RH-CAS. De même, une diminution de 63% et 43% du CL hépatique est notée chez le groupe PS vs CAS et le groupe RH-PS vs RH-CAS, respectivement.
Teneurs et composition en apolipoprotéines et en lipides des lipoprotéines
Les teneurs en cholestérol des VLDL sont augmentées chez les rats consommant le régime hyperlipidique. Alors que celles des HDL2 sont diminuées. Par ailleurs, la répartition du cholestérol entre les différentes fractions montre que la plus grande part de cholestérol est portée par les VLDL chez le groupe RH-CAS (45%) et le groupe RH-PS (35%), respectivement. A l’inverse, chez le groupe PS vs CAS, une diminution significative des teneurs en C-VLDL (17%), C-LDL-HDL1 (26%) et C-HDL3 (21%) et une augmentation de C- HDL2 (47%) sont observées. De plus, chez le groupe PS, le transport du cholestérol se fait essentiellement par la fraction HDL et plus particulièrement par les HDL2 (47%). Cependant, les valeurs de C-VLDL et C-LDL-HDL1 sont réduites de 58% et 38%, respectivement chez le groupe RH-PS vs RH-CAS.
Répartition des triglycérides entre les différentes lipoprotéines
Une augmentation significative des concentrations en TG sérique est notée chez le groupe RH-CAS vs CAS et RH-PS vs PS, alors que ces concentrations sont significativement réduites avec les PS comparées à la CAS quel que soit le contenu en lipides (5% ou 30%) dans le régime. Les teneurs en triglycérides des VLDL, LDL-HDL1, HDL2 et HDL3 sont augmentées de 109%, 106%, 63% et 52%, respectivement, chez le groupe RH-CAS vs CAS. De même, chez le groupe RH-PS vs PS, les teneurs en TG-VLDL et LDL-HDL1 sont augmentées de 228% et 88%, respectivement. Alors que celles des HDL ne montrent aucune différence significative. Cependant, une diminution significative des teneurs en TG-VLDL, LDL-HDL1 et HDL chez les rats consommant les protéines de sardine est notée quelle que soit la teneur en lipides (5% ou 30%) dans le régime. Par ailleurs, la répartition des TG entre les différentes fractions montre que la plus grande part est portée par les VLDL, chez les quatre groupes de rats. En effet, elle représente 51% chez le groupe RH-CAS, 63% chez le groupe RH-PS, 49% chez le groupe CAS et 36% chez le groupe PS. Tableau XI. Teneurs en triglycérides sériques et répartition au niveau des lipoprotéines CAS PS RH-CAS RH-PS.
Chaque valeur représente la moyenne ± ES de 6 rats par groupe. La comparaison des moyennes est réalisée par le test LSD (Least significant difference test). * PS vs CAS, *RH-PS vs RH-CAS, # RH-CAS vs CAS, # RH-PS vs PS. 11.3. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des VLDL La masse des VLDL (exprimée en g.L-1 ) qui représente la somme du contenu en apolipoprotéines (apos), cholestérol libre (CL), esters de cholestérol (EC), triglycérides (TG) et phospholipides (PL) est respectivement 1,29- et 1,11-fois plus élevée avec le régime hyprlipidique associé à la CAS ou aux PS comparé au régime normolipidique. En effet, cette augmentation est concomitante à celle des teneurs en CL, TG et PL. De plus, chez le groupe RH-PS vs PS, les valeurs des EC sont 2,46-fois plus élevées. En revanche, la masse des VLDL est 1,23- et 1,43-fois plus faible chez le groupe PS vs CAS et RH-PS vs RH-CAS, respectivement. Les valeurs des EC, TG et PL sont 4,84-, 2,15- et 1,66- fois plus faibles chezRésultats.
le groupe PS vs CAS et 1,87-, 1,43- et 1,48-fois sont diminuées chez le groupe RH-PS vs RH- CAS, respectivement. Par ailleurs, les teneurs en CL sont 2,53-fois plus faibles chez RH-PS vs RH-CAS. 11.4. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des LDL-HDL1 La masse des LDL-HDL1 est 1,29-fois plus élevée chez le groupe RH-CAS vs CAS. Cette augmentation est concomitante à celle du contenu en CL (400%), en EC (221%) et en TG (107%). Cependant, chez le groupe RH-PS vs PS, la masse des LDL-HDL1 ne montre aucune difference significative. Alors que, qualitativement, les teneurs en CL (133%), en TG (87%) et en PL (114%) sont significativement augmentées.
