Définition de la mort [4]
La définition de la mort dépend de la définition du vivant. On peut dire que la mort biologique résulte de l’incapacité permanente d’un organisme à résister aux modifications imposées par son environnement. Cette définition permet de définir en miroir aussi ce qu’est «la vie» (dans sa définition la plus large) : la capacité à maintenir son intégrité malgré la pression de l’environnement (homéostasie). En termes d’entropie (niveau de désorganisation), il s’agit pour l’organisme de maintenir localement une entropie basse. Or l’entropie globale ne peut qu’être stable ou augmenter d’après les principes de la thermodynamique. L’organisme doit donc puiser dans son environnement. La mort intervient quand l’organisme ne peut plus puiser et maintenir son entropie basse c’est-à- dire la mort est donc causée par la rupture de la membrane.
Insuffisance pondérale et état de carence [13,14]
L’insuffisance pondérale y demeure la principale cause de morbidité pour des certaines des millions de gens parmi les plus démunis de la planète, et une cause majeure de décès, principalement chez les jeunes enfants. L’insuffisance pondérale demeure un problème majeur qui va croissant dans les pays en développement où la pauvreté constitue un important facteur sous-jacent. Tous les groupes d’âge sont vulnérables, mais l’insuffisance pondérale sévit surtout chez les enfants âgés de moins de cinq ans. L’OMS estime que 27% environ des enfants de ce groupe d’âge ont un poids corporel insuffisant. L’insuffisance pondérale a été responsable, en l’an 2000, d’un total estimatif de 3,4 millions de décès, dont environ de 1,8 million en Afrique et 1,2 million dans les pays d’Asie. Elle a contribué à 60% de tous les décès d’enfants dans les pays en développement De même pour Madagascar, l’insuffisance pondérale prédomine surtout chez les jeunes enfants moins de cinq ans, car les carences nutritionnelles restent importants ; soit près de la moitié des enfants de moins de trois ans (48%) souffrent de malnutrition chronique. En 2002, le taux de mortalité infantile atteint 97 pour 1000 contre 102 pour 1000 en 1997, selon l’enquête démographique et santé. La mortalité des enfants a en effet faiblement diminué. La baisse a été plus significative pour les enfants de 1 à 4 ans que pour les enfants de moins d’un an. Par ailleurs, il apparaît que la surmortalité des enfants du sexe masculin est plus marquée depuis 1992 ; la mortalité néonatale affecte plus les garçons que les filles (47 pour 1000 contre 33 pour 1000 en 1997) La carence en « fer » est l’une des carences nutritionnelles les plus rependus dans le monde : on estime à deux(2) milliards de personnes qui en souffrent et celui des décès est presque un million par an. Ce sont des jeunes enfants et leurs mères qui, en raison des gros besoins en fer pendant la croissance et la grossesse, sont le plus souvent et le plus gravement atteints. La majorité de cas se voit surtout dans les pays pauvres notamment en Afrique Central. En outre, la vitamine A tient une place très importante à l’acuité visuelle ; donc la carence en « vitamine A » est la principale cause de cécité acquise chez l’enfant ; et aussi la carence en « Iode » est probablement la cause de retard mental et de lésion cérébrale la plus évitable. De même, une grave manque d’apport en « zinc » peut provoquer une insuffisance staturale et une altération de la fonction immunitaire et d’autre trouble ; et joue un rôle significatif dans la survenue des infections respiratoires, du paludisme et des maladies diarrhéiques.
