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Le marché financier
Avec les taux faibles, les investisseurs cherchent alors un placement plus avantageux quitte à faire des pratiques financières à haut risques. Les banques ont alors transformé les hypothèques en titres de placement. Elles étaient vendues aux investisseurs en échange de liquidité dont les banques bénéficiaient pour accorder encore plus de prêt, le remboursement était à la charge des emprunteurs initiaux et les investisseurs percevaient les intérêts. Si l’emprunteur était défaillant, il y avait tellement de créances que le paiement pouvait se faire grâce aux paiements des titres non encore échu. Les prêts paraissent moins risqués du fait qu’ils sont supportés par plusieurs grands investisseurs partout dans le monde. Ainsi, le marché financier connaît un succès inimaginable.
Les mécanismes de la crise
Tout se renverse lorsque la Réserve Fédérale Américaine sous la direction d’Alan Greenspan rehausse le taux directeur passant brusquement de 1% à 5% en 2007. La suite logique est une hausse des taux des crédits immobiliers et donc du taux auquel les investisseurs d’outremer doivent être remboursé. Plus de 2millions de ménages aux Etats-Unis font l’objet d’une expulsion et d’une saisie de leurs maisons qu’ils ne peuvent plus payer. En effet, la plupart des crédits hypothécaires étaient des crédits à hauts risques, voir les subprimes initiaux doubler ou tripler ne permet pas leur remboursement, le paiement des investisseurs détenant les titres connaît alors des difficultés. Si les banques croyaient auparavant que la saisie des maisons et leurs reventes rattraperaient le coup, le nombre croissant de maisons saisies a tout changé. L’offre sur le marché de l’immobilier a explosé pour qu’à la fin les maisons valent moins que leurs valeurs initiales soient 20% en moins, les banques réalisent des pertes énormes en plus de la pression des investisseurs, aussi bien nationaux qu’étrangers, non remboursés. De grandes banques comme Lehman Brothers et Goldman Sachs font faillite ce qui donne une ampleur internationale à la crise.
Quant au chômage, il ne manque pas d’aggraver la situation aux Etats-Unis, en effet, plus de 8 millions d’emplois y ont été détruits depuis le début de 2008. L’accès au crédit, difficile en ces temps, a poussé les entreprises à licencier ou à créer moins d’emplois : le taux de chômage est passé de 4,8 % à 9,5 %, avec un pic à 10,2 % en novembre 20091. Ainsi, le revenu des ménages a fortement diminué réduisant, avec lui, la demande accordée aux entreprises et donc les ventes de ces dernières.
La Théorie de la crise
Ce n’est pas la première ni même la dernière fois qu’une crise se déroule aux Etats-Unis car il est à noter que l’économie d’un pays évolue en cycles : passant d’une période de prospérité à une récession économique. Durant les périodes prospères, les agents économiques sont aveuglés : les emprunteurs empruntent trop sur les marchés financiers et les investisseurs et prêteurs prennent plus de risque.
Dans cette partie, nous allons comparer la crise de subprimes de 2008 à la crise de 1929 pour en dégager les similitudes et les différences après avoir parlé brièvement de la crise de 1929.
Origine de la crise de 1929
La crise de 1929 a été déclenchée par une spéculation boursière s’appuyant sur un crédit bancaire abondant et une économie florissante. Entre 1920 et 1929, il y a eu une hausse des salaires réels dans les industries manufacturières, à laquelle les entreprises ont réagi par l’innovation technique et l’amélioration de l’organisation du travail. Cependant, les gains de productivité évoluant moins vite, les profits étaient insuffisants pour financer l’activité des entreprises les incitant à trouver des capitaux sur les marchés financiers. Pour attirer les actionnaires, les dividendes devaient être attrayants et les pertes éventuelles dissimulées.
L’accès facile au crédit entre 1928 et 1929 a augmenté le nombre de spéculations imprudentes, le cours des actions ne correspondait plus à la rentabilité de l’entreprise. En moins de 30 mois, le Dow Jones1 est monté de 230%, jusqu’à aller à 381% en septembre 1929 L’inversion des anticipations à la suite du « jeudi noir » (24 octobre 1929) a entraîné un effondrement boursier : l’indice Dow Jones a été pratiquement divisé par dix entre son niveau le plus haut en 1929 et son niveau le plus bas en 1932.
