Les bienfaits de l’activité physique

Les bienfaits de l’activité physique

Les lésés médullaires

L’Association Suisse des Paraplégiques (ASP) définit la lésion médullaire comme suit :
« une lésion des voies sensibles et des voies motrices dans la moelle épinière, ainsi qu’une destruction des neurones dans le territoire touché » . Cliniquement, la personne perd la force et la sensibilité entièrement ou partiellement en dessous du niveau lésionnel. Un dérèglement du système nerveux autonome est également observé. Afin d’évaluer la gravité de la lésion, on utilise l’échelle de l’American Society Injury Association (ASIA), qui permet d’évaluer l’atteinte . Elle permet de connaître les niveaux lésionnels neurologique, sensitif et moteur. L’étage de la lésion est désigné à partir du dernier niveau sain .
Une lésion située dans la région lombaire ou thoracique implique une paraplégie alors qu’une lésion en région cervicale entraîne une tétraplégie. La paraplégie est responsable de la perte de la motricité et de la sensibilité des membres inférieurs alors que la tétraplégie a des effets sur les quatre membres. Les muscles du tronc sont touchés lors de lésions thoraciques et cervicales. Dans ces cas, la force des abdominaux est diminuée à partir d’une atteinte de T12  et celle des spinaux dès L5.

L’activité physique

La définition donnée par l’OMS de l’AP est: « tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense énergétique ». Cette définition très globale mérite d’être détaillée. Depiesse, Grillon et Coste proposent de la subdiviser dans les catégories suivantes : les «activités physiques domestiques», les «activités physiques professionnelles », le « sport de compétition » et enfin les « activités physiques et sportives ». Les AP domestiques font références aux activités de la vie quotidienne (AVQ) comme le ménage, le jardinage et, plus spécifiquement pour les LM, on inclut également les transferts, la toilette et l’habillage. Les AP  professionnelles font écho aux efforts fournis pour se rendre sur le lieu de travail et ceux effectués sur place. Le sport de compétition est une AP réglementée et codifiée qui vise l’obtention de performances . Enfin, les AP et sportives sont, pour Depiesse et al. (2009), du sport non compétitif ou encore des AP non réglementées. Ils entendent par là des activités telles que le fait d’aller marcher en famille ou encore de faire du roller ou du vélo . Ces activités sont plus souvent appelées « activités physiques de loisir » (APL) dans la littérature. L’APL se définit comme une AP faite durant le temps libre. C’est un moment délimité, organisé et planifié en avance pour la pratique d’une activité .

Les bienfaits de l’activité physique

Les recommandations sur le taux d’AP à effectuer pour avoir un effet positif sur la santé foisonnent. Les raisons sont les suivantes : l’AP permet de diminuer le risque de maladie cardiovasculaire, d’accident vasculaire cérébral, de dépression, d’apparition du diabète de type 2, d’ostéoporose et de cancers du sein, de la prostate et du côlon. En plus, elle permet d’augmenter la satisfaction personnelle, la qualité du sommeil ainsi que le contrôle de son poids. C’est également un moyen de rencontrer de nouvelles personnes. L’AP est à dose dépendante, c’est à dire qu’une quantité plus importante d’AP permet d’avoir des effets plus marqués sur la santé. Cependant, il est important d’augmenter progressivement le taux d’AP afin de laisser au corps le temps de s’adapter. Rappelons que c’est le maintien d’une AP régulière qui est primordial (Physical activity Promotion in Primary care, 2009).

Lésés médullaires et activité physique

Dans leur étude, Ginis et al. (2010) mettent l’accent sur le fait que, suite à leur handicap, les LM diminuent leur taux d’AP. Seulement 50 % des participants pratiquent une APL.
Les plus répandues sont les exercices de routine (67 %), la musculation (45 %), la natation (28 %) et rouler de longues distances en fauteuil roulant (19 %). De manière générale, elles sont d’intensité modérée. Le temps passé à les pratiquer varie en fonction de l’activité et de l’intensité. En moyenne, les patients interrogés passent 55,15 ± 59,05 minutes par jour à pratiquer une APL d’intensité modérée ou intense . En Suisse, d’après le rapport annuel de 2015 de l’ASP, 11.4 % des LM font du sport de compétition, 58.1% sont sportifs amateurs et 30,5 % ne pratiquent pas de sport.

