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PHYSIOPATHOLOGIE
MECANISME DU SYNDROME METABOLIQUE
Hormis les facteurs gรฉnรฉtiques, la physiopathologie du syndrome mรฉtabolique est basรฉe sur la prรฉsence dโun excรจs degraisse, infiltrant le compartiment
intraviscรฉral et hรฉpatique. Lโobรฉsitรฉ abdominale,ppelรฉea encore obรฉsitรฉ androรฏde ou plรฉthorique, en est son tรฉmoin clinique (7) (8).
LโOBESITE ANDROรDEย
Dรฉfinition et classification
Il sโagit dโune surcharge pondรฉrale par excรจs de masse graisseuse ร prรฉdominance facio-tronculaire : nuque, cou, thorax, partie supรฉrieure de lโabdomen, (9) (10).
La mesure du tour de taille (waist circumference) est un meilleur indicateur de risque que lโIMC parce quโelle reflรจte mieux la masse graisseuse sous cutanรฉe et intra viscรฉrale qui est la masse active sur le planmรฉtabolique.
Le calcul de lโindice de masse corporelle (IMC), donnรฉ par la formule de QUETELET, est un paramรจtre clinique homologuรฉ internationalement. Il permet de dรฉfinir lโobรฉsitรฉ ร partir dโun indice de masse corporelle โฅ 25kg/m2. La formule รฉtant : IMC =0.
Selon la valeur de lโIMC, lโOMS a classรฉ lโobรฉsitรฉcomme suit (11):
ยท IMC normal = 18,5 ร 24,9kg/m 2
ยท Surpoids si IMC = 25 ร 29,9 kg/m 2
Obรฉsitรฉ si IMC = 30 ร 34,9 kg/m
ยท Obรฉsitรฉ morbide si IMCโฅ 35 kg/m2โข 2
Super obรฉsitรฉ si IMC > 40 kg/m
Les dรฉterminants de lโobรฉsitรฉ :
Le dรฉsรฉquilibre รฉnergรฉtique et la prise de poids
Lโapport รฉnergรฉtique total reprรฉsente lโensemble delโรฉnergie apportรฉe sous forme dโaliments et de boissons pouvant รชtre mรฉtabolisรฉs par lโorganisme.
La dรฉpense รฉnergรฉtique est constituรฉe par le mรฉtabolisme de base, la thermogenรจse postprandiale et lโactivitรฉ physique.
La mesure dans laquelle chaque รฉlรฉment contribue ร la dรฉpense รฉnergรฉtique totale varie en fonction de la rรฉgularitรฉ et de lโintensitรฉ de lโactivitรฉ physique.
Le bilan รฉnergรฉtique est dit positif lorsque lโapport รฉnergรฉtique est plus important par rapport ร la dรฉpense ; entraรฎnant une augmentation des rรฉserves et une prise de poids. (12):
Facteurs diรฉtรฉtiques et activitรฉ physique
Lesย facteursย diรฉtรฉtiquesย etย lโactivitรฉย physiqueย constituentย dโuneย partย les dรฉterminants du bilan รฉnergรฉtique et peuvent รชtreonsidรฉrรฉs,c dโautre part, comme รฉtant les principaux facteurs modifiables influenรงant la prise de poids, en soulignant en particulier le rรดle dรฉlรฉtรจre que tient un apport alimentaire riches en graisse et en รฉlรฉments รฉnergรฉtiques (glucose, alcool, protรฉineassociรฉ) ร un mode de vie sรฉdentaire (13):
Influences environnementales et sociรฉtales
Facteurs socio-รฉconomiques
La prรฉvalence de lโobรฉsitรฉ est proportionnelle ร lapuissance รฉconomique (14) (15). Lโessor technologique y contribue : facilitation du dรฉplacement, centralisme commercial, grand pourvoyeur de sรฉdentaritรฉ. Le mode culinaire actuel, rรฉgi par le volume et lโhoraire de travail associรฉ ร la floraison des fast-foods et du coca colonisation, ne font quโaggraver cet รฉtat de mauvaise nutrition.
