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LES CHARRETTES DE LA RIVIERE ROUGE DES METIS
Les premières charrettes étaient assez petites. Des charrettes plus grandes et mieux fabriquées sont arrivées sur la scène du transport au début du dix-neuvième siècle, probablement vers 1803, quand on fabrique des roues améliorées. Une fois que les roues étaient enlevées et remises sans la boîte et son fond recouvert d’une bâche en peau de biseau, la charrette et son chargement pouvaient être transportés à travers des rivières ou des cours d’eau. Les charrettes de la rivière Rouge ont révolutionné la manière dont les marchandises étaient transpotées dans l’intériieur des terres de l’ouest de l’Amérique du nord avant l’arrivée du chemin de fer et de l’automobile. Les charrettes de la rivière Rouge tirées par un cheval pouvaient transporter plus de deux cent kilos sur quatre – vingt kilomètres par jour. Ces mêmes charrettes tirées par des bœufs pouvaient transporter presque cinq cents kilos sur trente kilomètres par jour. Ces innnovations réduisent les frais de fret tout en augmentant la quantité de marchandises transportées : pemmica, peaux de bison, fourrures, vêtement en peau tannée et décorée, sucre, tabac, thé, poudra, boulets, balles, couvertures de là baie d’Hudson, toile, vermilllon, hâches couteaux, limes, bouilloires en cuivre, fusils et alcool. Les charrettes de la rvière Rouge finirent par dépasser les barques d’york en volume de fret transporté. Les chemins des charrettes établis par les transporteurs métis reliaient les centres commerciaux et les postes, les charrettes étaient aussi utilisées pour transporter des marchandises dans la forêt. Le transport en charrette dépassait l’utilisation des bateaux. Le coût des matériaux d’éxpédition sur cette route était 5,5S pour le transport en première classe, 5,24S pour le transport en deuxième classe et 4, 90S pour le transport en troisième classe. Les charrettes transportaient des marchandises de saint-Paul, au Minnesota, vers lac la Biche, puis des barques d’york amenaient les changes le long de la rivière Athabasca. Les occasions de transporter du fret sur des charrettes de la Rouge se réduirent beaucoup. Les Métis utilisaient des charrettes de la rivière Rouge pour transporter du bois, le sénéca, les os de beson, et autres matières premières au marché.
Les négociants canadiens-français et les Métis ont établi un vaste réseau de routes commerciales à travers les Prairies en se servant des sentiers indiens qui, souvent, suivaient les pistes empruntées par les bisons. Les artisans métis des colonies de la rivière Rouge ont créé une charrette unique qui a joué un rôle crucial dans l’expansion de ces routes commerciales : la charrette de la rivière Rouge, l’un des symboles les plus connus de la culture métisse. Elle symbolise l’ingéniosité des Métis, leur mode de vie nomade et leur habileté commerciale qui ont contribué au développement de l’économie des Prairies.
Ce sont les Métis qui ont conçu la charrette de la rivière Rouge, une charrette à usages multiples dont ils se servaient pour transporter des marchandises dans les prairies. En fait, en inventant la charrette de la rivière Rouge, les Métis ont commercialisé la chasse au bison. De nos jours, la charrette de la rivière Rouge est l’un des symboles les mieux connus de la culture métisse. S’il y a des chaussées très larges à Winnipeg, c’est à cause de cette charrette. L’avenue Portage, par exemple, était à l’origine la route qu’empruntaient les charrettes pour aller vers l’ouest. Or, de trois à vingt charrettes pouvaient circuler de front. Tirée par un bœuf ou un cheval, la charrette servait à transporter de la viande, des peaux de bison, du pemmican, des articles de commerce et des effets personnels entre les terrains de chasse au bison et les centres de commerce situés aux États-Unis.
Au fur et à mesure que l’Ouest se développe, des colonies surgissent loin des routes de transport fluvial. Les charrettes de la rivière Rouge, dont les Métis se servent depuis des années, deviennent alors le principal mode de transport terrestre pour desservir ces communautés qui restaient difficilement accessibles autrement. Afin de répondre aux besoins des gens qui souhaitent une charrette plus grande et plus solide, des roues à rayons, beaucoup plus légères, remplacent peu à peu la roue pleine. De forme concave, ces nouvelles roues ne s’enfoncent pas dans la terre et rendent la charrette plus facile à tirer.
Lorsqu’elle est sèche, la peau crue (shaganappi vert) qui maintient toute la structure ensemble devient aussi dure que de l’acier et peut transporter une charge de 450 kilos. Cette charrette présente toutefois un inconvénient : elle fait beaucoup de bruit, car lorsque les roues tournent sur des essieux non lubrifiés, le bois frottant contre le bois produit un bruit grinçant. Or, on ne peut pas utiliser de graisse pour atténuer ce bruit car elle attirerait la poussière et les débris, ce qui userait le moyeu et l’essieu en un rien de temps.
