Les composantes du projet d’exploitation industrielle du gisement de charbon de terre

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Composante Corridor routier et ferroviaire

Le Corridor routier est constitué par les routes et les ouvrages y afférents passant à l’extérieur du site minier reliant celui-ci au Port d’Antserake/Soalara. De ce fait, l’aménagement aura un caractère définitif et sera aux fins d’utilisation publique.
Le tracé de cent quarante (140) km de long et cinquante (50) m de large ainsi que la technique d’aménagement de ce Corridor routier sont choisis sur la base des critères techniques, financiers, sociaux, environnementaux et les Plans Référentiels de Développement de la région. Les travaux à entreprendre sont :
o La construction des zones réservées aux piétons.
o La réhabilitation des pistes existantes pour les véhicules motorisés et le trafic motorisé.
o L’ouverture des routes pour les évacuations de produits par camions.
o La construction de chemin de fer pour les trains électriques.
Pendant la phase pilote qui va s’étaler sur quatre ans, PAM SAKOA COAL S.A prévoit d’utiliser le mode de transport par route pour acheminer les charbons de la Mine au Port. A partir d’une production de dix millions de tonne par an, l’utilisation du chemin de fer devient plus économique. La figure suivante donne un aperçu global des infrastructures à mettre en place .

Composante Port

Des infrastructures d’expédition sont nécessaires pour acheminer le charbon de terre vers le marché international. Cette section décrit le type d’infrastructure d’expédition envisagé ainsi que certains sites à considérer pour l’emplacement.
Un ancien port d’expédition de charbon à un quai utilisé à l’époque coloniale est situé au pied du plateau de Mahafaly à Soalara. Pour des raisons technico environnementales et financières, ce site ne convient pas au besoin du projet. De même pour le Port actuel à Toliary, le trajet sur mer de 45 Km de Soalara à Toliary dont un tronçon traverse l’embouchure du fleuve d’Onilahy et le Canal de Mozambique ainsi que le mode de gestion dudit port au cas où il est retenu comme port d’expédition du projet ne permettent pas de le choisir comme le lieu d’expédition approprié des charbons. Après des travaux de longue haleine par des équipes techniques, le site d’Antserake situé à 3 Km au Sud de l’ancien port de Soalara est choisi comme l’emplacement optimum pour l’infrastructure d’expédition du charbon. Il est important de souligner que cette infrastructure d’expédition sera exploitée conjointement par tous les promoteurs miniers travaillant dans la zone selon leur besoin en infrastructure. La capacité du Port à Antserake/Soalara est prévue à exporter vingt millions de tonnes par an (20 000 000 tonnes/an) correspondant au rythme de croisière du projet. Ce futur port minéralier sera dimensionné pour supporter cette capacité annuelle et pouvant accueillir les grands bateaux de plus de 100 000 tonnes. La figure suivante donne une illustration du projet portuaire.

Méthodologie d’Etude d’Impact Environnemental

La méthodologie utilisée pour mener cette étude est la méthodologie d’Etude d’Impact Environnemental généralement utilisée dans les différentes études d’impact environnemental des différents projets dans le monde. Elle est décrite dans les paragraphes suivants.

Description du projet

Pour bien cadrer les études à mener, il faut bien décrire le projet objet de l’étude d’impacts environnementaux. Dans ce sens, il est important de donner l’intitulé du projet, son lieu d’implantation, les principales caractéristiques et tous autres éléments qui peuvent aider à bien comprendre le projet (cartes, schémas, photos, ….). Plus la description du projet est bonne, plus facile sera l’analyse des impacts qui suivra.

