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les couvertures sédimentaires
Les terrains sédimentaires malgaches sont constitués par une succession de couche ou strates faiblement inclinées vers le canal de Mozambique. Les couvertures sédimentaires ne sont que des socles cristallins qui ont subit des mouvements de surélévation et d’affaissement survenus lors des transgressions2 et des régressions3 marines.
On distingue, dans la formation sédimentaire :
-les formations Karro4 déposées du carbonifère supérieur au jurassique moyen.
-les formation post-karro : formées depuis le jurassique supérieur au quaternaire.
Les formations Karoo Le karro malgache comporte 3 groupes :
-le groupe de la sakoa qui date du carbonifère supérieur au permien inférieur qui contient des tillites des grès des schistes pélitiques périglaciaires qui reposent sur le socle cristallin,des couches à charbon ,des argiles rouges et aussi des calcaires.
La formation de ces calcaires traduit l’existence d’une transgression marine qui indique la séparation de Madagascar de l’Afrique par l’ouverture du canal de Mozambique .C’est donc le début du morcellement du continent de Gondwana,il y a 150 millions d’années,pendant la période du jurassique supérieur .Puisque, auparavant, Madagascar était encore intégré dans lesuper continent Gondwana où appartient l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Australie, l’Antarctique et l’Inde .C’est ainsi .
-le groupe de la Sakamena qui est formé de calcaires, d’argile à modules de poissons et d’ammonites ainsi que des grès dur et tendre.
-le groupe d’Isalo.
La formation du groupe d’Isalo date de trias moyen jusqu’au jurassique moyen .Sa caractéristique essentielle est leur constitution prédominante de grès tendre, mal cimente qui ce décompose en surface en donnant d’épais recouvrement de sables siliceux.
Les formations sédimentaires post-Karroo :
Elles datent du jurassique supérieur à nos jours, elles sont caractérisées par des formations marines d’argile, de marne, de grés des basaltes et des rhyolites, de grès d’argile à bois sillicifié.
Les principales ressources minières de Madagascar :
D’après cette histoire géologique particulière nous pouvons constater que Madagascar dispose donc de richesse minérales considérables dispersées sur l’ensemble du territoire, il recèle plusieurs variétés tant dans le socle ancien qui couvre 75% du territoire que dans les formations sédimentaires.
Les ressources minérales malgaches comprennent :
. des métaux précieux.
. des pierres précieuses.
. des pierres semi-précieuses ou fines.
. des pierres ornementales.
. des ressources énergétiques.
. des minéraux industriels.
. des métaux industriels.
Zones d’exploitations des ressources minières malgaches :
Nous avons vu dans le paragraphe I que Madagascar possède d’énorme potentiel minier, ici dans cette partie B nous allons essayer de voir les zones d’exploitation et les utilisations de ces ressources minières dans la vie quotidienne. (Cf graphe n°2 dans l’annexe 12).
Les petits acteurs miniers :
A l’exception des grandes exploitations industrielles intégrées à l’économie nationale, les activités minières résultent surtoutd’une multitude de petits exploitants, souvent avec des moyens et des techniques extrêmeme nt rudimentaires. Et les zones d’exportation des petites mines sont situées (souvent) parfois dans des zones reculées de l’île.
Zones d’exploitations des petites mines :
A part les sites d’exploitations du saphir dans le Sud-Ouest de Madagascar, découvraient en 1998, il en a 50 qui couvre presque tout le territoire, Cf. le graphe n°1 dans l’annexe 9, représentant les sites d’exploitation du saphir dans le Sud-Ouest de Madagascar et le Tableau n°12 et n°13, dans l’annexe 11, où figure les 50 sites les plus importants d’exploitation minière à petite échelle. Ces tableaux (n°12 et n°13) indiquent les 50 sites d’exploitatio n les plus importants d’activité minière à petite échelle à Madagascar, avec les minéraux produits et les noms des sites individuels les plus connus. Les sites sont également visualisés par numéro sur la carte de l’île.