Le 15 novembre 1801, à Pembina dans le territoire du Minnesota actuel, Alexander Henry rapporte que ses employés métis se servent de charrettes qui ont des roues pleines. Le 20 septembre 1802, Henry écrit qu’ils ont : « […] un nouveau type de charrette qui facilite le transport, permet de rapporter de la viande chez soi, etc. Les roues font environ quatre pieds de haut et sont parfaitement droites; les rayons sont perpendiculaires, sans la moindre courbe vers l’extérieur et il n’y en a que quatre par roue. Ces charrettes transportent à peu près cinq pièces (de 90 livres) et sont tirées par un seul cheval »
En mars 1803, les hommes construisent des charrettes comportant plus de rayons et des roues concaves plus grandes de conception canadienne-française. La fabrication de la charrette devient une industrie dirigée par les Métis et ceux-ci, au lieu d’être voyageurs pour les équipages de canots, deviennent conducteurs d’attelages. À partir du début des années 1800 jusqu’à l’arrivée du chemin de fer dans l’Ouest, les Métis dominent l’industrie du transport. Un certain nombre de familles métisses des districts de Selkirk et Pembina commencent à élever des bœufs pour tirer les charrettes de la rivière Rouge. Au milieu des années 1800, le nombre de charrettes en circulation a augmenté proportionnellement à l’accroissement du commerce. « Les convois [métis] ont augmenté chaque année et maintenant deux cents charrettes effectuent le pèlerinage annuel de six cent cinquante (650) miles à travers les Prairies pour se rendre à St. Paul […] Elles sont chargées de peaux de bison, de pemmican, de peaux, fourrures, manteaux de cuir brodés, mocassins, selles de cheval que les Métis vendent ou échangent à St. Paul avant de rentrer dans leurs demeures isolée. »
Les activités commerciales métisses sont énormes. Les chasses au bison des Métis sont colossales. En 1865, Alexander Ross, un colon de la région de la rivière Rouge, fait un rapport détaillé sur une expédition qui quitte la colonie le 15 juin 1840. À Pembina, lorsqu’on fait l’appel, 1 630 personnes sont présentes et il y a 1 210 charrettes de la rivière Rouge. En 1869, on rapporte qu’au moins 2 500 charrettes ont traversé St. Cloud, au Minnesota, transportant 600 tonnes de marchandises pour la Compagnie de la Baie d’Hudson.
La polyvalence de la charrette est sans égal. Équipée de ses hautes roues, la charrette peut faire face aux ornières de la prairie, être démontée pour qu’elle puisse flotter sur l’eau, comme un radeau, ou être recouverte d’une peau imperméable et transformée en bateau. On démonte simplement les roues qu’on attache en dessous pour en faire un radeau. À la fin de la journée, on peut la couvrir d’une peau pour en faire un abri pour le voyageur; ou encore, quand une douzaine de charrettes sont disposées en cercle, elle forme un corral portatif pour le bétail. En hiver, le cadre de la charrette peut servir de traîneau qu’on fait tirer par un cheval. La première masse dont on s’est servi au Palais législatif du Manitoba provenait d’une partie d’un essieu de charrette de la rivière Rouge avec, à son bout, le moyeu.
Les affréteurs métis les plus expérimentés peuvent s’occuper de dix charrettes, pourvu qu’elles soient dans un convoi. Normalement, un homme peut s’occuper de six charrettes, trois étant le minimum. En revanche, un conducteur d’attelage peut seulement s’occuper de deux chariots à la fois.
George Dawson, membre de la Boundary Commission de 1872-1875, a noté les difficultés rencontrées en voyageant dans les prairies à proximité de la rivière Milk : « Les charrettes de la rivière Rouge ne servent pas à grand-chose pour quiconque dans cette partie du pays, si ce n’est aux Sang-Mêlé [les Métis]. Lorsqu’elles cassent, il n’y a pas de bois dur pour les réparer et, étant donné la nature caillouteuse et raboteuse des “routes”, elles cassent souvent. Aussi, le sable et les gravillons usent rapidement les essieux à moins qu’on ne se serve de brosses de métal pour les nettoyer. Il faut alors avoir un essieu en peuplier sous la main pour le remplacer ou risquer une panne à tout moment. La sécheresse extrême de l’air les fait craquer et se fendre dans tous les sens, surtout les moyeux; lorsque ça arrive, les rayons commencent à lâcher et rien ne peut sauver la roue. On peut empêcher ça en s’assurant que la roue est toujours humide mais l’eau est rare. Pour les Sang-Mêlé, le temps n’est pas une préoccupation; ce qui importe, c’est que ça coûte le moins possible. Ils transportent des charges légères et voyagent en gros convois. De cette façon, si une charrette casse, on redistribue son chargement et on garde les morceaux pour des réparations futures. »
En 1812, il y a des chemins de charroi à travers tout l’Ouest et les Métis peuvent approvisionner les colons de Selkirk qui, autrement, mourraient de faim. Plus tard, les chemins commerciaux les plus importants relient Pembina à la rivière Rouge et à Saint Paul, au Minnesota, la rivière Rouge à Fort Ellice et à Carlton, ainsi que Fort Carlton à Fort des Prairies (aujourd’hui Edmonton).
