Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Rapports internes
Le bord interne reฬpond en haut aฬ la surreฬnale. Plus aฬ distance et plus bas le rein droit reฬpond aฬ la veine cave infeฬrieure, le rein gauche aฬ lโaorte.
La vascularisation reฬnale : (Figure 7) [19]
Chaque artรจre reฬnale se divise au voisinage du hile en deux branches terminales principales, lโune anteฬ ieure ou preฬ-pyeฬlique, lโautre posteฬ ieure ou eฬrtro-pyeฬlique. Ces deux branches se subdivisent plusieurs fois et la seฬparation entre les deux territoires est indiqueฬe sur la face externe du rein par une ligne meneฬe parallรจlement au bord externe du rein, aฬ 1 cm en arriรจre de ce bord (ligne avasculaire de Broฬd l).
Les veines interlobulaires naissent aฬ la surface du rein. Elles se dirigent vers la base de la pyramide de Malpighi, recฬงoivent dโautres reฬseaux veineux et donnent naissance aux veines lobaires qui gagnent le sinus. Aฬ cet endroit, on distingue un plan veineux anteฬrieur preฬpyeฬlique, un plan posteฬ ieur eฬrtropyeฬlique et des veines intermeฬdiaires qui les unissent et qui passent dans les intervalles seฬparant les calices. Ce sont ces veines qui saignent lorsque la ponction est extracalicielle.
Anatomie endourologique du rein : [20]
Lโanatomie du systรจme pyeฬlo-caliciel est sujette aฬ de nombreuses variations. Elle doit eฬtre eฬtudieฬ soigneusement avant toute intervention percutaneฬe, sur les clicheฬs dโurographie intraveineuse de face et de profil, pour reฬaliser un trajet de neฬphrostomie le plus adeฬquat et le moins traumatisant possible.
Deux configurations classiques ont eฬteฬdeฬcrites chez lโHomme :
Configuration de Broฬdel : (figure 8)
La lobulation posteฬ ieure proeฬminente est lateฬ aliseฬe, ce qui allonge et projette le calice posteฬ ieur lateฬ alement. Lโangle que font les calices avec le plan sagittal qui passe par le hile et par la surface la plus convexe du bord lateฬ al du rein est de 60 aฬ 70ยฐ pour les calices anteฬ ieurs et 10aฬ 30ยฐ pour les calices posteฬ ieurs. Ces derniers, sont donc situeฬs dans le plan dit avasculaire de Broฬd l.
Configuration de Hodson:(figure 14)
Lโangle que font les calices posteฬ ieurs avec le plan sagittal est de 60ยฐaฬ 70ยฐ, alors quโil est de 10 aฬ 30ยฐpour les calices anteฬrieurs. Selon les travaux de Keith, le rein droit correspond plutoฬtaฬ la configuration de Broฬdel, alors que le rein gauche correspond aฬ celle de Hodson.
Variations anatomiques: [21,22,23]
Rein en fer aฬ cheval
Preฬsente la double particulariteฬ dโeฬtre bas situeฬ et dโavoir un systรจme pyeฬlocaliciel aฬ deฬveloppement anteฬ ieur. Le calice infeฬrieur devient alors inaccessible aฬ la ponction en raison de la proximiteฬ des axes vasculaires, dโouฬ la neฬcessiteฬ de ponctionner le calice moyen ou supeฬrieur.
Rein ptoseฬ
Le groupe caliciel infeฬrieur du rein est pratiquement inaccessible, car il a tendance aฬ fuir en amorcฬงant un mouvement de rotation en avant. Le groupe caliciel moyen est alors la porte dโentreฬe du rein.
Rein hydroneฬphrotique
Possรจde des calices courts et larges ; et un pyeฬlon trรจs distendu. Les calices dans ce cas sont faciles aฬ ponctionner. Mais dans les dilatations calicielles majeures, la progression vers le pyeฬlon risque dโeฬtre difficile.