Les techniques de production des petits acteurs miniers :
Toutes les méthodes d’exploitation sont manuelles. La présence de vieux compresseurs équipés d’outillage à l’aire comprimé (perforeuse, métaux) ou de pompes à eau est exceptionnelle. De plus, l’exploitation à ciel ouvert se fait toujours manuellement et ce, malgré le fait qu’un attelage soit couvert disponible ou que le transport puisse s’effectuer avec beaucoup plus d’efficacité à l’aide de brouettes, d’un wagon plat, … sont dangereux (par exemple : sélectivité abruptes dans d’exploitation à ciel ouvert, étayage manquant, mauvais outillage, manque d’équipement de protection : casque, lampes, chaussures de travail, cordes et échelles dans les puits de mines …). De même, l’exportation des pegmatites n’est pas sys tématique pas de connaissances géologiques, les cristallisations des pegmatites sont inconnues, des précurseurs ou indices de numérisations ne sont connues que partiellement, …, les échantillons des minéraux pour les collectionneurs se cassent souvent lors du transport à cause du mauvaise emballage.
Et en plus de ça, l’exploitation n’est pas rationalisée : Les exploitations à ciel ouvert sont réalisées non pas selon des arguments techniques ou géologique mais surtout d’après des suivis au hasard et en se basant sur des indices non représentatifs.
Cette méthode aboutit à long terme à l’apparition d’obstacles dans l’exploitation, comme par exemple une mauvaise gestion de l’écoulement des eaux,
à des positions de travail rendues dangereuses à des conditions d’accès très difficiles pour certaines parties de l’exploitation, …. L’enclavement des zones minières constitue aussi un énorme obstacle pour les exploitants. Certaines mines se
trouvent extrêmement isolées. Il arrive qu’on ne puisse les atteindre qu’à pied ou en charrette à zébu. Cette particularité rend impossible certaines améliorations ou développement de la mine. La mécanisation avec des appareils ou des outils lourds qui nécessitent un approvisionnement en carburant ou en moyens de conseillers pour l’exploitation est très réduite. De la même manière, la commercialisation des produits secondaires volumineux (par exemple le feldspath ou équivalent) devient impossible ou pour des raisons technique et économique, difficile.
Bref, les outils des petits acteurs miniers sont souvent en mauvais état, mal adaptés aux travaux d’exploitation.
L’investissement, le crédit, le revenu des petits exploitants miniers :
Le montant des investissements réalisé par les petits mineurs, en général, est encore relativement faible par rapport à ceux des grands mineurs et que peu d’eux bénéficient des crédits ou de financements octroyéspar les institutions financiers. Les résultats présentés ici expliquent cette situation.
Les investissements et leur financement :
Les investissements6 sont variables :
• de 3 à 10 millions Fmg pour les tailleurs de pierres gemmes.
• environ 1,5 millions Fmg pour les lapidaires spécialisés dans les pierres industrielles (fabrication d’objets en quartz, etc.).
• de 1 à plus de 10 millions Fmg pour les exploitants de pierres industrielles (en fonction de leur équipement : motopompe, compresseur…).
• un peu moins de 1 million Fmg pour les orpailleurs.
• de 0,1 à 0,5 million Fmg pour les chercheurs de saphirs et autres pierres précieuses ou fines. Comme nous le voyons, le montant de ces investissements est très variable. Il est néanmoins étroitement lié au processus de modernisation de l’activité envisagée, les petites mines d’or et de pierres précieuses étant les moins bien loties dans ce domaine malgré le rapport important de certaines d’entre elles.
Au niveau de leur financement, on retrouve la même dichotomie :
• Lapidaires et exploitants de pierre industrielle financent leurs investissements grâce à leur épargne personnelle, a ux prêts de proches mais aussi par le biais du crédit.
• orpailleurs et exploitants de mines de pierres précieuses financent de façon quasi exclusive par le biais de leur épargne personnelle et ne reçoivent qu’exceptionnellement du crédit.
Le crédit :
Il y a deux sortes de crédit utilisées par ces entreprises :
• le crédit des acheteurs et intermédiaires.
• le crédit offert par un organisme de micro finance .
