Les bavures metalliques de la cornee

Les bavures métalliques de la cornée se définissent par la présence de petits corps étrangers métalliques, de faible énergie cinétique, qui sont souvent projetés sur l’œil et peuvent s’incruster dans la cornée. Ces corps étrangers peuvent s’implanter profondément dans la cornée s’ils sont projetés à grande vitesse (1). Les corps étrangers oculaires occupent une place importante dans les urgences ophtalmologiques malgré les efforts de prévention et peuvent être, malgré les progrès de la microchirurgie ophtalmologique, à l’origine de cécité (2).Il s’agit dans la plupart du temps d’un accident de travail (meulage, ponçage, de bricolage) .

RAPPEL ANATOMOHISTOPHYSIOLOGIQUE

ANATOMIE DE L’ŒIL

Le globe oculaire

L’œil est l’organe de la vision. Il est de faible volume (6.5 cm3), il pèse 7 grammes, il a la forme d’une sphère d’environ 24 mm de diamètre, complétée vers l’avant par une autre sphère de 8 mm de rayon, la cornée. On définit classiquement dans l’œil un contenant formé de trois « enveloppes » ou « membranes » et un contenu .

– contenant :
Membrane externe ou coque cornéo-sclérale, Membrane intermédiaire ou uvée, Membrane interne ou rétine
– contenu :
Il est constitué de milieux transparents permettant le passage des rayons Lumineux jusqu’à la rétine : L’humeur aqueuse, Le cristallin, Le corps vitré
– topographie :
Le globe oculaire est classiquement subdivisé en deux régions comprenant les structures précédemment décrites on distingue :
• Le segment antérieur comprend la cornée, l’iris, l’angle iridocornéen, le cristallin et le corps ciliaire.
• Le segment postérieur comprend la sclère, la choroïde, la rétine et le corps vitré. La paroi du globe oculaire est formée de 3 tuniques (fibreuse, uvéale, nerveuse). Ces tuniques enferment des milieux transparents (l’humeur aqueuse, le cristallin, le corps vitré).

La tunique fibreuse

La tunique fibreuse, externe, se compose de la sclérotique opaque en arrière et de La cornée transparente en avant.

a. La sclérotique
La sclérotique est une membrane rigide qui donne sa forme à l’œil. Devant, elle devient la cornée. C’est une membrane fibreuse, résistante, blanche chez l’adulte, bleue chez l’enfant, jaunâtre chez le vieillard qui entoure et protège l’œil à l’extérieur tout en maintenant sa forme. La sclérotique forme ce que l’on appelle couramment « le blanc de l’œil ».
b. La cornée
La cornée est un hublot transparent, elle constitue la lentille principale du système optique oculaire elle est enchâssée dans l’ouverture antérieure de la sclérotique. La frontière entre la cornée et la sclérotique constitue le limbe qui est richement innervé et vascularisé. La cornée est la structure qui a la plus grande sensibilité tactile du corps humain.

La tunique uvéale

La tunique uvéale, dite aussi uvée, se compose de 3 éléments : l’iris en avant, le corps ciliaires, la choroïde en arrière .

a. L’iris
L’iris est la partie colorée de l’œil, il agit comme la lentille d’un appareil photo. Il règle la quantité de lumière qui entre dans l’œil en changeant de grosseur selon l’éclairage. C’est une membrane qui se trouve à l’intérieur de l’œil, percée en avant par un orifice appelé la pupille.

b. Le corps ciliaire
Le corps ciliaire est représenté par un épaississement de l’uvée situé en couronne derrière l’iris.

c. La choroïde
La choroïde est une couche vasculaire, située entre l’épithélium pigmentaire et la sclérotique. C’est le tissu nourricier de l’œil, il apporte l’oxygène et les nutriments dont les cellules ont besoin pour vivre.

Annexes du globe oculaire

a. Les paupières
La fente palpébrale est limitée par la paupière supérieure et la paupière inférieure dont l’élément de base est constitué par le tarse. Les paupières sont recouvertes sur leur face externe d’un épithélium corné pluristratifié qui se transforme en conjonctive palpébrale en bordure des paupières. Le long de cette bordure se trouvent 2 ou 3 rangées de cils. Les clignements et l’occlusion des paupières sont principalement assurés par les muscles orbiculaires innervés par le nerf facial (VII). L’ouverture des paupières est assurée par l’action du releveur de la paupière supérieure innervé par le nerf moteur oculaire commun (III). L’innervation sensitive est assurée par les branches du nerf trijumeau (V).

b. La conjonctive
C’est une membrane translucide Qui recouvre la face interne des paupières (conjonctive palpébrale ou tarsale) et la portion antérieure du globe oculaire (conjonctive bulbaire) jusqu’au limbe sclérocornéen.

c. L’appareil lacrymal
La glande lacrymale est située dans une fossette orbitaire dans la partie supero externe de l’œil. Le liquide lacrymal, lors d’un clignement parvient au canthus interne et est ensuite recueilli par les méats lacrymaux pour se déverser dans les canaux lacrymaux (canalicule inférieur et supérieur, canal d’union). Ceux-ci débouchent dans le sac lacrymal et de là, les larmes se déversent dans les fosses nasales par le canal lacrymonasal.