Rein malroteฬ
Cโest une malformation reฬnale rare, avec malrotation anormale du rein dans le plan sagittal.
Application chirurgicale
Seuls les calices aฬ orientation posteฬ ieure peuventeฬtre retenus comme porte dโentreฬe intra-reฬnale. Le point dโentreฬe cutaneฬ se situe sur la ligne axillaire posteฬ ieure entre la douziรจme coฬte et laeฬcrte iliaque.
La zone cible de peฬneฬtration est le plus souvent infundibulaire infeฬrieure voire moyenne. [24]
La position des parties reฬtro-peฬritoneฬales ascendantes et descendantes du colon est importante aฬ connaiฬtre, le colon a eฬteฬ retrouveฬ en position reฬtro-reฬnale posteฬ o-lateฬrale lors des eฬtudes scanographique.
INDICATIONS DE LA NLPC [25]
Le champ de la NLPC dans le traitement de la lithiase reฬnale sโest consideฬrablement reฬduit avec lโavรจnement de la lithotritie extra-corporelle et surtout de lโURS, mais les indications de la chirurgie percutaneฬe persistent toujours en fonction des calculs et des patients aฬ traiter.
Elles deฬpendent de la taille, et du siรจge du calcul. Ainsi la figure 10, qui reฬsume les recommandations de lโEAU 2019, montre les diffeฬrentes options theฬrapeutiques.
1-Endourolgie
2-LEC
๏Lithiase reฬnale : – Supeฬrieur20mm:
1-NLPC
2-Chirurgie reฬnale reฬtrograde ou LEC
– 10 et 20mm :LEC ou endourologie
– Infeฬrieur 10mm : 1-LEC ou Chirurgie reฬnale reฬtrograde 2-NLPC
Choix de la technique de repeฬrage
Le repeฬrage des caviteฬs pyeฬlocalicielles peut eฬtre radioscopique (figure 28) ou eฬchographique et deฬpend aฬ la fois des habitudes de lโopeฬrateur et du mateฬ iel dont il dispose. De toute maniรจre, si la voie excreฬtrice nโest pas dilateฬ , une dilatation preฬalable de cette derniรจre facilite consideฬ ablement lโabord. Elle peut eฬtre reฬaliseฬe par ponction directe du bassinet aprรจs opacification par voie veineuse ou repeฬrage eฬchographique, mais le plus souvent par voie reฬtrograde aprรจs monteฬ de sonde ureฬteฬ ale, par instillation sous eฬlgรจre hyperpression du produit de contraste teinteฬ de bleu de Meฬthylรจne, cette sonde a pour avantage dโocclure partiellement, voire totalement si on utilise un ballonnet, lโuretรจre. Ce nโest que trรจs exceptionnellement, lorsquโon vise un calice preฬcis dont la ponction est particuliรจrement difficile quโon a recours aฬ la tomodensitomeฬtrie [51].
Choix du calice
Il deฬpend de la situation, da la taille et du nombre des calculs. โข Groupe caliciel infeฬrieur : il est ponctionneฬ dans la trรจs grande majoriteฬ des cas. Le calice posteฬ o-infeฬrieur est choisi habituellement pour cible.
โข Calice moyen : la ponction de ce calice permet lโextraction des calculs caliciels moyens pyeฬliques et sous pyeฬliques. Cet abord aฬ lโavantage de permettre le traitement dโune eฬventuelle anomalie de la jonction pyeฬlo-ureฬteฬ ale associeฬe.
โข Calice supeฬrieur : il est rarement ponctionneฬ en raison du risque pleural. Il permet le traitement de certaines lithiases calicielles supeฬrieures et de lithiases ureฬteฬ ales lombaires. Ce calice peuteฬtre abordeฬ sans risque de pneumothorax en cas de rein ptoseฬ ou de rein en fer aฬ cheval.
