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Les déterminants à court termes :
le modèle de sur création :
Ce modèle a été initié par Rudiger Dornbusch (1976) pour tenter d’expliquer la volatilité du dollar dans un contexte de flottement monétaire et des mouvements accrus des capitaux. Cet auteur a mis l’hypothèse que les prix sur les opérations des biens et services sont rigides à court terme et ce sont les prix sur les marchés financiers qui s’ajustent instantanément. D’où à court terme, la variation du taux de change d’un pays va être dominé par les mouvements des capitaux entre le pays et d’autres. En effet, quand il y a un choc monétaire comme excès d’offre de monnaie non anticipé, la production et le prix ne peuvent pas ramener l’économie à l’équilibre mais c’est le marché financier en augmentant les taux d’intérêt national. Ce phénomène conduit à une dépréciation de la monnaie c’est-à-dire le taux de change.
Les modèles de choix de portefeuille :
La variation du taux de change est le résultat d’arbitrages permanent d’actifs qui affectent les marchés des changes. En effet, une hausse ou une diminution des actifs entrants ou sortants de l’économie en passant sur le marché des changes constitue une entrée ou sortie de devise pour cette économie. Alors, l’offre et la demande de devise varie et entraine une appréciation ou dépréciation de la monnaie.
Les bulles spéculatives
Une bulle se forme quand le prix du marché s’éloigne de son niveau d’équilibre et peut y revenir dans un certain temps. Sur le marché des changes, quand le taux de change s’écarte de l’équilibre et que les agents économiques ont les informations nécessaires pour anticiper son retour de cet équilibre, il y aura alors une augmentation de la demande ou de l’offre de la monnaie selon la situation et le taux de change changera.
Les régimes de changes :
« Un régime de change est l’ensemble des règles qui déterminent l’intervention des autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de change »4
Il existe plusieurs types de régimes de changes qui se distribuent entre les deux extrêmes : le régime de change fixe et le régime de changes flottant.
Un régime de change fixe suppose la définition d’une parité de référence entre la monnaie du pays considéré et une devise (ou un panier de devises), à laquelle la banque centrale s’engage à échanger sa monnaie5. Dans le cadre d’un régime de change fixe alors la Banque Centrale s’engage à fixer, à un niveau où la situation économique se met à l’aise, le taux de change. Pour cela elle joue le rôle de vendeur de devise s’il y a réévaluation ou d’acheteur de devise s’il y a dévaluation sur le marché des changes.
Un régime de change flottant est un régime où le taux de change est complètement défini par l’offre et la demande sur les marchés des devises. Aucun engagement n’est pris par les autorités monétaires pour soutenir un niveau de taux de change, c’est un flottement pur.
Les déterminants de la balance commerciale
• Le volume des importations et des exportations
Le volume des exportations et des importations est un élément primordial à la constitution de la balance commerciale ou la balance courante.
Dans le court terme l’évolution des exportations dépend de la fluctuation conjoncturelle (expansion ou récession). Mais dans le long terme, elles dépendent essentiellement de la structure des échanges commerciaux mondiaux. Quand l’exportation d’une économie est dominée par des biens qui sont demandés en diminution sur le commerce mondial, alors elle profitera faiblement l’accroissement des échanges internationaux. Le contenu technologique des biens exportés détermine l’accroissement ou la diminution de la demande mondiale et ainsi l’exportation. Un bien à fort contenu technologique constitue souvent une forte demande au niveau des échanges internationaux. Et enfin, les exportations peuvent être déterminées par l’élasticité prix de la demande mondiale. Lorsqu’un produit est en concurrence forte, un bien produit par des nombreux producteurs ou concurrencé par des produits de substitution abondant, son élasticité prix est élevé c’est-à-dire un petit changement de prix entraine une modification considérable des volumes exportés.
Tandis que les importations sont essentiellement dépendantes de l’évolution du revenu intérieur. Dans une économie fortement ouverte, la variation du revenu national entrainera une variation des importations via l’existence de la propension marginale à importer. L’effet du changement du revenu intérieur sur les importations dépend de la structure de la demande intérieure et aussi l’origine de la variation du revenu. La structure de la production intérieure et sa capacité à répondre aux demandes finales détermine la quantité à importer aussi.
