La moule bleue
La moule est présente sur toutes les zones côtières du monde, spécialement dans les zones intertidales. Elle est sessile et s’accroche sur des substrats durs. La moule a un mode d’alimentation suspensivore par filtration. À 8°C, elle peut filtrer jusqu’à cinquante litres d’eau par jour (Tremblay et al., 2004). Elle se nourrit de phytoplancton, de détritus organiques et de bactéries. Sa sédentarité et son mode d’alimentation par filtration font en sorte que la moule accumule les différents contaminants et les bactéries qui sont présents dans l’ eau ou sur les particules filtrées. Ces particularités à accumuler les contaminants et les bactéries présents dans son environnement en font un organisme sentinelle largement utilisé lors d’ études écotoxicologiques (Bayne, 1976; ROPME, 2010;Roslev et al. , 2009).
Les bactéries des eaux côtières
Les parcs mytilicoles sont situés dans les zones côtières, ce qui peut entraîner les moules à être exposées à des bactéries dont la source peut être naturelle ou anthropique, comme la décharge d’eaux usées dans l’ environnement par manque d’ installations d’ épuration ou suite au lessivage du bassin versant lors des fortes précipitations. La concentration bactérienne totale dans les milieux côtiers peut varier entre 105 mL1 et 106 mL1 bactéries (Jacquet et al. , 1998;Li & Dickie, 2003). Les rejets d’eaux usées dans l’environnement marin introduisent des bactéries non indigènes au milieu marin (GarridoPérez et al., 2008; Wells, 2003). Ces bactéries sont généralement associées au tube digestif des animaux et des humains (e.g.Escherichia coli, Salmonella spp.). Les plus fréquemment présentes sont les entérobactéries telles qu’Escherichia coli et les entérocoques du groupe D, aussi appelés entérocoques fécaux, tels qu’Enterococcus faecalis. Ces bactéries sont d’ailleurs utilisées comme indicateurs de pollution des eaux par des matières d’origine fécale (Roslev et al. , 2009; Poté et al., 2009). Parmi les bactéries indigènes et exogènes présentes en zones côtières, certaines sont potentiellement virulentes pour les bivalves et peuvent présenter un risque pour la santé humaine, comme par exemple celtaines souches du genre Vibrio (ASPGC-PHAc., 2011). La plupart des bactéries du genre Vibrio sont opportunistes, c ‘ est-à-dire qu’ elles seront non pathogènes pour un organisme jusqu’ à ce que leur nombre soit suffisant pour contrer ses défenses immunitaires ou jusqu’à ce que celles-ci soient diminuées. C’est alors qu’ el1es expriment leur potentiel pathogène. Chez les bivalves, ces bactéries sont associées à 20% des maladies causées par des bactéries (Garay et al. , 1985; Lane & Birkbeck, 2000; Potasman et al., 2002; Pruzzo et al. , 2005). Les bactéries du genre Vibrio sont des bactéries largement répandues dans les environnements marins côtiers où leur concentration peut atteindre 103 mLI . Alors que le potentiel pathogène de certaines souches de bactéries indigènes aux environnements côtiers est bien connu, les effets des bactéries exogènes sur la santé des’ moules sont moins bien documentés.
Le système immunitaire des bivalves
Le système immunitaire de la moule bleue est constitué de défenses innées, comprenant les défenses cellulaires et humorales (Seo et al. , 2005). L’ immunité cellulaire est assurée par les hémocytes. Chez les bivalves, les hémocytes sont constitués de deux principaux types de cellules : les granulocytes et les hyalinocytes, identifiés selon leur taille, leur forme et leur contenu en granules. Les granulocytes sont des cellules au cytoplasme bien développé contenant de nombreuses granules qui ont une taille d’environ 10 !-lm (Le Foll et al. 2010). Les hyalinocytes sont des cellules sans granules qui sont généralement plus petites que les granulocytes (Auffret, 1988), comme il est possible de l’observer à la figure l. Leur taille fait entre 7 !-lm et 10 !-lm (Le Foll et al. 2010). Les hyalinocytes, bien que morphologiquement hétérogènes, se divisent également en trois catégories: les cel1ules «blast-like» ayant un noyau central sphérique ou ovoïde entouré d’ un cytoplasme basophile contenant peu d’organelles, les hyalinocytes «macrophage-like» contenant un cytoplasme basophile et les hyalinocytes, ayant un noyau ovoïde plus gros et de forme irrégulière entouré d’un cytoplasme contenant plusieurs organelles (Hi ne, 1999).Les granulocytes sont eux aussi hétérogènes selon la présence ou non d’ enzymes Iysosomales, de phenoloxydases, d’ enzymes antioxydantes, de lectines et de leur capacité phagocytaire. Ils peuvent aussi être divisés en deux groupes, les granulocytes eosinophiles et les granulocytes basophiles qui assureraient, en majeure partie, la phagocytose (Hi ne, 1999; Le Foll et al., 2010; Pipe, 1990).
L-Ieucine-Aminopeptidase activity
The results obtained 24 h after the infection with each bacterial strain, September and in Oecember, did not shown significant difference between the Lleucine-aminopeptidase activity measured in the unchallenged group and the infected groups, respectively (Table 3). The activity for the unchallenged group 24 h after the challenge ranged from 25 to 131 mU.mg1 proteins in September and from 27 to 97 mU.mg1 proteins in Oecember and the values of the infected groups ranged from 26 to 156 mU.mg1 proteins in September and from 18 to 51 mu.mgI proteins in Oecember (Tables 8 and 9). No significant difference between the unchallenged group and the infected groups has been observed 48 h after the infections, in September and in December (Table 3). The values of the unchallenged group range from 25 to 51 m u.mg1 proteins in September and from 13 to 30 mu.mgI proteins in December and for the infected groups, the values range from 18 to 95 mU.mg1 proteins in September and from 18 to 46 mU.mg1 proteins in December (Table 10 and Il).
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Table des matières
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
ABSTRACT
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES ACCRONYMES
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1. EXPOSURE OF A SENTINEL SPECIES (MYTILUS EDULIS) TO FECAL BACTERIA IN COASTAL WATERS: EFFECT ON THE IMMUNE SYSTEM
ABSTRACT
1.1 INTRODUCTION
1.2 MATERIAL AND METHODS
1.3 RESULTS
1.4 DISCUSSION
1.5 CONCLUSION
DISCUSSION GÉNÉRALE ET CONCLUSION
RÉFÉRENCES
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