Culture et sport
Le mode culinaire surtout la base alimentaire est une culture qui varie dโune nation ร une autre (16). Il fait partie des รฉlรฉments source de lโobรฉsitรฉ, au mรชme titre que certaines traditions. Tout au long de lโhistoire, un poids รฉlevรฉ et une forte corpulence ont รฉtรฉ considรฉrรฉs comme des signes de santรฉ et deprospรฉritรฉ (17). Dans la communautรฉ portoricaine par exemple, la prise de poids aprรจs le mariage est considรฉrรฉe comme un signe que le mari subvient correctement aux besoins de la famille et que la femme est une bonne รฉpouse, une bonne cuisiniรจre etune bonne mรจre. La perte de poid est socialement dรฉconseillรฉe et on y observe une forme dโacceptation fataliste trรจs rรฉpandue sur lโopinion selon laquelle il est impossible pour un obรจse de rรฉussir ร perdre son poids (18) (19). On a remarquรฉ que contrairemen aux femmes, les hommes ne considรจrent gรฉnรฉralement pas lโembonpoint et lโobรฉsitรฉ comme un souci.
La prรฉdisposition gรฉnรฉtique
Lโhรฉrรฉditรฉ est habituelle. Lโorientation du mรฉtabolisme glucidique se fait vers la voie de la lipogenรจse (20) (21).
La prรฉdisposition biologique non gรฉnรฉtique
La prรฉdisposition non gรฉnรฉtique implique le genreneparticulier la femme, la consommation excessive dโalcool, le sevrage tabagique, les mรฉdicaments, certaines affections endocriniennes et les pรฉriodes physiologiques de la vie (grossesse et mรฉnopause) (22).
Impact de lโobรฉsitรฉ sur le mรฉtabolisme
Sรฉcrรฉtion des adipokines par les adipocytes
Longtemps considรฉrรฉ comme un simple tissu de stockage des rรฉserves graisseuses, le tissu adipeux est aussi un organe endocrine qui sรฉcrรจte de nombreuses protรฉines interagissant avec les mรฉtabolismes glucidiques et lipidique. On connaรฎt la leptine : facteur de contrรดle de la prise alimentai re et tรฉmoin biologique de lโobรฉsitรฉ, le TNFฮฑ, lโinterleukine-6 et la rรฉsistine. Leur abondance dรฉpend proportionnellement de lโintensitรฉ de la cellule adipeuse potentiellement sรฉcrรฉtrice.
Lโadiponectine, cytokine sรฉcrรฉtรฉe par les adipocytes 1000 fois plus abondante que la rรฉsistine, est un modรฉrateur du mรฉtabolismeรฉnergรฉtique car elle est ร la fois anti-athรฉrosclรฉrose et anti-insulinorรฉsistance (23) (24).Ces effets sont dus dโune part, ร la stimulation de la production et ร lโactivation de lโActivated Mitogen Protein Kinase (AMPK) qui entraรฎne ร son tour, la phosphorylation de lโAcetyl CoA carboxylase favorisant lโoxydation de lโacide gras. Dโautre pa rt, elle bloque deux gรจnes de la nรฉoglucogenรจse :Phosphoรฉnol pyruvate Carboxykinase(PEPC) et Glucose โ 6 โ phosphate dรฉshydrogรฉnase (G6PD), permettant de contrรดler la glycรฉmie basale.
Lโadiponectine stimule aussi lโutilisation du gluco se par le muscle (25) (26). Chez lโhomme, lโadiponectine est corrรฉlรฉe nรฉgativement ร lโindice de masse corporelle (27)
Augmentation du taux dโacide gras libre
Au niveau des cellules adipeuses, lโinsulinorรฉsistance entraรฎne une hydrolyse intracellulaire accrue des triglycรฉrides, combinรฉeร une diminution de captation des acides gras libres (AGL) circulants. Cette anomalie de stockage pรฉriphรฉrique entraรฎne une รฉlรฉvation soutenue de son taux (28).