• Les prix des exportations et des importations
Les prix des exportations et des importations déterminent les quantités importées ou exportées. Puisque c’est le prix payé par l’importateur national ou étranger.
Les prix des exportations sont déterminés par les prix intérieurs auxquels s’appliquent les différents taux de change. Les prix intérieurs sont déterminés principalement par l’évolution des couts de productions (salaire, cout d’utilisation du capital, couts des consommations intermédiaires) et le taux d’inflation qui se répercute aux couts de production. Le prix des exportations dépendent aussi de la composition du panier des exportations puisque le prix de certains produits est sensible à la variation de l’offre et de la demande. Le taux de change déterminera le prix payé par les importateurs et c’est le droit de douane des pays importateurs qui déterminent enfin les prix aux consommateurs finaux ainsi que leurs décisions de consommer.
Tandis que les prix des importations dépendent de l’évolution des prix des partenaires commerciaux, du taux de change et du panier des biens importés comme dans les prix des exportations.
• Le taux de change
Le taux de change, la quantité de monnaie nationale nécessaire pour avoir une unité de monnaie étrangère, détermine aussi la balance commerciale puisqu’il exprime le prix en devise payé pour les importations. Quand il y a une appréciation de la monnaie nationale, les biens importés se trouvent moins chère pour les agents économiques et il y aura donc une augmentation des importations et inversement pour les exportations.
• La compétitivité
« La compétitivité d’un pays peut se définir comme la capacité de ce pays à vendre ses produits face à la concurrence internationale, c’est-à-dire sa capacité à lutter contre les importations sur son marché domestique mais aussi sa capacité à exporter ses marchandises et/ou ses services sur les marchés étrangers »8. Elle peut être mesurée par le taux de change réel.
Une amélioration de la compétitivité d’une économie entraine une augmentation des exportations pour la compétitivité externe et une diminution des importations pour la compétitivité interne ainsi la balance commerciale s’améliore.
En somme, non seulement le taux de change est un élément déterminant de la balance commerciale mais aussi il affecte les autres éléments comme les prix des exportations et des importations et la compétitivité. D’où sa place importante dans le comportement de la balance commerciale d’un pays.
La croissance économique
Définition de la croissance économique
« La croissance économique est le plus souvent définie comme l’accroissement durable de la richesse produite sur un territoire (national, européen ou mondial), c’est-à-dire comme l’accroissement de la production globale d’une économie. Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou en valeur par des agrégats tels que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les ménages par l’augmentation du niveau de vie, suite à l’évolution du rapport entre l’évolution des prix et l’évolution des revenus »9.
Les déterminants de la croissance économique
Les déterminants de la croissance économique sont généralement les variables qui peuvent affecter la production d’une économie de manière directe ou indirecte.
• Les facteurs de productions
Dans les analyses néoclassiques, la production vient de la combinaison entre le capital et le travail qu’ils appellent les facteurs de productions. Une variation de ces deux facteurs affecte immédiatement la production et donc la croissance économique. L’augmentation du facteur travail dépend de la démographie et le capital des investissements de capacité.
• Le modèle de Solow (1956)
Solow a repris les analyses néoclassiques que la production est expliquée par les deux facteurs : le capital et le travail. Mais en constatant que parfois l’accroissement de la production est beaucoup plus grand que celui du capital et du travail, Solow a introduit dans son analyse, un autre facteur important dans la détermination de la production, le progrès techniques. Pour lui, la part de l’augmentation de la production qui n’est pas expliquée par les deux facteurs des néoclassiques a été généré par les innovations et les progrès techniques qu’il considère comme des phénomènes exogènes c’est-à-dire en dehors de l’économie.
• La théorie de la croissance endogène
La théorie de la croissance endogène est une théorie qui explique que la croissance trouve son origine dans la croissance elle-même.
Les initiateurs de la théorie de la croissance endogène sont Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro. Ces auteurs, contrairement à Solow, considèrent que les progrès techniques ne sont pas exogènes mais endogènes car ils sont les produits de la croissance et en retour augmente cette dernière. De plus, pour eux les progrès techniques produisent des externalités positives qui renforcent la croissance et annulent au niveau macro-économique la décroissance de la productivité marginale des facteurs. Après cette critique du modèle de Solow, chacun de ces auteurs ont élaborés des théories sur les facteurs déterminés par la croissance et vont déterminer en suite la croissance.