De plus, selon Keynes, les taux d’intérêts étaient excessifs pour les investisseurs entraînant une diminution des investissements, qui a eu des conséquences défavorables sur les recettes et donc les profits des entreprises. Les entreprises empruntaient pour spéculer mais ne pouvant plus rembourser les plus faibles faisaient faillite entraînant dans leur chute les banques en manque de liquidité qui leur avaient octroyé les crédits. La crise économique s’aggrava après le krach boursier : entre 1929 et 1932, la production industrielle a chuté de 48%, alors que le montant des investissements est divisé en neuf. Le chômage s’éleva à 16% de la population active en 1931, et les salaires diminuèrent de 39% et les prix de 33% de 1929 à 1931.
Les similitudes entre la crise de 1929 et celle de 2008
Nous pouvons remarquer des ressemblances sur les grandes crises de 1929 et 2008. Dans les deux cas, il s’agit toujours d’une crise à portée mondiale et connaissant son origine aux Etats-Unis. Cependant, la crise et ses répercussions mettront plus de temps à se propager en 1929 car en ce temps-là les relations internationales étaient moins importantes, alors qu’en 2008, sa propagation était beaucoup plus rapide.
Les politiques monétaires appliquées durant ces périodes sont accompagnées par des taux d’intérêts très de bas pour faciliter l’accès au crédit. La négligence des autorités monétaires a joué un rôle important dans les deux crises. Les investisseurs ont pu financer dans les 2 cas des achats à effet de levier1.
Lors des deux évènements, les individus ont beaucoup paniqué. La panique fut renforcée par la non-existence d’un fonds d’interventions en cas de faillite et par les non-interventions des gouvernements et des banques centrales. Et dans les deux cas, il y a une diminution importante des investissements et de consommations et donc, un ralentissement de l’économie.
Pour combler le manque de liquidités, les banques ont tenté de vendre des actifs qu’elles détenaient en 1929 comme en 2008. Cependant, comme toutes les banques connaissaient des difficultés au même moment, le prix des actifs a diminué, et la vente de ces actifs n’a pas résolu le problème de liquidité. La crise de 1929 et celle de 2008 ont été aggravée par une erreur d’appréciation du Gouvernement et de la Banque Centrale. En 1929, la Bank of America n’a pas été sauvé (plus grosse banque commerciale). En 2008, la FED n’a pas pu sauver Lehman Brothers. Les deux faillites ont eu un impact important sur le système bancaire et la crise de confiance qui en suivit.
Les différences entre la crise de 1929 et celle de 2008
La différence entre les deux crises est que les emprunts en 1929 servaient aux investisseurs américains pour spéculer en bourse alors qu’en 2008, ceux-ci empruntaient pour investir dans l’immobilier. L’origine de la crise de liquidité est également différente dans les deux cas : lors de la crise de 1929 les emprunts n’ont pas pu être remboursé car ils étaient utilisés pour investir en bourse, or, le cours des actions a fortement diminué suite au krach boursier ; en 2008 les individus étaient dans l’impossibilité de rembourser les crédits octroyés dû au retournement du marché c’est-à-dire une forte augmentation des taux d’intérêt et des prix de l’immobilier décroissants.
La crise de 1929 a commencé par un krach boursier, or, en 2008, il s’agissait d’abord d’une crise bancaire. Mais dans les deux cas, la crise a provoqué une perte de confiance généralisée.
En 2008, les bourses ont fonctionné correctement, alors qu’en 1929, elles se sont « krachées ». Il n’y avait donc pas de bulle spéculative en bourse en 2008 mais plutôt dans le secteur immobilier américain.
Concernant la position prise par les gouvernements, en 1929, des interventions inadéquates des gouvernements et de la FED ont été faite avec une politique keynésienne, elles prônaient le protectionnisme pour que les banques soient sauvées. Par contre, lors de la crise de 2008, les gouvernements et les BC ont directement suivi une politique interventionniste malgré l’erreur qu’ils ont fait d’avoir abandonnés Lehman Brothers, chaque banque sera sauvée. Les interventions ont été plus rapides en 2008, alors qu’en 1929, ils ont eu peur d’intervenir.
En 1929, la FED n’a pas fourni assez de liquidité et a participé à ce mouvement général de panique au lieu d’essayer de l’atténuer. Par contre, en 2008, la FED a agi et a réussi à rétablir la confiance des agents économiques.
Il y a deux sortes de crises selon l’économiste Ana Schwartz : les « pseudos crises » se manifestant comme des krachs boursiers ou des chutes de prix de matières premières causant uniquement des pertes de richesses ; et les « crises réelles » d’ampleur macroéconomique susceptibles d’entraîner des paniques bancaires ou de menacer le système de paiements. La crise de 1929 correspond à la première catégorie tandis que celle des subprimes reflète une crise réelle.