Ponction calicielle
Le point dโentreฬe cutaneฬ de la ponction du rein se situe dans la reฬgion lombaire posteฬ o- lateฬrale en dessous de lโextreฬmiteฬ de la 12รจme coฬte se situant dans un carreฬ de 5 ร 5 cm dont les limites anteฬrieure et infeฬrieure sont la creฬte iliaque et la ligne axillaire posteฬ ieure. Le trajet est choisi de sorteaฬ eฬtre le plus direct entre lโorifice cutaneฬ et le fond du calice choisi (figure 14).
Sous controฬle scopique continu, lโarceau eฬtant placeฬ verticalement, lโaiguille est suivie, dirigeฬe aฬ environ 20ยฐdโinclinaison vers le sol. Le coฬ on est repeฬreฬ par ses clarteฬ gazeuses et le contact du parenchyme eฬrnal est reconnu par le deฬplacement en bloc du rein. La ponction vise le fond du calice seฬlectionneฬ ; afin dโeฬviter la leฬsion des vaisseaux interlobaires et minimiser ainsi le risque heฬmorragique. La deฬformation du fond du calice prouve la bonne position de lโaiguille, dont la peฬneฬtration calicielle se traduit par un ressaut et une diminution de la reฬsistance des tissus aฬ la progression de lโaiguille (figure 15). La position de lโaiguille dans les caviteฬ excreฬtrices est confirmeฬe aฬ lโablation du mandrin par lโissue du bleu injecteฬ par la sonde ureฬteฬrale.
Le trajet ideฬal eฬtant un trajet parenchymato-calico-pyeฬlique. Il faut eฬviter le trajet parenchymato-calico-parenchymato-pyeฬlique et la ponction directe du bassinet, aฬ lโorigine dโune extravasation du produit de contraste, rendant malaiseฬ la poursuite de lโintervention (figure 16,17).
Mise en place du guide
Une fois lโaiguille bien placeฬe dans les caviteฬs reฬnales, le mandrin de lโaiguille est retireฬe et le guide est mis en place sous controฬle scopique ; le guide sera ideฬalement enrouleฬ, soit dans le calice supeฬrieur, soit introduit dans lโuretรจre.
Lโinteฬreฬt du guide est double ; il sert dโaxe aux dilatateurs et permet de sauvegarder le trajet de la ponction en cas de retrait involontaire du neฬphroscope, ou de la gaine dโAmplatz.
Il ne faut entreprendre la dilatation que si lโon est suฬ de la position intra-cavitaire du guide, controฬleฬe par fluoroscopie de face et de profil.
Dilatation du trajet ou tunnelisation [52, 53, 54, 55,56]
Le but de la dilatation est dโobtenir un tunnel suffisamment large pour faire passer les instrumentsย et pour extraire les deฬbris lithiasiques.
Une incision lombaire prudente aฬ minima le long du fil guide facilite la tunnelisation, surtout si la paroi lombaire est prise par une scleฬrose cicatricielle. Ulteฬ ieurement, lโablation en monobloc dโun gros calcul se trouve faciliteฬ par lโincision lombaire.
Les dilatateurs sont de trois types :
– Les dilatateurs bougies semi-rigides en teฬflon de calibre 6, 8, 10,12 et 14 qui permettent de preฬ-dilater le trajet de neฬphrostomie percutaneฬe.
– La dilatation par tubes meฬtalliques teฬ escopiques type Alken est trรจs performante, ils complรจtent la dilatation, il faut toutefois faire trรจs attention lors de la mise en place de la tige centrale. Elle doit glisser le long du guide jusquโau contact du calcul sous un controฬle scopique de face et de profil. On fait, si on pousse la tige centrale dans une mauvaise direction, le guide se plie. Cette plicature arreฬte la progression de la tige. Aprรจs la mise en place de la tige centrale, nous pouvons alors dilater le trajet en empilant successivement les dilatateurs jusquโau 30CH (figure 18, 19,20).