Histoire de la mortalité à Madagascar
Dans l’ensemble des pays du continent africain dans la période précoloniale, la mortalité était particulièrement élevée, comme à Madagascar au début du xx°siècle, ponctué régulièrement de fléaux dévastateurs comme le Paludisme, qui sévit de 1902 à1906 sous une forme épidémique. De même, la variole faisait des grands ravages, ainsi que la méningite cérébro-spinale, particulièrement mortelle en 1916-1919 ; des enfants étaient les plus touchés. Entre les années 1930 et fin de la deuxième guerre mondiale, grâce à l’application de ce qu’on pourrait appeler « la médecine de masse » occidentale, il ya une certaine baisse de la mortalité. Entre 1950 et1966, le taux brut de mortalité s’est stabilisé et depuis cette époque, il n’a connu qu’une baisse relativement lente. On estime à 25 pour 1000 dans l’enquête démographique de 1966, il atteint de 18 pour 1000 en 1975 (sur recensement général de la population et de l’habitat) et s’élève encore à 14 pour 1000 en1993 (RGPH 1997).Le RGPH est en cours à Madagascar, et concerne encore la partie sud du pays.Toutefois les données les plus récentes sont vues dans l’enquête démographique et de santé de 2003-2004 et concerne surtout la mortalité maternelle et infantile .Ainsi, la mortalité infantile varie de 27 pour 1000 dans la capitale à 75 pour 1000 en milieu rural ; pour les moins de 5 ans elle est respectivement de 43,2 à 120 pour 1000.La mortalité maternelle est de 469 pour 100 000 naissances vivantes, un des plus bas en Afrique subsaharienne.
Mortalité et saisons
Elle tient aussi une part importante dans les études des causes de mortalité, parce qu’elle fait partie des facteurs étiologiques de grandes épidémies ou de maladies périodiques dans notre pays. A Madagascar, ou n’observe deux grandes variétés climatiques: la saison pluvieuse qui est chaude, elle se situe entre le mois d’octobre et le mois de mars, la seconde est la saison sèche en hiver, qui débute du mois d’Avril et se termine au mois de septembre. Dans notre étude dans la ville de Mahajanga, c’est pendant la saison chaude et pluvieuse que la mortalité est très élevée, plus exactement aux mois de décembre janvier, février, mars. Les pathologies en cause sont surtout représentées par les maladies infectieuses et parasitaires, c’est la deuxième cause de la mortalité de la population à Mahajanga ville. Les maladies diarrhéiques touchent les enfants de moins de 5 ans, elles sont souvent associées à la malnutrition ou à la déshydratation, voir même aux infections respiratoires. Elles ont provoqué près de 50% des décès dont causes sont le paludisme, suivi de diarrhées. Les maladies infectieuses et parasitaires sont révélatrices d’une hygiène et d’un niveau de vie bas. L’insuffisance ou l’absence d’un approvisionnement en eau et d’un assainissement adéquat, rend en effet l’hygiène individuelle et collective aléatoire [32]. Ce taux élevé de mortalité par ces pathologies est surtout dû à l’insalubrité de certains quartiers, à la manipulation des aliments souillés et à la pollution des milieux environnementaux par le péril fécal et l’entassement des déchets solides et ordures. [34] La saison chaude et pluvieuse est aussi l’un des facteurs favorisant les épidémies diverses dont l’IRA et autres affections respiratoires représentent en 2005, 150 décès, 143 décès en 2006 et 133 décès en 2007. Elles touchent plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées de 50 ans plus. Bien qu’il n’y ait aucun rapport entre les saisons et la tuberculose, elle représente près de 30% des maladies de l’appareil respiratoire, cependant de 2005 à 2007 on note une nette régression de la mortalité car de 37% des décès de l’appareil respiratoire il est passé à 29% en 2007.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. Définition de la mort
I.2. Caractéristiques de la mort
I.3. Indicateurs de mesure de la mortalité
I.4. Qualité et source de données sur les décès en Afrique
I.5. La situation des décès dans le monde
I.6.Histoire de la mortalité à Madagascar
DEUXIEME PARTIE: METHODOLOGIES ET RESULTATS
II.1. METHODOLOGIE
II.1.1. Cadre de l’étude
II.1.2. Les infrastructures sanitaires dans la ville de Mahajanga
II.1.3.Effectif de la population de Mahajanga pendant trois années d’étude
II.1.4. Méthodologie proprement dite
II.2 : RESULTATS
TROIXIEME PARTIE : DISCUSSIONS
IV.1. Mortalité par rapport à l’âge et les maladies
IV.2. Mortalité par rapport au sexe
IV.3. Mortalité et saisons
IV.4. Mortalité et lieu de résidence et de décès
IV.5. Autres
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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