Lésion médullaire et ses barrières à la pratique d’une activité physique

La méta-synthèse de Williams, Smith et Papathomas (2014) explique la raison de ce faible taux de participation. La dépression, le manque de confiance en soi ou encore le sentiment d’exclusion sociale sont des freins à la pratique d’une APL. L’accessibilité au lieu de l’APL, la disponibilité du personnel, le coût élevé de la participation aux sports en fauteuil roulant, le mauvais temps et le manque de support social constituent des barrières environnementales. Des LM expriment craindre des blessures ou des douleurs supplémentaires liées à la pratique d’une APL. D’autres décrivent une lutte mentale pour accepter leur nouveau corps. Ces deux aspects les empêchent d’être actifs. Savoir où se renseigner pour obtenir les informations concernant la pratique d’une APL pour personne en fauteuil roulant est une tâche laborieuse, même pour les professionnels de la santé. Finalement, le manque de temps, d’énergie et de motivation ainsi que le peu de résultats perçus par les LM comparé aux efforts à fournir sont d’autres barrières à la pratique d’une APL.

Les facteurs motivationnels

La motivation est un élément moteur de nos choix et de nos actes. D’après le Larousse, « la motivation est un processus physiologique et psychologique responsable du déclenchement, de la poursuite et de la cessation d’un comportement » .
Selon cette définition, la motivation est en évolution. Le chercheur Rolland Viau parle d’une dynamique motivationnelle qui met en relation les perceptions et l’environnement sociétal et familial. On différencie ici la motivation intrinsèque (propre à la  personne) et la motivation extrinsèque (influencée par le monde extérieur). Nous nous préoccuperons essentiellement de la motivation intrinsèque.
Lors du congrès sur la recherche dans l’éducation de 2003, Viau explique que la motivation intrinsèque dépend de la perception que l’on a de l’activité. Trois types ont été mis en avant : la perception de la valeur d’une activité ; la perception de sa propre compétence (évaluation de sa capacité à accomplir l’activité) ;
la perception de la contrôlabilité (vision du déroulement de l’activité et de ses conséquences) . Ce modèle peut facilement être utilisé dans le monde de la santé et de l’éducation thérapeutique.

Les facteurs motivationnels de l’activité physique

La promotion de l’AP est mise en avant dans les politiques publiques. L’inactivité est, selon l’OMS, indirectement responsable de deux millions de décès par an à travers le monde (2002). On comprend donc l’importance qui est donnée à l’AP. Les diverses actions menées par les différentes instances sanitaires ont permis de sensibiliser le grand public sur l’intérêt de rester actif.
Malheureusement, comme le mentionne l’instance régionale d’éducation et de promotion de la santé Rhône-Alpes, cela ne suffit pas à observer un changement de comportement de la population générale (2010). Elle propose donc de mettre en avant les motivations à faire une AP citées par la population générale elle-même. On trouve les facteurs motivationnels suivants : pratiquer une APL est un plaisir et est bon pour la santé. Elle permet de se sentir bien plus léger et plus heureux. Finalement, elle augmente la confiance en soi. La revalorisation des motivations permet aux professionnels d’encourager l’entreprise ou la poursuite d’une APL.

 

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Table des matières

1. Introduction
2. Cadre théorique
2.1. Les lésés médullaires
2.1.1. Définition
2.1.2. Epidémiologie
2.2. L’activité physique
2.2.1. Définition
2.2.2. Les bienfaits de l’activité physique
2.2.3. Activité physique dans la population générale
2.2.4. Lésés médullaires et activité physique
2.2.5. Lésion médullaire et ses barrières à la pratique d’une activité physique
2.3. Les facteurs motivationnels
2.3.1. Définition
2.3.2. Les facteurs motivationnels de l’activité physique
3. Problématique
4. Objectifs
5. Méthodologie
5.1. Choix méthodologiques
5.2. Stratégie de recherche
5.2.1. Critères d’inclusion et d’exclusion
5.2.2. Mots-clés et bases de données
5.2.3. Sélection des articles
5.3. Evaluation de la qualité des articles
5.4. Exploitation et analyse des données
6. Résultats
6.1. Résultats de la recherche documentaire
6.1.1. Qualité des articles
6.1.2. Présentation des articles
6.1.3. Présentation de la population
6.1.4. Présentation des interventions
6.2. Résultats de l’analyse
6.2.1. Santé et activité physique
6.2.2. Nouvelle identité
6.2.3. Construire son futur
7. Discussion
7.1. Synthèse des résultats
7.1.1. Qualité des articles
7.1.2. Discussion des résultats
7.2. Confrontation avec la littérature existante
7.3. Limites
7.3.1. De notre revue
7.3.2. Des articles retenus
7.4. Implication dans la clinique
7.5. Pistes futures
8. Conclusion 

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