Libรฉration de lโangiotensinogรจne et de lโinhibiteur de lโactivateur du plasminogรจnne 1
En cas dโobรฉsitรฉ ร distribution abdominale, il y aune production excessive de PAI-1 par les adipocytes qui a un effet sur lโhyperviscositรฉ sanguine suite au blocage de lโactivateur du Plasminogรจne. Par consรฉquent, lโaugmentation de la viscositรฉ sanguine entraรฎne une รฉlรฉvation de la rรฉsistance vasculairepรฉriphรฉrique et stimulent la libรฉration hรฉpatique dโangiotensinogรจne prรฉcurseur de lโangiotensine (29) (30), dโoรน stimulation et activation du systรจme rรฉnine/angiotensine entraรฎnant une vasoconstriction et HTA.
LโINSULINORESISTANCE
Dรฉfinition
Lโinsulinorรฉsistance se dรฉfinit comme รฉtant une diminution de la rรฉponse cellulaire et tissulaire ร lโinsuline en prรฉsence dโun taux circulant normal ou รฉlevรฉ. Elle est fortement liรฉe au dรฉveloppement de complications vasculaires
Les principaux acteurs sont le pancrรฉas, les tissusinsulinodรฉpendants tels que le foie, le muscle et les tissus adipeux (31) (32).
Lโinsulineย
La sรฉcrรฉtion dโinsuline
Lโinsuline, une hormone peptidique composรฉe de 51 acides aminรฉs ayant un poids molรฉculaire de 5808 Da, est produite par lescellules ฮฒ pancrรฉatiques (33).
La sรฉcrรฉtion de lโinsuline par les cellules ฮฒ de lโรฎlot de Langerhans du pancrรฉas est au cลur de la rรฉgulation de la glycรฉmie. Le principal stimulus est le glucose. Elle est la consรฉquence de la dรฉpolarisation de la membrane : le mรฉtabolisme du glucose gรฉnรจre de lโadรฉnosine triphosphate (ATP)qui ferme les canaux K+ ATP-dรฉpendant. Il en rรฉsulte une dรฉpolarisation puis une ouverture de canaux calciques dans la cellule ฮฒ sensible au voltage. Lโentrรฉe du calcium dans la cellule induit lโexocytose de lโinsuline.
Le rรดle de lโinsuline
Lโinsuline est une hormone anabolisante trรจs puissante de lโorganisme humain. Elle agit sur la synthรจse et le stockage des hydrates de carbones, des lipides, des protรฉines et inhibe leur catabolisme. Pour le mรฉtabolisme du glucose, lโinsuline stimule sa captation au niveau des myocytes et des tissus adipeux pour le stocker sous forme de triglycรฉrides et de glycogรจne.
Au niveau des hรฉpatocytes, lโinsuline bloque la glycogรฉnolyse.
A part le rรดle mรฉtabolique, elle assure au niveau de la cellule une fonction stimulatrice. Elle stimule la translocation des vรฉsicules intracellulaires porteuses de transporteurs de glucose, la protรฉine kinase et laphosphatase. Elle rรฉgule lโactivation ou la rรฉpression de nombreux phรฉnomรจnes transcriptionnels. Cette autorรฉgulation nรฉcessite une intรฉgritรฉ cellulaire du fait de la complexitรฉt de la multiplicitรฉ des phรฉnomรจnes bio-cellulaires de lโinsuline, qui se font par lโactiva tion de rรฉcepteurs spรฉcifiques (34).
Liaison de lโinsuline ร son rรฉcepteur membranaire
Le rรฉcepteur de lโinsuline est un hรฉtรฉro tรฉtramรจrecomposรฉ de 2 sous-unitรฉsฮฑ extra-membranaires contenant des domaines de liaison ร lโinsuline et 2 sous-unitรฉs ฮฒ transmembranaires possรฉdant une activitรฉ enzymatiqu tyrosine kinase. La liaison insuline โ 2 sous-unitรฉs ฮฑ entraรฎne lโautophosphorylation des 2 sous-unitรฉs ฮฒ et lโactivation de la tyrosine kinase permettant ainsi de phosphoryler dโautres substrats intracellulaires tels que : insuline receptor substrat (IRS) [voie phosphatidyl Inositol- 3 kinase (PI3K)/protรฉine kinase B (Akt)], GAB-1 et Shc ou Src homology collagen protein [voie de la mitogen activated protein (MAP Kinase)], Adapter Protein on Serine 588 (APS) et c.Cbl (voie lipid raft) (35).
