Les cellules sanguines ou éléments figurés du sang

Théoriquement, l’hématologie comporte la cytologie hématologique, l’hémostase et l’immuno-hématologie. La cytologie hématologique étudie les lignées sanguines, érythrocytaires, leucocytaires et plaquettaires, ainsi que leur origine. Un processus cancéreux peut intéresser les différentes cellules sanguines et les pathologies ainsi générées sont regroupées sous le terme d’hémopathies malignes. Le diagnostic est orienté par une anomalie sanguine périphérique et repose essentiellement sur l’étude de la moelle osseuse qui confirme la pathologie. La VSH est un test basé sur un phénomène physique et réalisé sur du sang total.

Rappels

Le sang, liquide physiologique indispensable à la vie, se compose de cellules ou éléments figurés et d’un un liquide, le plasma, dans lequel ces cellules se trouvent en suspension.

Le plasma
Il s’agit du liquide surnageant au-dessus des cellules sédimentées après centrifugation du sang rendu incoagulable. Il contient des substances protéiques et des constituants azotés (albumine, fibrinogène, globulines, protides), des sels minéraux et des électrolytes (sodium, potassium, calcium, magnésium, cuivre, phosphore, minérale et des réserves alcalines), des enzymes (amylase, transaminases, phosphatases), des substances glucidiques et divers acides organiques (glucose, acide lactique), des substances lipidiques, des vitamines, des pigments, des hormones (1).

Les cellules sanguines ou éléments figurés du sang

Elles sont représentées par trois types de cellules :
➤ les hématies ou globules rouges ou érythrocytes, les plus nombreuses, assurant le transport de l’oxygène vers les tissus par l’hémoglobine qu’elles comportent,
➤ les plaquettes ou thrombocytes, les plus petites, intervenant essentiellement dans l’hémostase,
➤ les leucocytes ou globules blancs, les plus volumineuses, les moins nombreuses et les seules cellules nucléées avec plusieurs catégories constituant la formule leucocytaire (les polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles, les lymphocytes et les monocytes) et impliquées dans la défense générale de l’organisme. La VSH étudie la sédimentation d’un type de cellules sanguines, les hématies.

Les hématies

Les hématies sont produites dans le cadre de l’érythropoïèse.

Erythropoïèse 
Les organes hématopoïétiques assurent la production des cellules sanguines. Elles proviennent de la rate à partir du troisième mois de la vie intra-utérine et de la moelle osseuse à partir du cinquième mois. Cependant, seule la moelle osseuse reste fonctionnelle à la naissance (2). Les globules rouges proviennent des cellules souches totipotentes hématopoïétique (CSTH) engagées dans la lignée myéloïde. Les CSTH subissent différents stades successifs avant de donner des hématies matures (Annexe 1). Ce début s’effectue au niveau de la moelle osseuse.

Stades de différenciation
Les CSTH donne naissance à une cellule souche pluripotente myéloïde sous l’action d’un facteur de croissance, l’interleukine 3 (IL3). Cette cellule souche va donner la BFU-E (Burst Forming Unit-Erythroblast) qui constitue le progéniteur primitif de la lignée rouge sous l’influence de deux facteurs de croissance IL3 et le GM-CSF (facteur stimulant les colonies granulomonocytaires). Par la suite, la BFU-E subit l’action de l’érythropoiétine (hormone produite par les reins hypoxiques) et donne naissance à la CFU-E (Colony Forming UnitErythroblast) laquelle va évoluer en proérythroblaste. Le proérythroblaste est la première cellule identifiable de la lignée érythrocytaire. Il va se multiplier et subir différents stades de maturation.

Stade de multiplication et de maturation
Le proérythroblaste évolue successivement en :

➤ érythroblaste basophile dans lesquels les nucléoles ont disparu ;
➤ érythroblaste polychromatophile avec apparition de l’hémoglobine dans le cytoplasme ;
➤ érythroblaste acidophile avec dégénérescence progressive du noyau ;
➤ réticulocyte après expulsion du noyau mais persistance de filets chromatiniens.

Le dernier stade est constitué par la libération médullaire du produit de l’érythropoïèse : les réticulocytes sont libérés dans la circulation sanguine après un temps de séjour médullaire de 24 à 48 heures. Dans la circulation sanguine, elles se transforment en hématies mûres après la perte de l’acide ribonucléique cytoplasmique et durent 120 jours. Un adulte de 70kg produit par jour 200.10⁹ hématies (2). L’érythropoïèse exige, en plus, la présence de protéine et d’acides aminés, de vitamine B12, B1, E et C, d’acide folique et de minéraux (cuivre, zinc, fer) (1) (5). L’érythropoïétine intervient au cours de la prolifération et de la différenciation des cellules souches de la lignée érythrocytaire. C’est une glycoprotéine sécrétée au niveau des cellules péritubulaires rénales et en très faible quantité au niveau du foie chez un sujet binephrectomisé. La production de cette hormone est influencée par l’oxygénation tissulaire, elle augmente en cas d’hypoxie et diminue en cas d’hyper oxygénation. Elle agit sur les érythroblastes en accélérant leur synthèse d’hémoglobine, en raccourcissant leur temps de maturation provoquant une libération précoce des réticulocytes. L’érythropoïétine constitue ainsi un facteur humoral et de régulation de l’érythropoïèse. Le taux sanguin de l’érythropoïétine constitue un marqueur de l’érythropoïèse .

