Les avantages potentiels de la pratique de la certification forestière et leurs théories économiques

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Processus de la certification forestière

La certification forestière constitue un système qui permet d’identifier les forêts gérées avec un objectif de durabilité. Un tel objectif inclut des composantes écologique, économique et sociale. Les produits provenant des forêts certifiées seront donc identifiés par un label.
Pour bénéficier d’un label, le produit doit avoir oute la documentation qui prouve qu’il provient d’une forêt certifiée. Le suivi du roduitp de la forêt jusqu’au consommateur est appelé « chaîne de continuité » (COC). La certification COC implique la vérification des liens successifs dans la chaîne d’approvisionnement des p roduits forestiers, y compris le transport, le processus de transformation et la distribution pour confirmer l’origine du produit 5. Il convient à ce niveau de définir certains concepts qui serviront à mieux comprendre les divers aspects de la certification forestière. Il s’agit de définir le système de certification, la vérification ou l’audit, le processus de vérification, l’Éco-label et la certification de la chaîne de continuité (COC).

Système de certification : un système de standards utilisés pour identifierles forêts bien gérées, ainsi que les produits qui en proviennent 

Les standards de la certification forestière sont de deux types : des standards de performance, par exemple le FSC, et des standards de système de gestion, par exemple ISO14001.
– Standards de performance (approche performance) : l’objet principal de l’évaluation est la ressource forestière elle-même. Elle est évaluée rpala mesure ou l’ordonnancement de caractéristiques spécifiques (des critères) attribuées aux origines des produits selon des indicateurs de performance écologique, sociaux et économiques. Cette approche focalise sur les variables qui reflètent la condition de la forêt qui résulte des activités forestières (Haener et Luckert, 1998).
– Standards de système de gestion (approche processus) : l’entreprise ou le propriétaire forestier est évalué sur la base des objectifs, desbuts, la planification, des mesures de contrôle de la qualité, des inventaires pour garder les traces, la responsabilité des dirigeants, la conformité aux règlements et l’éducation et la formation des employés. Cette approche focalise sur les pratiques de gestion, plutôt que s ur les résultats de ces pratiques.
B/ La vérification (audit)consiste à comparer les pratiques de gestion forest ière, les plans et d’autres documentations aux standards d’un système de certification.
Certains acteurs, surtout les ONG, considèrent qu’une qualité principale de la vérification est son indépendance vis-à-vis de l’entreprise. La vérification conduite et décidée par le propriétaire forestier ou l’entreprise (première partie), ainsi que la vérification par un client ou une association industrielle (seconde partie) sont considérées moins indépendantes qu’une vérification externe conduite par une tierce partie, et donc potentiellement biaisées.
C/ Le processus de vérification : les étapes diffèrent suivant les systèmes, mais généralement le processus se fait en quatre étapes:discussion préliminaire; vérification sur le terrain; rapport de vérification et les audits de suivi. Plus le système est complexe, plus chaque étape prendra du temps. Il faudra noter également que la décision de certification n’est pas catégorique, mais résulte plutôt d’un accord négocié. Cela laisse entendre qu’il pourrait y avoir une certification conditionnelle à l’adoption d’une nouvelle pratique.
D/ Éco-label : symbole utilisé pour identifier un produit fabriqué selon une norme environnementale donnée. Ainsi, par exemple les systèmes FSC, CSA et SFI autorisent les entreprises détentrices de la certification COC d’utiliser les logos FSC, CSA et SFI sur leurs produits. Le système ISO 14001 ne prévoit aucune disposition concernant la certification COC et donc elle n’offre pas de logo.
E/ La chaîne de continuité : la capacité de « traçabilité » du bois de son point de départ, à savoir des forêts, suivant le processus de transformation et de commercialisation, et ce, jusqu’aux consommateurs finaux. Pour bénéficier dulabel, l’entreprise doit nécessairement avoir la certification COC.

