Les conséquences habituelles du diabète

Le diabète constitue une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie). Le diabète a atteint des proportions telles qu’on le qualifie aujourd’hui de maladie épidémique [1]. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2011 plus de 347 millions de personnes dans le monde étaient diabétiques [2]. Le diabète représente environ 80% de la mortalité dans des pays à revenu faible ou intermédiaire [3]. L’OMS prévoit 438 millions de cas de diabète d’ici 2030 soit 7% de la population mondiale, le diabète sera donc la septième cause de mortalité dans le monde [4]. Toutes les 7 secondes, une personne meurt du diabète dans le monde selon la FID (Fédération Internationale du Diabète). La proportion des personnes atteintes du diabète est évaluée à 1 et 9 % de la population sub-saharienne [5]. Au Sénégal, le nombre de personnes diabétiques estimé à 143 000 patients en 2000 pourrait passer à 421000 en 2030 selon les prévisions de l’OMS [6].

Le traitement du diabète repose sur l’insulinothérapie visant à remplacer l’insulinosécrétion physiologique. Le but du traitement est d’obtenir un équilibre glycémique moyen aussi proche que possible de la normale et éviter les complications de micro et de macro-angiopathie. En dépit de la fabrication de nouvelles insulines hautement purifiées, du développement de l’insuline humaine, de l’introduction de pompes portables à perfusion, le diabète reste une maladie à haut risque, loin d’être contrôlée ou guérie. Le mode d’administration actuel d’insuline est la voie parentérale par injection sous-cutanée (SC), intramusculaire (IM), intraveineuse (IV) ou intrapéritonéale (moins fréquente) avec des seringues ou des pompes. La voie SC a été le pilier de l’administration d’insuline jusqu’à présent. En outre, le fardeau des injections quotidiennes, la douleur, les coûts, les risques, les infections, l’incapacité à gérer l’insuline, le dépôt localisé de l’insuline (qui conduit à une hypertrophie locale) et le dépôt de graisse sur les sites d’injection, sont les inconvénients majeurs de cette voie d’administration. Cette situation justifie donc la recherche des voies alternatives qui permettraient une administration commode et une absorption efficace pour atteindre l’activité escomptée.

Rappels sur le diabète 

Définition et critères de diagnostic du diabète

Le diabète est une affection métabolique, caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de sucre dans le sang trop élevé) attribuable à un défaut, soit de la sécrétion d’insuline, soit de l’action de l’insuline sur les tissus cibles, soit les deux [7]. Les critères de diagnostic du diabète sont fondés sur des épreuves faites, à partir de sang veineux, avec les méthodes utilisées au laboratoire. Ces critères sont :
– Une glycémie à jeun ≥7,0 mmol/l (À jeun c’est-à-dire, aucun apport calorique depuis au moins 8 h) ;
– Un taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥6,5 % (chez les adultes).Ce taux est mesuré à l’aide d’un test normalisé et validé, en l’absence de facteurs compromettant la fiabilité du taux d’HbA1c et non en cas de diabète de type 1 soupçonné.
– Une glycémie 2 heures après l’ingestion de 75 g de glucose ≥11,1 mmol/l ;
– Une glycémie aléatoire ≥11,1 mmol/l (Aléatoire c’est-à-dire à tout moment de la journée, sans égard du moment du dernier repas) [8].

Remarque :
En l’absence d’hyperglycémie symptomatique, si les résultats d’une seule épreuve de laboratoire se situent à l’intérieur de la plage des valeurs définissant le diabète, une épreuve de confirmation (glycémie à jeun, taux d’HbA1c ou glycémie 2 heures après l’ingestion de 75 g de glucose) doit être réalisée un autre jour. Il est préférable de répéter la même épreuve (en temps opportun), à des fins de confirmation. Chez un patient asymptomatique, une glycémie aléatoire se situant à l’intérieur des valeurs définissant le diabète doit être confirmée par un autre type d’épreuve. En cas d’hyperglycémie symptomatique,le diagnostic peut être posé, et aucune épreuve de confirmation n’est nécessaire avant l’instauration du traitement. En cas de diabète de type 1 probable (personnes plus jeunes, minces ou présentant une hyperglycémie symptomatique, en particulier avec une cétonurie ou une cétonémie), pour éviter une détérioration rapide, il ne faut pas attendre les résultats du test de confirmation pour amorcer le traitement. Si les résultats de deux épreuves différentes sont disponibles et qu’ils se situent au-dessus du seuil diagnostique, le diagnostic de diabète est confirmé [8].

Les conséquences habituelles du diabète 

Au quotidien, lorsque la glycémie n’est pas bien régulée, le diabète s’accompagne de deux complications majeures : les hypoglycémies et les hyperglycémies. L’hypoglycémie (glycémie < à 0,7g / l) conduit à l’apparition de symptômes tels que tremblements, vertiges et maux de têtes associés à une transpiration excessive, une forte pâleur et sensation de faim pendant que l’hyperglycémie (glycémie > à 1,40g/l après les repas et > à 1,20g/l le reste du temps) se traduit sous forme d’une extrême soif, de besoins fréquents d’uriner, de maux de ventre et de somnolence.

Dans les deux cas, si la normo-glycémie n’est pas rapidement rétablie, des complications sévères peuvent conduire à des malaises pouvant aller jusqu’aux comas, entrainant parfois des atteintes neurologiques irréversibles. Le diabète de type 1 est dangereux par ses complications. Celles-ci sont la conséquence de concentrations sanguines de sucre durablement trop élevées. On distingue les complications à court et à long terme.

