Les comptes ecosystemiques

Les comptes écosystémiques

Historique

La comptabilité des ressources naturelles qui est un sujet d’intérêt récurrent depuis les premiers comptes nationaux des physiocrates (France, XVIII siècle) est basé pendant longtemps sur le calcul de la rentabilité des terres et des mines, ou sur la gestion des forêts. La question de la comptabilité a été mise de l’avant lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement de 1972 (Pékin 1972, en Norvège, et plus tard aux États-Unis) et des projets pionniers en Norvège, au Canada, au Costa Rica, en France, en Indonésie, aux Pays-Bas, en Norvège, aux Philippines, en Espagne, etc…

La Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de 1992 (sommet de la Terre à Rio) a été une autre étape importante, avec demande d’enregistrer l’environnement dans les comptes nationaux inclue dans l’Agenda 21: « Il faudrait également examiner les concepts actuels de croissance économique et la nécessité de créer de nouveaux concepts de richesse et de prospérité permettant d’améliorer les conditions de vie en modifiant les modes de vie et qui soient moins tributaires des ressources limitées de la planète et plus en harmonie avec sa capacité de charge. Ces éléments devraient être reflétés dans l’élaboration de nouveaux systèmes de comptabilité nationale et autres indicateurs d’un développement durable».

Les quatre principaux comptes

Tout d’abord, on a le compte d’occupation des sols qui aide à cartographier l’origine des services écosystémiques, plus particulièrement les services d’approvisionnement. Ensuite il y a les comptes des trois grands services ou ressources écosystémiques qui résument l’ensemble de l’écosystème : le carbone écosystémique, l’eau écosystémiques et l’ensemble de services écosystémiques incorporels évalués de manière indirecte en fonction de l’intégrité de l’écosystème et de sa diversité biologique. Les trois derniers comptes sont présentés selon le même modèle de quatre tableaux :

● Total et flux des stocks de base ;
● Excédent de ressource écosystémique accessible;
● Utilisation totale de la ressource (domestique et importée, biologique ou le cas échéant d’origine fossile) ;
● Indices de santé et/ou détresse des écosystèmes .

Dans ce travail on a pu seulement établir trois de ces quatre comptes. On a dû mettre de côté le compte de l’eau écosystémique faute de temps.

Le compte d’occupation des sols

Ce compte nécessite des cartes à deux dates de la zone d’étude et les changements observés durant ces deux dates. La nomenclature des classes doit être normalisée, c’est-à-dire qu’elle doit suivre une structure de référence commune pour l’intégration et la comparaison des données de couvertures des terres. Pour cela, on a utilisé le LCML (Land Cover Meta Language) proposée par la FAO. Suivant cette règle la classification des unités de couvertures des terres écosystémiques (UCTE) a été élaborée. S’inspirant des systèmes de classification comme l’AFRICOVER, le CORINE Land Cover, MODIS Land Cover …le principe de la classification des UCTE est de recommander un niveau agrégé de 14 classes (plus la mer).

Compte du carbone écosystémique 

Compte de base des stocks et des flux de carbone écosystémique

● Le compte de base du carbone écosystémique (C1) qui est le compte de type de ressource utilisé pour le bio carbone, le carbone contenu dans la biomasse et les produits de la biomasse, et celui du carbonate des coquilles d’organismes aquatiques. Le carbone fossile n’est pas abordé dans sa totalité, mais seulement pour ce qui est de sa présence et de son rôle dans l’écosystème. Les stocks de bio carbone se composent de biomasse aérienne vivante, de litière et de bois mort, de carbone dans les sols, et d’autres sources telles que les stocks de poissons .

● Le compte du total des apports nets de bio carbone (C2) qui décrit la quantité de biomasse produite par une végétation gérée et non gérée, la quantité de biomasse disponible aux fins d’utilisation, la quantité perdue comme conséquence indirecte des activités anthropiques et des perturbations naturelles, et il mesure l’accumulation nette de carbone écosystémique (ANCE) dans chaque écosystème. L’ANCE équivaut à l’absorption de carbone (élimination de CO2). On y trouve aussi la production primaire nette qui est « une accumulation photosynthétique nette de carbone dans les plantes … La PPN représente une grande partie de la matière organique qui est consommée par les microbes et les animaux. »(Potter et al , 2012). Elle peut être calculée à partir des indices de végétation (NDVI, EVI …) (Potter et al., 2007).

