Les cinq notions essentielles de la pratique du sport chez l’enfant

Pratique de la lutte chez l’enfant 

Les cinq notions essentielles de la pratique de sport chez l’enfant 

− L’enfant est un organisme en constante évolution vers son statut physique et psychique d’adulte: il dispose d’un libre arbitre flottant dépendant des autres;
− le sport, doit rester pour lui un espace ludique, où la motivation doit être la condition première,
− l’enfant est une mosaïque de cartilages de croissance. Les traumatismes aigüs ou les microtraumatismes chroniques exposeront préférentiellement le cartilage de croissance.
− le surentraînement se traduit par une contre performance ou une perturbation d’un ou plusieurs facteurs essentiels de son équilibre général, dont il faudra établir une relation avec la pratique sportive (démotivation, douleur, asthénie, troubles relationnels, affectifs, troubles du sommeil, de l’alimentation, perturbation du rendement scolaire)
− L’exécution du geste doit être limitée par la perception d’une souffrance [5].

Le jeu et la nécessité de survie
Une des premières théories concernant le jeu était qu’elle dépendait de l’évolution des espèces : plus une espèce est évoluée, moins elle a besoin de consacrer de temps à sa survie. En conséquence, plus une espèce est évoluée, plus elle a de temps libre qu’elle occupe en jouant.

Le jeu, combat de l’ennui
Des expériences ont montré que des sujets privés de possibilités de mouvements ou de stimulations ont recours à des formes de jeu pour se distraire de l’ennui. Si toutes les possibilités de jeu sont inhibées, la situation devient alors insupportable.

Jeu et développement moteur
L’imitation est à l’ origine du développement des petits enfants; d’abord à travers des mouvements simples (par analogie), et plus tard par des mouvements construits (ou patterns) [1].

La lutte et ses effets bénéfiques

Elle développe la motricité par la sollicitation de tous les groupes musculaires et par des situations favorisant le développement foncier et l’équilibre dynamique (prises d’appuis variés, feintes) Elle développe les capacités perceptives par le traitement d’informations nombreuses et simultanées sur soi, sur l’autre ou sur l’équipe. Elle favorise le contrôle de son agressivité :
➤en passant de la notion d’agressivité à celle de combativité maîtrisée ;
➤en maîtrisant ses émotions, son affectif et son agressivité ;
➤par la prise de conscience de son corps et de sa force ;
➤par l’épanouissement de sa personnalité.

Elle favorise le développement social :

➤par l’établissement et le respect scrupuleux de règles incontournables ;
➤par le changement de rôles : tour à tour, attaquant, défenseur, arbitre et observateur ;
➤par la gestion du groupe ou de l’équipe [15].

Au Sénégal, certains enfants pratiquent la lutte dans les écoles de lutte dés l’adolescence en vue d’une carrière professionnelle. Pour d’autres, il s’agit d un jeu pour mimer les adultes ou leurs idoles. C’est la notion de jeu sportif.

La lutte en EPS au Sénégal 

Au regard du développement de la lutte sénégalaise et de l’engouement qu’elle suscite chez les jeunes, Wane & al. S’interrogent à propos des stratégies et contenus de formation pour le système éducatif (école), voire pour les « écuries » (club) de lutte. C’est donc le problème de l’identité culturelle, comme source d’inspiration de l’action didactique, qui est revendiquée ici. Il s’agit de lier l’action pédagogique au contexte culturel afin de la rendre plus efficace, plus attrayante. Ils estiment que l’éducation physique et sportive peut contribuer à une renaissance centrée sur les cultures ancestrales et les valeurs de civilisation en apportant aux contenus un enrichissement et un cachet d’affirmation culturelle. Cependant, si l’on se réfère aux instructions officielles (recueil des textes réglementaires relatifs à l’EPS) aucune indication, aucune référence n’est faite aux jeux traditionnels et à la lutte. Même dans les annexes où l’on parle des sports de combat, la lutte n’est pas évoquée. Ces dernières, sous l’influence de la loi d’Orientation de l’Éducation Nationale (dans sa version n°71-36 PM.SGG.SI du 3 juin 1971), précisent en son article 3 que « l’Éducation Nationale Sénégalaise est une éducation africaine, prenant sa source dans les réalités africaines et aspirant à l’épanouissement des valeurs culturelles africaines… ». S’il existe des orientations dans le sens de l’intégration des jeux traditionnels et des pratiques corporelles, elles ne sont pas prises en compte dans les Instructions Officielles qui datent de 1973. Ce sont les États Généraux de 1981 et les travaux du CNEPS de Thiès (recueil des jeux traditionnels), qui formulent ces recommandations.