Le crédit fourni par les intermédiaires permet aux exploitants d’augmenter leur production tout en étant garanti par la vente de leurs produits à un intermédiaire qui a souvent une situation de monopole. Par exemple, l’entreprise King Mike, qui est la seule à prendre le quartz rose à Mahaiza, a permis aux mineurs d’acheter une motopompe à crédit de 9 millions Fmg. Ces derniers l’ont remboursée sur une période de 3 mois grâce à leur production de quartz .
Le même type de crédit peut être aussi o ffert par les épiciers qui achètent l’or dans les villages aurifères ou ceux qui achètent les pierres (plus rare) : ce crédit peut servir à acheter du petit équipement (pelles, seaux, etc.) ou tout simplement jouer le rôle d’un crédit fournisseur pour payer la force detravail (en nourriture) avant que l’activité ne devienne rentable. Il peut être de 300.000 Fmg ou plus…Le crédit bancaire étant bien sûr inaccessible pour ces entreprises, le crédit offert par la micro finance bénéficie à ceux qui peuvent offrir des garanties. En fait, dans la réalité, seuls les lapidaires avaient bénéficié de crédit.
A Antsirabe, l’ADEFI -Action pour le développement et le financement des micro-entreprises – a fourni du crédit à 30 lapidaires. Le prêt moyen est de 5 millions Fmg et son terme – de 3 à 12 mois – peut permettre l’achat de petit matériel ou la mise en place d’un fonds de roulement pour assurer la réalisation d’une commande importante.
Les charges des petites exploitations :
Les charges des petits mineurs sont multiples et varient suivant les zones d’exploitation où ils s’implantent.
Dans les zones de ruée comme Ilakaka et Dabolava, la première charge est le coût de la vie qui peut être de 30 à 50% plus élevé qu’ailleurs. Le coût d’entretien d’un adulte par jour (en nourriture) varie donc de 2000 / 2.500 Fmg à 3000 / 4000 Fmg, Ilakaka étant le lieu le plus cher.
D’autre part, une relative uniformité au niveau des salaires7 offerts aux manœuvres dans les mines amplifie les charges des p etits miniers:
• 10.000 à 15.000 Fmg/jour pour les ouvriers à Ilakaka – Sakaraha.
• 5000 à 6000 Fmg/jour pour ceux qui creusent.
• 7000 Fmg/jour pour ceux qui broient les cailloux aurifères.
Ces salaires restent supérieurs à ceux des « ouvriers » agricoles employés par les agriculteurs quand ils manquent de bras : 3000 à 4000 Fmg/jour. Ajoutons qu’un lapidaire peut prendre 15.000 Fmg par carat pour les pierres semi-précieuse et/ou 10 à 15% de leur valeur pour les pierres précieuses (saphir, rubis,émeraude) où la taille est déterminante pour la vente.
Les consommations intermédiaires sont en général peu élevées sauf quand on utilise des équipements modernes comme les motopompes, par exemple. Par exemple, on a calculé, dans une mine de quartz, que pour 5 tonnes livrées et vendues 5 millions Fmg, il y avait 2 millions Fmg de charges dont 50% dues au fonctionnement de la motopompe.
Dans notre observation personne ne paie d’impôt ou de taxes. Cependant, pour sécuriser la poursuite de leur activité, beaucoup de mineurs appartiennent à l’association Felapeso à Ilakaka (coût : 7.500 Fmg/ an).D’autre part, les mineurs qui cherchent de l’or dans la roche mère et doivent brûler la roche avant de pouvoir la briser, utilisent beaucoup de bois sur lequel ils paient des taxes hebdomadaires d’environ 5.000 Fmg.
Revenus :
Les revenus des petits acteurs miniers sont, en général, satisfaisant par rapport à ceux des exploitants agricoles. Les résultats de l’enquête auprès des petits acteurs miniers ci-dessous confirment ce fait. Nous tenons à préciser quand même que les résultats de l’enquête ne donnent que des estimations et qui tiennent parfois plus compte (orpailleurs) du seuil de rentabilité que des revenus effectivement encaissés.
