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Pourquoi vacciner ? (9)(10)(11)
La vaccination est une mesure essentielle qui peut éviter la mort d’un très grand nombre d’enfants. Elle protège contre des maladies pour lesquelles on n’a pas de traitement curatif très efficace à opposer, comme la poliomyélite et le tétanos. En prévenant les handicaps physiques provoqués par certaines maladies, elle améliore la qualité de vie des enfants. Enfin, elle peut aider à interrompre la contribution de certaines maladies au cercle vicieux malnutrition-infection.
Sur le plan de l’efficacité, la vaccination est un moyen universellement reconnu pour éviter les maladies. Elle est un moyen sûr de prévention et ne comporte que très peu de complications et en tout cas, beaucoup moins que la maladie elle-même.
Sur le plan économique, vacciner coûte beaucoup moins cher : la vaccination de tous est moins onéreuse que le traitement de quelques malades, et même la prise en charge de quelques décès qui en résultent. C’est un moyen plus économique que la plupart des autres mesures préventives, médicales ou non médicales.
Sur le plan de l’exécution, la vaccination peut s’appuyer sur la participation communautaire. Elle ne change pas fondamentalement les habitudes de la population, son mode de vie ou son organisation sociale. Vacciner est devenu relativement facile sur le plan technique. Les nouvelles technologies ont permis la préparation de vaccins plus stables, plus efficaces, plus faciles à administrer et à associer entre eux.
La volonté et la mobilisation politique internationale autour de la vaccination des enfants, ont mis à la portée des gouvernements intéressés les moyens logistiques, techniques et financiers nécessaires.
Les vaccins du PEV (Programme Elargi de Vaccination) (12)(13)(14)
L’objectif du PEV de l’OMS est de rendre les vaccinations disponibles pour tous les enfants du monde. L’effort doit porter en particulier sur les enfants de moins d’un an et sur six maladies particulièrement meurtrières pour le petit enfant : rougeole, coqueluche, tétanos, tuberculose, poliomyélite et diphtérie. Actuellement, d’autres vaccins comme le vaccin contre l’hépatite B ou les vaccins contre la grippe sont parfois programmés.
La vaccination antitétanique de la femme enceinte
Le vaccin antitétanique est une anatoxine, c’est-à-dire, la toxine du tétanos modifiée et atténuée. On vaccine la femme enceinte pour prévenir le tétanos du nouveau-né, maladie très grave, puisque 80% des enfants atteints en meurent.
Le vaccin doit être conservé au réfrigérateur entre 0 et +8°C et ne jamais être congelé.
L’hépatite B
Le vaccin contre l’hépatite B a été mis sur le marché en 1980. Type : vaccin HEVAC Institut Pasteur en suspension injectable de 1 ml (seringue prête à l’emploi). Actuellement, il est recommandé pour certains groupes à risques et certaines professions. Il doit être administré en trois fois, à un mois d’intervalle, avec un rappel un an après.
Les calendriers de vaccination (17)(18)(19)
Un calendrier vaccinal est un schéma qui détermine l’âge recommandé pour vacciner les enfants. Chaque pays doit élaborer son propre calendrier, ce qui se fait en fonction des besoins épidémiologiques et des caractéristiques de la population.
Le calendrier type proposé actuellement par l’OMS est présenté au tableau n° 02.
Les stratégies de vaccination (20)(21)(22)
Il existe 4 stratégies de base différentes pour vacciner une population donnée :
Stratégie fixe
La stratégie fixe consiste à organiser des séances de vaccination d’une manière stable et continue. Les vaccinations sont faites par le personnel attaché au centre de santé et intégrées aux soins généraux de santé primaires. Le personnel reste dans l’établissement et y vaccine les sujets cibles. Cette stratégie est généralement utilisée dans les villes où il y a une grande population à vacciner. Elle est simple à gérer et moins chère. Son succès dépend pourtant d’une bonne participation du public et de la bonne qualité des services délivrés par le centre de santé.
Stratégie avancée
En plus des activités fixes dans le centre de santé, le personnel se déplace jusqu’à des centres secondaires, des dispensaires ou des points de rassemblement se trouvant dans les régions environnantes, dans les villages où il n’y a pas d’établissements sanitaires. Ceci est plus cher qu’un programme fixe, à cause du coût de transport, du personnel et du matériel de la chaîne du froid. Ils utilisent des vélos et vélomoteurs (Figure n° 05).
Stratégie mobile
La stratégie mobile emploie une équipe qui se déplace à partir d’une direction de santé. L’équipe est constituée d’agents de santé qui rayonnent dans les quartiers ou villages, dans lesquels il n’y a pas de formations sanitaires. Les agents de santé se déplacent généralement pour la journée entière, voire pour quelques jours vers des points déterminés à l’avance (Figure n° 05).
Actuellement, stratégie avancée et stratégie mobile sont pratiquement confondues, notamment pour les zones éloignées ou enclavées.
La stratégie de campagne de masse
La stratégie de campagne de masse est considérée actuellement comme une façon efficace d’augmenter rapidement la couverture vaccinale, en mobilisant toute la société pour un même objectif. Elle exige la coopération entre plusieurs institutions, la volonté politique, la bonne coordination et la participation du public.