Les complications à court terme ou aigues du diabète de type 1 

Le diabète de type 1 non diagnostiqué ou mal contrôlé par les traitements peut provoquer des complications aigües sous la forme de malaises graves. Ces malaises peuvent également se produire lorsque le traitement n’est pas suffisamment adapté à l’alimentation et à l’activité physique.

L’acidocétose diabétique
Lorsqu’une personne atteinte de diabète de type 1 n’est pas ou est insuffisamment traitée, le glucose (sucre) s’accumule dans le sang mais il ne peut pas être utilisé pour produire de l’énergie. Le corps le remplace alors par une autre source d’énergie, les acides gras (lipides). L’utilisation des acides gras comme carburant entraîne la production de substances acides, les corps cétoniques. Ces substances s’accumulent et provoquent une acidification excessive du sang et des cellules qui déclenche des symptômes potentiellement fatals: haleine au parfum de pomme caractéristique, déshydratation, nausées, vomissements, maux de ventre, difficultés pour respirer, confusion et coma. L’acidocétose diabétique nécessite un traitement par insuline et une hospitalisation en urgence. Le coma acidocétosique est la cause la plus fréquente de décès lié au diabète de type 1 [11].

Le coma hyper-osmolaire
Si la concentration de sucre dans le sang devient très élevée, et plus particulièrement en présence d’autres facteurs tels qu’une infection, les patients atteints de diabète de type 1 peuvent présenter une déshydratation intense, une chute de la pression partielle, des épisodes de confusion et d’étourdissements,voire un coma dit « coma hyper-osmolaire ». Cette complication peut entraîner la mort, elle nécessite une hospitalisation et une réhydratation en urgence.

L’hypoglycémie 

L’hypoglycémie est une baisse excessive de la glycémie provoquée le plus souvent par un apport alimentaire en sucre insuffisant ou par une activité physique inhabituelle. Ses signes sont : tremblements, sueurs, faiblesse, troubles de l’attention, faim, vertige, nervosité et irritabilité, palpitations, nausées, peau froide et moite. Lorsqu’elle est sévère, l’hypoglycémie peut se traduire par une perte de connaissance, qui peut se révéler dangereuse dans certaines circonstances comme la conduite de véhicule, la baignade ou la pratique de certains sports. Les personnes qui souffrent de diabète de type 1 doivent connaître parfaitement les signes d’une éventuelle hypoglycémie. Après quelques années de maladie, il est fréquent que les personnes diabétiques soient moins sensibles et moins attentifs aux signes de l’hypoglycémie, ce qui les expose à des crises plus sévères. Lorsqu’une personne diabétique fait une crise d’hypoglycémie, elle doit prendre le plus rapidement possible des aliments riches en sucres par voie orale si le malade est conscient ou par injection SC du glucagon : par exemple, trois morceaux de sucre ou une pâte de fruit ou un verre de soda (non light). Si le repas suivant est encore loin, une petite collation doit être prise ensuite : par exemple, quatre petits-beurre ou une barre de céréales. Si la prise d’aliments sucrés ne suffit pas à supprimer les symptômes d’hypoglycémie après dix minutes, il est préférable d’aller consulter un médecin. En effet, l’hypoglycémie peut être liée à d’autres causes, comme par exemple une infection.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. Rappels sur le diabète
1.1 Définition et critères de diagnostic du diabète
1.2 Le diabète de type 1
1.3 Le diabète de type 2
1.4 Le diabète gestationnel
1.5 Les conséquences habituelles du diabète
1.5.1 Les complications à court terme ou aigues du diabète de type 1
1.5.1.1 L’acidocétose diabétique
1.5.1.2 Le coma hyper-osmolaire
1.5.1.3 L’hypoglycémie
1.5.2 Les complications à long terme du diabète de type 1
1.5.2.1 La macro-angiopathie
1.5.2.2 La néphropathie diabétique
1.5.2.3 La neuropathie diabétique
1.5.2.4 La rétinopathie diabétique
1.5.2.5 Les infections urinaires
1.5.2.6 Le « pied diabétique »
2. Rappels sur l’insuline
2.1 Définition
2.2 La molécule d’insuline
2.2.1 La structure chimique de l’insuline
2.2.2 Synthèse de l’insuline à partir de la pré-pro-insuline
2.2.3 Caractéristiques de l’insuline
2.3 Rôle physiologique
2.3.1 Action sur le métabolisme glucidique
2.3.2 Action sur le métabolisme lipidique
2.3.3 Action sur le métabolisme protéique
2.3.4 Autres actions de l’insuline
2.4 Origine de l’insuline
2.5 Les différents types d’insulines développées par l’industrie pharmaceutique
2.5.1 Analogues de l’insuline
2.5.1.1 Analogues ultra-rapides de l’insuline
2.5.1.2 Analogues lents de l’insuline
2.5.1.3 Insuline humaine ordinaire ou rapide
2.5.1.4 Insuline NPH
2.5.1.5 Mélanges d’insulines
3. Insulinothérapie
3.1 Insulinothérapie par multi-injections
3.1.1 Les stylos injecteurs
3.1.2 Les seringues
3.2 Insulinothérapie par pompes à insuline
3.2.1 Insulinothérapie sous-cutanée par pompes à insuline externe
3.2.2 Insulinothérapie intra-péritonéale par pompe à insuline implantable
3.3 Effets secondaires de l’insulinothérapie
3.3.1 Lipodystrophies
3.3.2 Réactions locales
3.3.3 Réactions systémiques généralisées
3.3.4 Hypoglycémie
CONCLUSION

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