De même, ajoutant également qu’il est difficile d’évaluer les excédents bruts d’exploitation ou le montant du cash-flow, chiffres qui sont néanmoins relativement plus accessibles dans un milieu où on ne calcule ja mais l’amortissement du matériel…
Les revenus8 donnés, ci-après, ont été calculés sur une base journalière, hebdomadaire ou mensuelle. Cependant, pour faciliter la comparaison les valeurs des revenus sont ramenées à ses valeurs hebdomadaires sur la base de 6 jours/semaine et de 4 semaines/mois :
• Le revenu mensuel moyen d’un lapidaire artisanal serait de 200.000 Fmg pour la taille seulement des pierres et de 500.000 Fmg pour la taille de pierres achetées, soit environ, 700.000 Fmg, soit 175.000 Fmg par semaine.
• Certains lapidaires traitent les pierres industrielles en même temps que les pierres précieuses et ont des revenus beaucoup plus élevés. Ce sont alors des entreprises plus modernes qui ont dépassé le stade artisanal, sous-traitent une partie de leur production (dont les pierres précieuses qui peuvent représenter les 3/4 de leur chiffre d’affaires) à des lapidaires de l’informel et vendent à l’exportation via de grosses sociétés intermédiaires.
• Dans les exploitations de pierre industrielle, on observera que la production des salariés (mieux équipés) est de 2 tonnes par semaine quand celle des exploitants communautaires (paysans du même village ) est de moins d’une tonne. Le revenu hebdomadaire moyen reflète cet écart de 150% au niveau de la productivité : il est de 48.000 Fmg pour les salariés et de 20.000 Fmg pour les exploitants individuels ou communautaires.
• Le revenu des exploitants de pierres précieuses, en particulier pour le saphir, est beaucoup plus aléatoire. De plus, il est secret car on veut garder pour soi l’exploitation du filon et l’insécurité règne. On ’al évalué à une moyenne
hebdomadaire supérieure à 200.000 Fmg à Ilakaka et de 50.000 à 200.000 Fmg dans les mines de tourmaline.
Les grands acteurs miniers :
Ceux-ci regroupent les grandes, les petites et moyens entreprises minières .Ils diffèrent largement des petits exploitants miniers : leurs moyens techniques, leurs structure,. .. , ne sont pas de même natures.
Moyens techniques :
Les grands acteurs miniers utilisent, en majorité des machines et des techniques plus modernes spécialisées dans l’exploitation des mines. Contrairement aux petits mineurs, ils disposent des spécialistes en géologie et des ingénieurs pour effectuer les études, en l’occurrence, les recherches relatives à l’amélioration au développement de la mine à exploiter. A la différence des petits mineurs, ils disposent des ressources financières suffisantes pour payer les mains d’œuvre, pour acheter des véhicules ou moyens de transport pour faire évacuer les produits miniers extraits.
Structure des entreprises minières à Madagascar :
Bien que le sous-sol malgache soit encore mal connu et à ce titre susceptible de réserver quelques bonnes surprises, les gisements suffisamment importants afin d’intéresser les grands opérateurs miniers sont relativement peut nombreux
.Actuellement, nous observons à Madagascar que trois grands opérateurs, qui sont:
La société d’Etat KRAOMITA MALAGASY qui exploite du minerai de chrome.
La société anonyme Qit Madagascar Minéral (QMM), une filiale de la transnationale Rio Tinto Zinc (RTZ Corporation), qui projette d’exploiter l’ilménite dans la région de Fort Dauphin.
La société Dynatec Madagascar qui envisage d’extraire du nickel et du cobalt d’Ambatovy Moramanga.
Les entreprises9 minières formelles :
Le secteur des industries extractives ne comprend que 3% de l’ensemble des entreprises formelles malgaches. En 1996, 213 ont été recensées dont 6 en régime de zone franche. Les entreprises individuelles sont nettement plus représentées dans le secteur des industries extractives que les sociétés (SARL, SA, Société d’économie mixte) : 86% de sa totalité. Leur âge moyen diffère selon la branche considérée et l’industrie extractive enregistre une longévité moyenne de 7 ans et 15 ans pour les entreprises individuelles, (Cf. tableau n°11 dans l’annexe 10).Les entreprises minières formelles se concentrent surtout dans la région d’Antananarivo.