Les substrats rรฉcepteurs de lโinsuline (IRS)
Les protรฉines IRS sont des mรฉdiateurs clรฉs de la gnalisationsi de lโinsuline et jouent un rรดle central dans les fonctions cellulair es telles que : croissance, survie, mรฉtabolisme. Il y a 4 types dโIRS : IRS1, IRS2, IRS3, IRS4. Ils sont spรฉcifiques de leur localisation et de leur fonction. Par exemple, lโIRS1 agit au niveau de muscle squelettique, IRS2 agit au niveau de lโhรฉpatocyte et assure le dรฉveloppement et la survie des cellules ฮฒ de lโรฎlot de Langerhans (36).
Les voies de signalisation de lโinsuline
Citons pour mรฉmoire les trois voies de signalisation de lโinsuline :
– Voie PI3K/Akt pour les IRS
– Voie des radicaux lipidiques ou lipid raft pour les (APS) et le c.Cbl
– Voie MAP pour GAB1et Shc
Les deux premiรจres voies par lโactivation de PI3K/Akt, par lโactivation de lโAkt, des protรฉines kinases C atypiques (PKC), et de la TC10 entraรฎnent la translocation de GLUT4. La derniรจre voie contrรดlera la croissance et la diffรฉrentiation des cellules endocrines du pancrรฉas. (37) (38) (39).
La rรฉgulation de la masse de cellulesฮฒ :
La nรฉogenรจse et la rรฉplication des cellulesฮฒ sont les deux principaux mรฉcanismes physiologiques pour augmenter la masse de cellules ฮฒ, permettant ร lโorganisme de sโadapter ร lโhyperglycรฉmie transito ire. Il est connu que lโexpansion des cellules ฮฒ est stimulรฉe par divers facteurs de croissance, incluant le glucagon-like-peptide-1 (GLP-1), le polypeptide insulino-tropique glucose-dรฉpendant (GIP), lโhormone de croissance, le facteur de croissance semblable ร lโinsuline 1 (IGF-1), la prolactine, le facteur de croissance รฉpidermique (EGF), la gastrine et lโinsuline. Les effets des facteurs de croissance sur la croissance des cellules ฮฒ sโexercent par lโactivation des voies de transduction des signaux post-rรฉcepteurs dans les cellules ฮฒ). La stimulation de la voie MAP kinase de point de dรฉpart IRS2 par lโinsuline elle-mรชme active la voie Akt/PBKฮฑ, et rรฉgule nรฉgativement les protรฉines pro-apoptotiques P53, GSK3 (glycogen synthase kinase 3) et Foxol aprรจs avoir stimulรฉ la sรฉrine/thrรฉonine. Lโinhibition de foxol lรจve la rรฉpression de lโexpression de PDX-1 (pancrรฉas/duodenum homeobox gene 1), ce qui stimule la prolifรฉration et probablement la nรฉogenรจse.La s6k protรฉine S6 kinase 1 (p70 ), qui est activรฉ par lโAkt, module la taille des cellules ฮฒ (40) (41)
Mรฉcanisme cellulaire de lโinsulinorรฉsistance :
Sur le plan physiopathologique, la rรฉsistance ร lโinsuline est due au retard de la perception de la quantitรฉ de glucose par le pancrรฉas, au retard de sรฉcrรฉtion dโinsuline, ร lโinadรฉquation de faรงon permanente de la rรฉponse pancrรฉatique par rapport ร lโintensitรฉ de la charge glycรฉmique. (42) (43).
Les Protรฉines tyrosine phosphatases (PTPases)
Les PTPases peuvent รชtre subdivisรฉes en deux grandes catรฉgories : les phosphatases PTP1B, cytosolique, et le leucocyte Common antigen-related molecule ou LAR, membranaire. Leurs surexpressions induisent une dรฉphosphorylation du rรฉcepteur de lโinsuline et rรฉgulent nรฉgativement la signalisation post- rรฉcepteur conduisant ร lโinsulinorรฉsistance. Lโactivitรฉ des PTPases est positivement corrรฉlรฉe ร lโIMC (44).