Les systèmes de la certification forestière

Le “Forest Stewardship Council” (FSC)

D’âpres son origine ci dessus le FSC est le premier Système Certification Forestière. Il a élaboré et publié un ensemble de principeset critères de gestion durable des forêts. Au nombre de 10, ces principes et critères portent sur le respect des lois, le régime foncier, les
droits des populations autochtones, les incidences environnementales, le plan d’aménagement, etc.
Ils servent de base pour l’élaboration des normes de certification FSC applicables aux entreprises publiques ou privées opérant dans le domaine de l’exploitation et de la transformation du bois et souhaitant obtenir le certificat FSC. Le processus de certification FSC comporte plusieurs étapes :
l’accréditation de certificateurs indépendants de gestion forestière durable conformément aux principes et critères édités pare FSC,l
la vérification de la durabilité de la gestion orestièref par les certificateurs accrédités,
l’attribution des certificats de gestion durable et de traçabilité des bois pour une durée de cinq (5) ans, le contrôle des certificateurs accrédités,
la réalisation d’audits de surveillance du respect continu des principes et critères de durabilité par les détenteurs de certificats FSC. Le FSC certifie la durabilité de la gestion forestière et la traçabilité des produits bois.
Cette certification conduit à la labellisation des produits suivant deux types de labels : le label FSC 100% et le label Mixed Sources. La labellisation des produits bois assure les acheteurs du bois que celui-ci provient d’une forêt certifiée et qu’il a été transformé suivant les normes de durabilité.
La certification FSC est jugée onéreuse du fait ueq les évaluations sont à la charge des demandeurs de certificats. Le FSC « édicte les normes, contrôle les évaluateurs, octroie son label et touche de l’argent en retour ». Le FSC a récemment mis en place une initiative modulaire de certification pour les demandeurs (gestionnaires ou exploitants forestiers) ayant des difficultés financières et techniques pour accéder au label FSC. Il bénéficie de soutiens financiers variés : dons privés, aidesgouvernementales (GTZ allemande par exemple), aides de la Commission européenne, subventions de grandes fondations (Ford, Mac Arthur), aides d’ONGI (WWF, UICN), etc.
La diffusion du FSC s’appuie sur une stratégie d’actions qui consiste à le faireconnaître et à l’enraciner dans les pays pro ducteurs du bois, à travers l’organisation de séminaires et ateliers traitant de la problématique de gestion durable des forêts et de la certification forestière. Une autre de ses stratégies d’actions consiste à mettre en place des réseaux, groupes et lobbies d’acheteurs et de vendeurs de bois et produits transformés certifiés FSC. Ensuite, j’explique sur un autre système de certification forestière, appelé PEFC : « Programme “for Endorsement of Forest Certification Schemes ».

Le Programme “for Endorsement of Forest Certific ation Schemes” (PEFC)

Le PEFC, initialement dénommé Pan EuropeanForest Certification, est devenu « Programme for Endorsement of Forest Certification Schemes » (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières).
C’est une association non gouvernementale à but non lucratif, créée en 1999 à l’initiative des présidents de fédérations nationales de propriétaires forestiers de six pays européens (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Norvège et Suède). Créé pour s’appliquer en Europe, le PEFC a élargi depuis 2001 son champ d’application au-delà de l’Europe (Canada, Etats-Unis).
Le PEFC prône le principe de subsidiarité qui permet à chaque échelon géographique pertinent de définir et de préciser les règles dealgestion forestière durable en fonction des situations locales. Il inscrit la certification dans la démarche de normalisation ISO, en respectant ses règles de vérification et ses méthodes de contrôle. Les règles de gestion forestière durable quant à elles, sont précisées en fonction des situations locales. Ainsi, pour le niveau européen, les règles de gestion forestière durable sont issues des processus intergouvernementaux tels que les processus d’Helsinki (1993), de Lisbonne (1998) et de Vienne (2003). Le processus d’Helsinki définit 6 grands critères de gestion forestière durable. Ces critères insistent sur le maintien de la viabilité des forêts et de leurs fonctions de production du bois, sur la conservation et l’amélioration de la biodiversité, les bénéfices et les conditions socio-économiques des populations.
Les processus intergouvernementaux définissent les grandes lignes de gestion forestière durable qui serviront de base de définition des normes et des schémas nationaux sur lesquels s’appuie l’évaluation certificative PEFC. Les schémas nationaux de gestion forestière sont spécifiques et adaptés aux réalités locales de chaque pays où existent des instances nationale et régionale PEFC.
L’approche de certification PEFC s’inscrit dan s une dynamique participative de ses acteurs et d’amélioration continue des pratiques au sein des entités nationales et régionales du PEFC. Les entités nationales et régionales PEFC de chaque pays sont constituées chacune de trois collèges : producteurs, transformateurs et consommateurs.
L’entité nationale définit, sur la base des critères issus des processus intergouvernementaux, le schéma national de certification PEFC ou référentiel de principes et de recommandations de gestion forestière durable. La certification PEFC atteste de la gestion durable des forêts et de la chaîne de traçabilité du bois depuis la récolte jusqu’au consommateur final.
Cette certification conduit à la labellisation des produits bois. L’utilisation de la marque PEFC n’est permise que dans les pays disposant d’un système de certification reconnu par le Conseil PEFC qui est l’instance de décision composée de collèges de producteurs, de transformateurs et de consommateurs, d’associations environnementales et d’associations d’usagers. L’évaluation est effectuée par des organismes indépendants accrédités par des tiers. Le PEFC estime à 194 000 000 d’ha 7 la superficie des forêts qui ont reçu son certificat dans le monde.

