Les bénéfices économiques résultant de la participation au commerce international

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Le gain résultant de la participation au commerce international résulte des différences de coûts d’opportunité.

« Le gain découle de l’existence de différents rapports d’échange intérieurs entre les deux produits
dans chacun des pays ».3 Ces rapports résultent des différences dans les conditions de production propres aux deux produits dans les deux pays.
Dans l’exemple précédent, comparativement à ce qui leur est nécessaire pour fabriquer un ordinateur, le pays A utilise ainsi proportionnellement plus de ressources pour produire 1l de vin que ce qu’utilise le pays B. Cette proportion est deux fois plus élevée selon les hypothèses simplifiées qui sont retenues.
De façon plus générale, si des ressources sont rares et qu’elles peuvent être utilisées indifféremment à la fabrication de deux produits X et Y, la valeur de Y à laquelle on renonce en utilisant une partie des ressources pour produire une unité de X correspond à ce que les économistes appellent le coût d’opportunité (de X exprimé en fonction de Y) 4
Dans notre exemple, le coût d’opportunité de l’ordinateur est ainsi plus élevé au pays A qu’au pays B car, selon toujours les hypothèses retenues, il faut cesser de produire 100 l de vin au pays B pour fabriquer un ordinateur contre seulement 50 l au pays A.
Le gain résultant de la participation au commerce international provient donc de ce que les coûts d’opportunité du vin et de l’ordinateur sont différents au pays A et au pays B. 5

« Les avantages comparatifs doivent parfois être provoqués »

Cette théorie est statique car elle explique le commerce international et les gains qu’on en tire à partir des avantages comparatifs à un moment donné. Il peut cependant arriver que les avantages comparatifs entre les pays évoluent sous l’effet, entre autres, des politiques mises en œuvre. Dans ce cas, détenir un avantage comparatif pour un produit donné ne signifie pas pour autant qu’on doive se spécialiser dans la production de ce bien au détriment d’autres lignes de production. En fait, de nouvelles industries appelées aussi industries naissantes ne disposent pas d’avantage comparatif au moment de leur démarrage, et doivent alors être protégées jusqu’à ce qu’elles atteignent la taille requise pour pouvoir tirer profit d’économies d’échelle. Dans l’exemple retenu, le pays B peut fort bien ne pas se limiter à la seule production de vin, ni totalement renoncer à la production des ordinateurs s’il sent qu’il y a les moyens de développer une industrie rentable des ordinateurs. En fait, ce genre de raisonnement peut conduire le pays B à imposer des barrières commerciales à l’importation de matériel informatique de façon à profiter à long terme du développement de sa propre production d’ordinateurs. On note en conséquence que, lorsque d’autres politiques industrielles sont possibles et plus directes, la politique du commerce extérieur n’est évidemment pas le meilleur levier pour développer une capacité de production nationale. Certains pays peuvent aussi perdre leurs avantages comparatifs du fait de l’évolution internationale des technologies.
Par ailleurs, les cours mondiaux se modifient en permanence ce qui a une incidence certaine sur les avantages comparatifs d’un pays.

Le commerce extérieur a un impact important sur la répartition des richesses6

Cette théorie montre bien que, globalement, les pays bénéficient du commerce international mais elle ne fait aucune inférence sur la façon dont les divers groupes sociaux de chaque pays profitent ou sont au contraire lésés par le commerce extérieur.
 Les économies d’échelle :
« Le commerce extérieur permet de réaliser des économies d’échelle »7
Une autre raison pour laquelle le commerce extérieur peut améliorer l’efficacité, c’est qu’il permet à une industrie d’étendre son marché au-delà des limites de l’économie nationale. Grâce aux exportations, une industrie peut produire plus et, s’il existe des économies d’échelle, le coût moyen de ses produits tend alors à diminuer.
Au niveau industriel, les économies d’échelle peuvent intervenir de 2 façons qui vont en général de paire.
La première correspond au cas de certains moyens de production qui, au niveau de l’entreprise et par leurs caractéristiques technologiques, sont indivisibles. C’est le cas, par exemple, des robots utilisés dans l’industrie automobile. Et cela concerne les techniques qui ne sont rentables qu’à partir d’un certain seuil de production. Dans ce cas, nous parlons alors d’économie d’échelle interne à l’entreprise dans le secteur concerné. La seconde correspond au cas où on économise sur des coûts grâce à l’expansion de l’activité car celle-ci s’accompagne d’une amélioration des services fournis. C’est ce que nous appelons les effets externes. Dans ce cas, les économies d’échelle sont dites externes à l’entreprise mais internes au secteur d’activité.
Une chose intéressante à propos des économies d’échelle est que lorsque celles-ci sont significatives, des pays disposant de ressources ou de niveaux techniques comparables et présentant par conséquent des coûts de production similaires, ont intérêt à se spécialiser dans des productions différentes et à commercer entre eux. En se spécialisant, les 2 pays tirent parti des économies d’échelle qui concernent le bien qu’ils produisent et abaissent ainsi leurs coûts de production.
 La concurrence dans le commerce.
– « Participer aux échanges commerciaux permet de bénéficier des effets positifs de la concurrence » 8
Une autre façon par le biais de laquelle le commerce extérieur contribue à améliorer l’efficacité de la production est qu’il suscite la concurrence. En ouvrant leurs frontières aux transactions commerciales, les pays forcent leurs entreprises à être concurrentielles avec les biens et services produits à l’étranger et, donc, à rester compétitives en répercutant la baisse des coûts de production dans leurs prix de vente au consommateur.
La participation au commerce international peut alors être un bon moyen de stimuler la concurrence et de renforcer l’efficacité de ces activités.

