LES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES DU SOUS-ESPACE DE BETAFO

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Cadres institutionnels et réglementaires de l’aménagement à Madagascar

Pour Madagascar, le cadre global de l’aménagement est régi dans le PNAT de 2006 qui met en exergue les grandes lignes d’orientation et des visions pour le développement de la Grande Ile. Il a été élaborée pour : définir et conduire les défis du développement ; lutter contre la pauvreté, ce dernier étant considérée comme priorité nationale ; contribuer à la mise en oeuvre des OMD ; maîtriser les transformations économiques et appuyer l’ouverture et le développement de l’économie de marché.
Actuellement, cette politique est matérialisée par une traduction juridique en élaborant une nouvelle loi portant Orientation sur l’Aménagement du Territoire (LOAT). C’est la loi n°2015 – 051 ayant pour but de mieux gérer le territoire national ; mieux coordonner les politiques sectorielles ; servir de cadre de référence à toutes actions tendant à l’AT ; pour combler le vide juridique de la PNAT. En outre, une autre loi spécifique pour les milieux urbains a été élaborée par l’abrogation de la loi n°192 – 63 portant code de l’urbanisme. C’est la loi n°2015– 052 relative à l’urbanisme et à l’habitat (LUH) qui a pour objectif de : mieux gérer le territoire urbain ; mieux coordonner les politiques sectorielles en milieu urbain ; servir de cadre de référence à l’urbanisme opérationnel et à l’habitat ; mobiliser les ressources et financement auprès des acteurs urbains.
Afin de mettre en oeuvre les orientations et les impératifs sur ces cadres juridiques, des outils de planification territoriale et de l’urbanisme réglementaire de toutes sortes ont été mis en place dans différents échelons du Territoire national. Ces outils sont hiérarchisés et articulés entre eux : SNAT, SRAT, SAIC, SAC, PUDi, PUDé. L’articulation et la hiérarchisation de ces outils de planification territoriale sont montrées par la figure ci-après. Instruments de mise en oeuvre de l’AT :
 Instrument étatique (PNAT)
 Instrument juridique:
 Code de l’urbanisme en vigueur (LUH),
 Loi d’Orientation pour l’Aménagement du Territoire (LOAT) et ses textes d’application,
 Règlements National d’Urbanisme ou RNU(en projet)
 Instrument financier
 Outils de planification: SNAT, SRAT, SAIC, SAC
 Outils réglementaires : PUDi, PUDé

CADRE SPATIAL DE LA RECHERCHE

Localisation géographique

Le cadre spatial de la recherche s’établira dans un espace focalisé sur « la ville de Betafo ».Il ne couvre pas la Commune toute entière ayant une superficie s’étendant sur 178 km2et composée par 13 Fokontany mais on focalisera la thématique de recherche sur la zone urbanisée et les zones péri-urbaines. Ces espaces correspondent sur le découpage territorial aux Fokontany10. Ce sont les 04 FKT tels qu’Ambohipihaonana, Avaratsena, Atsinanantsena I, Atsinanantsena II font parties de la zone dite « urbaine » du point de vue spatial. Il y a également les deux autres FKT : Ambohinaorina et Ankazobe constituent une zone d’extension spatiale et sa relation étroite avec la ville grâce à son proximité géographique et ses potentialités spatiales.
Betafo fait partie de la région du Vakinankaratra, Chef-lieu de District dudit, et chef-lieu de la Commune. Elle se situe entre 46°50’ et 46°56’ longitude Est ; 19°47’ et 19°55’ latitude S à 22 km à l’Ouest de la ville d’Antsirabe. C’est une ville en haute altitude située supérieur à 1 400 m d’altitude. Elle est, délimitée :
– Au Nord par la Commune Rurale d’Antsoso
– Au Sud par la Commune Rurale de Mahaiza
– A l’Est par les Communes Rurales d’Alakamisy – Anativato et de Mandritsara
– A l’Ouest par la Commune Rurale d’Andranomafana.
Le nombre de population communale est estimé à 31 386 habitants en 2015 dont 10 911 habitants dans les 4 quartiers urbains.

DEMARCHES DE LARECHERCHE

Deux étapes essentielles méritent d’être mentionnées dans la réalisation de cette recherche :  l’exploration bibliographique et les collectes de données sur terrain.