Les entreprises en zone franche :
Peu d’entreprise franche installée à Madagascar opère dans l’exploitation des ressources minières. Sur 257 entreprises agrées en zone franche jusqu’en 1998, 6 seulement exercent dans le secteur des industries minières dans le domaine de la transformation de substances minérales.
Le secteur informel :
Dans le secteur des industriel extractives, beaucoup d’entreprises exercent dans le secteur informel, surtout celle de l’or, des pierres précieuses et semi-précieuses.
L’ENVIRONNEMENT DU SECTEUR MINIER A MADAGASCAR :
La contribution du secteur minier à l’économie nationale et les obstacles majeurs qui empêchent le développement de celui-ci ainsi que les nouvelles orientations, les nouvelles perspectives de ce dernier font l’objet de cette deuxième section.
Place actuelle du secteur minier dans l’économie malgache :
Malgré ces richesses minérales considérables, la production minière ne joue toutefois qu’un rôle modeste dans l’économie du pays. L’exploitation des ressources minérales ne représente officiellement que 3% du PIB.
Contribution du secteur minier dans la création d’emplois :
Les ressources minières n’intéressent que près de 10% de la population active et la majorité de celle-ci sont des petits exploitants. Quelques 1500 emplois10 dépendent seulement directement de l’exploitation minière industrielle en comparaison de 50 000 à 100 000 reliés aux petites exploitations minières et dont la plupart sont informelles. A titre d’exemple, le projet QMM qui ne crée que 500 à 600 emplois directes en pleines exploitation. D’où l’importance primordiale des petites mines et des sociétés dites « junior » (celle qui e ntament les premières prospections et recherches pour le compte éventuel de grandes sociétés d’exploitation minière) n’est plus à démontrer.
Les recettes fiscales apportées par ce secteur :
Bien que les produits de l’exploitation minière continue de n’enrichir essentiellement que quelques courtiers et trafiquant (et ceux qui les protégent), les réformes du secteur commencent à porter leurs fruits en terme de recettes fiscales qui ont augmenté de 161%11 en 2005 par rapport à l’année précédente. Les recettes qui proviennent des frais d’administration perçus par le Bureau du Cadastre Minier sont également en hausse très sensible, ce qui laisse augurer une formalisation progressive du secteur (plus de 5000 autorisations délivrées en 2005).
Les recettes d’exportation minière :
La contribution du secteur minier dans l’économie malgache est encore relativement faible : 10%12 des recettes bruts et seulement 1% de l’exportation (soit 60 milliards d’ariary en 2004), le secteur minier ne figure pas encore dans 10 premiers activité génératrice de devises, ce 1 % devrait cependant subir quelques corrections dans la mesure où, de notoriété publique, des quantités important de minéraux, notamment les pierres précieuses, sortent du pays par des circuits parallèles et sont donc non comptabilisées. (Cf. annexe 13 jusqu’à annexe 16).
L’exportation des grandes substances (le graphite, la chromite et le mica) occupe le majeur parti des recettes d’exportation des produits miniers.
Les entraves au développement du secteur minier à Madagascar :
Plusieurs obstacles sont à l’origine du sous développement du secteur minier à Madagascar actuellement. Parmi eux, il y a aux problèmes liés à l’insuffisance des moyens humains et matériels pour encadrer le secteur, des infrastructures (transport), à la faible participation du secteur au PNB du pays (moins de 3%14) et aussi à la non fiabilité des informations sur la production minière. Les problèmes relatifs aux régimes d’octroi et de gestion de premier miniers ainsi que les problèmes sociaux et de commercialisation constituent également un obstacle majeur au développement du secteur minier à Madagascar.
Les problèmes fondamentaux :
Beaucoup d’obstacle entrave le développement du secteur minier à Madagascar mais ici nous ne focalisons que sur les obstacles liés à la manque des moyens et matériels, d’infrastructures, liés à la ourdeurl et lenteur administratif sur la gestion et l’octroi des permis d’exploitation.
L’insuffisance des moyens humains et matériels
Ce sont notamment les petits acteurs miniers qui connaissent ce problème. Faute de moyens techniques ou de matériels, ils sont obligés de travailler manuellement. L’utilisation des compresseurs équipes d’outillage à air comprimé (perforeuse, marteaux) ou de pompe à eau est rare.
