Conception de la séquence didactique
Enseigner les genres textuels en classe de FLE exige de l’enseignant l’utilisation des démarches et des processus d’apprentissage les plus adéquats afin de mieux accomplir leurs tâches et réussir cet enseignement. C’est pourquoi J. Dolz et B. Schneuwly proposent une nouvelle démarche pédagogique qui recommande des outils et des matériaux nécessaires pour enseigner et évaluer la production textuelle. L’importance de cette démarche réside surtout dans le fait que plusieurs aspects sont pris en charge (culturel, didactique, linguistique, langagier, socioculturel…etc.). La séquence didactique, telle qu’elle est schématisée par J. Dolz et B. Schneuwly, a vu le jour dans les années 90. Mais elle n’a connu une application timide dans le milieu scolaire algérien qu’après la réforme de 2002.
Définitions On peut définir la séquence didactique «comme un ensemble continu ou discontinu de séances articulées entre elles dans le temps et organisées autour d’une ou plusieurs activités en vue d’atteindre les objectifs fixés par les programmes d’enseignement » (Legendre, 1993 :1152). La séquence didactique est une démarche pédagogique conçue dans le but de l’amélioration des compétences écrites ou orales des élèves. Elle leur permet de construire leur propre enseignement. Dans le cadre de la séquence didactique, l’apprenant devient acteur de son apprentissage. Celle-ci permet surtout à l’enseignant d’être autonome et de réaliser facilement sa tâche. En outre, l’apprentissage fondé sur la séquence didactique permet à l’enseignant d’atteindre plusieurs objectifs d’apprentissage, de compréhension, d’expression, de connaissances linguistiques et sociolinguistiques…etc. De leur côté, J. Dolz et B. Schneuwly définissent ainsi la séquence didactique : « on peut définir la séquence didactique comme un ensemble de périodes scolaires, organisées de manière systématique autour d’une activité langagière (exposé, débat public, lecture à d’autres, performance théâtrale) dans le cadre d’un projet de classe » (Dolz et Scheneuwly, 2009 : 93) La démarche de la séquence didactique est un moyen d’enseignement très utile et important car elle organise l’apprentissage de plusieurs compétences de manière systématique ordonnée d’une part, d’autre part, elle définit et décrit ce que l’élève est capable de faire à la fin des quatre axes (ses capacités et ses motivations), la ou les méthodes pédagogique(s) utilisée(s) ,le choix compétences visées (linguistiques, sociolinguistiques, culturels, pragmatiques…etc.). Selon De Pietro (2002 :16), la séquence didactique est : « Un dispositif qui structure l’enseignement de manière à la fois systématique et souple et qui est censé favoriser l’appropriation par les apprenants de savoirs et savoir-faire définis dans des objectifs d’apprentissage ; les savoir-faire visés consistent en outils langagiers constitutifs de divers genres textuels publics et relativement formalisés. » Toutes ces définitions s’entendent sur le fait que la séquence didactique est un ensemble de séances enchainées destinées aux élèves pour qu’ils puissent maitriser un genre textuel précis ou plusieurs genres à la fois et de développer leurs capacités langagières. Elle tourne autour d’un projet qui traite un genre textuel visant la maitrise de ses caractéristiques, mais surtout un but communicatif donné.
La grammaire textuelle en classe de FLE
La grammaire est un domaine qui a longtemps existé mais sous la forme de plusieurs nominations et conceptions (terminologie) vu son implication directe dans l’enseignement/ apprentissage des langues:( grammaire structurale,grammaire générative, comparé, historique, implicite, normative…etc.). Et cela est dû à la diversité des méthodologies d’enseignement et à la différence qui coexiste entre elles dans la mesure où chaque méthodologie opte pour la grammaire qu’elle prévoie et se définit comme la plus apte et la plus adéquate pour enseigner les structures grammaticales d’une langue donnée. Mais la grande majorité de ces grammaires prenaient la phrase comme objet d’analyse, c’est-à-dire qu’elle prend en charge « des phénomènes qui ressortissent à la cohérence textuelle en partant du postulat de bon sens, qu’un texte n’est pas une simple succession de phrases, qu’il constitue une unité linguistique spécifique » ( Maingueneau,2000 :143) Même les milieux scolaires et les programmes d’apprentissage adoptent l’analyse de la phrase comme unique champ d’analyse et oublient le texte qui présente un champ plus large et qui suscite un intérêt de réflexion et d’analyse.Par contre, la grammaire textuelle s’occupe du texte et présente plus d’aspects à analyser. Selon Jean-Michel Adam, la linguistique textuelle est «une théorie de la production co (n) textuelle de sens qu’il est nécessaire de fonder sur l’analyse des textes concret (.Adam, 2005 :03) La grammaire textuelle est un champ d’étude qui est étroitement lié au domaine de l’analyse de discours et à la didactique des langues. Elle s’est développée dans les années 1960 sous l’appellation de « la linguistique textuelle ». Elle est considérée comme un vaste domaine d’analyse vu qu’elle prend en charge le lien qui coexiste entre les phrases. Ainsi, la grammaire textuelle est appliquée actuellement dans les programmes scolaires vu qu’elle décrit la fonction et la structure d’un texte qui détermine son organisation interne (Adam 2002). Enfin, la grammaire textuelle se fixe un objectif essentiel, celui de « décrire les règles d’enchaînement qui organisent les ensembles d’ampleur plus large que la phrase, tout en partant del’idée qu’un discours bien formé doit s’appuyer sur de l’information ancienne ou accessible en mémoire et qu’il doit progresser du point de vue de l’information; »(Diana Costea, 200:10). Toutes ces définitions de la grammaire textuelle montrent que celle-ci appréhende le texte dans sa globalité, en s’intéressant aux relations entre phrases et entre paragraphes.
La cohésion textuelle
La cohésion textuelle, telle qu’elle est définie par D. Mainguenau est « l’ensemble des moyens linguistiques qui assurent les liens intra et interphrastiques permettant à un énoncé oral ou écrit d’apparaitre comme un texte».(Mainguneau,2002 :156). D’une autre manière, nous pouvons dire que la cohésion textuelle s’occupe de l’organisation sémantique interne d’un texte et suppose le respect des normes morphologiques et syntaxiques. Etant donné que la cohésion tient aux relations qui organisent les différents éléments de signification, elle participe d’une manière directe à la cohérence de l’ensemble des phrases qui constituent les actes de communication destinés aux lecteurs. En résumé, dans un texte, le choix des mots, des constructions se fait enfonction de ce qu’on veut transmettre et véhiculer et de l’enchaînement logique et hiérarchique de l’ensemble des phrases.
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Table des matières
Dédicaces
Remerciements
Liste des tableaux
Sommaire
Introduction générale
Chapitre 01 : Cadre théorique
1.1. Conception de la séquence didactique
1.1.1. Définitions
1.1.2. Les étapes de la séquence didactique
1.2. La grammaire textuelle en classe de FLE
1.3. Les composantes de la grammaire du texte
1.3.1. La cohérence textuelle
1.3.2. La cohésion textuelle
1.3.3. La progression thématique
2.1. Le texte : du type au genre
2.1.1. La typologie des textes
2.1.2. Le genre de texte
2.1.3. Le prescriptif
3.1. La conception de la compétence textuelle
Chapitre 02 : Analyse du corpus et propositions didactique
Section 01 : description de l’enquête
Section02 : analyse du questionnaire, interprétation des données et vérification des hypothèses
Section 03 : propositions didactiques
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe
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