Ainsi, « la lutte, discipline sportive éminemment éducative, a été ignorée par le législateur scolaire, sans doute par suite de son appartenance aux activités traditionnelles et ses liens avec certaines catégories socioéconomiques peu représentées à l’école » (Programme d’implantation de la lutte à l’école comme discipline éducative, 1983). Depuis 1983, la lutte simple est inscrite dans les programmes comme discipline éducative. Mais jusqu’à présent, elle peine à trouver toute sa place à l’école. Dans les établissements, il est très rare de voir la lutte programmée dans les cycles d’enseignement de l’EPS. Elle ne figure ni dans les épreuves du Brevet de Fin d’Études Moyen BFEM, ni dans les épreuves du Bac. La lutte est « délaissée » au profit des sports d’origine occidentale comme le football, le basket, le volley, la gymnastique. Et pourtant, son enseignement, contrairement aux autres disciplines scolaires, nécessite peu de moyens (financiers et infrastructurels). En effet, la lutte peut être enseignée soitdans une salle de gymnastique ou de sports de combat (judo par exemple), soit sur une surface sableuse très accessible, car la plupart des établissements scolaires dispose de terrains vagues. Le climat aussi est favorable (15°C au minimum en hiver). La lutte renferme plusieurs éléments constitutifs tels que le symbolique, le rythme, le mouvement et l’expression du corps (forme), l’espace, le temps, qui font qu’elle constitue un instrument d’éducation des jeunes [64].

Rappel sur la croissance et la maturation osseuse 

Le tissu osseux apparait dans un tissu non osseux dont il prend progressivement sa place. Cette ossification peut naître directement à partir du tissu mésenchymateux : c’est le principe de l’ossification membraneuse, ou après un passage obligé par une étape cartilagineuse : c’est le principe de l’ossification enchondrale. L’ossification membraneuse intervient dans la formation des os plats, ainsi que dans l’ossification périostée. L’ossification enchondrale est responsable de la totalité de la croissance des os longs et du rachis. Elle assure la croissance en longueur de la diaphyse et le développement des épiphyses et des apophyses [47].

Rappel physio-anatomique 

L’os infantile est relativement peu minéralisé. Il est hydraté et plus poreux que l’os adulte. La fréquence particulière des fractures chez l’enfant s’explique par ce caractère poreux de l’os jeune. Le cortex est aréolaire et peut facilement être brisé par ce que les canaux de Havers occupent une très grande partie de l’os. Un os compact adulte rompt uniquement lorsqu’il est mis en tension, tandis que la nature d’un os d’enfant y détermine des fractures par compression. En revanche, l’élasticité et la plasticité de l’os cortical sont supérieures chez l’enfant ; l’os infantile résiste donc mieux aux contraintes en tension que l’os adulte [40].

Les os longs des membres de l’enfant présentent des propriétés plastiques particulières propres à chaque segment (fig.5). L’épiphyse est une grande partie cartilagineuse, source de difficultés au diagnostic radiologique. D’autre part l’épiphyse supporte le cartilage de croissance : tout traumatisme sectionnant le cartilage de croissance fait courir le risque d’un trouble de croissance. Ce principe est à la base de la classification de Salter, dont la valeur pronostique reste fiable à quelques exceptions prés.

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Table des matières

Introduction
Première partie : Rappels et revue de la littérature
I. Définitions
I.1. Accident
I.2. Jeu
I.3. Lutte
I.4. Enfant
II. Accidents de la Vie Courante
III. La lutte
III.1. Historique de la lutte
III.2. Pratique de la lutte au Sénégal
III.2.1. La lutte sénégalaise
III.2.2. La lutte traditionnelle simple, une pratique rurale
III.3. pratique de la lutte chez l’enfant
III.3.1 Les cinq notions essentielles de la pratique du sport chez l’enfant
III.3.2 Le jeu et la nécessité de survie
III.3.3Le jeu, combat de l’ennui
III.3.4Jeu et développement moteur
III.3.5 La lutte et ses effets bénéfiques
III.4. la lutte en EPS au Sénégal
IV. Rappel sur la croissance et la maturation osseuse
V. Rappel physio-anatomique
VI. Epidémiologie des traumatismes de l’enfant
VII. Aspects diagnostiques
VII.1.classification des fractures
VII.1.1. fractures diaphyso-métaphysaires
VII.1.2. fractures épiphysométaphysaires
VII.1.3. fractures épiphysométaphysaires intéressants la physe
VII.1.4 .fractures épiphysaires pures
VII.1.5.fractures métaphysaire pures
VII.2. les entorses
VII.3. les luxations
VII.4. les tendinites
VII.5. les lésions musculaires
VII.6. les plaies
VIII. Traitement
Deuxième partie Patients, méthodes, résultats et discussion
Patients et méthodes
I. Cadre d’étude
II. Patients
II.1. Critères d’inclusion
II.2. Critères de non inclusion
II.3. Population d’étude
III. Méthodes
Résultats
I. Aspects épidémiologiques
II. Aspects lésionnels
II.1. Nature de la lésion
II.2. Siège de la lésion
II.3. Localisation selon le type de lésion
II.3.1. Fractures
II.3.1.1. Type de fracture
II.3.1.2. Localisation fracturaire
II.3.2. Contusions
II.3.3. Luxations
II.3.4. Entorses
II.3.5. Plaies
III. Aspects thérapeutiques
Discussion
I. Aspects épidémiologiques
II. Aspects lésionnels
III. Aspects thérapeutiques
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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