L’International “Organization for Standardization ” (ISO)

L’ISO a été créée en 1947 et s’est d’abord intéressée aux normes techniques liées aux produits. Ayant une vocation internationale comme le FSC ou le PEFC, l’ISO se présente comme une organisation non gouvernementale qui fédère 140 organismes nationaux de normalisation appartenant à 140 p ays. Elle regroupe des entreprises de grandes et petites tailles, des gouvernements et des ONG. Depuis la conférence de Rio en 1992, l’ISO s’intéresse au processus de production et offre à travers sa série 14000, un cadre pour la certification des systèmes de gestion environnementale. Cette série 14000 est une initiative des entreprisessoucieuses de redorer leur image face aux pouvoirs publics, aux populations, aux ONG environnementales et aux partenaires financiers. Ces entreprises s’engagent ainsi à se soumettre a ux prescriptions de la norme ISO dans le but d’améliorer le contrôle des impacts environnementaux de leurs activités.
La certification des systèmes de gestion environnementale se fait sur la base de la norme ISO 14001 mondialement connue comme référentiel permettant à tout organisme ou structure sollicitant la certification de mettre en place un système de management environnemental (SME). Le SME désigne l’ensemble des moyens et procédés mis en œuvre dans le cadre d’une démarche formelle en matière de gestion environnementale. Il repose sur la définition précise des règles de procédure et d’organisation et vise l’amélioration continue des performances de l’organisme à travers la mise en application de cinq principes définis par l’ISO. Ces principes concernent la politique environnementale et sa planification par l’entreprise, la mise en œuvre et le suivi de cette politique environnementale.
L’évaluation du SME dans le cadre de la certification ISO se fait par un organisme indépendant accrédité par une tierce partie. Toute démarche conforme à ce système conduit à la remise d’un certificat de conf ormité ISO à l’entreprise pour tout ou partie de ses activités sur un territoire donné.
En 2003, plus de 66 000 entreprises8 dans le monde étaient certifiées ISO 14001La. validité du certificat ISO 14001 est de 3 ans (renouvelables) ponctués d’audits annuels de vérification. Ce certificat ne s’accompagne pas de labellisation des produits de l’entreprise certifiée. Ainsi, l’entreprise certifiée ISO qui veut vendre ses produits non labélisés doit faire du marketing commercial.
Le système de certification ISO est assez souple pour l’entreprise qui choisit délibérément de mettre en place un SME pour améliorer progressivement et continuellement sa gestion environnementale dont la reconnaissance, après évaluation, aboutira à la délivrance d’un certificat. La mise en œuvre du SME re quiert toutefois une bonne organisation et structuration internes qui ne sont pas toujours l’apanage de petits gestionnaires ou propriétaires forestiers d’Afrique qui manquent souvent de compétences et de moyens techniques appropriés. L’ISO développe actuellement une nouvelle norme (ISO 26000) relative au développement durable applicable par les entreprises. Le dernier système de certification forestière que j’explique est le PAFC : Pan African Forest Certification

Le Pan African Forest Certification (PAFC)