Il s’agit de vacciner, dans un court délai, un grand nombre d’enfants avec la participation des bénévoles, la création de nombreux points de vaccination et l’utilisation d’une publicité intensive. C’est une stratégie très coûteuse qui exige, en général, la contribution des organisations internationales (Figure n° 06).
Paramètres d’étude
Les paramètres d’étude sont :
· la taille du groupe cible.
· l’objectif du programme de vaccination.
· la stratégie de vaccination utilisée.
· les résultats des activités par type de vaccin.
· la couverture vaccinale par type de vaccin.
Les formations sanitaires privées
La situation du secteur sanitaire d’Antanimena explique l’existence de 12 formations sanitaires privées éparpillées dans le secteur.
On peut donc penser logiquement que la majorité de la population utilise ces formations sanitaires privées en cas de besoin. Il faudrait donc que le service de santé de District d’Antananarivo Ville dispose des rapports techniques périodiques de ces formations sanitaires, pour avoir une meilleure idée de la situation sanitaire du secteur.
Méthodologie
· Dans notre étude, l’évaluation stratégique des activités de vaccination se base essentiellement sur la mesure de la pertinence de la stratégie utilisée par rapport :
– à l’objectif du programme de vaccination .
– à la taille de la population cible .
– aux résultats obtenus (Figure n° 18).
Avec une stratégie de vaccination fixe basée au niveau du CSB2, l’accessibilité de la population cible occupe une place importante.
· Les vaccins concernés dans l’étude sont :
– le BCG.
– le DTCoq.
– le Polio.
– l’ATR.
Il faut noter que le CSB2 d’Antanimena n’a pas de service de maternité. Ce qui compromet probablement le BCG à la naissance.
Approvisionnement en vaccin
Le CSB2 d’Antanimena n’a pas de système fixe d’approvisionnement.
En général, le CSB2 est approvisionné par le Service de Santé de District (SSD) d’Antananarivo Ville. En cas de besoin, le CSB2 peut s’adresser au Service Central de vaccination du Ministère de la Santé.
D’après les résultats de notre étude, l’approvisionnement se fait en fonction de l’état de stock des vaccins et en fonction de la capacité de stock des vaccins, et en fonction de la capacité de la chaîne du froid. En moyenne, le rythme d’approvisionnement se fait une fois par mois pour l’ATR par exemple, et tous les 2 ou 3 mois pour le BCG.
Quatre ruptures de stocks ont été constatées :
– une fois pour le vaccin DTC .
– deux fois pour le vaccin Polio .
– une fois pour le vaccin ATR.
Pour le vaccin BCG, il n’y a pas eu de rupture de stock.
Les cas de rupture de stock sont à éviter dans la mesure du possible, car ils constituent des facteurs négatifs dans le domaine de la vaccination : ils découragent les utilisateurs du service d’une part, et d’autre part, ils cassent la motivation des vaccinateurs.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’EVALUATION STRATEGIQUE ET LA VACCINATION
1. Evaluation stratégique
1.1. Définitions
1.2. Les caractéristiques de l’évaluation stratégique
1.2.1. Objectif
1.2.2. Eléments pris en compte
2. La vaccination
2.1. Pourquoi vacciner
2.2. Les vaccins du PEV (Programme Elargi de Vaccination)
2.2.1. Le vaccin BCG
2.2.2. Le vaccin DTCoq
2.2.3. Le vaccin antipoliomyélite
2.2.4. Le vaccin antirougeoleux
2.2.5. La vaccination antitétanique de la femme enceinte
2.2.6. L’hépatite B
2.3. Les calendriers de vaccination
2.4. Les stratégies de vaccination
2.4.1. Stratégie fixe
2.4.2. Stratégie avancée
2.4.3. Stratégie mobile
2.4.4. La stratégie de campagne de masse
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION STRATEGIQUE DU DEVELOPPEMENT DE LA VACCINATION CHEZ LES ENFANTS DE 0 À 1 AN
1. Méthodologie
1.1. Cadre d’étude
1.1.1. Description succincte du CSB2
1.1.2. Le secteur sanitaire
1.2. Méthode d’étude
1.2.1. Principe
1.2.2. Technique
1.2.3. Paramètres d’étude
2. Résultats
2.1. Taille du groupe cible
2.2. Objectif
2.3. Stratégie
2.4. Résultats des activités
2.4.1. Résultats selon les mois de l’année pour les vaccins
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Discussions
1.1. Situation générale du secteur sanitaire
1.1.1. Démographie et géographie
1.1.2. Les formations sanitaires privées
1.2. Méthodologie
1.3. Les résultats de l’étude
1.3.1. Couverture vaccinale obtenue
1.3.2. Approvisionnement en vaccin
2. Suggestions
2.1. Adoption d’une stratégie mobile de vaccination
2.2. Amélioration de la stratégie fixe de vaccination
2.3. Renforcement des activités d’IEC
2.4. Une collaboration plus poussée entre les formations sanitaires du secteur d’Antanimena
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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