Pour Romer, il étudie les effets de l’accumulation des connaissances. Le fait de produire avec de nouvelles technologies accumule de l’expérience et des connaissances qui vont favoriser encore de nouvelles technologies et donc de la croissance, de plus la connaissance produit des externalités positives en vertu de la mobilité des facteurs de production plus particulièrement le facteur travail.
Pour Lucas, il considère l’externalité positive engendré par l’accumulation du capital humain. Plus la croissance économique est importante plus les individus et les Etats peuvent engager les surplus de son budget à l’éducation et à la formation qui va conduire à une amélioration du capital humain et ainsi la croissance via son effet d’externalité positive.
Et enfin, Barro étudie la dépense publique. La dépense publique provoque des externalités positives pour les autres agents économiques qui améliorent les conditions de la croissance et cette augmentation augmente les recettes de l’Etat qui peut augmenter encore ses dépenses et donc encore de la croissance.
• Les institutions
La production est une activité socialement organisée qui s’exerce dans un cadre socialement défini et obéit à des règles et ces règles sont produites et contrôlées par les institutions. Il y a les institutions de réglementation des marchés (qui règle la concurrence, les contrats,…), les institutions de stabilisation des marchés (la banque centrale, régimes de taux de change, règles budgétaires,…), et les institutions de légitimation des marchés (règles de redistribution, assurances sociales, système de retraite, assurances chômage,…). Toutes institutions jouent le rôle de catalyseur à la croissance économique.
L’inflation
Définition
L’inflation est une hausse du niveau général des prix (et non la hausse du prix de quelques produits) ; un phénomène auto-entretenu de hausse des prix (une hausse en entraîne d’autres) et non un phénomène isolé et accidentel ; une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques (mettant en jeu l’interdépendance entre toutes les parties et tous les mécanismes de l’économie : répartition, formation des prix, systèmes de distribution…).
L’inflation est donc une perte de valeur de la monnaie nationale et c’est un phénomène endogène c’est-à-dire un phénomène expliqué par plusieurs autres variables économiques. Elle est généralement mesurée par l’indice de prix à la consommation. Cette indice mesure la hausse du niveau général des prix dans une période donnée par rapport à la période précédente en générale on pend une année comme période de référence.
Les causes de l’inflation
L’inflation comme l’on a déjà vu ci-dessus est un phénomène endogène expliqué par plusieurs variations des variables macroéconomiques :
L’inflation par la demande : dans une économie libérale où la régulation se fait par le marché, quand la demande excède l’offre le prix va augmenter. Ce modèle micro-économique transposé au niveau macroéconomique, l’inflation peut être expliqué par un excès durable de la demande par rapport à l’offre sur les marchés. Cet excès de la demande est expliqué soit par une hausse des dépenses de consommation due à une hausse de salaires ou du crédit soit par une hausse des dépenses d’investissements des entreprises financées par le crédit bancaires sans épargne préalable, soit par une hausse des dépenses publiques avec déficit budgétaire soit d’une hausse de la demande extérieure ou d’un blocage des importations.
L’inflation par les couts : d’une manière évident, quand les couts de production augmentent le prix du produit va augmenter aussi pour pouvoir dégager encore du profit. Cette augmentation des couts de production notamment les salaires des salariés va engendrer également une hausse des prix.
L’inflation par les structures économiques : à cause de l’obsolescence ou l’inadaptation de l’appareil de production, l’offre ne peut suivre la demande puisque la production devient inélastique.
Inflation monétaire : d’après la théorie quantitative de la monnaie de l’équation d’Irving Fischer M V = P Y Où M : la masse monétaire, P : le niveau général des prix, Y: le volume des transactions, V : la vitesse de circulation de la monnaie. Le volume de la transaction et la vitesse de circulation de la monnaie sont rigides à court terme, donc quand il y a de la création monétaire entrainant une hausse de la masse monétaire, pour qu’il y ait toujours l’égalité et c’est la réalité le prix va augmenter.
