Les besoins en énergie des volailles
FACTEURS INFLUENÇANT LA CROISSANCE DES POULETS
Facteurs intrinsèques
Ce sont les facteurs propres à l’animal à savoir l’âge, le sexe et la race qui sont en corrélation avec le génotype.
Influence de l’âge et du sexe
La vitesse de croissance du poulet de chair varie en fonction de l’âge, selon les souches ou les races. Le poids vif des poulets évolue avec l’âge selon une courbe concave à 56 jours de croissance. Elle comporte 3 phases :
– La phase de croissance lente de 1 à 14 jours correspondant aux difficultés liées au démarrage;
– La phase de croissance soutenue en fin de démarrage (14 à 28 jours) correspondant au début d’adaptation;
– La phase finale où la croissance est accélérée (de 28 à 56 jours) due à la synthèse des différentes parties de l’organisme pour son édification.
La croissance des mâles est plus rapide que celle des femelles. La différence dévient significative à partir du 42ème jour (Brah, 2005).
Influence des facteurs génétiques
Lors de la comparaison entre souche, Ndiaye (1995) a montré qu’il y a des différences significatives de poids à 56 jours d’âge des poulets de chair (Vedette, et al., 500. Ce qui témoigne l’influence des facteurs génétiques et plus précisément des gènes sur la croissance du poulet de chair. Au Niger, les performances varient selon l’espèce et la période. Hamani (2009) a obtenu une performance de 2006 g à 42j en utilisant des Cobb 500 alors que Garbaissoufou (2010) a enregistré 1400 g à 42j avec la même souche. En substituant le maïs par le sorgho dans l’alimentation des poulets, un poids de 1852g a été obtenu en 56j d’élevage du poulet Abro (Issa et al, 2010).
Microflore intestinale
Chez les oiseaux la flore intestinale du jabot à l’intestin est composée principalement de lactobacilles, alors que les caecums hébergent surtout des anaérobies stricts. La microflore varie en fonction de l’âge de l’animal, de son environnement, du stress et de l’alimentation. Elle entraîne des changements de la structure et du fonctionnement du tube digestif. Elle entraîne des modifications de la digestion des aliments, ainsi qu’une augmentation des besoins énergétiques. La flore indigène a des conséquences sur la santé de l’animal du fait de la production de différents métabolites. Ainsi, elle peut avoir un effet protecteur vis-à-vis des micro-organismes néfastes et est responsable en partie du développement du système immunitaire intestinal. Tous ces effets de la microflore ont des conséquences sur la croissance de l’animal, ainsi que sur la composition et la qualité organoleptique de la viande et de l’œuf. Ce qui montre qu’une connaissance plus approfondie de la microflore et de ses conséquences sont nécessaires pour essayer de l’orienter dans un but bénéfique à l’animal et au producteur. (Gabriel et al., 2003)
Influence sur la valeur nutritionnelle de l’aliment
Digestion des aliments
Les aliments peu digestibles constituent un substrat pour la microflore. Ils subissent ainsi une fermentation bactérienne plus importante que les aliments hautement digestibles. En conséquence, la flore a plus d’effet sur ce type d’aliment. Les microorganismes du tube digestif sont en compétition avec l’hôte. D’une part, ils possèdent un très grand nombre d’enzymes par rapport à leur hôte, d’autre part pour ceux qui se trouvent dans la lumière intestinale, ils peuvent utiliser les constituants alimentaires avant l’hôte. Ils pourraient, cependant, avoir un effet positif en libérant des nutriments absorbables par l’hôte. Ainsi, la suppression d’antibiotiques peut entraîner une augmentation de la digestibilité de la matière sèche (Raharjo et Farrell, 1984).
Digestion des protéines
La microflore n’entraîne pas de différence d’activité trypsique dans l’intestin (Philips et Fuller, 1983) ou de différence d’absorption de la méthionine au niveau du jéjunum (Yokota et Coates, 1982). L’effet de la microflore sur la digestibilité des protéines conduit selon les études à des résultats variables, probablement dus aux différences de composition des régimes alimentaires. D’après Salter (1973), la microflore aurait un effet positif sur la digestion des protéines dans le cas des protéines de mauvaise qualité qui sont mal hydrolysées par l’hôte et pourraient être hydrolysées par la microflore. Dans le cas de protéines trop sévèrement modifiées par la chaleur, même la microflore ne pourrait les hydrolyser. Par ailleurs, la microflore pourrait avoir un rôle sur la digestibilité apparente dans la mesure où elle augmente la production de protéines endogènes (mucus, débris cellulaire, biomasse microbienne) (Kussaibati et al., 1982), mais elle utilise aussi ces protéines, pouvant dans certains cas conduire à une excrétion endogène plus faible (Salter, 1973). Cependant, globalement, il semblerait que dans le cas d’une alimentation constituée de protéines de bonne qualité, la microflore ait peu d’effet.
Digestion des lipides
Comme les sels biliaires conjugués servent à la formation des micelles, leur faible concentration réduit la solubilisation des lipides et donc leur absorption, en particulier ceux contenant des acides gras saturés à longue chaîne. Par conséquent, la digestibilité des acides gras insaturés tels que l’acide oléique et linoléique n’est pas modifiée par la présence de microflore, alors que la digestibilité des acides gras saturés tels que l’acide palmitique et stéarique est fortement diminuée.
