Les connaissances des femmes enceintes dans le monde

Les connaissances des femmes enceintes dans le monde

Aux Etats-Unis –2005 et 2013 

L’étude américaine de 2005 a été divisée en 2 parties. 403 patientes volontaires ont été interrogées aux Etats-Unis sans restriction géographique, et 286 patientes venaient du Minnesota spécifiquement. Seulement 18% des femmes ayant participé à l’enquête, avaient déjà entendu parler, lu ou entendu quelque information sur la listériose. Ces femmes ont indiqué avoir entendu cela, soit chez un professionnel de santé, soit dans un livre sur la grossesse et la parentalité. Moins de 30% de ces femmes savaient comment éviter cette maladie et moins de 20% évitaient tous les aliments recommandés. Cette même étude indique que 80% de patientes enceintes n’auraient jamais entendu parler de cette maladie. Les résultats étaient similaires, que les patientes aient été du Minnesota ou non .

Une autre étude, plus récente de 2013, toujours aux Etats-Unis, nous donne des résultats similaires. Sur 1097 femmes interrogées, moins de 40% des mères connaissaient de nom « la listériose » et parmi elles, seulement 30% savaient que c’est une maladie à contamination alimentaire.

Au Canada – 2012

Les participantes d’une étude faite en Colombie Britannique (état de l’Est du Canada) en 2012, indiquaient que la sécurité des aliments et donc le risque de listériose, étaient des sujets importants pour elles durant la grossesse (78% sur 107 femmes interrogées). Toutefois, elles avaient des connaissances limitées sur les aliments à haut risque et sur les mesures d’hygiène à respecter. Seules 57% de ces femmes savaient globalement ce qu’est la listériose, et moins de 40% identifiaient les poissons fumés comme à risque. Même si elles identifiaient leur soignant comme une source d’information valable, elles ajoutaient qu’il n’était pas toujours facile d’en obtenir des informations.

En Australie – 1999 et 2007

Concernant l’étude de 1999, sur 509 femmes interrogées dans les 12 premières semaines du post-partum ; 89% avaient entendu parler de la listériose, et parmi ces femmes, seules 6% avaient correctement répondu à toutes les questions concernant la maladie et sa prévention. Pour autant, la proportion de femmes ayant mangé des aliments à risque pendant la grossesse était similaire quel que soit le niveau de connaissances à propos de l’infection alimentaire. Les femmes enceintes évitaient les aliments à risque, même si elles ne savaient pas pourquoi exactement.

Une étude plus récente, de 2007, a été effectuée sur 420 femmes venant d’accoucher et 66% des patientes interrogées savaient que la bactérie a une transmission alimentaire, et 86% en reconnaissaient la gravité pour le fœtus et le nouveau-né. Parmi les femmes interrogées, moins de la moitié ont déclaré avoir reçu des informations par le professionnel de santé les suivant pour la grossesse. Plus précisément, plus de 57% des femmes avaient des connaissances incomplètes sur les aliments à haut risque de contamination par Listeria, et environ 25% des patientes continuaient à consommer des denrées à risque.

De plus, la plupart de ces femmes ressentaient un manque de connaissance au sujet de la listériose. Elles indiquaient ne pas connaître les risques que la maladie pouvait engendrer pour leur enfant. Les patientes auraient voulu recevoir davantage d’informations de la part des professionnels de santé et du gouvernement par les médias. En effet, seulement 42% des femmes interrogées ont indiqué avoir reçu des conseils par le professionnel de santé qui suivait la grossesse, professionnel qui pourtant était la source préférée des patientes pour ces conseils et informations. Certaines femmes enceintes regrettaient ce manque d’informations et faisaient leur recherche seules, grâce à des livres spécialisés sur la grossesse ou grâce à internet. (27) Finalement, cette étude nous montre, comme les précédentes, que les patientes enceintes ne sont pas assez sensibilisées sur le sujet. Elle montre un écart entre les informations qu’elles auraient dû recevoir par rapport à la sécurité des aliments et de la listériose, et entre les informations qu’elles ont effectivement reçues.

Pays-Bas – 2010

Cette enquête réalisée au Pays-Bas en 2010, concernait les connaissances sur les pratiques de prévention en général, sur les facteurs de risques et sur les sources d’informations que les patientes ont eu sur deux maladies : la listériose et la toxoplasmose. La toxoplasmose est traitée plus bas, nous allons nous concentrer sur la listériose dans cette partie. Soixante et un % des patientes avaient entendu parler ou avaient lu quelque chose concernant la listériose. La majorité des patientes en avaient entendu parler par leur médecin ou leur sage-femme .