● Prélèvement total de bio carbone dans l’écosystème (C3) inclut la récolte de cultures agricoles, l’extraction de bois, les autres prélèvements de végétation, et les prélèvements de bio carbone secondaire.

● Pertes nettes indirectes anthropiques de bio carbone et combustion de biocarburants (C4) incluent les pertes de bio carbone causées par des changements d’utilisation des terres, des pertes et rejets de bio carbone dans les masses d’eau, des pertes de bio carbone écosystémique dans l’atmosphère et leur combustion.

● L’utilisation totale de bio carbone écosystémique (C5) est la somme des prélèvements totaux de bio carbone, des pertes nettes indirectes anthropiques de bio carbone et de la combustion de biocarburants.

● Les processus et perturbations naturels (C6) incluent les transferts internes nets entre la végétation et les sols, les sorties naturelles vers d’autres territoires et la mer, et d’autres perturbations naturelles.

● L’accumulation nette de carbone écosystémique (ANCE) et stocks de clôture (C8 et C9): l’ANCE mesure l’augmentation ou la diminution des stocks de biocarbone. Elle est calculée en faisant la différence entre la productivité nette de l’écosystème (PNE) et les différentes utilisations de bio carbone auxquelles on a soustrait les retours, les pertes, la combustion in situ et les catastrophes naturelles. Le stock de clôture .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES COMPTES ECOSYSTEMIQUES
I.1 Les comptes écosystémiques
I.1.1 Historique
I.1.2 Les quatre principaux comptes
I.1.2.1 Le compte d’occupation des sols
I.1.2.2 Compte du carbone écosystémique
I.1.2.3 Compte des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémique
PARTIE II : APPLICATION AU NIVEAU LOCAL CAS DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE D’ANTREMA
II.1 Zone d’étude
II.1.1 Milieu physique
II.1.1.1 Situation géographique
II.1.1.2 Relief
II.1.1.3 Hydrographie
II.1.1.4 Géologie
II.1.1.5 Climat
II.1.1.6 Température
II.1.1.7 Précipitation
II.1.1.8 Humidité relative
II.1.1.9 Vents
II.1.1.10 Cyclones
II.1.2 Milieu biologique
II.1.3 Milieu humain
II.1.3.1 Administration et population
II.1.4 Activités socio-économiques
II.1.4.1 Système de production
II.1.4.2 Education
II.1.4.3 Santé
II.2 Données et méthodes utilisées
II.2.1 Données utilisées
II.2.2 Méthodes utilisées dans les différents traitements d’images
II.2.2.1 Prétraitements
II.2.2.2 Classification d’image
II.2.3 Méthodes pour le compte carbone écosystémique
II.3 Résultats et interprétations
II.3.1 Résultats
II.3.1.1 Fusion d’image
II.3.1.2 Classification
II.3.1.3 Détection de changement
II.3.1.4 Compte d’occupation des sols
II.3.1.5 Compte des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémiques
II.3.1.6 Compte du carbone écosystémique
II.3.2 Interprétation
PARTIE III : EXTRAPOLATION DES RESULTATS CAS DE LA REGION BOENY
III.1 Zone d’étude
III.1.1 Situation géographique
III.1.2 Territoire et occupation du sol
III.1.3 Environnement physique
III.1.4 Environnement écologique et biologique
III.1.5 Situation économique de la région
III.1.5.1 Pêche et aquaculture
III.1.5.2 Agriculture
III.1.5.3 Tourisme
III.1.5.4 Energie et Mines
III.1.5.5 Industrielle
III.1.5.6 Secteur forestier
III.1.5.7 Artisanat
III.1.5.8 Investissements privés
III.2 Données et méthodes utilisées
III.2.1 Données
III.2.2 Méthodes
III.2.2.1 Classification : le réseau de neurone
III.2.2.2 Détection de changement : la méthode iMAD
III.3 Résultats et interprétations
III.3.1 Classification
III.3.2 Détection de changement
III.3.3 Comptes écosystémiques
III.3.3.1 Compte d’occupation des sols
III.3.3.2 Compte des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémiques
III.3.3.3 Comptes des carbones écosystémiques
III.4 Interprétation
Discussions
CONCLUSION
Bibliographie
Webographie
Annexes

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