Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Incapacitรฉ de lโadministrationย
Face ร cette situation de crise, lโadministration รฉtait incapable de faire repartir la croissance รฉconomique, alors que la croissance dรฉmographique nโarrรชte pas dโaugmenter, ce qui implique une baisse du niveau de vie. Ainsi lโadministration est incapable de rรฉsoudre les problรจmes รฉconomiques et dโamรฉliorer les conditions de vie de la population. Ce qui en rรฉsulte dโune perte de confiance de la population ร lโรฉgard de lโadministration. Cette perte de confiance a aboutit ร la crise institutionnelle oรน certains ont mรชme sollicitรฉs leur attachement ร la rรฉpublique franรงaise.
Les causes sociales et dรฉmographiques.
les causes sociales
la religion
Parmi les facteurs dโhomogรฉnรฉitรฉ, on relรจve lโappartenance ร lโislam qui est virtuellement le fait de la population. Cette imprรฉgnation religieuse se note aussi bien par lโimportance de la frรฉquentation des รฉcoles coraniques par les enfants de 3ans que par le rรดle arbitral que joue frรฉquemment les cadis1 en matiรจre de droit privรฉ en particulier,dans les affaires matrimoniales et patrimoniales. Ainsi la famille et les chefs religieux sont ร la base de lโorganisation sociale comorienne. Mais cette forte imprรฉgnation religieuse est ร la parfois ร lโorigine de lโaccroissement de la pauvretรฉ.
La tradition
Les femmes ont un statut particulier dans la communautรฉ qui est fondamentalement matrilinรฉaire et matrilocale. Le rรดle traditionnel de la femme est celui dโรฉpouse et de mรจre, cโest ร la maison que son pouvoir est rรฉel. Ce qui en rรฉsulte de la prรฉfรฉrence donnรฉe aux garรงons en matiรจre dโรฉducation mais รฉgalement par lโรขge prรฉcoce auquel les filles se marient. Dans ce contexte, les femmes occupent que trรจs peu dโactivitรฉ gรฉnรฉratrice de revenu et cela ร condition que celle-ci ne lโรฉloigne pas de ses responsabilitรฉs familiales.
Ainsi la majoritรฉ des femmes ne travaillent que dans le secteur informel et dans le secteur formel, cโest la fonction publique qui est le plus gros employeur des femmes salariรฉs sur le domaine de lโรฉducation et de la santรฉ.
Par contre, la tradition en gรฉnรฉrale et la religion en particuliรจre confรจrent une certaine supรฉrioritรฉ aux hommes. Ce qui en rรฉsulte que les hommes sont surreprรฉsentรฉs dans le secteur formel que les femmes et ont beaucoup de chance dโavoir une activitรฉ professionnelle. Ainsi la tradition empรชche les femmes de jouer un rรดle dans le dรฉveloppement et dโamรฉliorer leur condition de vie. Dโune part, elles ont en gรฉnรฉrale une faible niveau dโรฉducation et une forte fรฉconditรฉ due ร leur mariage prรฉcoce et dโautre part les femmes ont un accรจs trรจs limitรฉ au crรฉdit. Tous ces facteurs contribuent ร la vulnรฉrabilitรฉ et ร la marginalisation de la femme.
Dโoรน les coutumes et la religion contribuent dโune certaine faรงon au blocage du dรฉveloppement et lโappauvrissement de la sociรฉtรฉ en gรฉnรฉral et des femmes en particulier.
Le respect des valeurs et des us.
Sous la forme des cรฉrรฉmonie traditionnelles : noce, grand mariage, dรฉcรจs ; les manifestations sociales ont beaucoup dโimportance. Ces cรฉlรฉbrations entraรฎnent des frais considรฉrable allant mรชme jusquโร lโendettement des protagonistes dans le but dโatteindre un statut social privilรฉgiรฉ avec une honorabilitรฉ plus importante. Par exemple ร Ngazidja, faire un grand mariage permet de prendre la parole dans les rรฉunions publique et de porter certain habit. Ces dรฉpenses pouvaient contribuer ร la croissance รฉconomique et au dรฉveloppement du pays par la relance de la demande interne mais malheureusement les biens achetรฉs ne sont pas locaux mais importรฉs. En outre ce ne sont pas des dรฉpenses dโinvestissement productif. Dโoรน ils ne font quโentraรฎner des impacts plutรดt nรฉgatifs sur la balance de paiement.