Soixante-trois % des femmes interrogées savaient qu’il faut éviter la consommation de produits laitiers non pasteurisées et 45% savaient que nous pouvons prévenir la listériose en cuisant bien les restes de nourriture et en évitant les plats préparés. Dix-sept % des femmes (n=187) avaient répondu correctement à toutes les questions et 30% n’avaient aucune réponse de bonne. Les comportements à risque sont souvent associés au manque de connaissances sur la maladie.

Irlande – 2013

Une étude a été conduite en 2013 auprès de 553 femmes qui avaient récemment accouché. Moins de la moitié des femmes interrogées (43%) avaient entendu parler de la listériose, et seulement 30% savaient que c’est un pathogène transmis par l’alimentation. Au total, 13% avaient été informées par une sage-femme ou un médecin, et 5% avaient reçu un document écrit à propos de cette maladie. La plupart des femmes interrogées (80%) savaient néanmoins qu’il faut éviter certains aliments à risque pendant la grossesse. L’étude conclut que les connaissances des patientes à propos de la listériose et sa prévention sont limitées. Beaucoup de mères ont signalé avoir mangé des denrées alimentaires à risque pendant leur grossesse. Les conseils prénataux concernant la prévention de la listériose doivent donc être améliorés selon l’étude.

Globalement

Nous remarquons aussi que certains aliments ne sont pas considérés comme dangereux par les patientes du fait d’un manque d’information. Nous pouvons répertorier grâce à ces différentes études certains aliments considérés à tort comme sûrs et à bas risque d’infection comme les sandwichs sous vide avec des fruits de mers, certains fromages mous américains, les sandwichs achetés dans des fast-foods ou de food-trucks. Beaucoup de femmes ont rapporté avoir consommé ce genre de produits pendant leur grossesse. Les informations reçues par ces femmes étaient donc incomplètes ou erronées. Certaines recommandations alimentaires devraient peut-être être mises à jour.

Les recherches émanant de différents pays sur le sujet de la prévention alimentaire de la listériose nous montrent que les femmes enceintes ont des connaissances limitées concernant le risque de la maladie et sa prévention. Est-ce la même constatation en France ? Nous n’avons pas retrouvé de publicationsportant sur les connaissances des femmes au sujet de la prévention de la listériose. Nous pourrions nous demander quelle est la cause de cette ignorance sur un problème pourtant important lors de la grossesse. En Angleterre, 90% des femmes enceintes ont reçu des informations sur les aliments à risque et plus des trois quarts de ces femmes ont été informées par leur gynécologue obstétricien. Ainsi, le professionnel de santé qui informe les femmes enceintes en Angleterre est principalement le médecin gynécologue obstétricien libéral. Le même article nous informe que le niveau d’instruction et la parité ont une influence sur le type de source d’informations utilisées par les patientes et sur le niveau de connaissances concernant la prévention alimentaire. Il y aurait donc une différence d’informations perçues selon le profil des femmes enceintes.

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Table des matières

Introduction
1. Revue de la littérature
1.1. La listériose
1.1.1. La bactériose
1.1.2. La prévention
1.1.3. Les connaissances des femmes enceintes dans le monde
1.2. La toxoplasmose
1.2.1. La parasitose
1.2.2. La prévention
1.2.3. Les connaissances des femmes enceintes dans le monde
1.3. Comment réaliser de l’éducation pour la santé, de la prévention efficacement ?
1.3.1. Définitions et concepts
1.3.2. La prévention chez les femmes enceintes
1.3.3. Les sages-femmes et la prévention
1.3.4. L’éducation alimentaire des femmes enceintes
2. Matériel et méthodes
3. Résultats
3.1. Description de la population étudiée
3.1.1. Âge des femmes interrogées
3.1.2. Lieu d’habitation
3.1.3. Niveau d’étude des patientes interrogées
3.1.4. Catégories socio-professionnelles des patientes interrogées
3.1.5. Parité
3.2. Prévention et connaissances
3.2.1. La toxoplasmose
3.2.2. La listériose
4. Discussion
4.1. Confrontation des résultats à la littérature
4.1.1. La Listériose
4.1.2. La toxoplasmose
4.2. Validation de l’hypothèse, réponse à la problématique
4.2.1. Validation de l’hypothèse
4.2.2. La prévention a-t-elle été réalisée ? Et de quelle manière ?
4.2.3. Réponse à la problématique
4.3. Limites et atouts de l’étude
4.3.1. Limites
4.3.2. Atouts
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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