– La dilatation par ballonnet utilise des ballonnets reฬsistants ; elle est progressive et relativement douce. Son principal inconveฬnient est son prix ; son avantage theฬorique serait de reฬduire le risque heฬmorragique.
La mise en place de la gaine de travail :
La gaine dโAmplatz est une gaine de plastique teฬfloneฬe, qui va eฬtre glisseฬe sur des dilatateurs meฬtalliques. Cinq arguments plaident pour lโutilisation de cette gaine de travail :
โข Elle mateฬrialise le trajet une fois le jeu de dilatateurs meฬtalliques retireฬ. On pourra ainsi entrer et sortir du rein, donc changer de neฬphroscope ou dโinstruments sans difficulteฬ .
Elle permet de laisser en place le fil guide, qui joue alors le roฬle de guide de seฬcuriteฬ
Elle permet un travail intra-cavitaire aฬ basse pression, limitant ainsi le risque de reฬsorption du soluteฬ dโirrigation.
Elle assure une heฬmostase du trajet, en particulier dans sa partie intra-parenchymateuse.
Elle facilite, en fin dโintervention, la mise en place de la sonde de neฬphrostomie.
Ablation des calculs [57, 58, 59]
Aprรจs lโinstallation des diffeฬrentes tubulures et le mateฬ iel de lithotripsie, le neฬphroscope est introduit avec sa gaine dans la gaine dโAmplatz. Lโirrigation et lโaspiration doivent eฬtre reฬgleฬs aฬ la demande du chirurgien. Ce systรจme doit eฬtre parfaitement reฬgleฬ et controฬleฬ pour obtenir une visibiliteฬ parfaite. En effet, trรจs peu de sang suffit pour obscurcir les champs endoscopiques dans un volume aussi faible que celui des voies excreฬtrices supeฬrieures.
Le neฬphroscope permet de voir le ou les calculs et la sonde ureฬteฬrale. Lโextraction de ces calculs est de difficulteฬ variable selon la taille et le siรจge du calcul.
Capture du calcul en monobloc
Elle se fait sous controฬle visuel, au besoin compleฬteฬ par la vision sureฬcran. Chaque calcul est un cas dโespรจce diffeฬrent. Neฬanmoins, lโutiliteฬ des pinces tripode nโest plus aฬ deฬmontrer.
Un calcul de petite taille peut passer aฬ travers la chemise du neฬphroscope. Un calcul de plus grande taille (maximum 15 mm) peut eฬtre retireฬ en monobloc avec le neฬphroscope. Le parenchyme reฬnal est en effet trรจs complaisant et sโouvre bien, le plus difficile aฬ franchir est la portion parieฬtale de tunnel. Dans cette portion, il est possible que le calcul sโeฬchappe de la pince et reste bloqueฬe dans le tunnel. Il faut alors dilater cette portion du tunnel en utilisant des dilatateurs teฬ escopiques placeฬs contre la gaine du neฬphroscope. Lโextraction dโun gros calcul supeฬrieur aฬ 10 mm peut aussi se faire aฬ travers une gaine dโAmplatz fendue aฬ son extreฬmiteฬ endoreฬnale.
Lithotritie endoreฬnale
Elle sโadresse aux calculs dont le plus grand axe est supeฬrieur aฬ 15 mm. La lithotritie in situ doit permettre de fragmenter le calcul sans disperser les fragments dans les caviteฬ pyeฬlocalicielles et dans lโuretรจre.
Les diffeฬrents lithotripteurs sont :
– Lithotripteur balistique : Bien utiliseฬ, celui-ci permet de fragmenter les calculs, y compris les calculs les plus durs. La pierre est veฬritablement sculpteฬ en fragments suffisamment petits pour eฬtre extraits aฬ travers le neฬphroscope.
– Lithotripteur aฬ ultrasons : Il est extreฬmement utile dรจs que le calcul est un peu friable. Il permet aฬ la fois de le deฬsinteฬgrer et se lโaspirer.