d. Les muscles oculomoteurs
Les muscles oculomoteurs (4 droits et 2 obliques) sont situés dans le tissu adipeux de l’orbite et règlent les mouvements du globe oculaire. Les muscles droits supérieurs, droit inférieur, médial (anciennement droit interne) et latéral (anciennement droit externe), partent d’un anneau tendineux (zonule de Zinn) qui constitue le sommet de la pyramide derrière l’équateur du globe. A l’exception du droit latéral innervé par le nerf abducteur ou moteur oculaire externe (VI), ils sont innervés par le nerf moteur oculaire commun (III), comme l’est également le muscle petit oblique. Le muscle petit oblique est issu de la paroi interne de l’orbite ; le muscle grand oblique est d’abord issu de l’anneau tendineux et se dirige vers la partie interne de la paroi orbitaire où il est dévié par la trochlée. Son innervation est assurée par le nerf pathétique (IV). L’action du droit supérieur permet le déplacement du globe en haut et en dehors, celle du droit inférieur en bas et en dehors, le droit interne assure l’adduction du globe oculaire, le droit externe l’abduction, le petit oblique permet le déplacement en haut et en dedans et le grand oblique en bas et en dedans .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL ANATOMOHISTOPHYSIOLOGIQUE
I.1. ANATOMIE DE L’ŒIL
I.1.1. Le globe oculaire
I.1.1.1. La tunique fibreuse
a. La sclérotique
b. La cornée
I.1.1 .2 La tunique uvéale
a. L’iris
b. Le corps ciliaire
c. La choroïde
I.1.1.3. La tunique nerveuse
I.1.1.4. Les milieux transparents
a. Humeur aqueuse
b. Le cristallin
c. Le corps vitré (ou humeur vitré)
I.1.2. Annexes du globe oculaire
a. Les paupières
b. La conjonctive
c. L’appareil lacrymal
d. Les muscles oculomoteurs
I.1.3. Vascularisation du globe oculaire
a. Le réseau artériel
b. Réseau veineux
I.2. ANATOMO – HISTO PHYSIOLOGIE DE LA CORNEE
I .2.1. Anatomie de la cornée
I.2.2. Histologie de la cornée
a. L’épithélium cornéen
b. La membrane de Bowman
c. Le stroma
d. La membrane de Descemet
e. L’endothélium
I.2.3. Physiologie de la cornée
II. RAPPELS PHYSIOPATHOGENIQUES ET ANATOMOPATHOLOGIQUES DES BAVURES METALLIQUES DE LE CORNEE
II.1. PHYSIOPATHOGENIE
II.2. ANATOMOPATHOLOGIE
III. DIAGNOSTIC D’UN CORPS ETRANGER
III.1. DIAGNOSTIC POSITIF
III. 1.1. L’interrogatoire est fondamental +++
III.1.2. Signes fonctionnels
III.1.3. Examen clinique
a. Evaluation de l’acuité visuelle
b. Examen biomicroscopique
III.1.4. Diagnostic différentiel
III.1.5. Evolution
a. Sous traitement
b. Sans traitement
IV.TRAITEMENT
IV.1. BUTS
IV.2. MOYENS
IV.2.1. Traitement préventif
IV.2.3. Traitement chirurgical
IV.3. INDICATIONS
a. Erosion cornéenne
b. Lacération cornéenne
c. Uvéite
d. Corps étrangers Superficiels
e. Surinfection
V.SURVEILLANCE
DEUXIEME PARTIE NOTRE ETUDE
I. Matériels et méthodes
I.1. Type et cadre d’étude
I.2. Critères de sélection
I.2.1. Critères d’inclusion
I.2.2. Critères d’exclusion
I.3. Paramètres d’étude
I.4 Cadre d’étude
I.4.1. Les locaux
I.4.2. Le personnel
I.5. Mode de recueil et de traitement des données
II. RESULTATS
II.1.Caractéristiques de la population d’étude
II.2. Fréquence
II.3. Répartition en fonction du lieu de résidence
II.4 Répartition en fonction du sexe
II.5. Âge
II.6. Répartition selon la profession
II.8. Répartition des patients selon l’œil atteint
II.9. Répartition des patients en fonction des signes présentés
II.10. Répartition en fonction de la topographie du corps étranger
II.11 .Répartition en fonction des atteintes fonctionelles
II.11.1.Baisse de l’acuité visuelle
II.12 Répartition en fonction des lesion anatomiques
II.12.1.Test à la fluoresceine avant extraction de la bavure
II.12.2. Répartition des signes d’examen
II.13. Complications
II.14. Traitement
II.15. Répartition en fonction du délai de consultation et des hospitalisations
II.16. Evolution
TROISIEME PARTIE COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
SUGGESTIONS
I- DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
I.1. Prévalence des bavures métalliques
I.2. Lieu de résidence
I.3. Sexe
I.4. Age
I.5. Profession
I.6. Délai de consultation
I.7. Œil atteint
II.1.Signes présentés
II.2.Topographie des bavures
II.3. Lésions fonctionnelles
II.3.1 La baisse de l’acuité visuelle
II.4.1 Le test à la fluorescéine
II.4.2 Les signes d’examens
II.5. Complications
II.6. Traitement
II.7. Suivi
III. SUGGESTIONS
III.1. Actes de prévention primaire
III.2. Actes de prévention secondaire
III.2.1. Actions au niveau des professions cibles et leurs entourages
III.2.2. Actions au niveau des pouvoirs publics
III.2.3. Actions au niveau des professionnels de la santé
CONCLUSION
ANNEXES

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