Effet des cytokines
Au niveau du tissu adipeux :
Le tissu adipeux viscรฉral est particuliรจrement incriminรฉ dans la genรจse de lโinsulinorรฉsistance. Les adipocytes hyperplasiques viscรฉraux dรฉveloppent en excรจs lโIL6 et le TNFฮฑ et bloquent ร plusieurs niveaux la voie de signali sation des rรฉcepteurs ร lโinsuline (45) (46). Le TNFฮฑ en phosphorylant lโIRS sur le rรฉsidu sรฉrine/thrรฉone diminue la synthรจse et la translocation de GLUT4, dโoรน insulinorรฉsistance.
Au niveau des muscles :
Lโaccumulation intramyocytaire de lipide est le responsable de la rรฉsistance musculaire ร lโinsuline. Le couple malonyl-CoA/carn itine palmitonyl transfรฉrase de type1 (CPT1) joue un rรดle de pivot responsable du v a-et-vient physiologique entre lโutilisation des glucides et des lipides dans le muscle. En effet, la CPT1 est lโรฉtape limitant de la ฮฒ-oxydation des acides gras ร chaรฎnes longues. Son i nhibition par le malonyl-CoA, produit lors de la glycolyse oxydative, permet lโutilisation prรฉfรฉrentielle des glucides comme source dโรฉnergie pour la cellule dans la phase postprandiale. Lโabsence de fluctuation du malonyl-CoA pourrait รชtre responsable de la dรฉfaillance du complexe de rรฉplรฉtion/dรฉplรฉtion des lipides intramyocytaires (47).
Les acides gras ร chaรฎnes longues, le diacylglycรฉrol (DAG), les cรฉramides et le dรฉficit en adiponectine interfรฉrent sur les mรฉcanismes de ignalisation de lโinsuline et lโutilisation musculaire de glucose. Lโaugmentation des triglycรฉrides intramyocytaires aboutit ร une accumulation des malonyl-CoA et de DA G qui sont des molรฉcules activateurs du complexe sรฉrine/thrรฉonine-kinase. Lโaugmentation de la concentration des acides gras libres stimule la phosphorylation dโIRS1 sur les rรฉsidus sรฉrine, notamment en serine (307) constitue le marqueur cellulaire principal de lโinsulinorรฉsistance. A ce stade la majoritรฉ de lโรฉnergie musculaire est fourni par lโoxydation des acides gras libres en excรจs (48).
Au niveau de lโhรฉpatocyte
Lโinsuline est la plus importante hormone inhibitrice de la production hรฉpatique de glucose en phase postprandiale par la rรฉpression des gรจnes phosphoรฉnol pyruvate carboxykinase (PEPCK) et du glucose-6-phosphatase G-6-P. Lโactivation des voies activated protein kinase (AMPK), des voies dรฉpendantes de lโinsuline : IRS, PI3 kinase, et en aval de la PI3 kinase, MAP kinase, inhibe la nรฉoglucogenรจse. Au cours de lโinsulinorรฉsistance, ces voies sont bloquรฉes par al lipotoxicitรฉ conduisant ร la nรฉoglucogenรจse permanente (49).
Au total, la lipotoxicitรฉ viscรฉrale induit le dรฉsore mรฉtabolique menant ร la rรฉsistance ร lโinsuline et au dysfonctionnement des cellules ฮฒ. Ce phรฉnomรจne interagit entre eux et rรฉalise un ยซ cercle vicieux ยป. La surditรฉ de la cellule ฮฒ face ร lโinsulinorรฉsistance favorise lโapparition du diabรจte de type 2 et ses complications.
Les facteurs contribuant ร lโinsulinorรฉsistance
Cette insulinorรฉsistance semble avoir plusieurs composantes:
– une composante gรฉnรฉtique, intervenant sur le transport de glucose et la synthรจse du glycogรจne dans le muscle.
– une composante physiologique : la pubertรฉ, la grossesse et lโรขge.