Par ailleurs, la masse des LDL-HDL1 est 1,23- et 1,43-fois plus faible chez le groupe PS vs CAS et RH-PS vs RH-CAS, respectivement. En effet, les teneurs en EC, en TG et en PL sont diminuées de 35%, 44% et 59%, respectivement, chez le groupe PS vs CAS et de 83%, 50% et 21%, respectivement, chez le groupe RH-PS vs RH-CAS. A l’inverse, les valeurs du CL sont diminuées du 56% chez RH-PS vs RH-CAS
Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des HDL2
Chez les rats consommant le régime hyperlipidique, la masse des HDL2 ne montre aucune différence significative. Cependant, qualitativement, les teneurs en CL et en EC sont diminuées de 34% et 72%, respectivement, chez le groupe RH-CAS vs CAS et de 48% et 84%, respectivement, et le groupe RH-PS vs PS, alors que celles des PL sont augmentées. De plus, les teneurs en TG sont augmentées de 63% chez RH-CAS vs CAS. La masse des HDL2 est 1,23-fois plus élevée chez le groupe PS vs CAS. Qualitativement, les teneurs en CL et TG sont diminuées de 29% et 33%, respectivement, chez le groupe PS vs CAS, et de 44% et 59%, respectivement, chez le groupe RH-PS vs RH-CAS, alors que celles des EC et des PL sont augmentées de 215% et 69%, respectivement, chez le groupe PS vs CAS. A l’inverse, chez le groupe RH-PS vs RH-CAS, les valeurs des EC sont réduites de 77%, et celles des PL sont augmentées de 20%.
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Table des matières
INTRODUCTION
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Définition du diabète sucré
2. Epidémiologie
3. Complications chroniques du diabète
4. Physiopathologie du diabète de type 2
2.1. Les facteurs génétiques
2.2. Les facteurs environnementaux
4.3. Insulinorésistance et insulinodéficience
4.3.1. Insulinorésistance
4.3.2. Insulinodéficience
4.4. Dysfonctionnement des cellules β au cours du DT2
5. Les conséquences moléculaires de l’hyperglycémie
5.1. La glycation ou glycoxydation
5.2. Anomalies lipidiques au cours du DT2
5.3. Stress oxydatif et diabète de type 2
6. Effet de l’alimentation 20
6.1. Effet d’un régime riche en lipides sur le développement du diabète
6.2. Effet des protéines de poisson
6.2.1. Effet des protéines de poisson sur l’homéostasie glucidique
6.2.2. Effets des protéines de poisson sur le profil lipidique
6.2.3. Effet des protéines de poisson sur le stress oxydatif
MATERIEL ET METHODES
1. Préparation des protéines purifiées de sardine
2. Composition des protéines de sardine
2.1. Détermination de la teneur en protéines par la méthode de Kjeldahl (1943)
2.2. Détermination de la teneur en lipides
2.2.1. Dosage des lipides totaux par la méthode de Soxhlet
2.2.2. Détermination de la teneur en cholestérol
2.3. Dosage des cendres
2.4. Détermination de la teneur en eau
2.5. Dosage du sodium, du potassium et du calcium
3. Animaux et régimes
3.1. Induction du diabète
3.2. Test de tolérance au glucose
3.3. Prélèvement des échantillons sanguins et des organes
4. Analyses biochimiques
4.1. Détermination de la teneur en glucose sérique et urinaire
4.2. Détermination de l’insulinémie
4.3. Détermination de l’indice HOMA-IR et HOMA-β
4.4. Détermination de l’hémoglobine glyqué (HbA1c)
4.6. Détermination des teneurs en protéines totales et en lipides du foie et du sérum
4.6.1. Dosage des protéines
4.6.2. Dosage des lipides du foie et du sérum
4.6.2.1. Extraction des lipides du foie
4.6.2.2. Teneurs en cholestérol total, libre et esters de cholestérol
4.6.2.3. Teneurs en triglycérides
4.6.2.4. Teneurs en phospholipides