L’ECONOM IE M ONDIALE
LES CONSEQUENCES DE LA CRISE DES SUBPRIM ES
Le s cons é que ncessur le s pays riches
La crise financière de 2007 – 2008 a été fatale pour les pays riches que pour les pays pauvres. Elle a causé beaucoup de pertes qui ne laissent guère indifférentes dans plusieurs domaines : bancaire, marché financier, social et économique, ce qui nous amène à parler des différentes conséquences sur les pays riches tels que les Etats Unis et les pays d’Europe.
Aux Etats-Unis
Les conséquences bancaires et financière
Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers se déclare en faillite. Avec 639 milliards de dollars d’avoir, une dette de près de 619 milliards de dollars et 25 000 employés dans le monde, Lehman était la quatrième banque d’investissement américaine.
Étant donné sa puissance financière, largement supérieure à celles d’Enron ou WorldCom, la faillite de Lehman Brothers est la plus importante de l’histoire. La banque est la plus grande victime de la crise des subprimes de 2008 et sa chute l’a intensifiée. En effet, elle a contribué à l’érosion de près de 10 000 milliards de dollars sur les marchés actions mondiaux en octobre 2008.
Les grandes banques ont montré une forte baisse des résultats et d’autre conséquences ont encore surgie telles que les pertes directes des crédits subprimes (crédit immobiliers accordés par les banques aux emprunts insolvables) , les dépréciations d’actifs dérivés de subprimes ainsi que sur les autres actifs bancaires européens et américains, un ralentissement des activités bancaires sur les affaires et le marché, qui étaient auparavant les ressources bancaires.
Les estimations du coût global de la crise sur les banques (perte et dépréciation d’actifs) ont fortement augmenté, par la suite les déposants ont perdu leurs confiances face à ses banques. La bourse mondiale a également chuté par effet de domino suite à l’effondrement de Lehman en septembre 2008.
Le s cons é que nce s s ur le s pays e n voie de dé ve loppe me nt
Les répercussions de la crise de subprimes sur l’économie des pays en voie de développement sont limitées par rapport à ceux des pays développés. En effet, les Etats africains n’étant pas suffisamment intégrés dans le système financier n’a pas subi les effets directs de la crise de subprimes. Ces conséquences sont toutefois dissemblables d’un pays à l’autre selon leur structure et leur situation économique.
Pour notre cas, nous allons limiter notre analyse sur l’Afrique subsaharienne à savoir la Côte d’Ivoire et Madagascar, sur les périodes 2008 et 2009 étant donné que durant les années précédentes les effets de la crise ont été moins graves.
La transmission de la crise se faisait principalement par les quatre volets suivants :
– les prix des matières premières
– les échanges mondiaux
– les transferts de fonds
– les investissements directs à l’étranger
Ceci étant que dans les pays en voie de développement, leur économie était touchée sur l’exportation des produits agricoles et du pétrole, par la baisse des productions dans les pays riches donc la baisse de leur revenu et les envois de fonds et celui des investissements à l’étranger, ensuite ces diminutions de revenu dans les pays développés seraient accompagnées de la chute des aides publiques au développement dans les pays sous-développés. De ce fait, notre travail se focalisera sur les conséquences au niveau macroéconomique.
Les cours des matières premières et les échanges commerciaux
Les cours des matières premières ont baissé à cause de la faible demande des pays développés. Ces derniers, faisant face à un important ralentissement de leurs économies, vont donc revoir à la baisse leur demande de matières premières, de biens manufacturés et de services. La croissance réelle des exportations est passée de 8,7% en 2007 à 4,3% en 2008 jusqu’à atteindre -11,7% en 2009, et celle des importations de 14% en 2007 à 13% en 2008 sur le continent Africain selon le FMI (Fonds Monétaire International).
Ceci a donc provoqué une dégradation de la balance commerciale du fait que les recettes générées par les exportations de matières premières, vont enregistrer une baisse à cause de cette chute des prix combiné à une baisse du volume des exportations. En Côte d’Ivoire, les recettes d’exportations sont passées de 10,4 milliards de dollars à 7,7 milliards de dollars en 2009 selon l’OMC1.