Dโautre part, ces dรฉpenses trop รฉlevรฉes ร chaque cรฉrรฉmonie conduisent les mรฉnages ร dรฉsรฉpargner, voir ร emprunter. Ainsi lโรฉpargne part ร la consommation des biens importรฉs de surcroรฎt au lieu de permettre lโinvestissement, source de croissance future. Dโoรน non seulement, il y a un frein ร la croissance mais รฉgalement une risque de blocage รฉconomique ร force de vouloir dรฉpenser plus que les cรฉrรฉmonies prรฉcรฉdentes. Ainsi la quรชte du respect et de lโhonneur (valeurs ancestrales) sont des facteurs de blocage ร la croissance รฉconomique. Alors que cette derniรจre est la condition premier ร toute stratรฉgie de dรฉveloppement durable et de rรฉduction de la pauvretรฉ.
Ainsi aussi bien, la religion que la tradition contribuent ร dโune certaine faรงon ร fragiliser lโรฉconomie du pays et ร accroรฎtre les inรฉgalitรฉs sociales ainsi quโร lโappauvrissement de la population.
causes dรฉmographiques
La forte croissance de la population comorienne est un sujet de prรฉoccupation majeur pour le dรฉveloppement รฉconomique et social du pays. Lors du dernier recensement rรฉalisรฉ en 2003, la population comorienne est estimรฉe ร 575660hab inรฉgalement rรฉpartie entre les trois รฎles dont 296177hab ร Ngazidja, 243732hab ร Anjouan et 35751hab ร Mohรฉli. Avec un taux dโaccroissement de 2,1% par an entre 1991 et 2003, les Comores ont une dรฉmographie explosive et surpeuplรฉe avec une densitรฉ moyenne de 309hab/km et Anjouan atteignant ร elle seul 575hab/km. Alors que la superficie totale du pays sโรฉlรจve ร 2237km et que 72,1% de la population vit dans le milieu rural dont lโactivitรฉ principal demeure lโagriculture. Par contre dans un pays comme Madagascar dont sa superficie est trois fois plus grandes que la France avec une population estimรฉe ร 18 millions dโhabitant en 2005 et un taux dโaccroissement de 3,03% par an. La densitรฉ de la population est relativement faible soit 30hab/km mais concentrรฉe sur les hauts plateaux.
Ainsi les Comores accusent un fort accroissement dรฉmographique favorisรฉ par la religion, les us et coutumes qui nโont guรจre de la familiaritรฉ avec le concept des parents responsable et surtout de la protection de la maternitรฉ et de lโenfance. Cette natalitรฉ est soutenue par un rรฉgime de haute fรฉconditรฉ avec un indice synthรฉtique de fรฉconditรฉ pour le pays de 5,1 enfants par femme, alors que la population fรฉminine reprรฉsente 50,4% de la population totale.
Ainsi face ร cette situation, de la dรฉmographie explosive et la structure de la population dont plus de 70% de la population vivent dans le milieu rural, la chance dโรชtre pauvre ne cesse pas de sโaccroรฎtre. Dโune part la population rurale ne bรฉnรฉficie pas des infrastructures publiques de base tel que les programmes dโรฉducation, de la santรฉ, et cela accroรฎt la pauvretรฉ humaine et autre part la qualitรฉ de lโagriculture ne leur permet pas des revenus suffisants pour amรฉliorer la qualitรฉ de leur vie et cela accroรฎt la pauvretรฉ monรฉtaire. De plus beaucoup dโenfant doivent travailler dans lโagriculture, la pรชche ou les travaux domestique afin dโamรฉliorer le niveau de vie de la famille. Une enquรชte de UNICEF, montre que plus 15,8% des enfants entre 12 et 18ans travaillent dont 52,3% sont des garรงons et 47,7% sont des filles. Ainsi, afin dโassurer une scolarisation et de soins de santรฉ qualitรฉ, il est indispensable de maรฎtriser la pression dรฉmographique.