Le manque de personnel technique sur la carrière, qui se traduite par un manque de planification et d’organisation des activités d’extraction et de traitement rend évidement difficile l’exportation.
L’insuffisance des infrastructures :
Transport :
L’état des infrastructures routiers dans les zones d’exploitation est parfois lamentable et presque même inexistant. Puisque la p lupart d’eux sont encore enclavés. Les mineurs ont, par conséquent, du mal à évacuer les produits extraits et aussi à ravitailler en carburant, ou en moyens de fonctionnement durable les appareils ou les machines utilisés dans l’extraction.
Le KROMITE MALAGASY éprouve ainsi que les pires difficiles à évacuer ses minerais notamment durant la saison des pluies. Le coût du transport routier est équivalent à la majorité de la valeur de minerai qui met, au mieux, plusieurs jours à atteindre le port de Toamasina distant de 500km. Le frein majeur à l’exploitation du Charbon de la Sakoa (100km de Toliara) est également constitué par les problèmes d’évacuation liés à l’absence d’infrastructure routières et portuaires.
Electricité :
Les investissements seront également ralentis par le manque d’approvisionnement en électricité. Alors que l’on constate que toutes petites industrielles installés en périphérie de la capitale ne peuvent débuter leur activité faute d’infrastructure d’électricité, les grandes exploitations minières ne pourront espérer transformer localement le fruit de leur exploitation. La transformation de l’ilménite en titane absorbait la quasi-totalité de l’énergie électrique disponible à Madagascar. En ce qui concerne la transformation du fer de Soalala, le challenge est encore plus important. De même, faute d’énergie électrique, KRAOMITA MALAGASY n’exporte que la chromite, matière première qui sera transformée en « ferrochrome ». Ainsi, Madagascar est condamné, lo ngtemps encore, à n’exporter que ses concentrés bruts.
La faible participation du secteur au PNB du pays (moins de 3%) :
Ce problème est dû, principalement, par le fait que la quasi-totalité de l’exportation minière malgache est constituée par des petits acteurs miniers informels qui extraient le sous-sol malgache, c’est-à-dire l’essentiel de ses richesses. Les activités minières résultent, donc surtout d’une multitude de petits exploitants informels. Ainsi, les recettes générées par l’exportation des mines sont de 95%15 pour les mines industriels des grandes entreprises et seulement 5% pour les pierres précieuses car la majorité des produits est écouléedans le circuit des trafiquants. Presque 1200016 tonnes de minerais, en 2005 sortent du pays et sont alors non comptabilisés. De plus, au niveau de la production aurifère, les trafics perdurent : alors que les estimations de la production avoisinent les 4 à 5 tonnes, ce ne sont que quelques dizaines de kilos qui sont régulièrement déclarés. Le Conseil Supérieur de la lutte contre la Corruption (CSLCC) estime que la corruption, en l’occurrence, le trafic concerne plus de 90%17 des opérations.
Problèmes relatifs aux régimes actuels d’octroiet de gestion de permis miniers :
Les procédures lourdes, ou plus exactement, la lourdeur administrative lors d’une demande de permis d’exploitation n’incite pas les gens ou les opérateurs économiques à s’investir dans les mines. Et en plus de cela, environ 70%18 des permis d’exploitation existants sont pour l’or et les pierre fines et, en outre, un régime d’orpaillage ne favorisant pas la promotion des grands investissements et le développement des autres substances minières.
Les Problèmes sociaux :
Ce sont les problèmes liés à la prolifération du secteur informel dans l’activité minière, y compris des spoliations, et aussi liés à des problèmes relationnels entre propriétaires des sols et permissionnaires.
La prolifération du secteur informel :
La pluralité des petits exploitants miniers informels constitue aussi un obstacle majeur au développement du secteur. Cela s’explique par leur caractéristique qui est assez spécifique.
Les caractéristiques du secteur informel19 sont les suivantes :
. facilité d’accès aux activités.
. recours aux ressources locales.
. propriété familiale des entreprises.
. échelle restreinte des opérations.
. techniques adaptées à faible intensité de main-d’œuvre.
. qualifications acquises en dehors du système scolaire par l’apprentissage.