« Commerce et accès aux produits –thèse de la diversification »9

Le commerce extérieur accroît la diversité de l’offre de produits
Une autre raison pour laquelle le commerce extérieur a un impact bénéfique est qu’il offre aux consommateurs et aux producteurs nationaux un choix de biens et de services qui ne sont pas disponibles. Dans la mesure où cela concerne aussi bien des produits de consommation finale que des biens intermédiaires et des intrants, le commerce extérieur apparaît alors à la fois comme favorable aux consommateurs et au développement de la capacité de production nationale.

« Le commerce et fluctuations – la thèse de la stabilité »10

En le comparant avec l’autarcie, le commerce extérieur peut stabiliser les marchés parce qu’il peut servir à lisser des excédents transitoires de l’offre ou de la demande sur le marché intérieur. A cet égard, les produits agricoles peuvent bénéficier du commerce international car les marchés agricoles ont tendance à être relativement plus instables du fait de la rigidité de l’offre. C’est-à-dire que la production agricole a besoin d’un certain temps pour réagir aux mouvements du marché.

Mais le commerce extérieur peut aussi être la source d’instabilité

Lorsqu’un pays est fortement spécialisé dans la production de certains biens d’exportation, il devient très sensible aux fluctuations des prix internationaux. En outre, en l’absence de mesures destinées à isoler les prix nationaux des variations des cours mondiaux, ces fluctuations affectent les biens d’exportation qui ne sont que très marginalement exportés ou importés.
Mais il est peu probable que les bénéfices résultants des échanges commerciaux se répartissent également entre pays ou en leur sein, c’est ce qui explique l’opposition aux politiques de libre-échange.
Conclusion du chapitre 1 :
La participation au commerce international est susceptible de procurer certains bénéfices car elle permet à un pays de tirer parti de ses avantages comparatifs, d’exploiter des économies d’échelle et de garantir le jeu de la concurrence. Le commerce extérieur accroît la diversité de l’offre de produits.
Les gains et les pertes relatifs à la situation de libre échange varient pour les différents agents d’un pays.
Le libre échange augmente le volume des échanges. Le commerce international est moteur de la croissance. Les pays qui participent aux échanges internationaux s’enrichissent car ils sont facteurs de croissance de niveau de vie. A cause de l’offre diversifiée, les besoins de consommation sont satisfaits. Le libre échange est aussi facteur d’innovation continuelle pour les entreprises afin de faire face à la concurrence. Il permet la réalisation d’économies d’échelle sur des marchés plus vastes. C’est une aide la plus efficace que peuvent fournir les pays développés aux pays en développement en ouvrant leurs marchés à leurs produits, en assurant le transfert de technologies, un apport de capitaux, en donnant accès aux produits manufacturés dont ils ont besoin.
Cependant, le libre échange se heurte à la faiblesse de la compétitivité et à la contrainte extérieure. Il provoque l’échange inégal puisque les économies ne sont pas à armes égales. Il est aussi source de perte d’indépendance car certaines économies ne peuvent se passer des importations, car les firmes multinationales imposent leurs règles à des pays faibles, par exemple, les avantages fiscaux, les produits importés provoquent la disparition de productions locales. Le commerce international appauvrit celui qui y participe. Les pays en retard peuvent difficilement résister à la concurrence internationale. Puis les avantages comparatifs ne sont pas éternels. Dans les PED, le libre échange est facteur de dualisme et donc d’inégalités.
A court terme, il peut détériorer la balance commerciale, l’emploi et ralentit la croissance économique.

Commerce et équité

Introduction :

Comme la participation au commerce international est susceptible de procurer certains bénéfices. Il est peu probable que ces bénéfices se répartissent également entre pays ou en leur sein. Nous allons voir à travers ce chapitre l’impact du commerce extérieur sur la répartition des revenus dans un pays et les différentes théories qui relatent les façons dont différents pays bénéficient du commerce extérieur.