– une composante vasculaire liรฉe ร la sรฉdentaritรฉ, et/ou ร une incidence gรฉnรฉtique particuliรจre
– une composante lipido-membranaire (rรฉcepteurs membranaires) par altรฉration de la signalisation intracellulaire du messager de lโinsuline,
– une composante mรฉtabolique secondaire ร la compรฉtition entre les substrats glucose et acides gras.
– une composante pharmacologique : les corticoรฏdes et les stรฉroรฏdes sexuels.
LโINTOLERANCE AU GLUCOSE
Dรฉfinition
Lโintolรฉrance au glucose se dรฉfinit dโune part parune glycรฉmie ร jeรปn comprise entre 1 ร 1,26 g/L et dโautre part, quand celle-ci atteint une valeur comprise entre 1,40 g/L ร 2g/L ร lโissue dโun test dโhyperglycรฉmie prov oquรฉe par voie orale (HGPO). Le terme de diminution de la tolรฉrance au glucose se รฉfรจre donc ร un stade intermรฉdiaire entre lโhomรฉostasie normale du glucose et le stade de diabรจte. Lโintolรฉrance au glucose est une zone intermรฉdiaire oรน le risque de dรฉvelopper le diabรจte ainsi que les maladies cardiovasculaires est patent (50).
Mรฉcanisme
On retient 3 principaux composants responsables de lโintolรฉrance au glucose :
– Le facteur alimentaire
– Lโinsulinorรฉsistance pรฉriphรฉrique
– La glycogรฉnolyse hรฉpatique
Le facteur alimentaire :
Lโalimentation occupe un rรดle prรฉpondรฉrant au cours de ce syndrome. Lโintolรฉrance au glucose rรฉsulte du dรฉsรฉquilibre imentaire,al aussi bien quantitatif que qualitatif caractรฉrisรฉ par un apport excessif de glucide dit sucre dโabsorption rapide.
Au dรฉbut, ce phรฉnomรจne est encore compensรฉ par un yperinsulinismeh rรฉactionnel, mais ร long terme, du fait de lโhyperglycรฉmie permanente (glucotoxicitรฉ) sโinstalle progressivement lโinsulinorรฉsistance pรฉriphรฉrique associรฉe ร une altรฉration de la sรฉcrรฉtion pancrรฉatique.
Lโinsulinorรฉsistance pรฉriphรฉrique:
Lโinsulinorรฉsistance pรฉriphรฉrique rรฉsulte de lโaltรฉration de la sรฉcrรฉtion pancrรฉatique et du blocage des rรฉcepteurs pรฉriphรฉriques de lโinsuline (42) (43) (47)
La glycogรฉnolyse hรฉpatique en post prandiale
La glycogรฉnolyse hรฉpatique est un phรฉnomรจne physiologique permettant couvrir les besoins en glucose de lโorganisme au cours du jeรปne. Son mรฉcanisme se fait par le catabolisme du glycogรจne hรฉpatique issu de al nรฉoglucogenรจse
Au cours du syndrome mรฉtabolique, Elle se produit aussi bien ร jeรปn quโen pรฉriode postprandiale et entraรฎnant une hyperglycรฉmie.
LES CONSEQUENCES DES DESORDRES METABOLIQUES
SUR LE PLAN BIOLOGIQUE
Mรฉtabolisme lipidique
Lโhypertriglycรฉridรฉmie
A cause de la rรฉsistance ร lโinsuline, lโรฉnergie fournie par le catabolisme du glucose est insuffisante pour satisfaire les besoins de lโorganisme. Pour la compenser, il y a hydrolyse intracellulaire accrue des triglycรฉrides au niveau des adipocytes, combinรฉe ร une diminution de captation des acides gras libres (AGL) circulants. Cette anomalie de stockage pรฉriphรฉrique entraรฎne une รฉlรฉvation soutenue des AGL circulants, constituant un apport รฉnergรฉtique excessif pour lโhรฉpatocyte qui assemble et sรฉcrรจte cet excรจs sous forme de particules very low density lipoprotein (VLDL) riches en triglycรฉrides et en apoprotรฉine B (apoB). Cet apport excessif contribue รฉgalement ร la dรฉposition ectopique des lipides hรฉpatiques qui prรฉdisposent ร lโinstallation du Non-Alcoholic Steato-Hepatitis (NASH).