Une fois les grands troupeaux de bisons disparus et avec l’arrivée du chemin de fer, les Métis en sont réduits à se servir de leurs charrettes pour ramasser les os de bison. Ceux-ci sont vendus pour fabriquer de l’engrais et des boutons, et pour servir au traitement du sucre.
LA FABRICATION DES CHARRETTES
Le travail de fabrication de la charrette correspond à l’évolution culturelle de l’être humain. Aujourd’hui, la pénétration des cultures étrangères dans un pays donné constitue généralement le changement de la vie sociale. LEROI-GHOURAN s’exprime que : « l’évolution culturelle peut être envisagées de deux points de vue très différents suivant que les documents sont considérés comme des fossiles caractéristiques d’une certain période ou comme les témoins d’un certain mode d’existence »3
Pour définir l’évolution de la société, il faut classer les traits sociaux à travers les différentes périodes. La pratique sociale doit suivre l’évolution culturelle dans le monde. Il faut que la production soit à jour et soit adaptée au rythme de la vie actuelle. Que les produits à vendre soient toujours à la mode. Cette situation facilite la liquidation des produits sur le champ commercial.
Au niveau des moyens de transport terrestre, tout le monde pratique la course en véhicule motorisé et change de marque de véhicules du jour au lendemain. Voyager en deux chevaux, en Ami six, en D.S. 19 ou en Renault 16 commence à étonner la génération contemporaine de la Grande Île contrairement à Toliara où la majorité des migrants ne se soucie pas de la qualité de voiture ni de la marque. Ce n’est pas étonnant si la ville du soleil n’évolue pas en matière de transport terrestre. La sitiation reste pérenne. Au quotidien, la pratique est de marcher à pied, faire des courses et se déplacer avec les soubiques ou avec les troupeaux au cœur de la ville.
Les ateliers de fabrication des charrettes, des pousses-pousses, des pirogues, existent à Toliara comme ceux de constructions de meubles et de menuiserie. Nous attirons l’attention dans la fabrication des charrettes car ce travail est l’un des moyens de transports les plus anciens de l’histoire depuis l’invention technique et de l’utilisation des bois de construction dans le monde.
Les charpentiers de ces ateliers se servent uniquement de leurs mains pour fabriquer les charrettes. Ils n’utilisent pas de machines, ni de matériels électroniques, ni de matériels électriques. Ils sont équipés des matériels manuels comme le fer, le rabot, le marteau, la ramone, la règle, la Lime, le serre-joint, la hâche, le couteau.
Les bois de voaovy et les planches d’arofy sont autorisés pour les exploitants forestiers. Les droits d’exploiter délivrés par l’administration forestière de la ville de Toliara permettent aux gens d’utiliser ces bois durs afin de construire des charrettes et des meubles lesquels sont vendus dans certains points de vente au Bazar SCAMA. On peut aussi s’en procurer dans la zone de Belalanda, Sarodrano…
Les charrettes transportent ces matières premières vers la ville aussi bien que des pirogues et des maisons préfabriquées de Belalanda, ces maisons (voir photo ci-dessous) construites en vondro (type de roseau local).
Les charrettes sont polyvalentes. Elles peuvent porter des lourds fardeaux en passant par des carosseries de voitures et des meubles. Les prix sont abordables et négociables. Elles servent au transport de tout genre et sont très utile dans la vie des paysans. Les gens de la ville n’ont pas peur des bœufs d’attelage et ne s’inquiètent pas si les charrettes traversent l’avenue. Des fois celles ci gênent la circulation mais elles sont autorisées à passer comme tout autre véhicule sur la route goudronnée.
LES ATELIERS DE FABRICATION DE CHARRETTE A TOLIARA
Il existe quelques ateliers de fabrication de charrette dans la ville de Toliara. Nous citons entre autres les ateliers: SUZANE, NOELY, TSIVAINY, JODA et ceux localisés au bord de la route menant vers l’abattoir de Befanamy. Il existe une sorte de garage de charrettes à Befanamy non loin de l’abattoir. C’est un atelier qui se charge des petites réparations et des bricoles comparé aux grands ateliers d’Ankilimarovàhitse.
Dans la ville de Toliara, les ateliers des charrettes fonctionnent d’une façon informelle comme toutes les activités génératrices de revenues. On trouve des charrons s’installer partout en plein air, sans clôture ni maison.
Nous voyons sur la photo que les roues sont dehors contre le mur d’une maison. Tous ces ateliers confectionnent des charrettes en bois appelé caisse-Harankèsike. Les noms des charrettes sont donnés selon le type des roues : – laroa vy – ci celles-ci sont en fer – laroa hazo – si elles sont en bois et– laroa ponematika – si elles sont en pneu. La quasi-totalité de charrettes de la ville de Toliara est fabriquée à Ankilimarovahatse est fait sa renommé. Ainsi, prenons l’exemple de l’atelier Suzanne sis à Ankilimarovatse au bord de la RN7 et qui emploie quatre personnes composées de Tanalana, Masikoro, Tandroy, Vezo. Ils habitent Morafeno et Adranany. Le patron les paye en fonction des ventes. Il leur fournit les matières premières et les instruments de travail. Chaque atelier s’organise dans le but de produire vite et bien.
