Marché mondial
Actuellement 88 % du commerce mondial de produits laitiers étaient approvisionnés par trois grandes régions économiquement développées et peuplées de grands consommateurs de produits laitiers : l’Amérique du Nord, l’Union Européenne et 0céanie. En Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Canada ont très tôt limité leurs productions aux stricts besoins de leurs marchés intérieurs pour ne mettre sur le marché mondial que les excédents nécessaires à la sécurité de leurs approvisionnements. Ces exploitations ne couvraient que 7 % du commerce mondial en 1998, essentiellement sur le marché de la poudre écrémée. Dans l’Union Européenne, plus de 10 % d’une collecte de 113 millions de tonnes sont aussi écoulés sur le marché mondial. Ils représentaient 37% des échanges mondiaux. En Océanie, les grands élevages laitiers du Sud-est de l’Australie et de la Nouvelle Zélande ont pu aborder le marché mondial grâce à la péréquation faite entre la rémunération. Les laits destinés à leurs marchés intérieurs et celle de laits écoulés sur le marché mondial avec 45 % du marché mondial. L’Océanie dorénavant occupe l’ensemble de marché laitier. Les quantités échangées sur les marchés mondiaux s’élèvent à environ 30 millions de tonnes soit près de 9 % de la production (tableau 4) La majorité des échanges se fait sous la forme de poudre (60 % en volume), de beurre 20% et de fromage 20 % (tableau 5) Les importations extra africaines des produits laitiers de l’Afrique Subsaharienne (A.S.S) s’élèvent donc environ 2 millions de tonnes équivalent lait liquide, soit 12 % de la consommation totale, et 6 % des exportations mondiales de produits laitiers. Ces importations sont constituées principalement de poudre de lait (1,7 millions de tonne et de litres) dont la majorité vient de l’UE (1,5 millions de tonnes et de litres) .ce tableau ci-dessous illustre bien les détails des importations de la production de lait en Afrique.
Exportation et marché local
Jusqu’à présent, les produits laitiers malgaches sont peu exportés. Comores est le pays de l’Océan Indien qui importe du lait et produits laitiers de Madagascar Les produits sont presque tous écoulés sur les marchés locaux. Le lait est livré généralement en vrac ou en bouteilles par les trayeurs cyclistes et à pied. Les clients sont constitués par des hôtels, des pâtissiers, de grandes fermes, des sociétés laitières. Les artisans beurriers et fromages livrent eux-mêmes leurs produits sur le marché de la capitale. En ce qui concerne les grandes sociétés laitières, ayant des moyens de transport appropriés (camions frigorifiques) ou des possibilités financières (fret aérien), elles peuvent approvisionner en produits laitiers les localités éloignées. Pour le cas de l’entreprise TIKO, le leader des produits laitiers à Madagascar, ses produits sont distribués dans toute l’île grâce à sa politique de développement active. TIKO affirme le contrôle dans la capitale 80% du marché (Service des statistiques douanières, 1998) On compte actuellement 14 agences TIKO dans tout Madagascar. Pour l’acheminement et la distribution de ses produits, TIKO dispose d’une flotte constituée d’un avion et d’une quarantaine de camions frigorifiques.
VUE GENERALE DE L’ETAT DE L’INSEMINATION
Dans le monde C’est au lendemain de la dernière guerre mondiale qui a véritablement démarré l’insémination artificielle bovine ou autre avec la création en 1945 des premières coopératives. Le nombre d’actes approchait les 5 millions en 1960 pour plafonner à 7,8 en 1969 (BOUGLER, 1983). Il a subi depuis un déclin régulier, parallèle de la réduction du nombre des vaches récemment accéléré par la politique quotas laitiers. Dès 1968, dans tous les pays industriels 96% des inséminations artificielles (IA) étaient réalisées en semences congelées, le taux de réussite (non-retour en chaleur après 3 mois) pour une insémination était de 65% en 1965. Le taux de réussite devient alors comparable à celui de la monte naturelle, excellente déjà à cette époque, les performances de la technique ont progressé. A partir de 1970, le recours à l’IA était deux fois fréquent en élevage. Depuis cette date la taille des troupeaux laitiers a beaucoup augmenté jusqu’à l’instauration des quotas laitiers. (BARRILLET et al, 1984).