La diminution de HDL-cholestรฉrol
En prรฉsence de lโenzyme cholesteryl-ester transfer protein (CETP), des collisions entre particules VLDL et HDL entraรฎnent un transfert de triglycรฉrides vers les HDL, en รฉchange de cholesteryl esters (CE). Les HDL enrichis en triglycรฉrides deviennent substrats de la lipase hรฉpatique et de la LPL, qui hydrolysent leurs triglycรฉrides. Les HDL rรฉduits perdent en partie leur cortex comprenant des apoA1et รฉliminรฉs ensuite par voie rรฉnale. Le taux abaissรฉe dHDL-C est notamment liรฉ ร une clairance accrue liรฉe ร ces รฉchanges HDL-CE vers les VLDL.
Lโaugmentions de LDL-cholestรฉrol
En prรฉsence du CETP, des collisions entre particules VLDL et particules LDL entraรฎnent un transfert des triglycรฉrides vers les LDL, en รฉchange de CE. Les LDL enrichis en triglycรฉrides deviennent substrats de la lipase hรฉpatique et de la LPL, qui hydrolysent leurs triglycรฉrides. Ces LDL deviennentpetits et denses (phรฉnotype B). La rรฉsistance ร lโinsuline est donc associรฉe ร la prรฉsence de LDL modifiรฉs et plus athรฉrogรจnes (51).
Mรฉtabolisme du glucide
Lโinsulinorรฉsistance rรฉduit la pรฉnรฉtration intracellu aire du glucose responsable dโune glycogรฉnolyse hรฉpatique permanente, aboutissant ร la glucotoxicitรฉ.
Mรฉtabolisme de lโacide urique
Lโhyperuricรฉmie au cours du syndrome mรฉtabolique est secondaire ร un apport excessif en aliments riches en base purique et xanthique dโune part, et dโautre part, ร lโapoptose avancรฉe rencontrรฉe chez les obรจses entrainant une libรฉration importante dโacides nuclรฉiques (52).
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES
I.1 HISTORIQUE :
I.2 DEFINITION :
II. PHYSIOPATHOLOGIE
II.1 MECANISME DU SYNDROME METABOLIQUE
II.1.1 LโOBESITE ANDROรDE :
II.1.1.1 Dรฉfinition et classification:
II.1.1.2 Les dรฉterminants de lโobรฉsitรฉ :
II.1.1.3 Impact de lโobรฉsitรฉ sur le mรฉtabolisme
II.1.2 LโINSULINORESISTANCE
II.1.2.1 Dรฉfinition
II.1.2.2 Lโinsuline :
II.1.2.3 Mรฉcanisme cellulaire de lโinsulinorรฉsistance :
II.1.2.4 Les facteurs contribuant ร lโinsulinorรฉsistance
II.1.3 LโINTOLERANCE AU GLUCOSE
II.1.3.1 Dรฉfinition
II.1.3.2 Mรฉcanisme
II.2 LES CONSEQUENCES DES DESORDRES METABOLIQUES
II.2.1 SUR LE PLAN BIOLOGIQUE
II.2.1.1 Mรฉtabolisme lipidique
II.2.1.2 Mรฉtabolisme du glucide
II.2.1.3 Mรฉtabolisme de lโacide urique
II.2.2 SUR LE PLAN VISCERAL
II.2.2.1 Le retentissement cardio-vasculaire
II.2.2.2 Le retentissement rรฉnal
II.2.2.3 Le retentissement gynรฉcologique:
III. SIGNES CLINIQUES ET DIAGNOSTICS
III.1 LES SIGNES CLINIQUES : (55)
III.2 LES SIGNES PARACLINIQUES
III.3 LES CRITERES DE DIAGNOSTIC
III.4 LES CRITERES DE DEPISTAGE :
IV. TRAITEMENT
IV.1 OBJECTIFS THERAPEUTIQUES :
IV.2 MOYENS THERAPEUTIQUES:
IV.2.1 Moyens non mรฉdicamenteux
IV.2.2 Moyens mรฉdicamenteux de base
IV.3 INDICATIONS THERAPEUTIQUES
IV.4 EVOLUTIONS ET COMPLICATIONS
DEUXIEME PARTIE
I. CADRE DโรTUDE
II. METHODE DโETUDE
II.1 TYPE DโETUDE
II.2 DEROULEMENT DE LโETUDE
II.2.1 RECRUTEMENT
II.2.2 LES CRITรRES DโINCLUSION :
II.2.3 LES CRITERES DโEXCLUSION
II.2.4 PARAMETRES DโETUDE :
II.2.5.1 Paramรจtres dรฉmographiques
II.2.5.2 Les paramรจtres cliniques
II.2.5.3 Les paramรจtres biologiques
II.2.5.4 Les retentissements viscรฉraux :
II.2.5.5 Evaluation du risque absolu de maladie coronarienne ร 5 ans
II.2.5 DUREE ET FREQUENCE DE SUIVI
II.2.6 REMPLISSAGE DE LA FICHE DE RECUEIL DE DONNEES.