MARSHALL dans son ouvrage que : « Chacun représente en outre une manière particuliere de produire, impliquant une division du travail et un type de technologie caractéristique, certains rapports de production, des objectifs de production déterminé et des rapports matériels et sociaux coutumiers avec les groupes semblables »4
Les manœuvres font le travail à la chaîne dans l’atelier de Mme Suzanne. L’un d’eux fabrique la charrette « harankesike » et les restes font les roues car c’est le plus difficile. La fabrication des charrettes devient un métier et une activité génératrice de revenue.
Le lieu de fabrication de la charrette n’est pas délimité et en plus sans clôture. Il est partout. Sur le sable, sur une place large… Ici, sous un grand arbre (photo n° 14).
Ces employés travaillent tous les jours. Ils ont un horaire raisonable comme fonctionnaires. Le matin, ils commencent à 08 h. L’après-midi, ils reprennent à 14 h. Ce métier permet de nourrir la famille de chaque employé. Le patron ne paye ni le petit déjeuner ni le déjeuner. Les patrons de ces ateliers sont souvent des locataires et non pas les propriétaires des terrains.
Les roues sont livrées dans cette forme (photo N° 16). Ce sont des roues à rayons de type bandage. Ces roues sont solides mais elles grincent et produisent des bruits gênant lorsqu’on roule en ville. Les gens les changent en roues pneumatiques montées sur des jantes par 15 ou par 16 selon la hauteur voulue. Ces charrettes sont dénommées – charrettes pneumatiques – On trouve ces dernières à Ankilifaly avec les essieux complets. Il ne reste plus qu’à les monter.
L’atelier à Ankilimarovahatse est le meilleur et peut livrer des charrettes en dehors de la ville de Toliara jusqu’à Ranohira, Ankazoabo, Bezaha, Belamoty, Betioky-Sud. On peut acheter des charrettes par pièces ou complètes. La roue à rayon coûte 10.000 ar et la caisse vaut 20.000 ar. Une charrette complète coûte 140.000Ar à 150.000Ar pour le type bandage. Pour le type pneumatique, le prix varie selon la dimension du pneu. Les charrettes pneumatiques par 14 coûtent 200.000Ar, le type par 15 coûte 300.000Ar ; le type par 16 varie jusqu’à 380.000Ar. La charrette montée sur des ressorts en fer s’achète à 200.000Ar.
Ces ateliers vendent aussi des pièces de rechanges pour les entretiens des charrettes mêmes si ceux-ci sont plutôt rares. Les pièces ne manques pas à Toliara d’où la pérennité de l’utilisation des charrettes dans la ville. Les ateliers fabriquent et réparent les charrettes. Il n’y a pas de dépôt de charrettes usées dans la ville de Toliara car elles peuvent se renouveller à chaque instant. Les ateliers de charrettes tournent bien jusqu’ici car ils ne manquent pas de clients.
Madame Suzanne livre aux consommateurs des charrettes de type bandage. Ce type de charrette convient à la zone périurbaine. Comme tout commerce, l’atelier de fabrication connaît parfois des périodes de crise. L’atelier n’arrive pas à liquider les stocks à temps et les employés doivent se déplacer vers le marché d’Antsapana et de Sakaraha qui sont des marchés hebdomadaires dans l’ordre, le Mardi et du Samedi.
La vente de charrette connait un pic durant la saison de pluie au cours de laquelle les routes sont impratiquables dans le Sud de Madagascar. Néamoins elle est réalisée le long de l’année. Les charrettes sont très utiles car ce sont les seules qui peuvent passer dans les boues, dans les forêts, dans l’eau, dans les broussailles, sur les sables et par dessus les rochers. Le transport par charrette est une activité très lucrative dans le Sud-Ouest malgache. C’est le moyen de transport par excellence car il est utilisable en toute saison quoique la charrette ne soit pas souvent sécurisée à cause des bœufs d’attelage qui attisent la convoitise des bandits. Dans la brousse on peut couvrir la charrette d’une bâche ou d’une natte monté sur des cerceaux.
Les nombreux ateliers de fabrication des charrettes dans la ville de Toliara ne font pas des décorations qui consistent à colorier la caisse ou à la dessiner. On peut aussi bien mettre des clochettes ou autre chose comme un cerceau, une bâche, les jougs, etc…L’entretien de la charrette est fait par un atelier ou par le propriétaire lui-même.