Cette érythropoïèse peut être extra médullaire et assurée par la rate, le foie et les tissus adipeux si la moelle n’est pas fonctionnelle.

Morphologie des hématies

Une hématie normale se présente sous la forme d’un disque biconcave aplati en son centre de taille uniforme avec un diamètre de 7 à 8 µm (1), une épaisseur de 1 à 2.4µm et un volume moyen de 90 µ³ . Avec la coloration de May Grünwald-Giemsa (MGG), elle est beige avec un centre plus clair que la périphérie .

Dans certains cas pathologiques, la taille, la forme et la coloration des hématies peuvent subir des variations (9). Les variations de forme peuvent se présenter sous forme de :
➤ poïkilocytose ou hématies en forme hétérogene ;
➤ ovalocyte ou en forme ovale ;
➤ elliptocyte ou en forme d’ellipse ;
➤ sphérocyte ou en forme de sphère ;
➤ schizocyte ou en cas des fragmentation des hématies ;
➤ dacryocyte ou hématie en larme ;
➤ kératocyte ou hématie présentant une excroissance en forme de corne ;
➤ cadocyte, en forme de croche ;
➤ échinocyte ou en forme de spicule ou en oursin ;
➤ stomatocyte ou en forme de copule ;
➤ drépanocyte ouen forme de faucille.

Les hématies peuvent être de petite taille en cas de microcytose, de grande taille en cas de macrocytose. Il s’agit d’anisocytose lorsqu’on assiste à une inégalité de taille des hématies (2). Les variations de coloration sont le plus souvent sous forme d’anisochromie, inégalité de couleur des hématies, d’hypochromie ou de polychromatophilie (2). Les hématies ont la propriété de s’accoler par leur face: c’est le phénomène de rouleaux. Il est normalement réversible lorsque les hématies se trouvent dans le plasma (8). Dans certains cas pathologiques, ces rouleaux peuvent être observés sur le frottis sanguin.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES
1. Rappels sur le sang
1.1.Le plasma
1.2.Les cellules sanguines ou éléments figurés du sang
1.3.Les hématies
1.3.1. Erythropoïèse
1.3.2. Morphologie des hématies
1.3.3. Structure de l’hématie
1.3.4. Les globules rouges circulants
1.3.5. Durée de vie des hématies
2. La vitesse de sédimentation des hématies
2.1. Définition
2.2. Mécanisme de la sédimentation
2.2.1 Les facteurs globulaires
2.2.2. Les facteurs plasmatiques
2.3. Méthodes de détermination de la VSH
2-3.1. Méthode manuelle
2-3.1.1. Matériels
2-3.1.2. Technique
2-3.1.3. Lecture et valeur normale
2-3.1.4. Causes d’erreurs
2-3.2. Méthode automatique
3. Les hémopathies malignes
3.1. Les syndromes prolifératifs
3.1.1. Les syndromes prolifératifs aigûs
3.1.2. Les syndromes prolifératifs chroniques
3.2. Les syndromes myélodysplasiques
II- DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1. Cadre de travail
2. Objectif
3. Matériels et méthodes
4. Résultats
4.1.Effectif global des hémopathies malignes diagnostiquées
4.2.Répartition des hémopathies malignes
4.3.Valeurs de la VSH pour toutes les hémopathies malignes
4.4.Valeur de la VSH selon les types d’hémopathies
4.5.Leucémies aiguës non lymphoblastiques ou myéloblastiques
4.5.1. Classification
4.5.2. Valeur de la VSH au cours des LAM
4.6.Leucémies aiguës lymphoblastiques
4.6.1. Répartition selon l’âge
4.6.2. Répartition selon le sexe
4.6.3. Répartition des LAL selon la classification FAB
4.6.4. Valeur de la VSH au cours des LAL
4.7.Valeur de la VSH au cours des myélomes
4.8.Valeur de la VSH pour les leucémies myéloïdes chroniques
4.9.Valeur de la VSH pour un cas de splénomégalie myéloïde
4.10.Valeur de la VSH pour deux cas de thrombocytémie essentielle
4.11.Valeur de la VSH pour deux cas de phase leucémique de lymphome
4.12. Valeur de la VSH pour les leucémies lymphoïdes chroniques
4.13. Syndrome myélodysplasique
III-TROISIEME PARTIE
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION

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