L’exploration bibliographique

Consultation des ouvrages

C’est une étape fondamentale de la recherche. Il s’agit de se renseigner sur les écrits relatifs à la géographie urbaine et à l’aménagement urbain en général ; au thème choisit et le cas de Betafo en particulier. Cette première étape rapporte des connaissances théoriques sur le sujet traité et permet d’entamer les réflexions sur les commentaires, les thèses, et les critiques déjà formulées.
Les travaux bibliographiques ont été effectués auprès des centres de documentation comme la bibliothèque universitaire, la bibliothèque du département de Géographie, les bibliothèques nationale et municipale d’Antananarivo, et d’autres institutions. Des ouvrages généraux, des ouvrages spécialisés, des thèses, des mémoires de fin d’études, des revues, des articles, des rapports, des monographies, et des lois ont été consultés.
L’internet a aussi été un des principaux outils utilisés pour l’obtention d’informations à jour.

Consultation des fonds des cartes

En outre, la consultation des différentes images telles que l’image Google Earth, les ortho photos, et quelques images satellitaires de LANDSAT a permis de parfaire l’analyse spatiale comme base sur le fond cartographique. Des différents fonds des cartes et BD de la FTM permettent de construire les outils cartographiques. Enfin, les observations lors des travaux de terrain plus les informations recueillies et les évènements vécus pendant plusieurs années à Betafo permettront d’interpréter les faits urbains et les réalités spatiales de manière cohérente.

Collectes de données sur terrain

Cette deuxième phase est une étape incontournable dans la recherche en Géographie. Les recherches documentaires permettent en général de coaguler des informations sur le thème et la zone étudiée, pourtant certaines informations pertinentes ne sont pas révélées par les informations recueillies. Ainsi, les collectes de données sur terrain est d’intérêt dans la mise en saillie des réalités locales. Cette étape est faite par le biais d’entretiens et d’enquêtes avec les responsables au niveau des organismes et des institutions et auprès des populations locales (acteurs commerciaux, coopératives, ménages, notables,…) ainsi que des observations personnelles sur terrain.
Pour les entretiens au niveau des responsables à tous niveaux, le nombre des personnes enquêtées sont 23 dont 10 personnels de la Commune ; 05 personnels des STD, 06 personnels au niveau des FKT et 02 responsables des ONG. Le tableau ci-après résume les effectifs concernant les entretiens.

UNE VILLE CIRCONSCRITE DANS UN PAYSAGE COLLINAIRE

Des types de reliefs contraignants à l’aménagement urbain

La ville de Betafo fait partie du large bassin volcanique d’Antsirabe – Betafo qui est caractérisée par une manifestation volcanique récente, marquée par une histoire géologique complexe dont les activités volcaniques qui débutent vers la fin du Tertiaire (Pliocène) et repris ses activités vers le début de la Quaternaire laisse en place une topographie collinaire. Après un bombement généralisé du socle, la tectonique a provoqué la formation de cuvette d’effondrement de bassins en demi-graben alignés au pied du versant y compris Ambohibary, Ambohimandroso, Antsirabe, le sillon de Manandona et Betafo11. La formation géomorphologique dans ce sous espace était très complexe. Ce sont des collines volumineuses et accidentées qui entourent la petite cuvette de Betafo. Cela ne permet pas à la ville de s’étendre sur une plus grande superficie. Des cônes volcaniques prédominent dans ce sous-espace. Entre autres à l’Est, des édifices stromboliens sis à 1 837 m au niveau d’Iavoko ; et au sud on trouve le « Neck d’Ivohimalaza » culmine à 1 687 m.