CONCLUSION PARTIELLE
La deuxième partie parle de la place de la charrette dans la civilisation humaine. Les charrettes sont empruntées d’une culture étrangère, d’une pratique sociale de la « Rivière Rouge ». C’est l’un des moyens de transport traditionnel de longue date, avant l’ère chrétienne. Nous avons rapporté que l’histoire des charrettes à deux bœufs date de 1700 av J.C. C’est une pratique sociale qui a duré dans la civilisation humaine. « Les artisans métis des colonies de la rivière Rouge ont créé une charrette unique qui a joué un rôle crucial dans l’expansion de ces routes commerciales : la charrette de la rivière Rouge, l’un des symboles les plus connus de la culture métisse. Elle symbolise l’ingéniosité des Métis, leur mode de vie nomade et leur habileté commerciale qui ont contribué au développement de l’économie des Prairies. »
Les charrettes sont des moyens de transport polyvalent. Elles transportent des marchandises. « Le transport en charrette dépassait l’utilisation des bateaux ». Dans ce travail, les charrettes de Toliara ne sont pas de nouvelles créations ni de fabrication spéciale mais seulement le fruit de la civilisation. Nous voyons dans les documents internet que les charrettes se ressemblent. Ce sont des moyens de transport comme nous le voyons à Toliara. Les Masikoro ont copié les Métis de la Rivière Rouge. La civilisation des charrettes a pris son ampleur dans le monde entier jusqu’à Madagascar. Elle est arrivée à Toliara et les gens s’en font usage dans le secteur agricol. Les charrettes servent à transporter les matériaux agricoles comme les charrues et les rouleaux piétineurs ainsi que les produits agricoles et les gens. Les charrettes sont fabriquées localement. Les charrettes de Toliara se présentent sous trois types différents à savoir : les charrettes pneumatiques, les charrettes à bandages et les charrettes à roues metalliques. Ce sont des moyens de transport efficace dans la vie des paysans du Sud-Ouest de Madagascar.
L’UTILITE DES CHARRETTES
La pérennité de l’utilisation des charrettes dans la ville de Toliara vient de sa capacité à transporter des fardeaux lourds d’un lieu à l’autre. Pour les paysans conduire une charrette est un art. Il en est de même de savoir manipuler les zébus et de savoir transporter par charrette. Nous citons le cas du transport de la viande de l’abattoir de Befanamy vers la ville de Toliara, plus précisement vers les deux bazars que nous qualifions de Toliara dans notre mémoire. Nous nous sommes intéressés particulièrement à ce trajet Befanamy-ville en voyant passé tous les jours des charrettes sur la route du campus de Maninday. Les charrettes traversent le campus universitaire vers la ville ou par la route de Belemboke qui est l’ancienne route mais elle est poussiéreuse comme son nom l’indique. C’est le trajet initial. Les propriétaires ou les actionnaires en cette matière résidaient dans ce village non loin de l’abattoir qui se trouve à Befanamy.
Ce service a été assuré dans les années 70 à 80 par des camionnettes de Mily boucher. Ce personnage est un actionnaire en boucherie.
L’approvisionnement de la ville de Toliara est assuré de la sorte. La route de Belemboke était le seul axe de l’abattoir vers la ville. Après la mort de Mily boucher, son fils a continué un peu en la mémoire de son père avec un pick-up peugeot 504 bâchée. Le transport ‘effectuait en voiture en ce temps là. Le trajet est toujours sur la route de Belemboke. Quand la famille Mily a cessé de travailler dans la boucherie, les autres bouchers ont eu recours à la location.
Les bouchers étaient obligés de chercher des moyens de transport moins cher pour amortir le prix de revient. Le trajet est assez loin de la ville pour les pousse-pousses bien que moins chers alors le choix était porté sur les charrettes. Ce n’est pas pour la première fois que Toliara connait ce transport par charrette. Ce moyen de transports est très utilisé dans les banlieues de la ville. Pour revenir au trajet Befanamy-Maninday-ville, nous voyons dans ce chapitre le passage des charrettes sur la route de l’Université. Elles sillonnent les salles de classes et le grand amphithéâtre. Pendant les heures de cours de bon matin, les charretiers prennent la direction de la ville. Ce trajet est le plus fréquenté car la route est goudronnée et en raccourcis par conséquent il y a moins de poussière et la viande est plus propre. L’abattoir de Befanamy se trouve non loin du campus universitaire mais aucun étudiant ni responsable de l’université ne s’est engagé dans ce business de transport de viande. Notons que cet abattoir est le seul qui alimente la ville.
Le village de Befanamy se situe à l’Est de Tolaira, à peu près de huit kilomètres. Au nord se trouve Belemboky, au Sud, l’ex-ferme du service d’élevage en voie de disparition, à l’Ouest, le campus universitaire de Toliara, appelé Maninday, et à l’Est, le village de Miary.
