Les bases theoriques du commerce international et de l’integration regionale

Dans le contexte actuel de la mondialisation, Madagascar a en tant que membre de l’OMC, opté pour l’ouverture et le libéralisme économique depuis la dernière décennie. Du fait de sa taille, de son insularité et aussi de la grande diversité de sa nature, l’insertion de Madagascar au marché mondial s’avère indispensable. Le commerce international est un moyen pour plusieurs pays d’acquérir des biens, des services, et des capitaux qu’ils ne disposent pas. Bien que la libéralisation des échanges se soit concrétisée par un nombre croissant d’accords d’intégration régionale, cette dernière doit favoriser de vastes possibilités de croissance et offre une chance de relever le niveau de vie de la population. En effet, l’étroitesse des marchés intérieurs nationaux pousse les pays à s’émerger dans la coopération régionale.

Ainsi, Madagascar n’a pas échappé à cette tendance en adhérant dans des groupes d’intérêts régionaux tels : la Commission de l’Océan Indien (COI) en 1984, le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe (COMESA) en 1995, l’Indian Océan Rim-Association for Regional Coopération (IOR-ARC) en 1997 et la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC). De ce fait, l’adhésion de notre pays dans la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC) qui fait objet de notre travail demande une bonne orientation de politique économique. Des années se sont suivies où le gouvernement malgache n’a pas cessé d’améliorer sa politique économique. Il a renforcé sa volonté politique afin de mettre fin à la pauvreté du pays. Ainsi, plusieurs phases de restructuration se sont succédées : le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) lancé depuis 1985, le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) en 2000 sous l’appui technique et financier des différents bailleurs de fonds et plus récemment en Novembre 2006, le gouvernement a réorienté une nouvelle vision qui se base à une transformation de l’économie de subsistance à celle du marché. Elle s’appuie sur un plan d’action qui s’étale sur cinq ans, le Plan d’Action Madagascar (MAP) qui reflète des engagements disposés dans la Politique Générale de l’Etat .

LES BASES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L’INTEGRATION REGIONALE

La théorie du commerce international englobe un vaste domaine et du fait de la globalité du thème, se référer aux études déjà effectuées par des grands économistes facilite notre travail. Ainsi, cette analyse des enjeux théoriques devrait permettre de placer l’évolution des politiques commerciales appliquées à Madagascar dans le temps et dans l’espace. Ce qui permet de dire que le passage à l’étude de la théorie économique favorise à la compréhension des orientations des nations.

Les principales questions traitées dans cette partie consistent en premier lieu, à bien préciser le rôle des échanges dans la croissance et le développement économique en explicitant les mécanismes suggérés aussi bien dans la théorie traditionnelle que dans les nouvelles théories du commerce international. En second lieu, il s’avère indispensable de nous orienter sur quelques aperçus de l’intégration économique.

LES THEORIES FONDAMENTALES DU COMMERCE INTERNATIONAL 

La conception par laquelle les échanges extérieurs sont source de gains à l’échelle mondiale remonte au début de la théorie du commerce international . La principale raison des échanges réside dans la diversité des potentiels économiques de chaque nation. Ainsi, participer à l’échange devient intéressant si chacun des pays tire profit malgré leurs différences. Divers problèmes sont soulevés dans les discussions sur l’opportunité de l’ouverture d’un pays au reste du monde. Dans la suite, il importe d’orienter notre discussion aux bases théoriques du commerce international afin d’englober les enjeux de l’ouverture aux échanges. Ces théories sont fondées principalement sur la vision libérale des théoriciens.

La théorie libérale 

Des auteurs classiques s’attachent aux bienfaits du libéralisme. Celui-ci se repose sur deux principes majeurs tels : le respect de l’ordre naturel et que l’Etat n’intervient pas dans l’économie. Ainsi, David Ricardo incarne la méfiance sur les interventions étatiques croissantes.