Des formations pédoclimatiques favorables aux activités agricoles

Trois ensembles de formation géologique méritent d’être mentionné : le socle précambrien, les sédiments scoriacés du Pléistocène et les coulées stromboliens du volcanisme quaternaire. Ce sont les migmatites, les granites et les gabbros12 qui constituent la majorité du substratum comme tous les HTC malgaches. Il y a aussi les Trachytes, les Basaltes et les Ankaratrites, roches à gains fins riches en olivine, néphéline, augite et titanomagnetite qui caractérisent la région de Betafo. De manière générale, ce sont des sols très fertiles qui s’émergent à Betafo lors du passage de volcan à l’époque. Ils sont localisés dans les bas des pentes et dans les plaines rizicoles même au niveau de l’espace urbain. Ils sont des types andosols, ferralitiques et hydromorphes. Ces différents types de sols sont plutôt favorables aux activités agricoles. Par conséquent, l’extension des terrains agricoles et les terrains à bâtir ne cessent de s’accroître ; et la ville est toujours soumise à des caractères ruraux. Cette fertilité du substratum explique la forte prédominance de l’aménagement rural et l’occupation du sol, et qui confirme la ruralité de l’espace.
En plus, le climat de type tropical d’altitude marqué par deux saisons distinctes : la saison chaude et pluvieuse d’Octobre à Avril et la saison sèche et fraîche de Mai à Septembre favorise les activités de champs. Ce type de climat favorise l’émergence de type d’activités agricoles très florissantes à Betafo. Les champs sont toujours cultivés, la morte saison n’existe plus car l’alternance des cultures irriguées et des cultures de contre saison explique cette dynamisme agricole. Tout cela explique les caractères notamment ruraux de Betafo et implique à un espace défavorable à l’aménagement urbain.

Economie et secteurs porteurs

Les activités commerciales

A Betafo, l’économie est essentiellement basée sur les activités agricoles. La majorité de gens travaillent dans les secteurs primaires. En ville, les activités commerciales sont très florissantes du jour au lendemain. Ils sont visibles partout le long des axes routiers de la ville. Ce sont la plupart des nouveaux venus qui pratiquent ces activités. Cela se fait d’une manière légale ou informelle. Ce sont ces commerçants qui occupent la ville un peu partout surtout le long de l’axe Ambatomainty – Ambaniharana. Des grossistes, des détaillants de toutes sortes favorisent le développement du commerce.
En outre, des activités de commerce informel prennent une place non négligeable actuellement. Elles se font suivant deux manières différentes : d’une part, ce sont les vendeurs informels comme « les vendeurs des pistaches », les vendeurs ambulants (comme ceux de koba, esquimo, kifafa, charbon, tapis, …), des brochettes, des friperies qui occupent la ville ; d’autre part elle se fait d’une autre manière : ce sont les gens venant des autres Fokontany riverains comme Mahamasina, Vakinifasina, Ankazobe qui le font. Ce type d’activité ne se fait que pendant la soirée d’environ 16 à 19 heures tous les jours. Ces gens sont des paysans qui travaillent sur le champ pendant la journée et vont pratiquer la vente des productions végétales (anandrebaka, anamamy, anatsonga, petsay, anamalaho, tongolomaintso, ciboules, betteraves, salades, tomates, pommes de terre, gros oignons, piments verts,…), productions animales (comme les poissons, poulets de chair, oeufs,…) au marché en début de soirée.
Il n’y a plus d’industrie de haut niveau à Betafo. Ce ne sont que des petites entreprises artisanales et/ou familiales telles que la decortiquerie, la scierie, la menuiserie, la soudure, la couture,…emploient quelques peu des ouvriers. Quelques entreprises traditionnelles qui fermentent le lait en produits manufacturés comme le yaourt, le fromage, et du beurre,…pour alimenter les marchés locaux journaliers.

La part des activités agricoles dans l’économie urbaine

Les activités agricoles tiennent un rôle important et d’intérêt majeur pour les habitants de Betafo. Ce sont ces activités qui alimentent le marché local. L’agriculture emploie beaucoup des gens même au sein de la ville. Ce sont les produits agricoles provenant des Fokontany aux alentours de la ville et venant des autres Communes riveraines qui alimentent le marché bihebdomadaire de Betafo. Les types des produits sont très diversifiées tels que les tomates, les pommes de terre, les cressons, les fruits, les brèdes,…Des autres produits sont exportés vers les autres régions limitrophes jusqu’à Anjoma Ramartina voire, Miandrivazo à l’Ouest. D’autres produits sont aussi exportés dans le marché régional d’Antsirabe. En outre, l’appui de la brasserie STAR et de la société MALTO dynamise la forte production de l’orge à Betafo.