Dans les pays en voie de développement, la croissance économique s’appuie sur le revenu des exportations, or, ce dernier a diminué. Ainsi leur croissance a chuté brutalement, et devenue largement négative (-4,6 % en 2009, contre +7,1 % en 2008). De ce fait, beaucoup d’emplois ont été détruits. Le nombre de demandeurs d’emplois a fortement augmenté, passant d’une année à l’autre, de 4,6 % en 2008 à plus de 25 % en 2009, selon les données de FMI. Les exportations ont régressé du fait que les pays à forte croissance en cette période-là ont été aussi touchés par la crise financière.
Parallèlement à Madagascar, les secteurs de l’industrie et des services ont été fortement atteintes faute de restriction des crédits, qui est passé de 28,5 % en 2008 à 7,2 % en 2009 aux entreprises privées, d’après le rapport annuel 2009 de la BCM2. La contribution négative, respectivement de 80 % et de 38 % en 2008 et 2009, des entreprises franches industrielles ont été, dans l’ensemble, affectées par les conséquences de la crise financière internationale. En effet, du fait du rétrécissement de la demande mondiale, le rythme de production de ces unités s’est ralenti. Pour cette raison, la valeur ajoutée de ce secteur a baissé sensiblement (-16,2 %). Ce qui a fait que la BCM2 à réviser son taux directeur pour assouplir et atténuer les tensions sur l’activité du secteur tertiaire du pays.
Les flux de capitaux privés
En ce qui concerne les flux de capitaux privés qui regroupent les investissements directs étrangers et les transferts de fonds des migrants, ils subiront aussi les effets de la crise.
Les économies frappées par une crise financière rapatrient des capitaux investis à l’étranger lors des périodes d’expansion précédentes. En effet, on procède ainsi parce qu’on a besoin de fonds. Ces sorties impliquent une conversion des capitaux de la monnaie des pays où ils étaient placés vers la monnaie des pays qui les rapatrient.
Ces retraits sont susceptibles d’engendrer des déséquilibres et des dévaluations dans les pays où des capitaux étaient placés en quantité importante. L’entrée de capitaux privés a radicalement baissé pour enregistrer un taux de croissance négatif de -39,1% en 2009 selon les données du FMI. Cette diminution s’explique aussi par la mauvaise conjoncture des économies et la faiblesse de la production.
Selon la banque mondiale, de 2008 à 2009, on a observé, au niveau de l’Afrique subsaharienne, une variation négative (-2,9%) des envois de fonds (voir le graphique 8)
D’autre part, d’après le rapport annuel 2009 de la banque centrale de Madagascar, la décroissance des investissements à l’étranger et donc la dépréciation de la monnaie nationale et la diminution de l’exportation vont contribuer à affecter négativement la balance de paiement. En effet, une forte demande des monnaies étrangères et une faible exportation réduit les réserves de devises. Par exemple, elles étaient en baisse de 232,0 milliards d’ariary en 2009 contre une expansion de 234,6 milliards d’ariary en 2008, pour le cas de Madagascar.
Pour la grande ile, après la forte progression de 67,2 % en 2008, l’investissement a subi une chute de 26,3 % en 2009. L’interruption des projets de développement financés par des aides et des financements internationaux a fait tomber la croissance de l’investissement public à un taux négatif de 59,5 %, contre une hausse de 12,8 % en 2008. Quant à l’investissement du secteur privé, son recul de 19,6 % en 2009, contre 84,8 % en 2008, est justifié par le report sinon l’abandon des projets d’investissement privé en raison du marasme économique et des incertitudes croissantes sur les perspectives de l’activité.
Selon les données du FMI, l’entrée de capitaux privés a baissé un taux de croissance négatif de moins de 39,1% en 2009 pour l’Afrique subsaharienne (voir le graphique 9).
L’aide publique au développement (APD)
Le canal de transmission de la crise à l’Afrique est celui de l’aide publique au développement. Cette aide est une composante importante de source de revenu pour les états leur permettant de financer leurs programmes économiques. L’APD représente 5,8% du revenu national brut dans les pays de l’Afrique subsaharienne et 13,9% des importations de biens et services.
A Madagascar, les aides extérieures ont été suspendues et les recettes sous forme de dons ont accusé une forte diminution, de plus de la moitié si comparée aux réalisations de l’année précédente. Le ralentissement des aides publiques (APD) est expliqué par la récession de l’économie des pays développés.
LA REPRISE ECONOMIQUE
Même confrontés à une terrible crise financière, les grands pays ont toujours su redresser leur économie.