Digestion des glucides
Parmi les glucides, on distingue deux types : ceux que l’oiseau peut digérer (amidon, dextrine, oligosaccharides et monosaccharides) et ceux qui ne peuvent être utilisés que par la microflore, tels les polysaccharides non amylacés (cellulose, hémicellulose, substances pectiques). Dans le cas des glucides utilisables par l’hôte, la microflore ne semble pas intervenir. En effet, elle ne modifie pas l’activité des enzymes impliquées dans leur digestion, telles que l’amylase pancréatique (Lepkowsky et al., 1964) ou les disacharidases intestinales (Siddons et Coates, 1972), ni l’absorption du glucose (Yokota et Coates, 1982). Ainsi, globalement, la digestion de l’amidon de maïs n’est pas modifiée (Kussaibati et al., 1982) bien que des micro-organismes soient capables d’hydrolyser l’amidon en particulier dans le jabot. En ce qui concerne les glucides que l’oiseau ne peut utiliser, ils sont fermentés en d’autres acides organiques par la microflore, dans le jabot et principalement au niveau des cæcums.
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Table des matières
GLOSSAIRE
LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITE
I-MUCUNA
I-1. Historique
I-2. Classification systématique
I-3. Caractéristiques botaniques et agronomiques du Mucuna
I-3.1.Description
I-3.2. Exigences culturales
I-3.3. Intérêts agronomiques
I-3.4. Les utilisations multiples du Mucuna
I-4. Contraintes d’utilisation de graines de Mucuna dans l’alimentation des volailles
I-4.1 Caractéristiques de la L-DOPA
II- GENERALITES SUR L’AVICULTURE
II-1. Alimentation avicole
II-2. Les besoins en eau des volailles
II-3. Les besoins en énergie des volailles
II-4. Energie et quantité d’aliment ingéré
II-5. Energie et température extérieure
II-6. Les besoins en protéines
II-7. Les besoins en matières grasses et acides gras essentiels
II-8. Les besoins en minéraux
II-9. Les besoins en oligo-éléments et vitamines
II-10. La formulation de la ration alimentaire
II-11. Appareil digestif des poulets
III- FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DES POULETS
III-1. Facteurs intrinsèques
III-1.1.Influence de l’âge et du sexe
III-1.2.Influence des facteurs génétiques
III-1.3.Microflore intestinale
III-1.3.1. Influence sur la valeur nutritionnelle de l’aliment
III-1.3.1.1. Digestion des aliments
III-1.3.1.2.Digestion des protéines
III-1.3.1.3. Digestion des lipides
III-1.3.1.4.Digestion des glucides
III-1.3.1.5.Minéraux et vitamines
III-1.3.1.6.Métabolisme azoté et énergétique
III-2. Facteurs extrinsèques
III-2.1.Température
III-2.2. Facteurs sanitaires
III-2.3. Facteurs alimentaires
IV- LES POULETS DE RACE LOCALE OU « AKOHO GASY »
IV-1. Historique
IV-2. Classification
IV-3. Alimentation
IV-4. Caractéristiques des poulets locaux
IV-5. Productivité
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I-MATERIEL VEGETAL
I-1. Méthodes de traitement de la graine de Mucuna
I-1.1.Torréfaction de la graine de Mucuna
I-1.2. Traitement hydrothermique de la graine de Mucuna
I-2. Dosages bromatologiques
I-2.1 Détermination des matières sèches
I-2.2 Détermination des matières minérales
I-2.3 Détermination des cendres Insolubles (CI)
I-2.4 Détermination du taux de calcium (Ca)
I-2.5 Détermination du taux de phosphore(P)
I-2.6 Matières azotées totales (MAT)
I-2.7 Détermination de la matière grasse
I.2.8 Détermination de la cellulose brute (CB)
I-2.9 Détermination de l’Energie Métabolisable
II-TESTS SUR ANIMAUX
II-1.MATERIEL ANIMAL
II.1.1. Protocole expérimental
II.1.2. Formulation des rations alimentaires
II.1.3. Suivi sanitaire
II.1.4. Préparation du mélange
II.1.5. Distribution des aliments
II.1.6. Pesage des poulets
II.1.7. Détermination des paramètres zootechniques
II.1.8.Analyses statistiques
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I-RESULTATS
I-1 ANALYSE BROMATOLOGIQUE
I-1.1 Analyse de graines de Mucuna pruriens IRZ crues
I-1.2 Comparaison des composants chimiques de la farine de graines de Mucuna torréfiées et cuites
I-1.3 Composition chimique des aliments complémentés en farine de graines de Mucuna torréfiées
I-1.4 Composition chimique des aliments complémentés en farine de graines de Mucuna cuite
I-1.5 Analyse des aliments sans farine de graines de Mucuna ou aliment de contrôle…
I-1.6 Energie métabolisable
I-2 RESULTATS DES TESTS SUR ANIMAUX
I-2.1 Evolution pondérale des poussins
I-2.2 Consommation alimentaire individuelle (CA)
I-2.3 Le gain moyen quotidien (GMQ)
I-2.4 Indice de consommation (Ic)
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET CONCLUSION
I-DISCUSSIONS
II-CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Références bibliographiques
ANNEXES
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