Dโoรน aujourdโhui, la dรฉmographie est devenue une question cruciale ร toute sorte dโรฉtude visant le dรฉveloppement et la rรฉduction de la pauvretรฉ.
Les consรฉquences
La stagnation รฉconomique qui sโest traduite par une augmentation de la pauvretรฉ et sa diffusion inรฉgalitรฉ ร travers les rรฉgions et les catรฉgories sociales a conduit ร des sรฉrieuses crises au sein de la communautรฉ comorienne. Cette situation contribue ร rรฉpandre au sein de la population des sentiments de mรฉfiance, dโinstabilitรฉ politique, dโinefficacitรฉ รฉconomique et dโusure de la cohรฉsion sociale. Alors face ร ce dรฉsarroi, on assiste ร deux phรฉnomรจnes qui commencent ร sโรฉmerger au sein de la population, dโune part la fuite de la population vers extรฉrieur et dโautre part la montรฉe des extrรฉmismes qui risque de provoquer des graves crises morales.
la migration vers extรฉrieur
Face ร la pauvretรฉ qui sรฉvit dans la pays et qui ne cesse pas de sโaccroรฎtre dโune maniรจre exponentielle, et surtout la dรฉgradation continue de leur condition de vie, lโรฉmigration semble pour la majeur partie de la population comorienne comme le seul moyen dโรฉchapper ร cette pauvretรฉ qui semble รชtre maintenant insurmontable. Cette situation est due ร la perte de confiance vis-ร -vis des institutions et du pouvoir public qui sont de plus en plus corrompu. Cette รฉmigration peut prendre diffรฉrentes formes selon le milieu ou les catรฉgories sociales concernรฉes.
La fuite des cerveaux.
Cโest une รฉmigration plus ou moins organisรฉe avec lโespoir de retour si la situation รฉconomique etย politique du pays sโamรฉliorer. Cette forme dโรฉmigration nโest pas nouvelle mais ces derniรจres annรฉes, elle a pris un ampleur sans prรฉcรจdent. Elle concerne, les personnes qualifiรฉes telle que les รฉtudiants en formation, les sportifs, les mรฉdecins, les professeursโฆetc. Elle sโeffectue plus ou moins dans la lรฉgalitรฉ ร travers les procรฉdures classiques de sรฉjours ร lโรฉtranger.
Lโรฉmigration sauvage.
Cโest la forme la plus rรฉpandue et plus prรฉoccupante, elle sโeffectue sous la forme de ยซ Boat People ยป au dรฉpart ร Anjouan pour rejoindre Mayotte. Il sโagit dโune รฉmigration rรฉcente apparue au milieu des annรฉes 1990 et difficilement contrรดlables. Elle sโeffectue pendant la nuit ร bord de chaloupe communรฉment appelรฉe ยซ KWASSA KWASSA ยป 4.Elle concerne des personnes peu qualifiรฉes et des situations de non retour ร la diffรฉrence de lโรฉmigration classique quโon vient de citer un peu plus haut. Mais elle se traduit par certain nombre dโรฉchec (accident de traversรฉ, perte de vie humaine). Par exemple entre le 01juillet et le 30 octobre 2000, huit accidents de chaloupe transportant 183 passagers et ces accidents se sont traduit par 33 morts, 54 disparus et 96 rescapรฉs. En moyenne il y a 150 morts par ans pour une population qui nโatteint mรชme pas 600000 hab.