On voit que dès ce début, l’insémination artificielle s’est imposée comme facteur direct d’amélioration de la marge financière dans les exploitations petites et moyennes. Les sommes mises en jeu ne sont pas négligeables : de l’ordre de 2% de la recette pour un troupeau de vaches. Ce qui peut représenter 10% de la marge brute d’exploitation. L’essentiel de l’amélioration génétique est aussi devenue sous l’effet de l’insémination artificielle, une opération collective conduite à l’échelle d’une race (BOUGLER, 1992) -L’insémination artificielle réduit considérablement les risques de transmission d’agents pathogènes, ce qui explique sur la prévalence de la trichomonose et campylobacteriose chutée de 8,02 à 2,8% entre 1957 et 1975 Indiscutablement, l’IA contribue à creuser l’écart technique entre ceux qui sélectionnaient efficacement vers un objectif pertinent (COLLEAUet al, 1992). Le maintien de la diversité génétique est une question d’actualité à laquelle l’IA apporte bien au contraire des solutions efficaces : La conservation de semence congelée est l’un des moyens les plus sûrs et les moins coûteux de sauvetage des races en péril, largement utilisées dans la pratique.
Période de BCL
L’insémination artificielle est pratiqué à Madagascar depuis 1952, mais a été organisée à partir de 1962. Une Société d’Economie Mixte avec la participation majoritaire de la République Malgache et de la Province de Tananarive, le Bureau Central Laitier ( B.C.L.), a en effet été crée à cette fin le 4 Janvier 1962. Les trois missions principales de cette Société étaient de gérer le Centre National de l’Insémination Artificielle ( C.N.I.A.) d’Anosimasina mis en place cette même année, de participer à la procréation de bétail laitier, et de participer à la mise en place d’unités de collecte, transformation et commercialisation du lait et des produits laitiers. En 1988, le BCL avait centré ses activités sur deux fermes : celle d’Anosimasina, dans les environs d’Antananarivo et celle de Kianjasoa, dans le moyen Ouest et qui avait comme activités la fourniture d’animaux sélectionnés et de semences fourragères, récolte de semence fraîche puis insémination par semence fraîche, et enfin un centre de reproduction et de production de la race pure d’estimer au renouvellement des cheptels mais surtout pour le suivi pour servir du troupeau de démonstrations pour les éleveurs : alimentation, traite, soins d’animaux. Les évolutions institutionnelles des années 1990 l’ont fait disparaître en même temps avec le projet FAC sur cette même date.
Période de projet FAC 1986 – 1990
Jusqu’à la fin des années 1980, l’encadrement de la production et de la commercialisation relevait essentiellement des structures étatiques ou paraétatiques qui assuraient notamment l’amélioration génétique. De 1980 à 1984, les activités de CNIA ont été mises en veilleuse et fin de l’IA avec la semence fraîche. A partir du 1985, la reprise et intensification progressive des activités grâce au projet FAC. En 1986, avec le projet FAC, le CNIA s’est doté de moyens humains, financiers et matériels tout à fait suffisants, ainsi que le début de premières inséminations avec de la semences congelées issues de taureaux testés sur la descendance. Quelques disfonctionnements ont été relevés, mais la situation actuelle est essentiellement due à un manque de soutien financier ; ce service a été pénalisé par l’absence d’une volonté marquée pour soutenir son activité. Le CNIA n’a pas été par ailleurs été inclus dans le programme sectoriel élevage, et le rôle qu’il pourrait jouer à l’avenir, en particulier vis-à-vis de FIFAMANOR, reste totalement indéfini. Malgré la cessation du financement du FAC 1995, le CNIA poursuit ses activités jusqu’alors mais avec un nombre d’IA premières très faibles et utilisant ses stocks d’Antananarivo. Actuellement, autour de la ville de Tananarive, les activités de CNIA se heurtent à une difficulté de trésorerie, entraînant des graves problèmes d’opérationalités.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : CONTEXTE GENERAL DE LA FILIERE LAIT
1. Situation économique
1.1 Situation mondiale
1.1.1. Aperçu de la production laitière dans le monde
1.1.1.1. Chiffres clés
1.1.1.2. Les zones d’économie laitière
1.2. Marché mondial
1.3. OMC et quotas laitiers
2. Politique actuelle de la filière lait à Madagascar