La variabilité du taux de change et la balance commerciale :
Beaucoup de théoriciens économistes ont consacré leurs travaux de recherches à la compréhension de la variabilité du taux de change et ses influences sur les échanges avec l’extérieur. Mais celle qui est très célèbre et convaincante, vérifier empiriquement dans plusieurs pays c’est la théorie d’Abba Ptachaya Lerner qui se basait sur le travail d’Alfred Marshall. Cette théorie s’appelle la condition de Marshall-Lerner.
Lerner (1946) en s’inspirant de Marshall a constaté qu’une variation du taux de change conduit à la variation du taux de change réel et à des changements de comportements des agents économiques tant internes qu’externes. En effet, une dépréciation de la monnaie entraine une élévation des prix des biens importés pour les agents économiques intérieurs tandis que l’effet est inverse pour les étrangers dont les exportations deviennent moins chères. En conséquence, une dépréciation de la monnaie conduit dans ce cas à une augmentation des exportations et à une diminution des importations. Une telle situation signifie une amélioration de la balance commerciale de l’économie.
Cette constatation des changements des comportements des agents économiques sur leurs décisions de produire ou de consommer des biens conduit cet auteur à élaborer une théorie qui stipule que la variabilité du taux de change réel n’aura pas d’effets sur l’économie que si la somme de l’élasticité des exportations et des importations est supérieure à un. Depuis, cette théorie est devenue l’une des conditions dans les modèles économiques qui représentent le cas des économies ouvertes comme le modèle de Mundell-Flemming.
Outre cette théorie, les théoriciens traditionnels du commerce international comme Clark et Hooper(1973) et Kohlhagen (1978) affirment que la relation négative entre la volatilité des taux de change et les échanges commerciaux repose sur l’aversion contre le risque des agents économiques. C’est en quelque sorte, une condition d’efficacité de l’impact du taux de change sur la balance commerciale d’une économie.
La variabilité du taux de change et la croissance économique :
L’étude de la croissance économique ne se limite pas seulement sur des études des facteurs intérieurs, mais également sur d’autres facteurs extérieurs comme le taux de change, les flux de capitaux et de nombreux chocs extérieurs. Mais dans notre étude bien évidemment, on se réfère notamment aux effets du taux de change sur la croissance économique.
La théorie de la croissance endogène attribue une relation positive entre le taux de change et la croissance économique. Romer (1989) constate qu’une telle relation est considérée comme un fait stylisé. La raison en est que les économies les plus ouvertes sont celles qui sont plus en mesure d’intégrer le progrès technologique et de tirer avantage de l’élargissement des marchés afin de déterminer une croissance économique.
Le taux de change pour Busson et Villa (1997) transmit le lien entre échange extérieur et croissance économique. Un niveau bas du taux de change réel va permettre à une économie d’accroitre ses exportations via l’effet de compétitivité. Ce phénomène desserre les contraintes extérieures et permet d’importer du capital non produit localement, qui est la source de la croissance.
La variabilité du taux de change et l’inflation :
Concernant la relation du taux de change et de l’inflation, c’est la théorie du pass-through qui est le plus élaboré depuis la mise en place des systèmes de change flottant. Le « pass-through » est le degré de transmission des variations du taux de change nominal aux prix.
McKinnon (1963) a stipulé que le degré d’ouverture élevé peut signifier, comme la forte sensibilité de l’économie aux variations du taux de change. La relation négative entre le taux de change et l’inflation est donc forte quand le degré d’ouverture de l’économie est fort.
Taylor (2000), en se basant sur le modèle de comportement de la firme montre que les entrepreneurs sont les plus sensibles à la variation du taux de change qui va engendrer des répercussions sur les prix, et ce, dans un environnement traditionnellement marqué par l’inflation. Par contre pour Gagnon et Ihrig (2004), le pass-through est faible en présence d’une politique monétaire crédible. En effet, la crédibilité et l’efficacité de la politique monétaire afin de maintenir un niveau bas du taux d’inflation peut amener les entrepreneurs à anticiper la non-persistance de tout choc négatif du taux de change sur l’inflation et ainsi, la variabilité du taux de change n’aura aucune répercussion directe sur le niveau général des prix.
Revue empirique :
La relation entre le taux de change et les variables économiques internes fut l’une des objets des plusieurs études empiriques dans le contexte actuel du régime de change flottant. Les enseignements de ces études sont donc importants notamment pour notre choix méthodologique ainsi que notre choix de variables dans l’étude du cas de Madagascar.
