Les collectes et les utilisations des produits de Bismarckia Nobilis

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Habitat :

Bismarckia nobilis est une espèce endémique de l’ouest de Madagascar. C’est un palmier des zones sèches, des savanes ou des régions semi rboréesa.

Différents modes d’exploitation

Les gens coupent les feuilles de Bismarckia nobilis pour leurs pétioles. Et, ils exploitent le tronc depuis la base jusqu’ au 5 cm de bourgeon terminal, en fabriquant de « banty ». Les pots de fleur sont aussi fabriqués par la base de tronc. Sa circonférence peut atteindre plus de 15cm. Ils coupent également les « Kola » ou feuilles enroulées encore qui sont des matières premières pour l’artisanat. (Photo 3)

METHODES D’ETUDE

Avant d’effectuer les enquêtes socio – économiques, des recherches bibliographiques ont été faites concernant l’espèce cible.

Documentation bibliographique :

Des consultations de document ont été réalisées inaf d’acquérir éventuellement des connaissances sur la zone et le thème étudié, sur les richesses naturelles de la zone d’étude et les informations sur la politique de l’Etat face à l’environnement ou des ressources forestières.

Les enquêtes socio- économiques :

Technique d’approche : La première approche a été réalisée au niveau des services techniques. Appuyée par les équipes de la Direction de l’Environnement, des Forêts, des approches ont été effectués avec les autorités locales, des notables et les villageois .Ces approches ont pour but de faciliter les activités réalisées. En effet, la MARP ou Méthode Accélérée Recherched Participative qui est la méthode la plus efficace qui permettrait éventuellement à tout le monde de s’exprimer et d’aller en avant vers la situation meilleure. Comme outils, on a appliqué le « focus group » et l’interview.
Trois villages dans le fokontany de Mitsinjo ont fait l’objet de nos enquêtes, il s’agit d’Ambonio kely, Mitsinjo Doany et Analamanitra. Ces enquêtes ont pour but de dégager les différentes valeurs de Bismarckia nobilis, les problèmes face à des ressources forestières, les idées sur l’exploitation de ces ressources. Vingt ménages ont été choisis pour faire l’enquête dont 10 ménages à Ambonio kely, 06 à Mitsinjo Doany et 04 à Analamanitra. 22 villageois ont été enquêtés dont 14 sont des hommes et 08 les femmes. La classe d’âge se varie entre 18 à 103 ans. L’enquête au niveau des ménages devrait en identifier les causes, les impacts pour proposer des solutions qui peuvent aider les villageois. Les enquêtes sont axées sur les activités principales des paysans, lieuet modes d’exploitation de l’espèce étudiée, avec les différentes utilisations, et les nombreuses importances de Bismarckia nobilis. La fiche d’enquête est enregistrée dans l’annexe1.

Relevés écologiques:

Les relevés ont été effectués dans la savane boisée d’Analamanitra, là où l’exploitation a lieu, afin d’analyser la régénération de l’espèce étudiée sur une superficie de 1ha. Le transect a ét appliqué : c’est une méthode de relevés qui permet d’une étude quantitative et qualitative de la végétation et le comportement des espèces en foncti de la variation continue des facteurs écologiques .Aussi, des placeaux de 10m x 10 m de dimension ont été effectués dans les zones homogènes. Nous avons classé les arbres en plantules, jeunes et adultes. Les individus dont la hauteur est inférieure à 50 cm sont des plantules, ceux dont la hauteur est inférieure ou égale à 2 m sont les jeunes et les adultes sont plus de 2 m.

