Les complications postopératoires

Les complications postopératoires

GÉNÉRALITÉS

Définition:

-Une complication : c’est un état pathologique survenant lors de l’évolution d’une maladie, dont il aggrave le pronostic.
-Les complications opératoires : ensemble des incidents qui peuvent survenir pendant ou après toute intervention chirurgicale.
-La période péri opératoire : se définit comme la période pré, per et postopératoire. Nous nous intéressons ici particulièrement à la période per et post-opératoire.

Les complications peropératoires:

Complications respiratoires:

L’altération de la fonction respiratoire lors de la période peropératoire demeure une des causes les plus fréquentes de la morbidité et de la mortalité post-chirurgicale.

Bronchospasme:

Le bronchospasme peut être d’origine allergique, mécanique ou toxique, mais le principal facteur déclenchant reste l’instrumentation des voies aériennes lors de la laryngoscopie, de l’intubation trachéale et des manœuvres d’aspiration trachéo-bronchique. Il faut distinguer le bronchospasme bénin, dû le plus souvent à des manœuvres irritantes si l’anesthésie est trop légère, du bronchospasme grave contemporain du choc anaphylactique ou déclenché par l’induction chez l’asthmatique.

L’obstruction des voies aériennes :

C’est la complication respiratoire postopératoire la plus fréquente, son mécanisme associe : l’hypotonie de la musculature oropharyngée et, la dépression des mécanorécepteurs

Inhalation :

L’inhalation pulmonaire peut être définie comme la présence de sécrétions gastro-digestives dans l’arbre trachéo-bronchique avec ou sans pneumopathie, ou l’apparition d’un infiltrat sur une radiographie thoracique postopératoire. Parmi les facteurs de risque, on peut citer :
o Chirurgie d’urgence avec estomac plein,
o Pathologie digestive (causant un ralentissement du transit),
o Obésité,
o Tabac et alcool,
o Stress, anxiété et douleur : augmentent le risque d’inhalation en ralentissant la vidange gastrique, o Gastroparésie,
o La grossesse.
Le diagnostic repose sur :
-l’existence d’accès de toux,
-la présence de sibilants ou de ronflants à l’auscultation pulmonaire,
-la désaturation <90%,
-la présence de liquide gastrique dans les voies aériennes et
-l’existence d’un infiltrat sur la radiographie pulmonaire

Complications cardio-vasculaires:

Hypotension artérielle:

On peut définir une hypotension artérielle comme une baisse de la pression artérielle moyenne (PAM) de 20 à 30% par rapport aux chiffres préopératoires [37]. C’est un événement de survenue fréquente, et sa fréquence varie de 30 à 40% [38] et peut engager le pronostic vital à court terme (collapsus puis arrêt cardiaque) et à moyen terme en tant qu’un facteur de morbidité postopératoire.

  • Le traitement optimal est adapté à la cause de l’hypotension artérielle [40-41]
  • Remplissage vasculaire, si hypovolémie.
  • Réduction de la concentration du produit anesthésique si surdosage en anesthésiques.
  • Administration d’un vasopresseur en cas de vasodilatation pathologique.
  • Administration d’un agent inotrope, si une défaillance cardiaque est suspectée.

Arrêt cardiaque (AC):

L’arrêt cardiaque est défini par l’absence d’activité cardiaque spontanément efficace, aboutissant à l’arrêt de la perfusion des organes vitaux. Les modifications de l’ECG peuvent confirmer la survenue d’un arrêt cardiaque [42].
L’enquête SFAR-INSERM classait ainsi les AC en trois catégories. Elle différenciait les AC non liés à l’anesthésie (ACNA, par exemple AC lié à une plaie chirurgicale d’un gros tronc artériel) et les AC liés à l’anesthésie (ACA). Ces ACA étaient eux-mêmes divisés en AC partiellement liés à l’anesthésie (par exemple, AC survenant chez un patient ASA III à fonction cardiaque instable) et AC totalement liés à l’anesthésie (par exemple, AC à l’induction de l’anesthésie d’un patient ASA I). Selon les différentes enquêtes la fréquence des AC per anesthésiques est de l’ordre de 7 à 23/10 000 anesthésies quel que soit le type d’anesthésie, de patients, de chirurgie.