Louis MOREL, Benoit PERRON et CIRANO (2003) ont fait une étude empirique seulement de l’effet de la variation du taux de change multilatéral sur les exportations nettes pour le CANADA avec des données trimestrielles du premier trimestre 1980 au premier trimestre 2002. Ils ont étudié la relation avec un modèle linéaire, contenant les variables suivantes : les exportations nettes (XNt) qui est égale à la différence des exportations (Xt) et les importations (Mt) en logarithme, le PIB réel national (Yt), le PIB réel étranger ( ), une variable déterministe (t), le taux de change réel ( ) et le terme d’erreur est exprimé en , qui s’écrit comme suit XNt = α + log ( ) + log (Yt) + δ log ( ) + φt + . L’estimation du modèle par quatre méthodes de cointegration différente dont l’estimation par la procédure FullyModified ou FM (Phillips et Hansen, 1990), l’estimation par la procédure Canonical Cointegrating Regression ou CCR (Park, 1992), l’estimateur des moindres carrés asymptotiquement efficaces (Saikkonen, 1991), la méthode de maximum de vraisemblance (Johansen, 1991) les a amené à une conclusion qu’il y a une relation positive entre la variation du taux de change réel et les exportations nettes à la canada.
Naoufel ZIADI et A. ABDALLAH (2007) ont fait une étude de l’impact de la fluctuation du taux de change et de l’ouverture économique sur la croissance économique aux pays du Maghreb dont le Maroc, la Tunisie et l’Algérie avec des données en panel du période 1966-2003. Les variables qu’ils ont pris sont la variable à expliquer qui est le PIB réel par tête (Crt), et les variables explicatives qui sont les investissements (INVPIB), la dépense publique (GPIB), l’épargne (EPPIB), la spécialisation(SPEC), la richesse(RICH), le crédit intérieur (CRINT), le crédit prive (CRPRIV) et la masse monétaire (MPIB), l’ouverture (OUV), la demande étrangère (YETR), le terme de l’échange (TE), l’investissement direct étranger (IDE), le taux de change effectif réel (TCER) et son désajustement de l’équilibre (DESAJ), et le régime de change (RC). Apres l’estimation par la méthode de la moindre carrée ordinaire (MCO) du modèle suivant CRt = C + α T + β Xt + µt où Xt représente l’ensemble des variables explicatives, T une variable muette, C les autres facteurs non pris en compte et µ le terme d’erreur, ces auteurs ont remarqués que la variation du taux de change effectif réel n’influence quasiment pas la croissance économique au Maghreb.
Et aussi Samia Jebali, Tahar Moulahi et Mohamed Slim Mouhaont fait une étude de l’impact de la fluctuation du taux de change nominal sur l’inflation en Tunisie dans la période 1999-2006. Avec l’utilisation du modèle = A(L) + estimé à l’aide de la méthode VAR, avec la matrice des multiplicateurs des impacts, L l’opérateur du retard et A(L) la structure polynomiale et les chocs structurels et le vecteur composant des variables suivantes : le taux de change effectif nominal (E), l’indice des prix à la consommation (IPC), le taux du marché monétaire (TMM) et l’indice de la production industrielle (IPI), ils ont pu dire que le taux de change en Tunisie n’affecte pas de manière importante le niveau général des prix à cause d’une part, déjà du niveau faible de l’inflation dans cette période et aussi le gouvernement Tunisien a pu la maitriser et d’autre part le niveau général des prix a été indépendant de la variation des prix des biens importés dans ce pays.
Et enfin, Imed DRINE et Christophe RAULT (2007) ont étudié les effets de la fluctuation du taux de change sur les variables indicatrices de la performance économique qui sont la production, la consommation, l’investissement et la balance commerciale des pays en développement. Pour le Maroc, la Tunisie et le Chili des données annuelles de la période 1960-1997 et pour la Corée, la Malaisie, le Mexique, le Pérou et les Philippines des données trimestrielles de la période 1979-1997. A l’aide de l’estimation par la méthode VECM du modèle ∆Xt= ∑ i Xt-i + ∏ X t-1 + εt ou ∏ et i sont des matrices de dimension (2,2) et εt un vecteur aléatoire de distribution normale et d’espérance nulle, Xt une matrice formée par le couple (Yt,TCNt)’ avec TCN le taux de change nominal et Y la production ou la consommation ou l’investissement ou la balance commerciale ; ils ont pu conclure qu’il y a une relation entre le taux de change nominal et les variables déterminantes de la performance économique pour les pays observés sauf la Malaisie et le Pérou.
synthèse
Pour mieux comprendre les enneigements importants dans la section précédente, cette section se consacre à la synthèse notamment sur les choix de variable et sur les méthodologies empiriques.