Les collectes et les utilisations des produits de Bismarckia nobilis

La commune rurale de Mitsinjo, plus précisément lefokontany de Mitsinjo est reconnue par sa richesse tant en produits forestiers tels que le Satranabe et le raphia, et des produits aquatiques (poissons). 09,55% de ménages parmi les 471 ménages sont des exploitants vendeurs, qui exploitent et vendent les produits tels que les feuilles et les « banty ». Le lieu de vente est à Mitsinjo ville. I l existe également une vente locale pour ceux qui ne sont pas capables d’aller à la forêt. Un collecteur transporte les feuilles 20 charrettes par an à Mitsinjo.
D’après l’enquête, une charrette peut porter 1000 euillesf. Les prix des produits sont très différents à cause des besoins et des conditions de vie des paysans. Le prix des produits de satranabe vendus dans les sites d’étude est bas par rapport à celui vendu en ville de Mitsinjo. La majorité des exploitants de satranabe sont des artisans. Sur les 471 ménages, 17,62 % sont des artisans. Ils fabriquent les paniers, des soubiques, les balaies, les vannes (kepakepa), les nattes (lamaka), et les pots de fleur. Ces produits artisanaux sont généralement transportés au District de Mitsinjo lors de jours du marché (vendredi). Un artisan peut produire 5 paniers ou 2 à 3 nattes moyennes avec 3 pièces par semaine. Il peut collecter 10 à 60 Kola par semaine pour fabriquer ces produits. La fabrication des pots de fleur dépend de la commande des clients. Il peut aussi produire 2 à 4 soubiques par jours en moyenne 14 pièces par semaine. Un artisan peut vendre également 30 soubiques par semaine. D’ après l’enquête, un collecteur de poissons secs achète 60à 120 soubiques par mois en moyenne à la période d’ouverture de pêche. Les soubiques et lesnattes occupent le premier rang sur le plan économique aux artisanats. Elles sont plus chères que les paniers, les vannes, et autres produits. Le collecteur de poisson utilise les soubiques pour collecter les poissons secs.
Les paysans utilisent les nattes pour couvrir les terrasses, ce qu’on appelle aussi « Lafi-trano ». A Mitsinjo, on ne trouve que des bâ timents publics, églises et quelques toits de maisons sont coiffées en tôle. Et, dans les autres villages, même des écoles sont construites en feuilles comme toiture. Les gens ne veulent pas construire les habitats en « Bozaka ». Le renouvellement de toiture se fait annuellement. Aussi, la nouvelle construction de maison varie entre 1 à 4 bâtiments par an. Un bâtiment de 8 m x 4 m de dimension a besoin de 10.000 feuilles pour le toit. Dans ce cas, la quantité desfeuilles prélevées est nombreuse. Les paysans ont besoins de « banty » pour le pilier de la maison construction de maison de maison et pour les clôtures et le mur. D’après notre enquête, unemaison de 8m x 4m peut consommer 100 pièces par an en moyenne pour le mur de maison. En effet, la quantité de « banty » collectée pour la porcherie est réduite qu’à la clôture car l e clôture se fait plus large.
· l’insuffisance des besoins dans le droit d’usage .
· des produits artisanaux sont de mêmes styles.
Cependant, des menaces pèsent sur le Satranabe. En plus de l’exploitation, la déforestation est une des menaces deBismarckia nobilis. Et, la principale menace revient aux feux de brousse. Ce dernier est dû au renouvellement du pâturage, le nettoyage de la parcelle de culture, aux pyromanes qui apprécient l’existence des flammes.
Ces problèmes causent des effets néfastes sur les tresê vivants tels que:
· la réduction des effectifs de satranabe adultes.
· la disparition de quelques lacs à cause de la sédimentation causée par l’érosion .
· la formation de « Lavaka » dû à l’érosion.
Selon les relevés écologiques, le nombre de jeunes plantes est plus faible que celui des plantules et des adultes, les paysans utilisent les jeunes plantes comme l’alimentation des bétails et de porcs.

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Table des matières

ABTRACT
PREMIIER PARTIE : INTRODUCTION
GENERALITES
1 Site de stage
1.1. Localisation
1.2. Milieu physique
1.2.1. Hydrographie
1.2.2. Sols
1.2.3. Reliefs
1.2.4. Climat
1.2.4.1. Température et pluviométrie
1.2.4.2. Vent
1.3. Flore et Faune
1.3.1. Flore
1.3.2. Faune
1.4. Cadre humain
2. Distribution géographique
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS
2.1.1. Systématique
2.1.2 Description morphologique
2.1.. Habitat
2.2. METHODES D’ETUDES
2.2.1..Documentation bibliographique
2.2.2. Enquêtes socio-économiques
2.2.3 Relevés écologiques
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
3.1. Proportion des exploitants dans les sites d’études
3.2. Valeurs de Bismarckia nobilis
3.2.1. construction
3.2.2. Nourriture
3.3. Intérêts économiques
3.3.1 vente des produits directs de Bismarckia nobilis
3.3.2. Vente des produits artisanaux
3.4. Relevés écologiques
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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