Complications anaphylactiques et anaphylactoides:

Toutes les substances utilisées pour réaliser une anesthésie locorégionale ou anesthésie générale, ont, à des degrés divers, un risque potentiel histaminolibérateur et allergisant. Parmi ces produits on peut citer : curarisants avant tout, hypnotiques à un moindre degré, et beaucoup plus rarement les benzodiazépines et morphiniques. Des médicaments non anesthésiques, mais pouvant être prescrits en cours d’anesthésie, sont également allergisants, substituts du plasma (gélatine), antibiotiques et le latex naturel.
Le risque d’accident allergique a été estimé par l’enquête INSERM à 1 choc grave pour 4600 anesthésies avec 6% de mortalité. FISHER avait déjà signalé une fréquence de 1 pour 5000 anesthésies en Australie. Dans l’australian incident monitoring study, 57 des 2000 accidents rapportés étaient en relation avec des réactions de type anaphylactiques, parmi celles-ci 30 réactions étaient classées comme modérées et 17 comme sévères [23]

Troubles de la thermorégulation:

Hyperthermie maligne per-anesthésique (HMA)

L’HMA est un état hypermétabolique associé ou non à une rigidité musculaire, déclenchée le plus souvent par les agents anesthésiques halogénés et la succinylcholine chez des patients génétiquement prédisposés.
L’HMA peut survenir à tout âge mais elle est fréquente chez les enfants, les adolescents et les adultes jeunes. Dans la majorité des cas, l’accident survient chez les sujets en apparence normaux et en bonne santé, et le diagnostic est impossible au cours de l’examen clinique pré-anesthésique. De nombreux travaux font toutefois état d’anomalies musculo-squelettiques, d’antécédents personnels ou familiaux et d’associations pathologiques qui augmentent à l’HMA [53]. Le signe le plus précoce de l’HMA, le plus constant est la tachycardie qui s’accompagne fréquemment d’extrasystole ventriculaire et d’instabilité tensionnelle. Une polypnée ample est associée si le patient est en ventilation spontanée, s’il est en ventilation contrôlée, une désadaptation du ventilateur peut survenir. Puis le tableau se complète par des signes spécifiques :
-La rigidité musculaire s’installe progressivement, pouvant aboutir à une hypertonie diffuse avec extension des membres inférieurs, flexion des membres supérieurs et opistotonos.
-La température centrale augmente rapidement jusqu’à des niveaux très élevés (plus de 40 °C). La peau est vultueuse et brûlante couverte de sueurs ou au contraire sèche. À ce stade une cyanose et des marbrures peuvent apparaître.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-OBJECTIFS
1- Objectif général
2- Objectifs spécifiques
II-GÉNÉRALITÉS
1-Définition
2- Les complications peropératoires
3- Les complications postopératoires
III- METHODOLOGIE 
1- Cadre d’étude
2- Type et période d’étude
3- Population d’étude
4- Echantillonnage
5-Technique d’étude
6-Variables étudiées
7-Gestion et analyse des données
8-Définitions opérationnelles des termes
IV–RESULTATS
1. DONNEES GENERALES
2. RESULTATS DESCRIPTIFS
3-RESULTATS ANALYTIQUES
V-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 
1-Méthodologie
2- Caractéristiques des patients
3- Durée d’attente préopératoire
4- Type d’anesthésie
5- La qualification des opérateurs
6- La durée de l’intervention chirurgicale
7-Durée d’hospitalisation postopératoire
8- Délai de survenue des complications
9- Complications péri-opératoires
10-Mortalité
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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