Les causes de la semi-aridite 

La géographie physique décrit les éléments naturels de la Terre, ainsi que son relief. Au sein de ce thème, la géologie étudie plus particulièrement les matériaux (les roches notamment) qui constituent ce relief. L’orographie étudie les formes du relief. L’hydrographie étudie toutes les formes de l’eau sur la Terre : les océans, les mers, les lacs, les fleuves et les rivières. La climatologie s’intéresse elle à l’air dans la mesure où celui-ci influence le climat de la Terre .

La géographie humaine étudie l’homme et ses activités au sein du milieu naturel décrit par la géographie physique. Elle correspond à la démographie, c’est-à-dire la géographie de la population. Cette discipline consiste à compter les hommes, à comprendre comment ils se répartissent et vivent sur la Terre. La géographie humaine fait appel à la géographie physique. Dans ce cas, son objectif est d’étudier le comportement humain dans son milieu naturel (son emplacement géographique sur la Terre). Nous pourrons notamment nous interroger sur l’incidence de l’homme sur la nature, par exemple au niveau de la diminution des rendements, du réchauffement de la terre… .

PRESENTATION GENERALE DU MILIEU D’ETUDE 

Choix du sujet et de la zone étudiée 

Plusieurs raisons nous amènent à choisir ce sujet ainsi que la zone d’étude. Tout d’abord, Nous avons été particulièrement passionnée par la climatologie lors de notre première année d’université à Toliara. Lorsque nous sommes passionnée par un sujet, nous avons toujours envie d’approfondir. C’est pourquoi nous avons choisi ce thème afin de parfaire notre connaissance, tout en sachant que des lacunes demeureront. Ensuite, concernant la zone d’étude, Toliara est une région menacée par la sécheresse. Elle est considérée comme désertique . Notre recherche est donc basée sur la variabilité climatique et ses conséquences à Toliara. Quelles sont les causes et les conséquences de cette variabilité ? Nous voudrions répondre à cette question en exposant quelques données, puis souhaiterions démontrer l’incidence de l’homme sur le climat ainsi que la dépendance de l’homme au climat. Dans la région de Toliara, le mode de vie des habitants dépend étroitement de ce climat semi-aride.

Situation géographique de Toliara

Toliara se trouve au Sud-Ouest de Madagascar, à 924km de la capitale Tananarive. Elle est à 23° 22’ de latitude Sud et à 43° 38’ de longitude Est. C’est une zone tropicale, traversée par le Tropique du Capricorne.

Les limites de la zone étudiée 

Notre zone d’étude est limitée :
– au Nord par le fleuve Fiherena
– à l’Est par la commune rurale de Behompy
– à l’Ouest par le Canal du Mozambique
– au Sud par le Fokontany d’Ankilibe .

Toliara est le centre d’étude, les autres communes la complètent. Les Vezo, des traditionnels pêcheurs artisanaux, habitent le long du littoral du canal du Mozambique qui délimite la région à l’ouest. Les Masikoro, agro éleveurs, occupent l’intérieur des terres dans les districts de Toliara-II c’est-à-dire le long du fleuve Fiherena. Le fleuve Fiherena appartient au régime des cours d’eau de type sahélien. L’alimentation des bassins versants est conditionnée par une pluviométrie très faible, 400 mm/an environ. La forte évaporation (une évapotranspiration potentielle variant entre 1 200 et 1 500mm par an) aggrave la situation. L’écoulement des eaux s’amenuise. Par ailleurs, le débit des saisons sèches est d’une extrême variabilité d’une année sur l’autre, d’où la médiocrité de l’écoulement. L’endoréisme est fréquent, d’autant plus que les sols sont souvent perméables, ce qui favorise l’infiltration. L’augmentation du débit est assez soudaine, due aux fortes pluies de l’amont. Les plus forts débits se localisent généralement au mois de janvier.

Description de la zone étudiée 

Le centre ville

La ville de Toliara a une superficie de 28,2 km2 . C’est une ville ensoleillée avec une altitude très faible, comme par exemple les zones inondables de Tsimenatse II et de Mahavatse I et II. L’exode rural et la migration interurbaine sont les principales causes de la surpopulation. Ce phénomène donne l’apparence d’une ville cosmopolite et pluriethnique avec un pluralisme culturel. Nous pouvons y rencontrer presque toutes les tribus qui existent à Madagascar. A cela s’ajoutent des étrangers à dominance Indo Pakistanaise. Le recensement effectué par la commune urbaine de Toliara en 2005 donne le nombre de 176 064 habitants. Cette population est très jeune car les moins de 19 ans représentent 49,6% de la population ; et les moins de 24 ans, 58,9%. Les moins de 20 ans constituent plus de 50% de la population. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes : 55,2% de la population sont de sexe féminin. En un mot, c’est une ville en pleine mutation.

Le centre ville a un plan en damier. Nous avons de larges avenues avec des trottoirs relativement grands. Dans la périphérie de Toliara, les habitations sont très souvent construites avec des matériaux locaux tels que les planches et les «vondro». Ce sont des logements altérables et fragiles. Par contre dans le centre ville, les constructions sont en dur, mais la plupart sont cernées de paillottes précaires et insalubres.

LES CAUSES DE LA SEMI-ARIDITE 

La classification génétique

Toliara est marquée par l’aridité. Une longue saison sèche de 8 mois environ est suivie d’une courte saison de pluies d’été de 4 mois environ. La pluviométrie est touchée par de fortes variations interannuelles et par l’hétérogénéité territoriale. L’intérieur des terres bénéficie de fortes précipitations contrairement à la côte. Les précipitations décroissent au fur et à mesure que l’on se rapproche du littoral et que l’on se dirige vers le Sud. Cette diminution s’explique essentiellement par un épuisement progressif de la mousson ; à cela s’ajoutent la forme du relief et la couverture végétale.

La classification climatique de la ville de Toliara repose donc sur son état naturel et sur l’évolution de notre société.

Le relief 

La région de Toliara a un relief de direction Nord Sud, parallèle à la côte. Or le Sud Ouest est balayé par le vent dominant TSIOKATIMO qui a une direction Sud Nord. Ce qui fait que ce relief ne provoque pas de mouvements ascendants. Cela entraîne donc une absence de pluie. Le manque d’ascendance est donc un facteur de beau temps. Concernant le vent d’Est ou l’alizé : l’alizé est un vent asséché venant de l’Est. Afin qu’il donne des pluies, il faut qu’il soit soulevé par de puissants reliefs. La partie Est bénéficie de fortes pluviométries car la masse d’air effectue un mouvement ascendant grâce au relief. Grâce à cette ascendance, des nuages chargés de pluies peuvent ainsi se former. Par contre, la partie Ouest subit l’effet de Foehn. C’est le cas de Toliara. La masse d’air descend, la température augmente, ce qui accroît la sécheresse. C’est un facteur de beau temps.

La convergence intertropicale 

La partie Sud Ouest se trouve dans la zone subtropicale. La convergence intertropicale n’arrive donc pas jusqu’à la partie Sud Ouest. Elle reste plutôt au Nord Ouest de Madagascar et descend rarement au-delà du fleuve Tsiribihina. Ainsi les vents de mousson soufflent de plus en plus irrégulièrement et de moins en moins fort à mesure que l’on se dirige vers Toliara. Cette situation provoque un climat chaud avec une longue saison sèche. Au Nord dans la région du Menabe il souffle un vent de Nord Ouest appelé « mousson du Mozambique », mais ce vent ne descend guère au Sud de Morondava.

Le courant marin froid 

La présence du courant marin froid au large de la côte Sud Ouest a pour effet le refroidissement de la mer qui engendre un dispositif anticyclonique. Le courant marin chaud venant de l’Est se refroidit quand il arrive sur la côte Sud ouest. Il apporte beaucoup de pluies dans la partie Est tandis que dans la partie Ouest c’est le cas contraire. Certaines zones géographiques telles que le désert de Namib dans la partie Sud Ouest de l’Afrique et le désert d’Atacama au Chili se trouvent dans la même situation.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MILIEU D’ETUDE
I.1 Choix du sujet et de la zone étudiée
I.2 Situation géographique de Toliara
I.3 Les limites de la zone étudiée
I.4 Description de la zone étudiée
I.4.1 Le centre ville
4 .2 Le littoral
CHAPITRE II : LES CAUSES DE LA SEMI-ARIDITE
II.1 La classification génétique
II.1.1 Le relief
II.1. 2 La convergence intertropicale
II.1.3 Le courant marin froid
II.1.4 La situation de Toliara face au canal du Mozambique
II.2. La classification statistique
CHAPITRE III : LA DEPENDANCE CLIMATIQUE
III. 1. L’intervention de l’homme sur le climat
III. 1. 1. Les feux de brousse et le « tavy »
III. 1. 2. La pollution atmosphérique
III. 1. 3. Le mouvement centrifuge
CHAPITRE IV : LA VARIABILITE CLIMATIQUE
IV. 1. Les facteurs de précipitations
IV. 1. 1. Les cyclones
IV. 1. 2. La brise de la mer
IV. 1. 3. La convection thermique
IV. 2. 1. La variabilité inter saisonnière
IV. 2.2. La variabilité interannuelle
IV. 2.3. La variabilité mensuelle
IV. 3 Les températures
IV. 4. Le nombre de jours de pluie
Chapitre V : Les conséquences sur le milieu naturel
V .1. L’action de la pluie sur les agrégats du sol
V . 2. La formation des dunes
V. 2. 1. Les causes de la formation des dunes
V. 2. 2. La forme des dunes
V. 3. La formation végétale
V . 4 L’érosion éolienne
V. 5 L’érosion des bassins versants
VI . Les conséquences sur le milieu humain
VI . 1. A travers l’agriculture
VI. 2. A travers l’élevage
VI 3. A travers la protection de la personne
VI.3. 1. Les maladies
VI.3. 2 l’acte de banditisme
VII. Les solutions pouvant être apportées pour un meilleur développement économique, social et culturel de la ville de Toliara et de ses environs
CONCLUSION

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