Ainsi malgrรฉ les risques extrรชmement รฉlevรฉs, la population nโhรฉsite pas, pour tenter dโamรฉliorer leur condition de vie. Par consรฉquente cette รฉmigration sauvage demeure la premiรจre cause de mortalitรฉ ร Anjouan et provoque un vรฉritable dรฉsarroi moral.
la montรฉe des extrรฉmismes
Face ร une situation qui devient de plus en plus pire au fil des ans, la rรฉvolte semble รชtre la solution pour ceux qui ne veulent pas ou qui ne peuvent pas fuir une situation qui leur semble inacceptable. Ainsi divers orientation sont possible : dโune part lโorientation politique rรฉclamant un changement dans le mode de gouvernance en optant pour une solution extrรชme telle que le sรฉparatisme ou le rattachement ร la France5 ; dโautre part lโorientation religieuse ร travers lโextrรฉmisme militant qui demande une application de la ยซ charia ยป6 musulmane et qui dรฉnonce lโimpunitรฉ dont bรฉnรฉficient les prรฉdateurs de lโEtat. Cette seconde orientation a permis lโรฉlection de lโactuel prรฉsident de lโUnion des Comores connu par ses convictions religieuses.
Ainsi la montรฉe lโextrรฉmisme sโest soldรฉe par des conflits ouverts et une guerre civile ร Anjouan en dรฉcembre 1998 entre les sรฉparatistes et les rattachistes. De mรชme lโรฉchec des nรฉgociations dโAntanarivo en avril 1999 tentant de rรฉconcilier les รฎles a fait naรฎtre des sentiments de haine des grands comoriens ร lโรฉgard de leur compatriote anjouanais et prรจs dโun millier dโanjouanais รฉtaient expulsรฉs de la grande Comores. Ainsi lโaccroissement de la pauvretรฉ due ร la stagnation รฉconomique a dรฉbouchรฉ ร des crises morales plus grave. Pour รฉradiquer les consรฉquence dรฉsastreuses et faire apparaรฎtre lโespoir au sein de la population, il faut une amรฉlioration du niveau de vie, ce qui demande une reprise de la croissance รฉconomique, condition premiรจre de toute hausse du niveau de vie ouvrant la porte ร une diminution de la pauvretรฉ.
LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
HISTORIQUE :
Au niveau politique et dรฉmographique
au niveau politique
Depuis lโaccession ร lโindรฉpendance ; les Comores nโont pas connu de stabilitรฉ politique successible de crรฉer les conditions nรฉcessaires pour leur dรฉveloppement socio-รฉconomique. Avec les coups dโEtat ร rรฉpรฉtition et les changements de gouvernements ร raison de deux gouvernements par an, (annexe) les Comores nโont jamais su รฉlaborer une vรฉritable stratรฉgie de dรฉveloppement et cela a plongรฉ le pays dans un vรฉritable marasme รฉconomique. La sรฉcession de lโรฎle dโAnjouan en aoรปt 1997 a dรฉclenchรฉ une crise institutionnelle et politique qui sโest rรฉglรฉe que quatre ans plus tard avec lโadoption un nouveau cadre institutionnel garantissant lโunitรฉ et lโintรฉgritรฉ nationale. Cette crise a plongรฉ lโรฎle dโAnjouan dans lโextrรชme pauvretรฉ. Ainsi aprรจs la mise en place de cette nouvelle entitรฉ institutionnelle, la stabilitรฉ semble peu ร peu sโรฉtablir et se concrรฉtise au niveau politique par la tenue des รฉlections prรฉsidentielles de 2002 et 2006 et au niveau รฉconomique par lโรฉlaboration du Document Stratรฉgique pour la Rรฉduction de la Pauvretรฉ (DSRP) en 2003.
LA PARTICIPATION DE LA POPULATION DANS LE DEVELOPPEMENT ET LโAMELIORATION DU BIEN-รTRE
Lโรฉgalitรฉ des sexes
Les Comores grรขce ร son attachement ร la religion, ร la tradition, ร culture et aux mลurs les femmes se trouvent marginaliser dans la sociรฉtรฉ et ne bรฉnรฉficient pas les mรชme conditions que les hommes. Alors la subordination actuelle des femmes, la division des rรดles entre les hommes et les femmes nโest intrinsรจque aux diffรฉrences biologique entre les sexes mais quโelle est imposรฉe par le systรจme de discrimination basรฉes sur le genre et quโil est lรฉgitime de modifier ce systรจme car humainement inacceptable, socialement, injuste et รฉconomiquement pernicieux.
Cette discrimination entre les hommes et les femmes sโobservent gรฉnรฉralement au niveau de lโรฉducation, de lโemploi et de la prise de dรฉcision.