Les mesures prises aux Etats-Unis
Les interventions publiques américaines face à la crise
Le président américain George W. BUSH a mis en place un programme de soutien appelé : Hope New Alliance. « Le déclin du marché du logement a laissé de nombreux Américains préoccupés par la perte de leurs foyers. Mon administration a lancé l’alliance HOPE NOW, qui regroupe les propriétaires et les prêteurs et les services de prêt hypothécaire et d’autres pour trouver des moyens d’empêcher la forclusion. Nous facilitons également la tâche aux propriétaires responsables de refinancer des hypothèques abordables assurées par l’Administration fédérale du logement. Les Américains … peuvent savoir que si vous avez du mal à répondre à votre hypothèque, il y a des façons dont vous pouvez obtenir de l’aide. » Président
La principale mesure du programme « Hope New Alliance » (présenté en début décembre 2007) était de geler pendant cinq ans le taux d’intérêt sur les prêts subprimes à taux variable. Cependant, cette mesure ne concerne qu’une petite partie des emprunteurs, ceux pour lesquels une hausse des taux d’intérêt n’est pas supportable mais qui peuvent continuer à payer au taux actuel, le reste des emprunteurs, et pourtant la majorité, ne bénéficieront pas de cette aide.
En effet, selon la MBA le taux de défaut à 30, 60 et 90 jours a été de 16% et le taux de faillite de 6,8% au 3e trimestre 2007 ce qui continue d’augmenter en 2008 réduisant les emprunteurs éligibles pour le gel des taux d’intérêt à moins de 20% des emprunteurs subprimes observés en 2005-2006. La portée de cette mesure reste limitée car les clauses des prêts qui ont été titrisés ne peuvent pas être modifiées par les banques ou les institutions qui ont octroyé les prêts, certains investisseurs seront pour le gel d’autres seront contre.
Le programme « Hope New Alliance » est accompagné en début 2008 d’une relance budgétaire de 168 milliards de dollars soit 1% du PIB et d’une politique fiscale restrictive qui va augmenter le déficit budgétaire des Etats-Unis à plus de 500 milliards de dollars.
Le Président Barack OBAMA élu en novembre 2008 a poursuit différemment, de par leur ampleur, ces mesures déjà prises.
Une nouvelle relance budgétaire de 787 milliards de dollars (American Recovery and Reinvestment Plan, ratifié le 17 février 2009) a été effectuée dans l’espoir de faire mieux que le premier stimulus (Economic Stimulus Act, ratifié le 13 février 2008). Cependant les effets de cette relance reste temporaire car les forces baissières1 à l’œuvre alors à l’époque, empêchent toute matérialisation des effets d’entraînement attendus. La relance est accompagnée de baisses d’impôts et de hausses de transferts massives qui, eux, soutiennent à court terme le pouvoir d’achat des ménages, mais ce surcroît de ressources est pour la majorité épargné et non consommé car l’heure n’est pas à la dépense. Ainsi, ce stimulus permet une reconstitution de l’épargne des ménages à moindre coût.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA CRISE DE SUBPRIMES
A. LES CAUSES ET MECANISME DE LA CRISE DES SUBPRIMES
I. LES CAUSES DE LA CRISE DES SUBPRIMES
1. La bulle Internet
2. Des taux d’intérêt à long terme bas
3. L’essor de l’immobilier
4. Le marché financier
II. LES MECANISMES DE LA CRISE
B. LA THEORIE DE LA CRISE
I. ORIGINE DE LA CRISE DE 1929
II. LES SIMILITUDES ENTRE LA CRISE DE 1929 ET CELLE DE 2008
III. LES DIFFERENCES ENTRE LA CRISE DE 1929 ET CELLE DE 2008
DEUXIEME PARTIE : L’ECONOMIE MONDIALE
A. LES CONSEQUENCES DE LA CRISE DES SUB PRIM ES
I. LES CO NS EQ UENCES S UR LES PAYS RICH ES
1. Aux Etats-Unis
a. Les conséquences bancaires et financière
b. Les conséquences socio-économiques
2. En Europe
a. Les conséquences bancaires et financière
b. Les conséquences de la crise en France
II. LES CONSEQUENCES SUR LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
1. Les cours des matières premières et les échanges commerciaux.
2. Les flux de capitaux privés
3. L’aide publique au développement (APD)
B. LA REPRISE ECONOMIQUE
I. LES MESURES PRISES AUX ETATS-UNIS
1. Les interventions publiques américaines face à la crise
2. La politique de relance monétaire
II. LES MESURES PRISES EN EUROPE
III. LA REPRISE
1. Pour les pays développés
2. Pour les pays en développement
TROISIEME PARTIE : SYNTHESE DE LA CRISE DES SUBPRIMES
CONCLUSION
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