Le libre-échange et la spécialisation

Le point de vue de David Ricardo se focalise dans la libéralisation des échanges après abolition des « corn laws » – lois interdisant toute importation de blé de façon à protéger les agriculteurs britanniques qui furent abolies en 1846.

a- Le principe de l’avantage comparatif de David Ricardo
Dans son analyse, D.Ricardo(1772-1823) démontre que tous les pays quelques soient ses richesses naturelles même les moins compétitifs devraient participer aux échanges. Ainsi, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la fabrication d’un bien pour lequel il est le plus avantagé ou le moins désavantagé, c’est le principe de l’ « avantage comparatif » . Pour ce théoricien classique, à l’échange international, tout pays gagnera par l’importation des marchandises qu’il peut produire à des coûts élevés par rapport à ses fournisseurs et par l’exportation des produits pour lesquels ses inefficacités sont moindres. En fait, ce principe associe deux idées fondamentales : le coût d’opportunité et l’équilibre automatique de la balance des paiements par la variation du taux de change . On diminue la production d’un bien pour la préférence d’un autre. D.Ricardo a illustré cette thèse en prenant l’exemple de deux pays (Portugal et Angleterre) produisant en même temps deux produits (le drap et le vin).

b- Les hypothèses de David Ricardo
Les hypothèses suivantes ont été retenues par D. Ricardo dans son analyse :
-Le libre-échange et la spécialisation sont toujours favorables même pour les pays les moins compétitifs et concernent toutes les nations ;
-La théorie de la répartition se fonde sur la « théorie de la valeur travail » selon laquelle la valeur d’échanges des marchandises dépend de la quantité de travail nécessaire pour les produire. De ce fait, à long terme, la croissance économique deviendra nulle ;
-Les facteurs de production sont immobiles entre les pays mais ils sont parfaitement mobiles à l’intérieur de la nation ;
-La concurrence est parfaite c’est-à-dire pas de monopole et les prix sont fixés en fonction des coûts des moyens de production ;
-Il n’y a pas de progrès technique des pays ;
-Le coût de transport est nul ;
-L’échange est assimilé à un troc.

c- Les déterminants de l’avantage comparatif
Les déterminants de l’avantage comparatif sont :
• Les dotations naturelles : elles sont composées des déterminants géographiques et correspondent notamment à la terre, au climat et aux ressources naturelles. Par exemple : la fertilité du sol, la faune, la flore, la mer…….
• Les dotations acquises : ce sont les ressources physiques et humaines comprenant le capital physique et le savoir-faire qu’un pays parvient à se doter. Par exemple : la formation en main d’œuvre.
• La supériorité des connaissances : celle-ci correspond aux avantages techniques tels la compétence et la connaissance. En fait, elle résulte de la capacité à utiliser les ressources de manière productive et rentable.
• La spécialisation : elle accroît la productivité d’un pays .Les pays tout comme les individus se créent des avantages comparatifs ou renforcent ce qu’ils possèdent en se spécialisant.

Le théorème d’Hecksher-Ohlin-Samuelson

Ce modèle apporte une nouvelle formulation de la théorie des avantages comparatifs de D.Ricardo. Cette modification est apportée par trois artisans principaux : les économistes suédois Eli Hecksher (1919) et Bertil Ohlin (1933), l’économiste américain Paul Anthony Samuelson (1941,1948) d’où l’acronyme « HOS ».Ce théorème se base sur certaines hypothèses pour montrer l’origine de ces avantages. Ce sont l’existence des différences de dotation en facteur de production et des technologies internationalement identiques, en raisonnant sur deux pays, deux biens et deux facteurs de production. Il s’énonce comme suit : « chaque pays a avantage à se spécialiser en fonction de sa dotation en facteur de production ».En d’autres termes, le pays exporte les biens demandant des facteurs de production qui sont abondants chez lui et importe les marchandises dans lesquels ils sont rares dans ce pays et abondamment utilisés.