4.7. Détermination des lipides et du CT des fèces
4.8. Séparation et analyse des différentes fractions de lipoprotéines
4.9. Détermination des teneurs en apolipoprotéines sériques
4.10. Mesure de l’activité de la lécithine cholestérol acyltransférase (LCAT, EC
2.3.1.43) sérique
4.11. Evaluation du statut redox
4.11.1. Marqueurs du stress oxydatif
4.11.1.1. Dosage des substances réactives à l’acide thiobarbiturique (TBARS)
a. Au niveau du sérum, des érythrocytes et des lipoprotéines
b. Au niveau tissulaire
4.11.1.2. Dosage des hydroperoxydes
4.11.1.3. Dosage des dérivés carbonylés sériques et tissulaires
4.11.1.4. Dosage du monoxyde d’azote (NO) sériques et tissulaires
4.11.2. Défense antioxydante : Détermination de l’activité des enzymes antioxydantes
4.11.2.1. Préparation des homogénats
4.11.2.2. Activité de la superoxyde dismutase (SOD, EC 1.15.1.1)
4.11.2.3. Activité de la glutathion peroxydase (GSH-Px, EC 1.11.1.9)
4.11.2.4. Activité de la glutathion réductase (GSSH-Red, EC 1.6.4.2
4.11.4.5. Activité de la catalase (CAT, EC 1.11.1.6)
4.12. Marqueur de l’inflammation : Dosage du facteur de nécrose tumorale (TNF- alpha)
4.13. Marqueur anti-inflammatoire : Dosage de l’Adiponectine
5. Analyse statistique
RESULTATS
1. Evolution du poids corporel
2. Nourriture ingérée, volume d’eau consommé et volume urinaire
3. Poids relatif des organes
4. Evolution de la glycémie
5. Test de tolérance au glucose
6. Taux d’hémoglobine glyquée
7. Evaluation du glucose et de l’insuline sériques, des indices HOMA-IR et HOMA-β
8. Teneurs en albumine, urée, créatinine, acide urique et activité des transaminases
a. Au niveau sérique
b. Au niveau urinaire
10. Teneurs sériques et hépatiques en protéines totales et en lipides
11. Teneurs et composition en apolipoprotéines et en lipides des lipoprotéines
11.1. Répartition du cholestérol total sérique entre les différentes lipoprotéines
11.2. Répartition des triglycérides sériques entre les différentes lipoprotéines
11.3. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des VLDL
11.4. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des LDL-HDL1
11.5. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des HDL2
11.6. Teneurs et composition en lipides et apolipoprotéines des HDL3
12. Concentrations en apolipoprotéines A-I et B-100 du sérum
13. Indices d’athérogénicité
14. Activité de la lécithine: cholestérol acyltransférase (LCAT)
15. Statut redox
15.1. Marqueurs du stress oxydatif
15.1.1. Teneurs en substances réactives à l’acide thiobarbiturique (TBARS)
a. Au niveau du sérum, des lipoprotéines (VLDL, des LDL-HDL1, des HDL2 et des HDL3)
b. Au niveau tissulaire
15.1.2. Teneurs en hydroperoxydes du sérum, des lipoprotéines et des tissus
a. Au niveau du sérum et des lipoprotéines
b. Au niveau tissulaire
15.1.3. Teneurs sériques et tissulaires en carbonyles
a. Teneurs sériques
b. Teneurs tissulaires
15.1.4. Teneurs sériques et tissulaires en monoxyde d’azote (NO)
a. Teneurs sériques
b. Teneurs tissulaires
15.2. Défense antioxydante
15.2.1. Activité des enzymes antioxydantes sériques
15.2.2. Activité des enzymes antioxydantes tissulaires
15.2.2.1. Activité de la superoxyde dismutase
15.2.2.2. Activité de la glutathion peroxydase
15.2.2.3. Activité de la glutathion réductase
15.2.2.4. Activité de la catalase
16. Concentrations sériques en TNF-α
17. Concentrations sériques en adiponectine
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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