– Lithotripteur par laser pulseฬ : Certains lasers peuvent fragmenter les calculs. Lโinteฬreฬt principal est que la fibre laser est souple. Son utilisation est donc particuliรจrement adapteฬ aux eฬnphroscopes flexibles. Le grand inconveฬnient de la meฬthode est le couฬteฬleveฬ.
– Lithotriteur hydroeฬlectrique: Leur principal inteฬreฬt est la fragmentation de calculs particuliรจrement durs. Cependant, ce proceฬdeฬ comporte un risque de traumatisme des parois pyeฬliques et calicielle.
– Lithotripteurs eฬlectromeฬcaniques : ont lโavantage de diminuer les leฬsions urotheฬliales pour la meฬme efficaciteฬ que la lithotritie hydroeฬlectrique.
Une fois la lithotritie reฬaliseฬe, les deฬbris calculeux seront retireฬs aฬ lโaide dโune pince ou dโune sonde.
Drainage
Neฬphrostomie
Classiquement la mise en place dโune sonde de type vรฉsicale sans ballon, de calibre 20 ou 22 Ch, qui est positionneฬe dans le calice supeฬrieur sous controฬle radioscopique. Le roฬle de cette neฬphrostomie est de drainer les caviteฬs et dโassurer lโheฬmostase du fait de sa compression sur le parenchyme rรฉnale.
La neฬphrostomie permet eฬgalement la reฬalisation dโune pyeฬlographie anteฬrograde et facilite un eฬventuel deuxiรจme temps. Neฬanmoins, lโutilisation de ce type de neฬphrostomie est de plus en plus remise en question en raison dโune mauvaise toleฬrance. Le trajet peut eฬgalement sโorganiser avec un risque de fistule urinaire postopeฬ atoire. [60 ;61]
Actuellement, la tendance est de diminuer le calibre de la neฬphrostomie. Des eฬtudes randomiseฬes ont montreฬ quโaprรจs une CPC non compliqueฬe une neฬphrostomie, un calibre Ch 7 ou 10 est aussi efficace quโun calibre Ch 20โ28, mais avec une meilleure toleฬrance, une morbiditeฬ et une dureฬe dโhospitalisation reฬduite.[62;63]
La sonde ureฬteฬrale peut eฬtre retireฬe immeฬdiatement ou le lendemain. Certains auteurs retirent la sonde ureฬteฬ ale aprรจs la sonde de eฬnphrostomie. Le drainage nโest pas indispensable dans certains cas seฬlectionneฬs. [64] Bien entendu, avant de deฬcider de ne pas laisser de drainage ureฬteฬral, on doit sโassurer par une pyeฬlographie anteฬ ograde quโil nโexiste aucun obstacle ureฬteฬ al et que le produit de contraste passe sans difficulteฬs dans la vessie.
Absence de drainage (ยซ tubeless NLPC ยป)
Dans certains cas sรฉlectionnรฉs, aucun drainage nโest retenu. Point important Indications relatives de la NLPC sans drainage postopeฬratoire : โขCalcul de petit volume ;
โขTrajet unique ;
โขAbsence dโobstruction pyeฬlique ou ureฬteฬ ale ;๏ โขAbsence de saignement ;๏ โขAbsence de brรจche ;
โขAbsence de calcul reฬsiduel.
La technique standard comporte la mise en place dโune endoprothรจse
ureฬteฬ ale type sonde JJ en fin dโintervention. Il existeeฬgalement une variante totalement sans drain, ni neฬphrostomie, ni drainage ureฬteฬ al.