Impact du commerce extérieur sur la répartition des revenus dans un pays

Les concepts et arguments qui sont présentés ici concernent le commerce en général mais ils sont autant que possible étayés par des exemples provenant du secteur agricole de façon à mettre en valeur leur intérêt dans l’étude du commerce des produits agricoles.
Il va de soi que les travailleurs, les entrepreneurs, les investisseurs et les détenteurs de ressources naturelles impliqués dans des activités d’exportation ont toutes les chances de profiter d’un développement du commerce extérieur.
A l’inverse, les détenteurs de facteurs de production impliqués dans des activités en concurrence directe avec des produits importés de l’étranger- ce qu’on appelle les activités de substitution à l’importation. – risquent fort d’être lésés par le développement du commerce extérieur.
Entre détenteurs de facteurs de production, la répartition des bénéfices et des pertes résultant du commerce dépend alors de la position respective de chacun vis-à-vis des différents marchés.
On note cependant qu’en général, les détenteurs de facteurs de production qui sont utilisés intensément dans une activité comme la main d’œuvre dans l’industrie textile ou la terre dans le cas de l’agriculture intensive – font d’avantage de gains ou de pertes que les propriétaires de facteurs qui ne sont pas soumis à un usage intensif.
De la même façon, les détenteurs de moyens de production très spécifiques à une activité et donc peu mobiles- comme les ouvriers agricoles spécialisés dans une activité risquent également de perdre ou de gagner plus que les détenteurs de facteurs moins différenciés et donc plus mobiles. Lorsque l’industrie nationale ne produit pas un des biens importés, alors les consommateurs profitent de ces échanges commerciaux sans que personne n’y perde. Vu qu’il se fonde sur l’échange de produits bien différenciés d’une même industrie, le commerce interne à un branche d’activités a en général une incidence moindre sur le secteur national concurrencé par les importations que le commerce international fondé sur des spécialisations sectorielles. Dans ce second cas, les secteurs concurrencés par les importations risquent d’être totalement balayés.

Comment différents pays bénéficient-ils du commerce extérieur ?

Cette question est plus qu’une problématique car elle donne lieu à de sérieuses controversées et à des positions contrastées, ce n’est pas possible, ici, de les prendre toutes en considération mais on peut au moins retenir quelques unes.
L’approche de courant dominant de la pensée économique.
La première approche est celle adaptée par le « courant dominant de la pensée économique », une tradition théorique qui est au cœur de la pensée économique académique conventionnelle des pays occidentaux sur les questions de commerce international. Même si ce « courant dominant » a beaucoup à dire sur les bénéfices potentiels résultant du commerce extérieur ou sur l’impact des politiques protectionnistes ou encore sur les accords économiques régionaux, cependant, il n’offre guère d’intérêt sur un sujet comme la répartition entre les diverses Nations des bénéfices résultant de la participation au commerce mondial.
La répartition de bénéfices est d’autant plus forte que les termes de l’échange international sont proches du rapport des prix domestiques. Dans la formulation de la théorie des avantages comparatifs par David RICARDO, la théorie n’explique pas à quel point les termes de l’échange international doivent être proches du rapport des prix nationaux. Mais cette théorie n’est pas encore entièrement satisfaisante puisqu’ aucune explication n’est fournie sur les facteurs qui déterminent la demande en biens d’importation ou d’exportation.
Dans le cadre de formulations plus modernes de la théorie, les termes de l’échange continuent à dépendre du poids relatif des demandes respectives, mais elles introduisent une approche dynamique. Elles établissent qu’une croissance centrée sur les exportations – c’est-à-dire une croissance qui, dans un pays donné, s’appuie sur les progrès technologiques des activités d’exportation – fait évoluer les termes de l’échange de manière défavorable au pays et réduit sa part de bénéfices.
Et dans le cas d’une croissance centrée sur les importations, c’est le contraire qui se produit. L’explication parait évidente : une croissance centrée sur les exportations entraîne une baisse relative des coûts de production des biens exportés par rapport aux biens importés, ce qui se traduit par une baisse des termes de l’échange. Le contraire s’applique à une croissance centrée sur les importations.
Exemple : Production des ordinateurs et de vin. Si un progrès technologique a lieu dans la production des ordinateurs, mais pas dans la production de vin, alors que dans les conditions de concurrence, on observe une tendance à la baisse des prix des ordinateurs relativement à ceux du vin.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Introduction de la partie I
Chapitre 1: Les bénéfices économiques résultant de la participation au commerce international
Introduction
Conclusion du chapitre 1
Chapitre 2 : Commerce et équité
Introduction
Chapitre 3 : Protectionnisme contre libre-échange : Débats et arguments
Introduction
Conclusion du chapitre 3
Chapitre 4 : les accords d’intégration régionale
Introduction
Conclusion du chapitre 4
Conclusion de la Partie I
Introduction de la partie II
Chapitre 5 : Les différents accords de coopération entre les pays ACP et l’UE
Introduction
Conclusion du chapitre 5
Chapitre 6 : Les divergences entre l’UE et les pays ACP
Introduction
Conclusion du chapitre 6
Chapitre 7: Pourquoi envisager des APE alternatifs et des alternatives aux APE ?
Introduction
Conclusion du chapitre 7
Conclusion de la partie II
CONCLUSION GENERALE
Annexes.
Annexe 1 : les APE alternatifs et les alternatives aux APE
Annexe 2 : Les 6 régions définies par les ACP eux-mêmes sont les suivantes
Annexe 3 : l’évolution des importations et des exportations de 1998 – 2002
Annexe 4 : Résumé des théories de la bibliographie
BIBLIOGRAPHIE

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