. marches échappant à tout règlement et ouverts à la concurrence.
Dans le secteur informel, les règles et administratives, ne s’appliquent même pas, et on y observe l’emploi d’aides familiaux, l’absence d’horaires ou des jours fixes de travail, l’absence de crédits institutionnels, le caractère saisonnier des activités, une formation scolaire minimale et éventuellement, l’absence d’énergie mécanique ou électrique.
Une autre vision définit le secteur informel comme une réserve de main d’œuvre dans laquelle le secteur moderne puise la f orce de travail dont il a besoin. Ceci pourrait s’appliquer au secteur minier à Madagascar où les petits mineurs sont parfois exploités par des intermédiaires directemen liés avec les marchés d’exploitation et l’activité minière résulte d’une pluralité des petits exploitants du secteur informel, à Madagascar. La plupart petits mineurs qui sont évidement très nombreux, sont presque informels. Il est difficile alors de contrôler les activités minières en conformité avec l’ensemble des mesures du code minier et l’application des textes de loi en rapport avec les mines.
Les problèmes relationnels entre propriétaires des sols et permissionnaires :
Les exigences qu’exercent les propriétaires des sols aux permissionnaires peuvent également empêcher ces derniers de s’investir davantage ou d’entamer des recherches sur leurs terrains.
Les problèmes de commercialisation :
A part les contraintes réglementaires pesant sur les opérateurs en matière de commercialisation de l’or, il y a la prédominance du secteur informel dans la commercialisation notamment de l’or, des pierres précieuses et des pierres fines. Ces deux obstacles constituent une entrave à la promotion ou au développement des exportations des produits miniers.
Les structures commerciales du saphir sont établies sous forme d’un castel qui se livre, sans la moindre gène, aux activités du marché noir (Thaïlandais, Sri Lankais, …). Ces exportations concernent essentiell ement les pierres brutes.
La commercialisation des produits secondaires des mines et très peu développée. Prenons par exemple le cas du manque de structure pour l’achat du béryl en tant que minerai de béryllium. Il semble que la licence d’exportation ne prévoit pas le minerai de béryllium comme matière première à part entière, l’éventuel exportateur serait donc obligé de l’exporter sous la dénomination de pierre fine (dont la valeur argus est bien plus élevée).
De plus, les producteurs n’ont souvent aucune connaissance de la taxation selon la valeur des pierres. Cela dépend fortement de l’acheteur. La sous facturation des pierres pour l’exportation est une pratique courant pour diminuer les obligations fiscales telle que les rapatriements de devises. Face à l’effervescence du secteur, autrement dit les divers problèmes de développements des activités minières, l’Etat malgache, avec l’aide de la Banque Mondiale a décidé assez tard toutefois, de mettre de l’ordre dans les activités et de donner ainsi une nouvelle orientation au secteur minier.
Les nouvelles orientations et perspectives :
Celles-ci reposent sur la professionnalisation des exploitants miniers, l’exploitation rationnelle des ressources minières avec comme préoccupation essentielle, la mise en place d’un système d’exploitation écologiquement durable, l’assainissement du secteur minier par l’annulation des permis non exploités et par la suppression des exploitations illicite est achevé.