Cette technique est rรฉservรฉe aฬ des situations trรจs seฬlectionneฬes [65 ; 66]. Le concept de la NLPC sans drain reste actuellement controverseฬ. Certains auteurs estiment, quโon obtient des reฬsultats eฬquivalents en terme de morbiditeฬ postopeฬ atoire lorsque seule une eฬnphrostomie de petit diamรจtre est utiliseฬe pour une dureฬe infeฬrieure aฬ 24 h. En plus, en adoptant cette attitude, on eฬlimine eฬgalement la morbiditeฬ eฬlie aฬ la preฬsence dโune sonde JJ, qui peut eฬtre preฬsente chez 39 % des patients. [67 ; 68]
Parmi les urologues qui ont adopteฬ la technique sans drainage, certains preฬfรจrent utiliser de la colle pour fermer le trajet de ponction. [67 ;69]
Soins post opeฬratoires
La sonde ureฬteฬ ale assure en post opeฬratoire immeฬdiat un deฬcaillotage des caviteฬs reฬnales, en injectant du seฬrum physiologique, qui sera reฬcupeฬreฬ par la sonde de neฬphrostomie. La sonde ureฬteฬ ale est retireฬe au premier jour post opeฬratoire.
LโAUSP de controฬle est pratiqueฬe au deuxiรจme jour post opeฬratoire. En cas de lithiase reฬsiduelle, la sonde de neฬphrostomie permet la reฬalisation dโun deuxiรจme temps de NLPC au bout de 72 heures, ou de pratiquer rapidement des seฬances de LEC, sous couverture de cette neฬphrostomie.
En lโabsence de lithiase reฬsiduelle, la sonde est clampeฬe pendant 24 heures, si le patient ne preฬsente ni douleur, ni fiรจvre, elle est retireฬe et le malade quitte lโhoฬ ital le lendemain. Lโarreฬt de travail est de 10 aฬ 15 jours.
Les patients sont revus aฬ la consultation par le chirurgien aฬ un mois de lโintervention avec un ECBU et un AUSP, et aฬ 6 mois avec un ECBU et une UIV.
Cas particuliers
Calculs intra-diverticulaires [72]
Ces lithiases sont geฬneฬralement asymptomatiques et sโeฬliminent spontaneฬment quand le collet est large. La NLPC trouve une place de choix dans le traitement des lithiases intra- diverticulaires symptomatiques.
La technique de ponction โ dilatation, de fragmentation, et dโextraction des calculs est deฬlicate, lโaccรจs de la chambre aฬ calcul peut eฬtre direct ou indirect en passant par un autre calice si la situation anatomique sโy preฬte ; lโaccรจs indirect permet une ponction plus facile des caviteฬ eฬrnales, en eฬtant dilateฬ s, cependant, la plupart des auteurs preฬconisent lโaccรจs direct du diverticule.
Lโablation du calcul, qui est le premier geste, doit eฬtre compleฬteฬ par le traitement du diverticule qui comporte pour lโessentiel lโouverture de la communication entre diverticule et calice et la destruction des parois du diverticule par eฬlectrocoagulation.
Syndrome de jonction [73]
Lโassociation dโun syndrome de jonction et dโun calcul pyeฬlocaliciel est une bonne indication de chirurgie percutaneฬe. Ce geste va en effet permettre aฬ la fois dโenlever le calcul et de traiter lโanomalie obstructive en reฬalisant une endopyeฬlotomie.
Les complications particuliรจres aฬ lโendopyeฬlotomie sont essentiellement la persistance de lโobstruction et la meฬconnaissance dโune artรจre polaire infeฬrieure responsable de lโobstruction qui peut entraiฬne des complications heฬmorragiques.
Rein en fer aฬ cheval [74 ;75]
Le rein en fer aฬ cheval est une fusion des deux poฬles infeฬrieurs des deux reins, qui combine trois types dโanomalies anatomiques : ectopie, malrotation, et anomalies vasculaires. Ces anomalies peuvent eฬtre preฬsents aฬ des degreฬs diffeฬrents.
Ainsi, les rapports du rein en fer aฬ cheval avec les autres viscรจres et les vaisseaux sanguins doivent eฬtre bien connus avant la NLPC, en utilisant lโeฬchographie ou mieux la tomodensitomeฬtrie.