Autrefois, le village de Befanamy fut appelé « Be fety ». Le nom d’un lieu correspond à la conception de la vie sociale. Le village de « Be fety » est un village royal. Le nom du village vient de la répétition du mot Fety par les villageois. Dans l’étude anthropologique, il est nécessaire de donner une certaine étude toponymique car elle est définie par DUBOIS que : « La toponymie ou toponomastique c’est la partie de la linguistique qui s’occupe de l’origine des noms des lieux, de leurs rapports avec la langue du pays. (…) c’est l’étude linguistique et historique de l’origine des noms de lieux. 5»
Une étude toponymique nous aide à comprendre l’origine de la pensée des autochtones. Les gens prononcent souvent et sans cesse ce mot durant les fêtes organisées par le roi au village. « Mba tanà be fety toy » – C’est un village où il existe souvent des fêtes – Les combinaisons des mots à partir de principe morphologique ne sont pas nouvelles chez les Malgaches. La combinaison « Be », nombreux et « -fety », cérémonie- faisait partie de la conception sociale. Le préfixe « Be » désigne une masse de migrant dans un lieu ; et le radical « – fety » dénote la cérémonie dans un lieu bien précis ; d’où le village de « Befety » vient dans la combinaison des préfixes « Be – » et du radical « -fety ». Finalement le nom actuel Befanamy dérive de“ Befety” par contigüité de sens. Lors du dernier recensement réalisé en 2010 dans la commune rurale de Mitsinjo-Betanimena, la population de Befanamy compte quatre mille trois cent cinquante six habitants (4356 hb).» C’est un village d’agriculteurs et d’éleveurs. L’analphabétisme existe dans ce village malgré les diverses installations administratives à savoir: l’abattoir, école, bureau du fokontany, la ferme de un terrain de foot-ball, une piste pour cyclisme etc… Befanamy et le dynamisme du village. Ces pratiques traditionnelles témoignent de l’existence de l’ethnie Masikoro à Befanamy.
Les paysans du village prennent les charrettes pour aller dans les champs de manioc et de maïs. Ce moyen de transport dominant est très pratique pour le transport de maïs, de manioc et des cannes à sucre lors des récoltes mais il est est avant tout connu pour le transport de la viande. Nous avons mené notre enquête auprès des autochtones. Nous nous sommes informés auprès de la population de ce village. Vingt à trente bœufs sont tués chaque jour selon un responsable de l’abattoir et les viandes sont embarquées à Toliara en charrettes. Nous ne parlons pas ici de l’organisation interne de l’abattoir.
Au début, dans les années 1970, le transport était assuré par une voiture administrative de la commune. Après quelques années, la viande était transportée par la voiture des propriétaires des bœufs à abattre. Finalement et jusqu’à l’heure actuelle, ce service est assuré par les charrettes. Dix à douze charrettes par jour sont nécessaires. La plupart des charrettes sont en pneumatiques car la route est goudronnée. Notre informateur a donné les noms des conducteurs de charrettes dans le corpus. Ces charrettes sont louées par les propriétaires des bœufs abattus. Les bouchers assurent eux-mêmes l’acheminement de la viande vers les marchés et les autres lieux de vente. La répartition des viandes est toujours sous la responsabilité des bouchers.
Les charretiers sont fiers de ce travail car ils gagnent de l’argent. Conduire une charrette est très libre dans la ville de Toliara, sans exigence de niveau intellectuel, ni de permis de conduire. C’est une pratique sociale des paysans malgaches dans le Sud-Ouest et dans les brousses.
Ce travail donne des opportunités aux jeunes hommes. Mais il n’est pas intérdit aux jeunes filles de conduire les charrettes.
Un nouvel abattoir est construit à proximité de l’ex-ferme de service d’élevage de BEFANAMY. Cette nouvelle construction est sous la gestion du Ministère de l’élevage. Il a été inauguré le 25 Février 2011 mais qui n’est pas encore fonctionnel depuis. Les charrettes continuent à assurer l’approvisionnement de l’ancien abattoir. Le projet du Ministère voudrait changer le moyen de transport en voiture frigorifique. Tout le monde attend cette promesse avec impatience. Nous verrons la suite cette année puisque L’Etat semble voir l’importance de cet abattoir.
La commune Rurale de Mitsinjo Betanimena veut participer à l’amélioration de l’approvisionnement de Toliara en viande et en même temps du moyen de transport. En attendant, le moyen de transport par charrette est le choix idéal.
LE TRANSFERT PAR CHARRETTES
Nous désignons par transfert le déplacement des gens de la banlieue vers Toliara. Depuis longtemps, les gens voyagent sur la RN7 par charrettes car les routes étaient difficiles. Transfert car les gens montent dans la charrette avec les bagages et les produits à vendre. A titre d’exemple les gens montent d’Ambohimahavelo en direction de Toliara avec des cannes à sucre, des patates douces ou des tomates suivant les saisons. Ils viennent avec des provisions pour pouvoir rester, le temps d’écouler les marchandises. Ces gens campent au stantionnement tout en surveillant les bœufs.
Ils rentrent à vide une fois les produits vendus et/ou livrés. C’est pourquoi nous classons ces actions de transfert car les charrettes retournent sans transporter d’autres produits. Parmi ce transfert nous remarquons les maisons préfabriquées venues de Belalanda, les pirogues vers le port.
La ville de Toliara autorise le transfert qui est une pratique déjà acceptée par l’administration coloniale.