2.1- Cheptel laitier et sa répartition
2.1.1- Effectif actuel
2.1.2- Les races
2.1.3- Composition du troupeau
2.2- L’évolution de la production laitière
2.3- La production laitière
2.3.1- Localisation géographique
2.3.2- Les objectifs de la politique de production
2.3.3- Action sur les éleveurs
2.3.4- Les bases techniques de la politique de production
2.3.5- Extension du cheptel laitier
2.4- Développement de la filière lait
2.4.1- Forces
2.4.2- Faiblesses
2.5- Opportunité de la filière
2.5.1- Création d’emploi
2.5.2- Revenu
2.5.3- Valeur nutritionnelle
2.6- Aspect économique de la filière
2.6.1- Importations des produits laitiers
2.6.2- Exportation et marché local
2.6.3- Société TIKO avec ses importations
2.6.4- L’offre nationale en produit laitier
2.6.5- La consommation nationale
2.7- Les défis de la filière lait
2.7.1-Sur le plan social
2.7.2- Sur le plan technologique
2.7.3- Sur le plan des infrastructures
2.7.4- Sur le plan institutionnel et politique
2.7.5- Sur le plan environnemental
2.8- Organismes impliqués au développement de la filière lait
2.8.1- FIFAMANOR
2.8.2- Association PRN
2.8.3- PSDR
2.8.4- DRZV/FOFIFA
2.8.5- ROVA
2.8.6- IPROVA
Conclusion partielle
Deuxième partie : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET METHODOLOGIE D’INVESTIGATION
1. Contexte actuel de l’insémination Artificielle bovine
1.1 Présentation du milieu d’étude
1.1.1 Cadre d’étude
1.1.2. Le climat
1.2. Importance en cheptel laitier
1.3. Pâturage
2 – Les données de la bibliographie
2.1- Dans le monde
2.2 – En Afrique
2.3 – A Madagascar
2.3 – Situation actuelle de l’ IA à Madagascar
2.3.1 – Rapide historique
2.3.1.1- Période de BCL
2.3.1.2 – Période projet FAC
2.3.1.3 – Période PSE
2.3.2 – Organisation de l’ IA
2.3.3-Les réalisations de cette technique
2.3.3.1 – L’Insémination artificielle
2.3.3.2 – La station de monte
2.3.4 – Les avantages de l’ IA
2.3.4.1 – Avantages techniques
2.3.4.2 – Avantages économiques
2.3.4.3 – Avantages sanitaires
2.3.4.4 – Outil pour orienter, réaliser et contrôler
2.3.5 – Mise en application de l’ IA
2.3.6 – Facteurs influençant le développement de l’ IA
2.3.6.1 – Infrastructures et voies de communication
2.3.6.2 – Système d’organisation
2.3.6.3 – Facteurs humains
a) – L’Inséminateur
b) – L’éleveur
2.3.7 – Mode de conduite de troupeaux
2.3.7.1 – Gestion de reproduction
a) Age du premier vêlage
b) Intervalle entre deux vêlages
2.3.7.2 -L’hygiène
2.3.7.3 – L’alimentation
2.3.7.4 – Le type de stabulation
2.3.8 – Rôle des organisations professionnelles
3 – Méthodologie
3.1 – Enquête sur terrain
3.1.1 – Objectifs
3.1.2 – Zones concernées de l’enquête
3.1.3 – Les réalisations de l’enquête
3.2 – Traitements de données
3.3 – Limites d’étude
3.4– Dépouillement du fichier central
Conclusion partielle
Troisième partie : résultats et commentaires
1 Analyse de la situation actuelle du C.N.I.A
1.1– Place de C.N.I.A
1.1.1- Description du centre
1.1.2- Objectifs du centre
1.2- Organisation des circuits
1.3- Organisation de tournées
1.4- Organisation du personnel
1.4.1 – Personnel
1.4.2 – Formation des inséminateurs
1.4.3. – Recyclage
1.5 – Situation technique
1.6 – Impacts de l’IA
1.6.1- Au niveau de C.N.I.A
1.6.2 – Au niveau de l’éleveur.
1.7 – Les problèmes
1.7.1 – Statut juridique
1.7.2 – Problème organisationnel
2-Résultats techniques
2.1– Méthode du travail
2.1.1 Appui administratif et organisationnel
2.1.1.1- Les ressources humaines
2.1.1.2– Matériel
2.1.1.3– Financement
2.2 Analyse de qualité de semences utilisées
3-Résultats d’I.A dans la région
3.1– Nombre d’ IA effectuées au niveau de la région
3.2-Bilan d’activité de CNIA
3.3- Pourcentage de réussite en I.A.P
4-Analyse des Résultats dans les sous-centres
4.1- Etude comparative des différents sous-centres
4.1 1- Inséminations effectuées par sous-centre
.4.1.2- Vaches inséminées par sous-centre
4.2- Statistiques des inséminations artificielles
4.3- Contrôles de gestations
4.4 – Déclaration des mises –bas
5– Résultats financiers
5.1-Dépenses
5.1.1-Frais de personnel
5.1.2– Les recettes des inséminations artificielles
5.1.3-Autres dépenses de fonctionnement
5.2-Compte d’exploitation du C.N.I.A
6 -propositions de relance d’ I.A, Stratégies et recommandations
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
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