Description de l’environnement

Les objectifs de cette étape peuvent être résumés par les points suivants :
– Avoir un aperçu de la situation initiale de la zone d’étude sur le plan écologique, socio-économique et culturel .
– Identifier à l’intérieur de la zone d’étude les composantes susceptibles d’être touchées par le projet et en particulier les composantes qui sont à la source des préoccupations environnementales majeures .
– Mieux saisir les interactions entre les composantes de l’environnement .
– Déterminer les potentiels aussi bien écologiques qu’économiques des composantes afin de pouvoir exprimer les tendances observées en termes de leur intégrité et de cerner tous les effets directs ou indirects du projet.
On doit tout d’abord définir les limites de la zone d’étude qui correspond à la zone d’influence du projet : elle doit inclure toute la portion du territoire qui peuvent être touchées par le projet et ses activités connexes comme par exemple les routes d’accès, etc…
Selon l’aire d’influence du projet, les limites de la zone d’étude seront reportées sur une carte. Ensuite, il faut décrire le milieu récepteur. Le milieu récepteur est défini comme étant l’environnement du site d’implantation du projet selon la définition de la limite de la zone d’étude citée ci-dessus. Pour caractériser les composantes pertinentes de l’environnement, on considère généralement trois composantes principales de l’environnement à savoir les milieux physiques, les milieux biologiques et les milieux humains.
Les milieux physiques comprennent le cadre climatique local ou régional, la géologie, le relief et la pédologie, les ressources en eau. Les faunes et flores constituent les milieux biologiques.

H Atténuation des impacts probables et significatifs

Cette étape consiste à présenter les actions ou mesures appropriées pour prévenir, supprimer ou réduire les impacts négatifs ou bien pour accroître les bénéfices des impacts positifs sur l’environnement. Selon le cas, les mesures d’atténuation des impacts négatifs seront à proposer par phase d’activité, source d’impacts, action ou activité qui a une incidence négative sur une ou plusieurs composants de l’environnement.
A défaut de pouvoir réduire ou supprimer les impacts négatifs par les mesures d’atténuation, il faut envisager l’application de mesures compensatoires comme par exemple le dédommagement des personnes expropriées.
Les mesures d’atténuation et de compensation peuvent être générales ou spécifiques. Les mesures générales seront destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Les mesures spécifiques viseront l’atténuation des impacts négatifs sur une composante de l’environnement en particulier.

Plan de Gestion Environnementale du projet

Un plan de gestion environnementale vise principalement à vérifier que les mesures d’atténuation des impacts négatifs prévues correspondent bien aux attentes préconisées en matière de minimisation des impacts prédits. Il assure ainsi un meilleur équilibre entre les composantes économiques, sociales et environnementales du projet considéré.
Un plan de gestion environnementale réunit à la fois le programme de surveillance (récolte de données) et le programme de suivi qui est un ensemble de mesures, de relevé de paramètres qui permettent de suivre l’évolution d’activités et leurs impacts sur le milieu et d’en apprécier les changements. Ils sont conçus suivant les besoins et s’appliquent dans le temps et dans l’espace.
Pour toutes les phases du projet, le plan de gestion environnementale précise :
– Les mesures environnementales à prendre et les indicateurs à suivre.
– La fréquence d’observation et mesure pour chaque indicateur.
– La méthode d’observation, d’échantillonnage et d’analyse.
– La charte de responsabilités.
– L’analyse des écarts.

Système d’Information Géographique

Un système d’information géographique (SIG) est un système d’information capable d’organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. La représentation est généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant des variations temporelles sur un territoire sont possibles.
L’information géographique peut être définie comme l’ensemble de la description d’un objet et de sa position géographique à la surface de la Terre. Les données géographiques possèdent quatre composantes :
• les données géométriques renvoient à la forme et à la localisation des objets ou phénomènes .
• les données descriptives (qui font partie des données attributaires) renvoient à l’ensemble des attributs descriptifs des objets et phénomènes à l’exception de la forme et de la localisation .
• les données graphiques renvoient aux paramètres d’affichage des objets (type de trait, couleur…) .
• les méta données associées, c’est-à-dire les données sur les données (date d’acquisition, nom du propriétaire, méthodes d’acquisition…).
L’usage courant du système d’information géographique est la représentation plus ou moins réaliste de l’environnement spatial en se basant sur des primitives géométriques : points, des vecteurs (arcs), des polygones ou des maillages (raster).
À ces primitives sont associées des informations attributaires telles que la nature (route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information contextuelle (nombre d’habitants, type ou superficie d’une commune par ex.).
Un système d’information géographique doit répondre à cinq questions, quel que soit le domaine d’application :
• Où : où se situe le domaine d’étude et quelle est son étendue géographique ?
• Quoi : quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?
• Comment : comment les objets sont-ils répartis dans l’espace étudié, et quelles sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale.
• Quand : quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse temporelle.
• Et si : que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?.