Le transférer par charrette ne gêne personne car il est fait à des heures matinales et les bœufs sont bien dressés. Les accidents sont rares car ils roulent doucement et font très attention. Le transfert par charrette sur la RN7 est plus par rapport à d’autres axes. Lors des récoltes, les gens d’Ambohimahavelo sont obligés de rouler par vague de 10 à 20 charrettes pour assurer leur sécurité. Les producteurs louent des charrettes pour amener les tomates, les maniocs, les cannes à sucre, les maïs et les patates douces. On livre ces produits aux marchés de la ville de Toliara et les charrettes rentrent vides. Certains produits fruitiers comme les mangues viennent de la zone de Miary et de Befanamy. Ces charrettes viennent à deux ou trois selon la quntité de mangues à transporter. Les gens produisent aux environs immédiats de la ville de Toliara et essaient de livrer ces produits vers les marchés.
La charrette un véhicule polyvalent comme on dit et tout terrain. Le transfert ne concerne pas uniquement les produits agricoles mais aussi sur les produits de la mer et les produits forestiers. Les charrettes sont très utiles dans le transport de goelettes et des bois ronds, des bois de constructions. Elles aident les gens à transporter des briques pour les constructions de maisons en dur dans la ville de Toliara et des barils d’eau.
La forme, la capacité et l’allure des charrettes ne changent pas malgré ces multiples usages.Ce qui nous a poussé à voir pérennité de près cette pratique qui n’est peut pas effacée par la présence des véhicules motorisés. Jusque là, la capacité de transfert des charrettes de la brousse vers la ville n’est peut pas être remplacé par la voiture car elles rammassent les produits dans les fonds des champs, traversent la rivière, passent des collines ou roulent dans les forêts.
LA VIE DES CHARRETIERS
Les charretiers ne vivent pas en ville comme des citadins. Ils y sont seulement de passage. Les fonctionnaires et les administrateurs ne font pas appel à ces matériels au contraire des paysans qui s’en servent beaucoup surtout ceux du Sud-Ouest. Ces sont des véhicules que toute la famille ces derniers utilisent dans les activités de production. Les conducteurs de charrettes sont des jeunes souvent car il faut avoir de la force physique pour placer des zébus sous le joug La tenue des jeunes conducteurs est toujours débrayée puisque faire de l’air car ils attrapent chaud en bougeant sur le brancard pour frapper les zébus. Justement, les charretiers frappent les zébus d’attelage pour aller plus vite. L’allure de la charrette dépend de la force des bœufs d’attelage appelés « konda »
Le dressage préalable des bêtes est indispensable et demande du temps aux charretiers (1mois). On devrait mettre de la corde par le nez « mandoake oro » – faire passer la corde par les deux narines – pour pouvoir guider les deux zébus par une longue corde ou un lacet. Le charretier doit savoir tenir cette corde de commande en guise de volant. C’est le guide de la charrette et des zébus d’attelage. Par cette corde, le charretier conduit la charrette vers la droite ou vers la gauche. C’est aussi la commande et le frein de la charrette. Si on veut freiner, on tire les deux cordes à la fois. Une corde est ligotée entre les cornes de chaque zébu et tenue par le conducteur. Les charrettiers sont aussi des cultivateurs. Ils ne sont pas des écoliers ni des étudiants. Posseder une charrette est un signe de richesse et de prestige social pour les paysans masikoro du Sud-Ouest malgache.
Les charretiers ne ressemblent pas aux tireurs de pousses-pousses dans le sens où ils assurent le transport pérurbain à l’inverse des derniers qui prennent des clients venant des marchés, après les courses. Les jeunes masikoro de la zone de Fiherena aiment faire la course de charrette et ils mettent des clochettes autour de la tête des bœufs d’attelage. Ces clochettes permettent de pouvoir accélérer l’allure des bêtes. Cette technique est caractéristique des charrettes Masikoro. Les charrettes à clochettes servent surtout sur un parcours long car elles vont un peu plus vite. Les bêtes sont bien choisies parmi les bœufs castrés du marché de bovidés. Les bœufs d’attelage sont dréssés par les charretiers. Cette pratique de dressage est une organisation très ancienne dans l’histoire des charrettes.
ORGANISATION DES PARC A CHARRETTE
La metier de transporteur par charrette n’est pas un travail de femme. C’est une pratique des Métisses des temps antiques. C’est le fruit de la civilisation et de la culture humaine. La culture de la charrette passe de génération en génération chez les Malgaches du Sud-Ouest. C’est une des caractéristiques de la zone agricole. Chez les Tanosy, les Bara, les Masikoro, les Tandroy, les charrettes symbolisent une vie meilleure, une opulence, une richesse, un statut social.
D’ailleurs, la charrette c’est l’indice de l’activité vivrière du paysan de la région sud-ouest. La région de Toliara est à dominance paysanne. La charrette tient une place dominante dans la vie des gens car c’est la pratique quotidienne. Dans l’organisation sociale des paysans, la préparation des charrettes et des boeufs d’attelage tient une place très importante. Il faut bâtir le parc à charrette non loin de la maison. C’est le cas du parc à Betania Tanambao. Le parc à charrette de Betania Tanambao est situé à l’Est de la maison du propriétaire. C’est un parc qui sert de « parking » pour les autres charretiers amis (photo N°21). Les gens vont faire des commissions en ville et laissent les charrettes dans ce parc à Betania après le transfert au marché de SCAMA.