Au niveau de lโรฉducation
Les Comores connaissent une faible niveau de scolarisation de leurs enfants et ces derniers temps les taux de scolarisation a significativement baissรฉ. Ainsi le taux net de scolarisation ร lโรฉcole primaire est passรฉ de 64% en 1995 ร 60,2% en 1998 et le taux brut de scolarisation dans le premier cycle du secondaire dรฉgringole de 41% ร 30% durant la mรชme pรฉriode.
En effet cette importante sous scolarisation des enfants comoriens se double dโune sous scolarisation structurelle des filles qui reprรฉsentent systรฉmatique 45% des effectifs des รฉlรจves du systรจme รฉducatif. Alors que les femmes reprรฉsentent plus de 50% de la population totale.
Cette disparitรฉ de genre est constatรฉe ร tous les niveaux de lโenseignement et elle provient du rรดle quasi exclusif dโรฉpouse et de mรจre qui est attribuรฉ ร la femme dans lโimaginaire et la culture comorienne, une rรดle quโelle est supposรฉe pouvoir assumer convenable sans allรฉ ร lโรฉcole. Ainsi lโencadrement des filles depuis leur plus jeune age est orientรฉ vers lโobjectif suprรชme (le mariage) au dรฉtriment de son รฉducation, alors que les garรงons sont incitรฉs ร poursuivre leurs รฉtudes. Dans ce contexte, on dรฉnombre en lโan 2000 76 femmes sur 100 garรงons dans la population de 15 ร 24 ans sachant lire et รฉcrire avec un surcroรฎt, une tendance ร la baisse puisque en 1991 on dรฉnombrait 79 femmes sur 100 garรงons.
Le gouvernement comorien reconnaรฎt que la promotion de la femme et lโamรฉlioration des conditions de vie sont essentielles pour atteindre les objectifs du dรฉveloppement durable. Face ร cette situation le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures tel que lโadhรฉsion ร la plate forme de Beijing et aux programmes dโaction de la confรฉrence internationale sur la population, lโรฉlaboration dโun document de politique nationale de promotion de la femme et la loi sur le code de la famille adoptรฉe en juin 2005 par lโassemblรฉe nationale.
Ce sont des instruments permettant dโopรฉrationnaliser le concept de lโรฉgalitรฉ de sexes. Mais cette disparitรฉ sexuelle a des consรฉquences รฉgalement sur la structure de lโemploi des femmes.
Au niveau de lโemploi et de la prise de dรฉcision.
La moindre scolarisation et alphabรฉtisation des femmes par rapport aux hommes รจ des rรฉpercussions prรฉvisibles sur lโemploi des femmes car elles sont faiblement intรฉgrรฉes dans lโactivitรฉ รฉconomique du pays, bien que la loi protรฉge lโemploi des femmes. Ce dernier est handicapรฉ par quatre facteurs majeurs :
๏ Lโรฉducation et une formation professionnelle sont souvent inexistantes, ce qui empรชche la femme dโentrer sur le marchรฉ de travail ;
๏ Une forte fรฉconditรฉ qui maintient la femme hors de lโactivitรฉ รฉconomique par les maternitรฉs nombreuses, prรฉcoces et rapprochรฉes ;
๏ Une mobilitรฉ spatiale rรฉduite qui empรชche ร la femme de trouver un emploi hors de son domicile conjugale ;
๏ Un accรจs limitรฉ au crรฉdit qui limite lโentreprenariat fรฉminin
Selon lโEIM de 2004, le taux dโactivitรฉ pour lโhomme est de 43,2% contre seulement 32% pour les femmes. Malgrรฉ une amรฉlioration constatรฉe entre 1999-2004 la part des femmes dans lโemploi salariรฉ non agricole est trop faible avec seulement 13,7% en 2004 et les taux de chรดmage sont beaucoup plus รฉlevรฉs pour les femmes que pour les hommes avec 19,2% contre 9,2%.