Les autres services

D’autres services comme le transport ne sont pas encore très développés à Betafo car l’espace est très exigu, ayant un caractère rural. Donc le transport n’a pas de place importante pour cette petite ville. Environ le quart de la Commune toute entière est urbanisée actuellement (environ 30 km2). Les déplacements s’effectuent en général à pieds. Quelques nombres de pousse-pousse travaillent à Betafo. Mais pour le transport des marchandises, ce sont les « Roulement » qui jouent un rôle majeur. Pour les échanges inter – communales et inter – régionales, le transport tient un rôle majeur. Le transport est très important suivant la RN 34. A l’Est, il est très dynamique avec la connectivité avec Antsirabe et Antananarivo. Le déplacement vers l’Ouest aussi est très utilisé. Il va jusqu’ à Miandrivazo. Les autres services tertiaires comme le tourisme, l’hôtellerie ne sont pas encore florissants à Betafo : c’est la ville voisine d’Antsirabe qui accueille plus de touristes même s’il y en a tout de même à Betafo. Le service de tourisme n’est pas bien exploité même si Betafo présente de fortes potentialités touristiques. Paradoxalement, la ville de Betafo est une ville à vocation touristique mais faute d’infrastructures d’accueil, elle est ombrée par Antsirabe. Le voyage est très facile grâce à la proximité des deux lieux (22 km) et l’accessibilité par la RN 34. L’entretien n’existe plus ; les prises en main par les décideurs en mettant en place des politiques spécifiques pour promouvoir le tourisme n’ont pas encore été considérées au sein de la municipalité. Des petits services de photocopies et des réparations mécaniques se développent le long de l’axe routier. Ainsi les secteurs porteurs d’avenir de Betafo reposent donc sur la promotion du tourisme tel que le tourisme vert (rural) et paysagé. La formalisation des secteurs informels au sein de la ville constitue aussi un atout considérable pour la relance du décollage de l’économie urbaine. Une revivification et une redynamisation des activités agricoles par la mise en place des industries de transformation des matières premières agricoles à Betafo lui permettront de développer le territoire communal. La mise en marge d’une restructuration de l’espace urbain se fait suivant une norme de l’urbanisme règlementaire en élaborant un projet de ville harmonieuse et durable.

Analyse rétrospective de l’occupation de l’espace

Dans ce volet, on va tenter de reconstituer la genèse et les mutations par lesquelles sont passées Betafo, depuis son histoire urbaine jusqu’à l’ère contemporaine. C’est une analyse diachronique et systémique du processus de croissance et de fabrication de la ville à travers son histoire lointain et récent pour comprendre l’évolution urbaine de Betafo, ses mutations, et ses transformations, qui ont contribués à sa construction et reconstruction dans la dimension spatiale et temporelle, ainsi que de saisir et déchiffrer les différents facteurs qui ont engendrés sa composition et sa formation actuelle.

De la royauté à l’indépendance

Betafo était connue comme le capital du Vakinankaratra sous le règne d’Andrianampoinimerina. Elle était rattachée à l’ « Imerina enin-toko » : c’est le royaume d’Iandratsay à ce moment. Le premier site se trouve dans la colline d’Amboniavaratra où on trouve le tombeau royal. C’est au niveau de cette zone que commence l’apparition de la ville de Betafo. Amboniavaratra c’est le noyau primitif de la ville de Betafo. Une zone d’occupation très ancienne. Pendant ce moment, l’aménagement était assez simple car la population était encore peu nombreuse : pas besoin d’aménager beaucoup d’espace. Il n’y avait que très peu d’habitations dans cette colline. Plus tard, l’entrée des missionnaires norvégiens à Madagascar pour l’évangélisation tenait une place très importante pour la construction des villes dans le Vakinankaratra. Pour faciliter l’évangélisation à Madagascar, les missionnaires protestants (NMS et LMS) subdivisaient la grande Ile en deux grandes parties. La partie Nord pour le LMS et la partie Sud pour le NMS où on trouve une prédominance luthérienne. C’est pourquoi les églises luthériennes malgaches (FLM) se développent et sont de plus en plus nombreuses dans la partie Sud de Madagascar. Pour preuve, sur le découpage synodal c’est le SPAM qui enregistre le plus grand nombre d’églises FLM parmi les 22 synodes de Madagascar. Sa capitale est la ville d’Antsirabe. C’est la zone où la domination de l’Eglise Luthérienne est incontournable. Au moment où les missionnaires norvégiens étaient venus à Betafo, ils construisaient des édifices religieux et des écoles chrétiennes à Amboniavaratra : construction de la première église luthérienne ainsi que d’un collège d’enseignement privé en 1867. C’est au niveau de ce site que la ville a été construite.
Dès que les Français sont arrivés vers la fin du XIXème siècle, ils ont construit quelques bâtiments administratifs en hauteur, comme la résidence du Gouverneur, mais ils ont aussi commencé à aménager la partie basse plus au Sud du lac Tatamarina par la mise en place du marché sur lequel la ville actuelle se trouve. Des infrastructures comme les bâtiments administratifs, commerciaux, éducatifs, sanitaires…ont été construits. En outre, l’ouverture de la RN 34 qui relie Antsirabe et Miandrivazo après la seconde guerre mondiale a facilité le développement et le progrès de la petite agglomération. Le plan d’aménagement établi au début était relatif seulement à l’emplacement des marchés mais plus tard on y insère toutes les infrastructures socio-économiques tels que les pavillons, les complexes sportives, les gares routières. Dès le début, il n’y a jamais eu de plan d’aménagement et la ville de Betafo jouait le rôle de centre urbain local au sein d’un espace fortement rural à ce moment.