Cette initiative de donner une nouvelle orientation au secteur minier est vue à travers du déploiement de la politique minière de l’Etat.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : ANALYSE ECONOMIQUE DU SECTEUR MINIER A MADAGASCAR ET APPROCHE THEORIQUE SUR LES FINANCEMENTS DES ENTREPRISES
CHAPITRE I : Analyse économique du secteur minier malgache
Section I : Potentialité minière de Madagascar
§- 1 : Les ressources minières malgaches
1-1 Histoire géologique
1-1-1 Les formations du socle cristallin
1-1-2 Les couvertures sédimentaires
1-2 Les principales des ressources minières malgaches
§-2 : Les zones d’exploitation des ressources minière malgaches
2-1 Le bauxite
2-2 L’ilménite, zircon et le monazite
2-3 Le cuivre
2-4 Le plomb et le zinc
2-5 Le Manganèse
Section II : Les acteurs miniers malgaches
§-1 Les petits acteurs miniers
1-1 Les zones d’exploitation des petites mines
1-2 Les techniques de production des petits acteurs miniers
1-3 L’investissement, le crédit et le revenu des petits acteurs miniers
1-3-1les investissements et leur financement
1-3-2le crédit
1-3-3les charges des petits exploitants
1-3-4les revenus
§-2 Les grands acteurs miniers
2-1 les moyens techniques
2-2 Structure des entreprises minières à Madagascar
2-2-1 les entreprises minières formelles
2-2-2 les entreprises en zones franches
2-2-3 le secteur informel
Section III : L’environnement du secteur minier à Madagascar
§-1 Place actuelle du secteur minier dans l’économie malgache
1-1 contribution du secteur minier dans la création d’emploi
1-2 Les recettes fiscales apportées par le secteur minier
1-3Les recettes d’exportation minière
§-2 Les entraves aux développement du secteur minier malgache
2-1 Les problèmes fondamentaux du secteur
2-1-1 l’insuffisance des moyens humains et matériels
2-1-2 l’insuffisance des infrastructures
2-1-3 la faible participation au PNB du pays
2-2 Les problèmes relatifs aux régimes d’octroi et de gestion de permis d’exploitation
2-3 Les problèmes sociaux
2-3-1 la prolifération du secteur informel
2-3-2 les problèmes relationnels entre propriétaires des sols et permissionnaires
2-4 Les problèmes de commercialisation
§-3 les nouvelles orientations et les nouvelles perspectives du secteur
3-1 La politique minière
3-1-1Les objectifs de la politique minière
3-1-2 Réalisation des objectifs fixés par le gouvernement
a)- Modification du code minier
b)- L’élaboration du PGRM, et la création de l’IGM, et l’instauration du BCMM
§-4 Synthèse
CHAPITRE II : Approche théorique sur les financements des entreprises
Section I : Les besoins de financement de l’entreprise
§-1 Les besoins de financement des investissements de l’entreprise
1-1 Les investissements matériels
1-2 Les investissements immatériels
1-3 Les investissements financiers
§-2 Les besoins de financement d’exploitation de l’entreprise
2-1 Notion de cycle d’exploitation
2-2 Les besoins en fonds de roulement d’exploitation
Section II : Les moyens de financements de l’entreprise
§-1 Les ressources stables
1-1 les capitaux propres
1-2 les emprunts
1-3 le crédit-bail
§-2 les financements des besoins de l’exploitation de l’entreprise
2-1 les crédits fournisseurs
2-2 les crédits bancaires
Section III : Les choix de financement de l’entreprise
§-1 Les principes de base de la gestion financière
1-1 La règle de l’équilibre financier
1-2 La règle de l’autonomie financière
1-3 La règle de la rentabilité
§-2 Les arbitrages par le domaine du financement stable
2-1 Autofinancement ou capitaux empruntés
2-2 Emprunt ou crédit-bail
§-3 Les arbitrages financiers dans le domaine de financement
à court terme
3-1 La gestion de la trésorerie
3-2 La gestion du BFRE
3-3 La négociation avec les établissements financiers
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS : ANALYSE DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE MINIERE A MADAGASCAR
CHAPITRE III : Présentation de l’entreprise
Section I : Historique
Section II : Activité principale de l’entreprise
Section III : Organisation de l’entreprise
CHAPITRE IV : Structure financière et organisme d’appui financier
Section I : Les organismes financiers
Section II : Les fournisseurs et les clients
CHAPITRE V : solutions proposées: Les contraintes pesant sur l’entreprise en matière de financement et les proposées pour surmonter ces problèmes :
Section II : Les contraintes liées à l’insuffisance de la performance économique
§-1 La politique de renouvellement des outils de production inadaptés
§-2 Les besoins et ressources cycliques non contrôlés
§-3 Le risque d’illiquidité
§-4 Augmentation des besoins en fonds de roulement
§-5 Performance économique trop insuffisante
§-6 Le retard de recouvrement des créances
§-7 La faible contribution de l’entreprise à la création de la valeur ajoutée
Section II : Les solutions proposées pour surmonter ces problèmes
Section III : Poids économique de l’entreprise
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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