Pour ce qui est de la participation de la femme ร la prise de dรฉcision, les femmes sont soit absentes, soit largement sous reprรฉsentรฉes ร tous les niveaux de la gestion politique, administrative et รฉconomique du pays. Les femmes nโoccupent quโร peine 7% des hauts postes politiques de lโEtat.
Depuis lโindรฉpendance en 1975 trois femmes seulement ont รฉtรฉ รฉlues, dont deux siรจges aujourdโhui dans les assemblรฉes. Ainsi face ร cette situation, le gouvernement a mise en place certaines mesures notamment, un plan dโaction national pour la promotion de lโรฉducation des filles, un programme national de la reproduction et genre et des projets ยซ population, dรฉveloppement et genre ยป afin de promouvoir lโรฉgalitรฉ des sexes et de relever les dรฉfis majeurs tels que :
๏ La crรฉation dโun environnement scolaire permettant lโรฉlimination de toute formes de discrimination et favorisant la rรฉtention des filles tout au long du cursus scolaire ;
๏ Lโattรฉnuation des effets de pesanteurs socioculturelles dรฉfavorable ร la promotion des femmes;
๏ La promotion de la reprรฉsentativitรฉ des femmes dans les sphรจres de dรฉcision
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : LES STAGNATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALE ET LES STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE ;
CHAPITRE I : LES CAUSES DE LA STAGNATION ECONOMIQUE ET SOCIALE ET LEUR IMPACT SUR LA PAUVRETE
I- LES CAUSES ECONOMIQUES ET POLITIQUE
1. PIB par tรชte nรฉgatif
2. Manque dโinvestissement productif
3. Dรฉficit budgรฉtaire lourd ร supporter
4. Incapacitรฉ de lโadministration
II. LES CAUSES SOCIALES ET DEMOGRAPHIQUE
1. Les causes sociales
1.1 La religion
1.2 La tradition
1.3 Le respect des valeurs et des us
2. Les causes dรฉmographiques
III. LES CONSEQUENCES.
1. La migration vers extรฉrieur
1.1 La fuite des cerveaux
1.2 Lโรฉmigration sauvage
2. La montรฉe des extrรฉmismes
CHAPITRE II : LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT.
I. HISTORIQUES
1. Au niveau politique et dรฉmographique
1.1 Au niveau politique
1.2 Au niveau dรฉmographique
2. Au niveau รฉconomique
II. LA PARTICIPATION DE LA POPULATION DANS LE DEVELOPPEMENT ET LโAMELIORATION DU BIEN-ETRE.
1. Lโรฉgalitรฉ des sexes
2. La participation des jeunes au dรฉveloppement
2.1 Lโรฉducation
2.2 La santรฉ
3. La durabilitรฉ du dรฉveloppement humain
PARTIE II : LES INVARIANTS POLITIQUE ET LES DEFIS DโUN DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DURABLE
CHAPITRE III : LA GOUVERNANCE ET LES INVARIANTS POLITIQUE
I. LES MODALITES DE GOUVERNANCE
1. La gouvernance politique
2. la gouvernance รฉconomique
II.1La mauvaise gestion budgรฉtaire
II.2Lโinefficacitรฉ des entreprises publiques
II.3La gouvernance sociale
II. LES IMPACTS DE LA MAUVAISES GOUVERNANCE SUR LE DEVELOPPEMENT
1. Effet de la corruption sur la pauvretรฉ
2. Effet de la gouvernance sur pauvretรฉ
CHAPITRE IV : LES GRANDS DEFIS DU DEVELOPPEMENT HUMAIN
I. LES DIFFERENTS DEFIS
1. La reforme des institutions de lโEtat
1.1 La reforme de la fonction publique
1.2 Un systรจme judiciaire crรฉdible
2. La relance de la croissance comme condition nรฉcessaire
3. La maรฎtrise des inรฉgalitรฉs et lโamรฉlioration des services sociaux
II. Les EFFETS ATTENDUS DE CES DIFFERENTS DEFIS
1. Le retour de la confiance et la reprise de la croissance
2. vers un dรฉveloppement humain et durable.
3. Schรฉma : le scรฉnario de rรฉfรฉrence
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Tรฉlรฉcharger le rapport complet