A notre connaissance, c’est l’unique parc de la ville de Toliara. Il présente l’avantage de permettre aux zébus brouter des fourrages. Il dessert la zone de Miary, sur l’axe de l’Université. On voit sur la photo des jeunes gens qui bavardent tout en prenant « sa part de soleil » comme ils disaient – maka anjara masoandro – et une femme qui va aller puiser de l’eau. Manifestement, c’est la vie de société en brousse. Nous voyons une charrette du propriétaire du parc car c’était le matin, les gens transporteurs ne sont pas encore là. Le parc se situe à l’Est de la maison du propriétaire car c’est la direction de la bénédiction et de la chance comme disait notre informateur que : « atinana no misy ny hase ». Le sacré se situe à l’Est. Les gens, dans la conception sociale, voient que toute la perfection de la vie apparît avec le soleil qui se lève à l’est. Le parc à charrette est une construction qui se rattache à l’importance du bœuf dans la vie des Malgaches du Sud-Ouest. L’importance de l’Est n’est pas un hasard dans cette installation du parc à charrette, car c’est le point cardinal de la bénédiction dans la vie de presque tous les malgaches
Les gens doivent pratiquer la libation avant d’utiliser une charrette la première fois. C’est une pratique qui consiste à organiser une petite cérémonie de sacrifice « soro ». C’est une bête de sacrifice qui seul peut remplacer la vie humaine dans des diverses pratiques culturelles. Durant cette fête, remercie Dieu de sa générosité pour avoir donné la richesse, le moyen de transport et on demande des bénédictions. Notre informateur, dans le corpus, signale : Ny fomba ataonay tompon’ny sarety rehefa nahazo sarety vaovao toy : amonoana ondry na osy ka arakaraka ny hoenti-manana fa ny ondry no tsaratsara kokoa.6
D’habitude, nous, propriétaires des charrettes, lorsque nous obtenons de nouvelles charrettes, nous tuons un mouton ou une chèvre selon la tradition, cela en rapport avec les possibilités, mais c’est bien mieux avec les moutons.
Ceci montre l’importance de place tenue par l’organisation des charretiers dans la vie sociale. La vie des Malgaches est une vie religieuse car pour eux tout vient de Dieu Créateur –NDRAGNAHARE- et il faut savoir le remercier pour mériter sa bénédiction.
Misaotra an-dragnahare fa nagnome anay zava-baovao tahak’ity sarety ity fa nagnova ny fiainanay koa ka ho entinay mangataka aminao zagnahare dia misy lion’ondry mba hoentinay mangataka amin’ny tenanay tsy hagnahe fa ho salama tsara.7
Nous te remercions, Seigneur, de nous avoir donné un nouveau bien, qui change notre vie. Alors, nous te prions, Seigneur, de nous donner constamment une bonne santé.
On ne laisse pas les bœufs de trait dans des endroits sales, où l’on urine, où l’on fait ses besoins, parce qu’on les utilise pour la recherche des biens matériels. Les zébus sont des animaux sacrés et des richesses. On construit les parcs à bœufs à l’Est, à la campagne ou ici à Betania, car à la différence de tous les autres animaux, les bœufs ont leur propre sacralité vu qu’ils sont capables d’accomplir toutes sortes de travaux. Par exemple on procède à la cérémonie sacrificielle à l’Est lors des mariages ou autres sacrifices, comme pour les charrettes ou autres choses car nous croyons que le lever du soleil est investi d’une force spéciale comparable à celle des hommes. C’est à l’Est que se trouvent toutes les choses sacrées. C’est pourquoi les bœuf sont installés à l’Est de la maison car ils commandent la vie de gens à savoir : l’activité, la richesse, l’héritage, la force, la possibilité. D’où l’importance de L’Est de la maison qu’on habitait. Ce n’est pas nouveau chez le malgache car la richesse appele la richesse.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie: LA VILLE DE TOLIARA
I.1- SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2-PRESENTATION DE La ville de Toliara
I.3 – CARACTERISTIQUE DE LA VILLE
I.4 – LA COMMUNE URBAINE DE TOLIARA
I.4.1. L’organisation des marchés
I.4.2. Organisations des parkings
I.5.- Type de transport URBAIN
CONCLUSION PARTIELLE
Deuxieme partie: LA CIVILISATION DES CHARRETTES
II.1. – HISTOIRE DES CHARRETTES
II.2. LES CHARRETTES DE LA RIVIERE ROUGE DES METIS
Ii.3.-Les charrettes DE TOLIARA
II.4.- LA FABRICATION DES CHARRETTES
II.5.- LES ATELIERS DE FABRICATION DE CHARRETTE A TOLIARA
CONCLUSION PARTIELLE
Trosieme partie: LA PERENNITE DE LA CHARRETTE DANS LA VILLE DE TOLIARA
III.1 L’UTILITE DES CHARRETTES
III.2 LE TRANSFERT PAR CHARRETTES
III.3.- LA VIE DES CHARRETIERS
III 4- ORGANISATION DES PARC A CHARRETTE
CONLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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