De l’Indépendance à nos jours

Dû à l’accroissement incessant du nombre de population, la ville de Betafo est devenue de plus en plus occupée. Sa position de centre urbain pendant longtemps a favorisé la construction de cette petite ville. Betafo était la seule ville qui assure l’administration territoriale dans le Vakinankaratra Ouest à travers les différents régimes successifs à Madagascar. Son rôle en tant que chef-lieu de District à ce moment explique son importance. Mandoto n’a obtenu son statut de District qu’à la troisième partie de la Troisième République. Elle était rattachée à Betafo auparavant, pourtant la superficie de ces deux Districts couvre près de la moitié du Vakinankaratra. Ainsi, elle prédomine dans cette partie pour assurer les échanges inter régionales dans cette partie Ouest du Vakinankaratra. De nombreux flux visibles ou invisibles progressent dans ce sous espace. L’éloignement géographique du chef-lieu de District avec les sous espaces met en place une dichotomie entre l’Est et l’Ouest dans la partie occidental du Vakinankaratra. Toutes ces fonctions prises par Betafo met en saillie une forte pression démographique et l’évolution rapide de l’espace urbain. Etant donné qu’une restructuration a été posé dans cette partie Ouest de la région : changement de statut administratif de Mandoto, opération des migrations par la colonisation des terrains vacants productifs du Moyen Ouest malgache. Le phénomène de « dahaloïsme » jusqu’à nos jours explique la remise en cause vers l’Est. Pendant la colonisation, Betafo assure le rôle de centre administratif à travers la mise en place de la préfecture du Vakinanakaratra à Betafo. C’est dans cette ville qu’on trouve toutes les fonctions de commandement sur l’administration du Vakinankaratra. Son rôle était dynamisé par l’implantation des infrastructures publiques.