Il faut savoir que la position du rein est basse et que les calices ont une orientation posteฬ ieure, et non posteฬlateฬo-rale, et que le poฬle supeฬrieur est plus bas, et plus externe. La ponction doit eฬtre verticale et trรจs posteฬ ieure, et inteฬresser le calice moyen ou supeฬrieur . Lโaccรจs au calice infeฬrieur ne doit pas eฬtre tenteฬ car trop dangereux du fait de la proximiteฬ des gros vaisseaux.
La NLPC est le traitement de choix des lithiases sur rein en fer aฬ cheval pour les raisons suivantes :
La freฬquence eฬleveฬe des lithiases reฬnales sur rein en fer aฬ cheval et la complexiteฬ de la chirurgie iteฬ ative.
La difficulteฬ de repeฬrage des lithiases et les problรจmes de drainage dus aฬ lโimplantation haute de lโuretรจre dans le bassinet, limite ainsi la place de la LEC.
Rein mobile
Ce type de rein est difficile aฬ ponctionner, notamment dans la zone calicielle infeฬrieure, parce quโil est en position basse et que son poฬle infeฬrieur est projeteฬ en avant. De plus, ce rein a tendance aฬ fuir devant la pousseฬe de lโaiguille, amorcฬงant alors un mouvement de rotation en avant.
Pour fixer ces reins, on peut essayer de les embrocher avec une aiguille ou bien dโintroduire une sonde de Foley par un calice moyen qui, une fois le ballonnet gonfleฬ dans le bassinet, sertaฬ fixer le rein en exercฬงant une traction sur la sonde.
Rein transplanteฬ [76]
La formation de lithiase sur les reins greffeฬs nโest pas exceptionnelle, mais elle peut eฬtre une cause importante de deฬteฬ ioration du greffon.
La NLPC sur rein transplanteฬ suit le meฬme principe que la NLPC sur rein natif, les particulariteฬ des reins greffeฬs sont les suivantes :
rein en position anteฬrieure, souvent en fosse iliaque droite ou gauche. position superficielle facilitant la ponction quel que soit le groupe caliciel choisi. Une orientation des caviteฬs bien connue par les chirurgiens transplanteurs, anteฬrieure et lateฬ ale pour le groupe posteฬ ieur.
Une vascularisation peฬri-capsulaire peu riche, supprimeฬe au moment de la preฬparation du greffon, limitant les risques heฬmorragiques dus aฬ ces vaisseaux.
Neฬphrolithotomie minipercutaneฬe [77]
Le concept de chirurgie mini-percutaneฬe du rein vient de lโutilisation de plus petites gaines de travail en NLPC peฬdiatrique. La neฬphrolithotomie ยซ mini-percutaneฬe ยป permet de diminuer la morbiditeฬ, la dureฬe dโinactiviteฬ postopeฬ atoire et la taille de la cicatrice cutaneฬe, sans affecter lโefficaciteฬ de la NLPC.
LES COMPLICATIONS DE LA NLPC
Les complications de la NLPC sont dues aฬ la situation anatomique et aฬ la vascularisation particuliรจre des reins, ces complications sont en geฬneฬral dues au manque dโexpeฬrience, aฬ une erreur technique, aฬ des pathologies associeฬes ou aฬ des variations anatomiques [78].
La deฬfinition des complications de la NLPC est bien souvent variable dโune eฬquipe aฬ une autre, certains ne prennent en consideฬration que les complications majeurs mettant en jeu le pronostic vital, dโautre comptabilisent toute les complications dโouฬ des chiffres variables dโune eฬtude aฬ lโautre.