Analyse multicritère

L’analyse multicritère est un outil d’aide à la décision permettant d’effectuer en groupe un choix en fonction de critères préalablement définis. Elle permet d’effectuer un choix entre plusieurs solutions en décomposant une grille d’analyse en plusieurs critères, chacun pondéré d’un coefficient (poids relatif).
On commence par identifier quels sont les critères sur lesquels seront basés l’analyse, puis on affecte à chaque critère un coefficient selon son importance relative. Chaque solution envisagée est ensuite comparée en utilisant cette grille d’analyse multicritère. En face de chaque critère retenu, on donne une note aux différentes solutions.
Cette note est ensuite pondérée en fonction du coefficient affecté au critère. A la fin des notations, une simple somme de l’ensemble des critères permet de connaître la meilleure solution. Cet outil va être utilisé dans ce mémoire lors de l’évaluation des impacts.

Notion de qualité

La gestion de la qualité correspond aux techniques d’organisation concourant à rendre conforme à un standard la production de biens ou de services.
On peut dire que la notion de qualité est subjective, mais peut se quantifier dans le projet par une mise en conformité avec des standards ou des normes. La gestion de la qualité est un concept de management dont l’objet est la gestion des flux matériels (nommée aussi logistique) et immatériels (appelée management du système d’information). Un service qualité, méthodes ou recherche et développement peut donc ou non prendre ce nom. La gestion de la qualité, quelle que soit son appellation, concourt à gérer avec le personnel le capital immatériel au même titre que le Service du personnel.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I CONTEXTE GENERAL
I.1- Les composantes du projet d’exploitation industrielle du gisement de charbon de terre de la Sakoa par la Société PAM Sakoa Coal SA
I.1.1-Composante Mine
I.1.2- Village Minier
I.1.3- Composante Corridor routier et ferroviaire
I.1.4- Composante Port
I.1.5- Composante Centrale thermique à charbon
I.2- Problématique
CHAPITRE II METHODOLOGIE ET OUTILS
II.1- Méthodologie d’Etude d’Impact Environnemental
II.1.1- Description du projet
II.1.2- Description de l’environnement
II.1.3- Analyse des impacts
II.1.4- Plan de Gestion Environnementale du projet
II.2- Outils
II.2.1- Matrice de Léopold
II.2.2- Système d’Information Géographique
II.2.3- Reengineering
II.2.4- Approche participative
II.2.5- Analyse multicritère
II.2.6- Notion de Qualité
CHAPITRE III : APPLICATIONS ET RESULTATS : CAS DU PRELEVEMENT D’UNE PARTIE DU DEBIT DU FLEUVE ONILAHY POUR LES BESOINS EN EAU DU PROJET D’EXPLOITATION DU CHARBON DE SAKOA
III.1- Description du projet de prélèvement d’une partie du débit du fleuve Onilahy : Les différentes phases de la mise en place d’une station de pompage et le réseau de pipeline
III.1.1- Phase préparatoire
III.1.2- Phase de construction
III.1.3-Phase d’exploitation
III.2- Etendue de la zone concernée par le projet
III.3- Description du milieu récepteur
III.3.1- Milieux physiques
III.3.2- Milieux biologiques
III.3.3- Milieux humains
III.3.4- Aspects économiques
III.4- Analyse des impacts potentiels du prélèvement d’une partie du débit du fleuve Onilahy pour les besoins en eau de l’exploitation de charbon de la Sakoa
III.4.1- Définition des impacts potentiels
III.4.2- Identification des impacts potentiels
III.4.3- Evaluation des impacts potentiels
III.4.4- Hiérarchisation des impacts et proposition de mesures
III.4.5- Matrice des impacts à symbole
III.5- Plan de Gestion Environnementale
III.5.1- Programme de surveillance Environnementale et Sociale
III.5.2- Plan de Suivi Environnemental et Social
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS ET RECOMMENDATIONS
IV.1- Enjeux Environnementaux
IV.2- Atouts Sociaux
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *