Les bases d’implantation et de developpement

Le palmier à huile cultivé est originaire de la zone intertropicale humide d’Afrique. Famille des Palmacées, son genre est Elaeis, son nom Malgache est « Zarina ». Le palmier à huile est un arbre qui est avant tout cultivé pour ses fruits dont on extrait des corps gras à usages alimentaires et industriels. Il produit 3 à 4 fois d’huile à l’hectare que l’arachide et le soja. Au lendemain des indépendances, les premiers « Plans Palmiers », basés sur des plantations industrielles, ont vu le jour. Concernant Madagascar, la zone favorable au palmier à huile – délimitée par le climat – se trouve sur la côte Est, plus précisément de Manakara à Sambava et ceci sur une distance de 20 à 30 Km d’Est en Ouest.

En effet, le gouvernement Malgache a déclaré « Travaux d’Utilité Publique » dans le décret N° 69-028 du 23 janvier 1969, les travaux de plantation des palmiers à huile dans la vallée d’Ivondro. Cette première expérience de mise en place de palmeraies constitue un secteur pilote occupant une portion d’espace rectangulaire comprise entre 18°13’N – 18°16’S et 49°15’W – 49°22’E. Conditionnée par le seul grand port de la côte Est, l’élaéïculture industrielle enfonce ses racines dans cette vallée qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville de Toamasina.

Certes, pour un pays peu industrialisé comme Madagascar, il faudrait développer le secteur agricole. Cela se justifie du fait que la majorité des Malgaches vit dans les champs d’agriculture. Or, l’industrialisation qui doit, par conséquent, être de caractère agricole, ne se justifie que lorsque Madagascar aura atteint un seuil de production agricole. Donc, l’introduction rapide à Madagascar d’une élaéïculture moderne à hauts rendements, apparaît pour l’Etat, indispensable, tant pour augmenter la production nationale des corps gras que pour assurer la diversification de la production de la côte Est .

LES BASES D’IMPLANTATION ET DE DEVELOPPEMENT 

Les bases d’implantation et de développement sont les cadres environnants de l’élaéïculture. Elles permettent de support à l’enracinement et à l’extension de l’espèce. En effet, l’analyse des conditions écologiques, préliminaire à l’ouverture d’une plantation, revêt une très grande importance en raison des investissements élevés que requiert l’établissement des palmeraies.

LE CADRE PHYSIQUE DE L’EXPLOITATION 

La côte Est Malgache est la seule zone qui répond à des critères imposés par la culture du palmier à huile. En effet, les conditions physiques sont favorables, de Manakara au Sud à Sambava au Nord, sur une distance de 20 à 30 Km d’Est en Ouest(1). La basse vallée d’Ivondro a été choisie par le gouvernement TSIRANANA pour la réalisation d’une première expérience de mise en place de palmeraies. Ce « secteur pilote » de forme rectangulaire se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville de Toamasina.

La zone se trouve à une altitude inférieure à 200 m ; à climat chaud. Des collines bordent la plantation : celle de Mangalamaso et de Manaribe au Nord, Mahatsinjo au Sud. Le fleuve Ivondro, de direction légèrement Nord-Sud en constitue la limite occidentale tandis qu’ à l’Est, les sables de l’océan Indien empêchent l’extension.

UN CLIMAT TYPIQUE DE LA COTE ORIENTALE 

La région étudiée appartient au domaine de la Côte Est de Madagascar à climat tropical chaud et humide, caractérisé par l’abondance et la régularité des pluies, avec des températures élevées, relativement régulières. Puisque l’Elaeis guineensis est une plante de lumière, sa culture présente des exigences maxima à l’égard de trois facteurs climatiques : la pluviosité, la température et l’ensoleillement.

La pluviosité

Les précipitations sont abondantes. Elles sont toujours supérieures à 2400mm/an. Le maximum s’observe en 2002 avec 5643.3mm. La moyenne, de 1961 à 1990 (cf. Tableau N° 05) est de 3368.2mm durant 211 jours de pluies. Cette abondance des pluies s’explique par l’afflux des masses d’air tiède et humide de l’Alizé qui frappe la Côte ici de plein fouet. Au contact des reliefs en effet, les masses d’air subissent des ascendances et des compressions qui déterminent la nébulosité et des précipitations abondantes.

A titre comparatif, les précipitations annuelles des quatre importantes stations très favorables à l’élaéïculture sont inférieures à celle de notre zone d’étude :
-à Medan (Sumatra) : 1939 mm en 187 jours ;
-à Johore-Labis (Malaisie) : 2089 mm ;
-à Yangambi (Congo-Léopoldville) : 1840 mm en 161 jours ;
-à La Mé (Côte d’Ivoire) : 2140 mm en 110 jours.

Concernant le régime des précipitations : le maximum des pluies s’échelonne de Décembre à Avril , ensuite une rémission en Mai, un second maximum en Juillet. Le ralentissement le plus prononcé des précipitations se situe en Septembre-Octobre et s’explique par l’affaiblissement de l’anti-cyclone indien, générateur de l’Alizé. C’est une des seules régions de Madagascar sans véritable saison sèche (cf. Graphe N°01).

Le palmier à huile est une plante exigeante en eau. Son potentiel maximum ne peut être atteint que s’il dispose d’une pluviométrie de 1800mm d’eau par an, bien répartie sur toute l’année. Or dans la vallée de l’Ivondro, les précipitations annuelles débordent largement ce seuil. On retiendra qu’il ne suffit pas d’étudier la quantité annuelles des précipitations, mais bien la répartition par mois et même par décade. La quantité d’eau tombée peut varier fortement d’une année à l’autre. C’est surtout pour cette donnée qu’il convient d’examiner les écarts possibles à la moyenne et leur fréquence. La principale conséquence d’une pluviosité déficiente est la faiblesse des productions. La pluviosité joue sur l’émission foliaire ainsi que sur le poids moyen du régime.

Les températures

Elles sont toujours élevées. La Température moyenne annuelle est de 23°4. Cette régularité des températures s’explique par une humidité forte, l’influence maritime et aussi par l’afflux d’air tiède de l’Alizé. Le mois le plus chaud est le mois de Février avec 26°1, et les mois les plus frais, ceux de Juillet-Août avec respectivement 20°4 et 20°5. L’amplitude thermique annuelle est donc faible : il se situe à 5°7. La différence entre la température la plus élevée de la journée et la plus faible de la nuit se situe à 7°7.

Le Palmier à huile, plante des régions tropicales humides a certaines exigences en ce qui concerne les températures : les minima mensuels de température doivent être supérieurs à 18°C et les maxima peuvent varier entre 28°et 34°. Or, d’après le tableau N° 2 et N° 5, de Juin à Septembre, les températures minimales varient entre 17°C et 18°C. Les températures inférieures à 18°C provoquent des blocages de maturation des régimes et ont des effets encore mal connus sur la physiologie de l’arbre .

L’humidité relative de l’air est de 83 % à Medan ; 80 % à Yangambi ; 86 % à La Mé. Généralement, sont favorables les zones où l’humidité relative mensuelle moyenne est supérieure à 75 %. Pour des températures trop élevées, le taux d’humidité de l’air doit être maximal : une augmentation du déficit de pression de vapeur d’eau au-delà de 18Hpa (Hectopascal) =[ équivalente à un taux d’humidité de l’air de 65% à 30°C] se traduit par une réduction de l’activité photosynthétique, conséquence de la fermeture des stomates. Or d’après le tableau N° 5, le taux d’humidité de l’air Uu est élevé : il oscille entre 84 et 88%. La tension de vapeur e varie entre 20.7Hpa et 29.1Hpa ; et surtout, la température maximale enregistrée n’excède pas les 32°C pour 2410.4 heures d’ensoleillement par an. Donc les conditions sont réunies pour le bon développement de la plante.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LES BASES D’IMPLANTATION ET DE DEVELOPPEMENT
Chapitre I : LE CADRE PHYSIQUE DE L’EXPLOITATION
A- Un climat typique de la côte orientale
B- Une zone basse formée d’alluvion récente
C- Des sols très morcelés
D- Une zone inondée
E- Une végétation dégradée
Chapitre II : L’ENVIRONNEMENT SOCIO – ECONOMIQUE
A- Une organisation socio-politique contradictoire
B- Des jeunes paysans sans terres
C- Une structure foncière complexe
D- Des activités traditionnelles peu rémunératrices
E- Des infrastructures précaires mais en pleine évolution
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : L’ETAT ACTUEL DE L’ELAEICULTURE
Chapitre I : DE LA PLANTATION A LA TRANSFORMATION
A- Quatre décennies de colonisation
B- Les unités de plantation
Chapitre II : LA PRODUCTION
A- Une plante produisant des corps gras
B- Des rendements toujours faibles
CONCLUSION GENERALE

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