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.HISTORIQUE
II.RAPPEL ANATOMIQUE
II.1. Anatomie descriptive
II.1.1. Situation des reins
II.1.2. Configuration externe des reins
II.1.3.Configuration interne
II.1.3.1. Meฬdulla reฬnale
II.1.3.2. Cortex reฬnal
II.1.4. Rapports du rein et organes de voisinage
II.1.4.1. Rapports posteฬ ieurs
II.1.4.2. Rapports anteฬ ieurs
II.1.4.3. Rapports externes
II.1.4.4. Rapports internes
II.1.4.5. La vascularisation reฬnale
II.2. Anatomie endourologique du rein
II.2.1. Configuration de Broฬdel
II.2.2. Configuration de Hodson
II.3. Variations anatomiques
II.3.1. Rein en fer aฬ cheval
II.3.2. Rein ptoseฬ
II.3.3. Rein hydroneฬphrotique
II.3.4. Rein malroteฬ
II.4. Application chirurgicale
III. INDICATIONS DE LA NLPC
IV. CONTRE INDICATIONS DE LA NLPC
V.1. Anestheฬsie
V.1.1.Anestheฬsie geฬneฬrale
V.1.2. Anestheฬsie peฬridurale
V.1.3. Anestheฬsie locale
V.2. Installation
V.3. Instrumentation
V.4. Ponction calicielle
V.4.1. Choix de la technique de repeฬrage
V.4.2. Choix du calice
V.4.3. Ponction calicielle
V.4.4. Mise en place du guide
V.5. Dilatation du trajet ou tunnelisation
V.6. Ablation des calculs
V.6.1. Capture du calcul en monobloc
V.6.2. Lithotritie endoreฬnale
V.7. Drainage
V.7.1.Neฬphrostomie
V.7.2.Absence de drainage
V.8. Soins post opeฬratoires
V.9. Cas particuliers
V.9.1. Calculs intra-diverticulaires
V.9.2. Syndrome de jonction
V.9.3. Rein en fer aฬ cheval
V.9.4. Rein mobile
V.9.5. Rein transplanteฬ
V.9.6. Neฬphrolithotomie minipercutaneฬe
VI. LES COMPLICATIONS DE LA NLPC
VI.1. Complications vasculaires
VI.1.2. Plaie arteฬ ielle
VI.2. Complications septiques
VI.2.1. Fiรจvre post opeฬratoire isoleฬe
VI.2.2. Choc septique
VI.3. Perforation dโorganes de voisinage
VI.3.1. Perforation digestive
VI.3.2. Perforation pleurale
VI.3.3. Perforation pyeฬlique
VI.4. Complications urinaires
VI.4.1. Fistules urinaires
VI.4.2. Obstruction pyeฬlo-ureฬteฬ ale
VI.5. Syndrome de rรฉabsorption
VI.6. Autres complications rares
DEUXIรME PARTIE
I.1. Cadre dโeฬtudes
I.2. Objectifs de lโeฬtude
I.3. Type de lโeฬtude
I.4. Population
I.4.1. Critรจres dโinclusion
I.4.2. Critรจres de non inclusion
I.5. Mรฉthodologie
I.5.1. Outils de collecte
I.5.2. Variables eฬtudieฬes
I.5.3. Analyses statistiques
I.5.4 Technique opeฬratoire
II. RESULTATS
II.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
II.1.1. Effectif
II.1.3.Le sexe
II.2.Aspects cliniques
II.2.1.Antรฉcรฉdents urologiques
II.2.2.Motif de consultation
II.2.3.Examen physique
II.3. Donnรฉes paracliniques
II.3.1. Biologie
II.3.1.1. Fonction rรฉnale
II.3.1.2. ECBU
II.3.2. Imagerie
II.3.2.1. Uro-TDM
II.4. Aspects peropeฬratoires
II.2. Aspects postopeฬ atoires
III. DISCUSSION
III.1. Aspects eฬpideฬmiologiques
III.2. Aspects cliniques
III.3. Aspects paracliniques
III.3.1. Bilan radiologique
III.4. Aspects peropรฉratoires
III.5. Aspects postopeฬ atoires
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE
Tรฉlรฉcharger le rapport complet