Dynamisme de l’évolution de l’espace urbain de Betafo

Une prise de vue aérienne avec les images Google Earth de 2006 – 2016 illustre bien évidemment l’évolution de l’espace urbain à Betafo. D’emblée, la ville se développe en doigt de gant, dans toutes les directions linéairement. Par l’appui de nombreux outils comme les images Google Earth entre 2006 et 2016 ; les images satellites de LANDSAT (L7 et L8) ; des fonds des cartes comme les images orthophotos et les BD de la FTM, on peut faire une interprétation et une étude comparative sur le dynamisme de l’évolution de l’espace urbain.
Le dynamisme de l’évolution de l’espace urbain à Betafo est montré dans la photo n°02 ci – après. En général, l’évolution c’est un processus en cours où on trouve un changement rapide au niveau de la densification des bâtis. Au fur et à mesure de la croissance de nombre de population, la construction des bâtis s’intensifient. Cette amplification ne repose non seulement suivant les axes routiers mais elle commence à coloniser tous les terrains vacants à l’intérieur de la ville.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Première partie: BETAFO, UN ESPACE GEOGRAPHIQUE A LA PORTE DU MOYEN-OUEST DE MADAGASCAR
Chapitre 1 : CONTEXTE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
I- CADRE CONCEPTUEL DE L’AMENAGEMENT URBAIN
1. Concepts et définitions
2. Cadres institutionnels et réglementaires de l’aménagement à Madagascar
II- CADRE SPATIAL DE LA RECHERCHE
1. Localisation géographique
2. Aperçu général sur la ville
a. Historique
b. Notoriété de la ville
III- DEMARCHES DE LA RECHERCHE
1. L’exploration bibliographique
a. Consultation des ouvrages
b. Consultation des fonds des cartes
2. Collectes de données sur terrain
Chapitre 2 : LES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES DU SOUS-ESPACE DE BETAFO
I- UNE VILLE CIRCONSCRITE DANS UN PAYSAGE COLLINAIRE
1. Des types de reliefs contraignants à l’aménagement urbain
2. Des formations pédoclimatiques favorables aux activités agricoles
II- LES ASPECTS SOCIO – DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES
1. Dynamique de peuplement
a. La mobilité spatiale de la population
b. L’inégale répartition de la population
2. Economie et secteurs porteurs
a. Les activités commerciales
b. La part des activités agricoles dans l’économie urbaine
c. Les autres services
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Deuxième partie : LES PROBLEMES D’ORGANISATION DE L’ESPACE URBAIN A BETAFO
Chapitre 3 : UN ESPACE EN PERPETUELLE EVOLUTION ET MAL ORGANISE
I- L’EVOLUTION DE L’ESPACE URBAIN : UN PROCESSUS EN COURS
1. Analyse rétrospective de l’occupation de l’espace
a. De la royauté à l’indépendance
b. De l’Indépendance à nos jours
2. Dynamisme de l’évolution de l’espace urbain de Betafo
3. L’ampleur de l’incivisme et de l’occupation anarchique
a. Le laxisme des dirigeants locaux
b. L’irresponsabilité citoyenne
II- DES EQUIPEMENTS ET DES INFRASTRUCTURES URBAINS INSUFFISANTS
1. Analyse quantitative et qualitative
2. Analyse intégrée entre peuplement et occupation du sol
Chapitre 4 : UNE GESTION URBAINE DEFAILLANTE
I- UN MODE DE GOUVERNANCE URBAINE PEU EFFICACE
1. Les déficits en matière de décentralisation
a. Des budgets municipaux largement insuffisants
b. Une fiscalité locale mal exploitée
2. Les faiblesses techniques et organisationnelles des services municipaux
II- LES ENJEUX DE L’ORGANISATION SPATIALE
1. Des migrations non planifiées
2. Des problèmes liés au manque de la maîtrise du foncier
3. Une extension spatiale de la ville en doigt de gant
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Troisième partie : LES PERSPECTIVES DE LA MISE EN OEUVRE D’UNE PLANIFICATION URBAINE RATIONNELLE A BETAFO
Chapitre 5 : LES DEFIS DE LA PLANIFICATION URBAINE A BETAFO
I- LES ENJEUX FINANCIERS ET TECHNIQUES
1. Les recettes fiscales
2. Les recettes aléatoires
II- LES DEMARCHES ET TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PLAN D’URBANISME
1.Le Plan d’Urbanisme Directeur (PUDi)
a. Définition
b. Contenu
2. Processus d’elaboration
a. Sur le plan administratif et organisationnel
b. Sur le plan technique
Chapitre 6 : LES PERSPECTIVES POUR LE DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE URBAIN A BETAFO
I- LES PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT URBAIN REGI PAR LA MAIRIE
1. Les attentes de l’équipe de la Commune en termes d’aménagement urbain
2. Les projets prioritaires formulés par les dirigeants actuels
a. Adduction en eau potable
b. Amélioration des voiries et réseaux divers
c. Assainissement des canaux et collectes des ordures
d. Projet de réaménagement du lac Tatamarina
e. Délocalisation du marché communal
II- RESTRUCTURATION DE L’ESPACE URBAIN
1. Hypothese de projection
2. La redynamisation des secteurs porteurs
a. Les besoins actuels de la population
b. Les besoins à moyen et à long terme
a. La formalisation des secteurs commerciaux
b. Appui à la redynamisation des activités agricoles
c. La relance des secteurs touristiques
III- ORIENTATION ET REMODELAGE SPATIAUX
1.Panorama sur l’extension spatiale de la ville
a. La perspective d’une urbanisation basée sur un aménagement vertical
b. Une extension horizontale poussée vers l’Est
2. Quelques pistes de soultions pour l’aménagement urbain
a. La procédure d’octroi de permis de construire
b. La mise en marge d’un urbanisme règlementaire
c. Recommandations sur l’orientation d’un PUDi
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *