Les causes de la morbidité et de la mortalité dans les communes

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Profil du Médecin de commune

Qui est le Médecin de commune ?

Le médecin de commune est un homme ou une femme, nanti d’un diplôme de Doctorat en Médecine et ayant reçu une « certaine » formation pour s’occuper des problèmes de santé des individus et de la collectivité, et pour travailler en rapport étroit avec les services de santé de district.

Condition de travail

Le médecin de commune est très responsable à la fois devant les autorités de la collectivité locale et devant un supérieur, le médecin chef de District. Il doit suivre les directives qui lui sont données par son supérieur et travaille en équipe avec lui et les paramédicaux chefs des centres de santé de base dans sa commune, dont-il est le supérieur hiérarchique.
En général, la collectivité locale met à sa disposition une maison ou une pièces.

Que font les médecins des communes ?

Les fonctions du médecin de commune englobent à la fois les soins de santé et le développement communautaire, mais la nature exacte de ses activités est limitée par ce qu’il a appris à faire pendant sa courte période formation.
Ces médecins des communes ont une triple mission :
a) apporter les services de santé dans tous les secteurs sanitaires de la commune ;
b) aider les communautés à reconnaître leurs propres besoins de santé ;
c) aider la population à résoudre ses propres problèmes de santé.
Les centres de santé de base niveau 2 offrent des ervices de santé primaire complets et accessibles par le biais d’une équipe de professionnels de santé salariés, dirigée par un médecin.

Qu’attend on du médecin ?

Chose étonnante, très peu de gens semblent se soucier de la compétence technique du médecin. CE qui leur importe, c’est son aptitude à les comprendre sur le plan humain et à bien les conseiller. Aucune mesure d’ordre financier, juridique ou gestionnaire ne peut apparemment garantir la satisfaction de cette revendication. C’st en fait au milieu médical qu’il appartient de trouver la solution.

Que veulent les gens ?

Le meilleur moyen de savoir ce que les veulent ou attendent de leur médecin est de le leur demander. Chose curieuse, quand on s’est livré à cet exercice en Grande Bretagne [64], les gens n’insistait pas sur la compétence technique comme on aurait pu s’y attendre. C’est comme s’ils supposaient que tout médecin diplômé est compétent. Quoiqu’il en soit, la plupart des personnes interrogées voulaient :
– un médecin qui écoute
– un médecin qui soit en mesure de sérier les problèmes.
– la possibilité de voir chaque fois le même médecin.
Le message est apparemment le suivant : les gens veulent des soins adaptés à leur cas et dispensés par un médecin qui les connaisse bienet se penche sur leurs problèmes.
Par voie de conséquence, ils ne veulent pas des soins correspondant à un programme médicalement défini ou dispensés par une équipe impersonnelle.

Qualité des soins médicaux

On peut dire que ce que les gens devraient vouloir et sont en droit d’attendre, c’est un service professionnel de la plus haute qualité. La qualité a été définie comme « l’adaptation à la finalité », mais comment définir la finalité du service médical ? L’Organisation Mondiale de la santé a proposé quatre buts pour les services de santé :
– garantir l’équité ;
– réduire le risque de décès prématuré ;
– réduire le risque de maladie et d’incapacité ;
– encourager l’épanouissement de chacun.

Quelques définitions

* La santé:
La santé est un état complet de bien être physique,mental et social. Il ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité.
* Le développemen t:
– Développement peut être défini de manière simplistepar les modifications observées sur certains indicateurs économiques, non économiques ou socio-économiques.
– Développent social : processus au sens d’une communauté qui va leur permettre de s’épanouir.
– Développement communautaire : un groupe de personne s’associent, travaillent en commun et en ressorte un résultat appelé développent basé sur un indicateur.
C’est la mise en valeur des ressources latente et plus précisément une démarche de développement s’appliquant sur un territoire donnéà un groupe d’hommes et de femmes mettant en commun leur savoir faire et leurs espoirs pur bâ tir un projet susceptible de faire accéder le groupe à plus de bien être[66]
Perspectives des Médecins des communes à Madagascar 7
* Les Soins de Santé Primaires (SSP)
Ce sont des « soins rendus accessibles à un coût qu e la communauté et le pays puissent assumer».
Accessible : – à toute la population
– au niveau du coût
– fondé sur des techniques faciles, appropriées, peu coûteuses
– sortir du système verticalisé (grands hôpitaux dans les villes et presque rien dans les zones rurales).
* La santé communautaire [66]
– « C’est la mobilisation d’une communauté ou de la société civile pour une prise en charge de sa santé »
– Une communauté est un groupe dont les membres ont des intérêts
communs
– « La santé communautaire implique une réelle participation de la communauté à l’amélioration de sa santé » :
Réflexion sur :
Les besoins Les priorités
La gestion et l’évaluation des activités
Il y a santé communautaire lorsque les membres d’une collectivité géographique ou sociale Réfléchissent en commun sur leurs problèmes de santé Expriment des besoins prioritaires Participent activement à la mise en place et au déroulement des activités les plus aptes à répondre à ces priorités»
La santé communautaire vise à l’amélioration de la santé par la participation active et le développement de la créativité individuelle etollective.

Méthodologie

Contexte de l’étude

A Madagascar, les services de santé n’assurent pas une couverture complète de la population nationale. Bien souvent, ils bénéficientprincipalement à la population urbaine. Les médecins ont tendance à demeurer dans les villes et sont souvent peu disposés à aller s’établir dans une zone rurale pour y assurer des soins de santé primaires.
Le Ministère de la santé a fait des efforts considérables pour rendre plus rationnel et équitable le développement de ses services de santé.De ce fait, il a mis l’accent sur la santé de préférence à la maladie et sur les soins de santé,de préférence aux soins médicaux. En outre, il accorde tout autant d’attention à la santé publique qu’aux soins individuels.
La notion de centre de santé de base de niveau 2 (CSBII) par des médecins dans les chefs lieux de commune a tout d’abord semblé ouvrir des perspectives prometteuses, mais il a fallu déchanter devant les échecs constatés dans denombreux centres de santé de base niveau 2.
Le projet était-il inadapté ou s’agissait-il d’un manque de soutien et de ressources au niveau local par suite d’une participation communautaire insuffisante ?

Cadre de l’étude

La description de la zone d’étude

L’étude a été effectuée dans le Nord-Ouest de Madag scar, dans la région Boeni, plus précisément dans le district d’Ambato Boeni.
Il est limité :
Au nord est par le district de Mampikony. Au nord par le district de Marovay.
Au sud est par le district de Maevatanana. A l’est par le district de Tsaratanana.
Au sud par le district de Kandreho.
A l’Ouest par les districts de Mitsinjo et de Soalala.
Sa superficie est de 9 000 km2 et le district est composé de plaines boueuses pendant la saison de pluie qu’on appelle communément le « baiboho », des plateaux et peu de collines et aussi que de terrains riches en calcaire de type « pako ».
Trois grands fleuves traversent ce district à savoi r, Betsiboka et Kamoro par le centre et de Mahavavy par le sud est. Ces fleuves sont régulièrement arrosés par les rivières de Nabohazo, Bemarivo et de Mahajamba.
La température ambiante est assez élevée par rapport aux autres parties de l’île. Il existe deux saisons distinctes à savoir la saison p luvieuse du septembre en avril et la saison sèche du mai en août.

Subdivisions administratives

Le district d’Ambato Boeni compte onze communes rurales à savoir :
Ambato Boeni.
Ambondromamy. Andranofasika.
Anjiajia.
Andranomamy. Ankijabe.
Ankirihitra. Madirivalo.
Manerinerina. Sitampiky.
Tsaramandroso.

Voies de communication

Les différentes voies de communication sont :

Voie terrestre

L’infrastructure routière est peu développée. Ellecomprend :
· Des routes bitumées longues de 79 Km, praticables pendant toute l’année reliant au niveau de la RN4 du croisement de Tsaratanana à Ampombilava et à la RN6 d’Ambondromamy à Manerinerina.
· D’une portion de route de 11 Km en terre, praticable pendant toute l’année, la piste 105 du croisement d’Anjiajia à Anjiajia.
· D’une portion de route de 189 Km, impraticable en saison de pluie. La RN33B reliant Andranofasika et Ambato Boeni, la RIP reliant Ambato Boeni et Madirovalo, la RIP reliant Madirovalo et Sitampiky, la RIP reliant Ambato Boeni et Ankirihitra et la RIP reliant Ambato Boeni et Ambarimay.

Voie fluviale

Elle relie :
· Pour une distance de 50 Km de Madirovalo et Marovay pendant toute l’année.
· Pour une durée de 251 Km pendant la saison de pluiede Madirovalo et Ambato Boeni.

Voie aérienne

Le terrain d’aviation d’Ambato Boeni ne fonctionne qu’en saison sèche et le terrain ne peut accueillir qu’un avion de petite taille du type PIPER, tandis que celui de Madirovalo ne fonctionnait plus depuis la 2ème République.

Les formations sanitaires de l’étude

Il existe dans le lieu où l’étude a été effectuéeuith CSB II se répartissant sur les huit communes rurales et tous ont l’unique SSD implanté à Ambato Boeni. Le SSD d’Ambato Boeni est inclus dans la DRSPF de BOENY siégeant à Majunga.
Ces huit communes rurales sont réparties géographiquement comme suit :
Au nord : les communes d’Andranofasika et d’Ankijab e.
Au centre : la commune d’Ambato Boeni.
A l’ouest : les communes de Madirovalo et de Sitampiky.
A l’est : les communes d’Anjiajia, d’Ambondromamy e t d’Andranomamy. Les communes bénéficiant de route goudronnée sontellesc :
D’Andranofasika,
D’Ambondromamy et ; D’Andranomamy.
D’Anjiajia, D’Ankijabe,
D’Ambato Boeni, De Madirovalo et ; De Sitampiky.
Les accessibilités peuvent être vue de par leur difficulté. Alors, Les communes qui sont accessibles pendant toute l’année sont :
D’Andranofasika, D’Ambondromamy, D’Anjiajia et ; D’Ankijabe.
Celles qui sont difficilement accessibles pendant la saison de pluie :
D’Ambato Boeni et ; De Madirovalo.
La seule qui est difficilement accessible pendant toute l’année :
De Sitampiky.

Les causes de la morbidité et de la mortalitédans les communes

Les causes affectant ce taux sont nombreuses et sans prétendre donner une liste exhaustive, en voici quelques unes des plus frappantes :
L’enclavement des localités des centres villes, Le taux de scolarisation bas,
La non existence d’une politique de développement clair ayant une incidence sur la population,
La nutrition déséquilibrée voire la malnutrition sur certaine frange de la population,
Le délabrement des logements, La promiscuité des logements,
L’inexistence de l’eau potable ou de l’eau courante de la société des eaux en l’occurrence de la JIRAMA en ce qui concerne Madagascar,
Les milieux insalubres,
L’excès d’effort physique avec en retour des prix misérablement bas, Le manque d’information sur la nécessité de tenir al propreté,
Les femmes, éléments clés de la société malgachensdale bon déroulement de la vie familiale, ont souvent des niveaux d’études bas,
Le fait d’avoir recours aux astrologues est encore prépondérant, La confiance aux guérisseurs traditionnels,
La culture ancestrale, La bourse très limitée,
L’illettrisme de la masse paysanne,
Le recours à la médecine conventionnelle en dernier ressort et ;
Il ne faut pas aussi minimiser le manque de recyclage ou de mise à niveau des personnels travaillant dans les campagnes.

Les modes de travail de ces médecins

Outre les connaissances que les médecins des communes ont reçu au cours de l’année universitaire, en exerçant dans les centres de santé de base, ils doivent s’attendre à travailler dans des milieux où les matériels, équipements ainsi que médicaments font défaut en comparant des centres de santé basés dans les grandes villes. Leurs modes de travail doivent donc être compatibles au développement desSSP en prenant en compte plusieurs facteurs. Ils peuvent se résumer de (a) son environnement extérieur et de (b) son environnement interne au service.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :
I-GENERALITE ET REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. Historique de la reforme de la santé à Madagascar
1.1.1. De quelle politique nous sommes nous engagés ?
1.1.2. Que faut-il faire ?
1.1.3. Qu’a-t-on fait ?
1.1.4. Que reste-il à faire ?
1.2. Profil du Médecin de commune
1.2.1. Qui est le Médecin de commune
1.2.2. Condition de travail
1.2.3. Que font les Médecins des communes ?
1.3. Qu’attend on du Médecin ?
1.3.1. Que veulent les gens ?
1.3.2. Qualité des soins médicaux
1.4. Quelques définitions
DEUXIEME PARTIE
II – METHODOLOGIE
2.1. Contexte de l’étude
2.2. Cadre de l’étude
2.2.1. La description de la zone d’étude
2.2.2. Subdivision administratives
2.2.3. Voies de communication
2.2.3.1. Voie terrestre
2.2.3.2. Voie fluviale
2.2.3.3. Voie aérienne
2.2.4. Les formations sanitaires de l’étude
2.3. La période et la durée
2.4. Le type de l’étude
2.5. Population objet de l’étude
2.6. Variables étudiées
2.7. Techniques de collecte des données
TROISIEME PARTIE
III – RESULTATS
3.1. Les causes de la morbidité et de la mortalité dans les communes
3.2. Les qualifications des médecins
3.3. Les activités réalisées
3.4. Les modes de travail de ces médecins
3.4.1. De l’environnement extérieur
3.4.2. De l’environnement interne
3.5. Les conditions de travail de ces médecins
3.5.1. Du personnel
3.5.2. Du médicament
3.5.3. Des matériels, équipements et moyens de transport sanitaire
3.6. Les besoins et les attentes des utilisateurs des centres de santé de base niveau 2
QUATRIEME PARTIE
IV – COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
4.1. Commentaires
4.1.1. Les qualifications des médecins de commune
4.1.2. Les activités de SSP réalisées
4.1.3. Les situations socio-économique et les situations sanitaire
4.1.4. La collaboration entre le médecin de commune et les différents secteur locaux
4.1.5. Les modes de travail, le comportement et les attitudes des Médecins de commune
4.2. Discussions et Suggestions
CONCLUSION

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