II.2.7 CONSIDERATION ETHIQUE
II.2.8 LA PRISE EN CHARGE :
II.2.9 SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
III. RรSULTATS
III.1 LA POPULATION ETUDIEE
III.2 LES PARAMETRES
III. 2. 1 PARAMรTRES NON MODIFIABLES
III.2.1.1 Rรฉpartition selon le genre :
III.2.1.2 Rรฉpartition selon lโรขge :
III.2.1.3 Les antรฉcรฉdents et les autres facteurs de risque
III. 2. 2 PARAMETRES MODIFIABLES
III.2.2.1 Evolution de lโIMC
III.2.2.2 Le pรฉrimรจtre abdominal :
III.2.2.3 La pression artรฉrielle
III.2.2.4 Les anomalies du profil lipidique
III.2.2.5 Lโintolรฉrance au glucose
III.2.2.6 Lโรฉvolution de lโuricรฉmie
III.2.2.7 Lโรฉvolution du syndrome inflammatoire
III.2.2.8 Lโรฉvolution dans le temps du syndrome mรฉtabolique
III.2.2.9 Evolution des paramรจtres du syndrome mรฉtabolique
III. 2. 3 LE RETENTISSEMENT VISCรRAL.
III.2.3.1 Le retentissement cardiaque
III.2.3.2 Le retentissement rรฉnal
III.2.3.3 Evolution des retentissements gynรฉcologique
III. 2. 4 รVALUATION DU RISQUE ABSOLU DE MALADIE CORONARIENNE A 5 ANS
TROISIEME PARTIE (DISCUSSION)
I- RรPARTITION SELON LE SEXE :
II- RรPARTITION SELON LES TRANCHES DโรGE
III- LES ROLES DES ANTECEDENTS DES FACTEURS DE RISQUE
IV- LES RESULTATS CLINIQUES ET BIOLOGIQUES RENCONTRES
IV.1- LES PARAMรTRES CLINIQUES
IV.1.1 Concernant le poids et lโindice de masse corporelle.
IV.1.2 Concernant la pression artรฉrielle
IV.2- LES EXPLORATIONS BIOLOGIQUES
IV.2.1 Concernant lโexploration des anomalies lipidiques
IV.2.2 Lโรฉtude de lโintolรฉrance au glucose
IV.2.3 Lโuricรฉmie
IV.2.4 Le syndrome inflammatoire
IV.3- LโรVOLUTION DANS LE TEMPS DU SYNDROME MรTABOLIQUE
IV.4- LโEVOLUTION EN POURCENTAGE DES VALEURS ETUDIEES
IV.5- LES RETENTISSEMENTS VISCรRAUX
IV.5.1 Le retentissement cardiaque
IV.5.2 Le retentissement rรฉnal
IV.5.3 Le retentissement gynรฉcologique
IV.6- LE RISQUE ABSOLU DE MALADIE CORONARIENNE
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES
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