Synthèses sur les variables
Les deux sections précédentes mettent en lumière la transmission de la fluctuation du taux de change sur les variables économiques internes.
Dans le cas de la balance commerciale et de la croissance économique, les comportements des agents économiques internes qu’externes transitent les effets du taux de change. Dans le cas de l’inflation, l’effet de la fluctuation du taux de change est administré par la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’extérieur ainsi que la nature des importations.
Dans les expériences empiriques, les chercheurs ont presque utilisés plusieurs variables de contrôle dans le but de bien appréhender le degré de l’impact du taux de change face à celui de ces autres variables. Parfois, l’utilisation des autres variables qui tiennent une place importante dans l’explication du variable endogène comme par exemple dans le cas de la croissance économique, on introduit l’investissement, améliore le pouvoir explicatif du modèle empirique.
Synthèses sur les méthodologies empiriques.
La méthode d’estimation utilisée par les auteurs sur la vérification empirique dans ses articles est différente puisque d’une part elle dépend de la nature des variables à étudier et d’autre part la précision sur l’analyse est déterminée par la méthode choisie. En effet, la méthode par la moindre carrée ordinaire donne seulement la part d’explication du variable explicative sur la variable expliquée, les méthodes par cointegration examinent de plus en plus la relation entre les variables observées dans le temps, l’estimation VECM entre de plus en plus dans une meilleur explication surtout l’explication entre les variables et le VAR exprime les différents chocs d’une variable sur les autres variables dans le temps. Ce dernier, dans l’étude de l’impact du taux de change permet d’une part, d’identifier les chocs structurels suite à la décomposition de Choleski et d’examiner les chocs structurels des autres variables macroéconomiques domestiques. D’autre part, il permet de bien distinguer les chocs sur le taux de change et les autres chocs. D’où l’intérêt de l’utilisation du modèle VAR dans le cas des données et la situation que nous allons étudier.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE:
PREMIÈRE PARTIE – 3 -VISION GÉNÉRALE DE LA RELATION ENTRE LE TAUX DE CHANGE ET L’ÉCONOMIE
Chapitre I : NOTION ET CONCEPT AUTOUR DU TAUX DE CHANGE ET L’ÉCONOMIE
Section1 : le taux de change et sa fluctuation
Section 2 : les variables indicatrices de la performance économique
Chapitre II : LA TRANSMISSION DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE SUR L’ECONOMIE : UNE REVUE DE LA LITTERATURE
Section 1 : revue théorique et empirique
Section 2 : synthèse
Chapitre III : APPERCUS SUR LE CAS DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL
Section1 : la situation des pays développés et industrialisés
Section2 : la situation des pays émergents et les pays en voie de développement
PARTIE II :ANALYSES EMPIRIQUES DE L’EFFET DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE SUR L’ECONOMIE : CAS DE MADAGASCAR (1994-2015)
Chapitre I : LES COMPORTEMENTS DU TAUX DE CHANGE ET LES VARIABLES MACROECONOMIQUES A MADAGASCAR (1994-2015)
Sction1 : la fluctuation du taux de change de la monnaie malagasy : 1994-2015
Section2 : les indicateurs de la performance économique de Madagascar
Chapitre II : MODELISATION DE LA RELATION ENTRE LE TAUX DE CHANGE ET L’ECONOMIE
Section1 : l’estimation en modèle VAR de la relation entre les variables :
Section2 : les résultats du modèle
Chapitre III : ANALYSE ECONOMIQUE DU RESULTAT ET RECOMMANDATION
section1 : analyse économique des résultats de l’impact du taux de change sur l’économie
Section 2 : recommandation
CONCLUSION GENERALE
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