Pour mieux appréhender l’explication, voici une illustration : prenons deux pays comme Madagascar et l’île Maurice ayant deux facteurs de production qui sont la terre et le capital. Si Madagascar dispose de vastes étendues de terre, elle devrait se spécialiser dans l’agriculture et exportera des produits agricoles tout en important des biens d’équipements. Par contre, l’île Maurice qui possède abondamment de capital et peu de terre importera des produits agricoles et exportera des biens manufacturés.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES BASES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
CHAPITRE I : LES THEORIES FONDAMENTALES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Section 1 : La théorie libérale
1. Le libre-échange et la spécialisation
a- Le principe de l’avantage comparatif de David Ricardo
b- Les hypothèses de David Ricardo
c- Les déterminants de l’avantage comparatif
2. Le théorème d’Hecksher-Ohlin-Samuelson
3. Les conséquences et limites de la théorie des avantages comparatifs
Section 2 : Les apports des nouvelles théories du commerce international
1. Le renouveau des théories favorables à une économie ouverte
a- Les gains cumulatifs de P.Krugman
b- La théorie d’une « politique commerciale stratégique de l’Etat »
2. Les gains tirés du commerce international
CHAPITRE II : LE CONCEPT DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE
Section 1 : Intégration économique
1. Définition et objectif économique
2. Les conditions de réussite à l’intégration
3. Les effets de l’intégration sur le bien-être collectif
a- Effet sur des recettes en devises
b- Effet de l’intégration sur l’offre de main d’oeuvre qualifiée
c- Effet sur la consommation et sur la répartition des revenus
Section 2 : Hypothèses de Jacob Viner sur l’union douanière
1. Effets de la création des échanges
2. Effets du détournement des échanges
3. Les raisons qui poussent à la libéralisation des échanges
PARTIE II : LES OPPORTUNITES OFFERTES PAR L’INTEGRATION DE MADAGASCAR DANS LA SADC
CHAPITRE I : LES CADRES DE REFERENCE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE DES PAYS MEMBRES DE LA SADC DONT MADAGASCAR
Section 1 : Le Plan Stratégique Indicatif du Développement Régional ou « RISDP »
1. Les attributions du RISDP
a. Structure de la SADC
b. L’organisation de la SADC
c. Les objectifs de la SADC
2. Les objectifs du RISDP
a- La réduction de la pauvreté
b-Le développement économique et social
3. La Zone de Libre Echange (ZLE) et l’Union Douanière
4. Marché Commun et Union Monétaire
a- Le programme de convergence macroéconomique
b-Le protocole financier et d’investissement (PFI)
c-Le protocole commercial
Section 2 : Les objectifs du millénaire pour le développement
1. Situation et tendance des différents indicateurs
CHAPITRE II : LES PARTICULARITES DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
Section 1 : Le contexte général du pays
1. Le secteur primaire
2. Le secteur secondaire
3. Le secteur tertiaire
4. Les principaux indicateurs macroéconomiques
a- Le Produit Intérieur Brut (PIB)
b- Les recettes fiscales
c- Les dépenses publiques
d- Les exportations
e- Les importations
f- L’investissement
Section 2 : La Vision : Madagascar- Naturellement
1. Sa version
2. Son apologie
Section 3 : Le Document de Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP)
1. Contexte historique
2. C’est quoi le DSRP ?
3. Les objectifs
a- Objectifs de base
b- Objectifs économiques généraux
c- Objectifs économiques spécifiques
4. Les résultats
Section 4 : Le Plan d’Action Madagascar (MAP)
1. C’est quoi le MAP ?
2. Les grands objectifs de ce plan
CHAPITRE III : LES OPPORTUNITES OFFERTES PAR L’INTEGRATION DE MADAGASCAR A LA SADC
Section 1 : Les effets positifs attendus à cette entrée à la SADC
1. Dans le domaine économique
2. Dans le domaine social
3. Au niveau du climat des affaires
Section 2 : Les risques encourus
Section 3 : Recommandations
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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