Le PAFC a été commencé au milieu des années 90n ese positionnant comme le système de certification forestière qui intègreles valeurs et les réalités socioculturelles et économiques de la gestion forestière en Afrique. Ilse présente comme un outil permettant aux producteurs de bois africains de gérer durablement les forêts et de s’adapter à l’évolution des marchés internationaux de bois d’œuvre. Pro posé comme alternative au monopole des systèmes internationaux de certification forestière, il se fonde sur la volonté politique des dirigeants des Etats africains membres de l’Organisation Africaine du Bois (OAB) d’inscrire la certification forestière dans les priorités enmatière de gestion durable des forêts du bassin du Congo.
Il utilise les principes, critères et indicateurs de gestion durable des forêts définis par l’OAB et l’OIBT (Organisation Internationale des Bois Tropicaux).
Ces principes, critères et indicateurs ont étévalidés par les administrations forestières des pays membres de l’OAB. Ils portent sur l’utilisation de la forêt et le maintien de ses fonctions, la fourniture des biens et services, l’amélioration du bien-être économique et social des employés et des populations locales9 . La démarche de certification PAFC s’inspire de celle du PEFC par exemple en ce qui concerne la définition des schémas nationaux. Le PAFC a d’ailleurs été reconnu par le PEFC qui a validé le PAFC Gabon.
Le Gabon est le seul pays de l’OAB où le PAFC a connu une avancée avec la finalisation de la définition du schéma national de certification forestière en mai 2006. Il a pour objectif, comme le PEFC, de promouvoir la certification de la gestion durable des forêts et de la chaîne de suivi et de contrôle du bois gabonais10. Le certificat PAFC est attribuable au Gabon de manière individuelle ou collective selon qu’il s’agit d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises. Sa v alidité est prévue pour 5 ans, avec des audits annuels de contrôle. Le certificat est renouvelable après audit de renouvellement. Aucune forêt ne fait encore l’objet de certification PAFC qui peine à devenir opérationnelle.

Les avantages potentiels de la pratique de la certification forestière et leurs théories économiques pertinentes

Les avantages potentiels sur la pratique de la certification forestière

Amélioration de l’image

La perception des groupes environnementaux et du public concernant les activités et les pratiques de gestion de l’entreprise peut changer à l’aide de la certification . Cette dernière aura donc un effet positif sur l’image de l’entrepr ise. En adoptant, un système de certification, l’entreprise signale à ses parties prenantes son en gagement dans une gestion durable des forêts qu’elle gère.
Les entreprises forestières établissent souvent desprogrammes de certification comme parapluie par l’intermédiaire des associations nationales représentant les intérêts de l’industrie plutôt que de développer des programmes spécifiquesde certification parce qu’elles font face au même problème, celui d’une « réputation partagée»(Gereffi,2001). Les consommateurs ne distinguent pas nécessairement le bois moissonné par Georgia-Pacific et International Paper; ainsi, l’action individuelle fait peu pour solidifier une réputation verte. Le meilleur exemple de ce phénomène est le développement de la SFI et dealCSA.

Le maintien des marchés existants et l’accès à de nouveaux marchés

Les entreprises qui se montrent environnementalement responsables bénéficieront de la certification par la différenciation de leurs produits sur le marché et donc auront une part de marché plus importante (Ozanne et Volsky, 1997). Deplus, une perception positive du public de l’entreprise certifiée pourra se traduire en un accroissement de la part de marché pour ses produits (Stevens, 1998). Il peut être le plus grand avantage potentiel de la certification.
Tout d’abord, l’entreprise pourra avoir de la diffi culté à vendre ses produits si les tendances du marché changent. Par exemple, les consommateurs deviennent plus sensibles aux produits environnementalement préférables ou que les entreprises clients, telles les détaillants, exigeront les produits certifiés. HomeDepot (HD) a annoncé, en 1999, qu’il a changé ses pratiques d’approvisionnement et qu’il favorise les produits certifiés FSC.
Les fournisseurs de HD doivent donc agir en conséquence s’ils veulent garder l’un de leurs importants clients, voire même l’unique.
D’un autre côté, les propriétaires, gestionnaires forestiers et manufacturiers pourront vendre leurs produits à des marchés totalement nouveaux. Bien que la demande de la part du consommateur final ne soit pas encore importante, les ONG, telles WWF, développent des groupes d’achats composés d’entreprises qui s’engagent à n’acheter que des produits certifiés.
L’objectif est clair : développer le potentiel du marché pour les produits certifiés . Les entreprises commercialisant les produits à base de bois espèrent capturer de nouveaux marchés et aussi obtenir un avantage de marché en ommuniquantc leur bonne performance environnementale par l’adoption d’un système de certification.

Ventes élevées (prix supérieu r)

Initialement, les partisans de la certification ont clamé que les consommateurs seraient prêts à payer davantage pour un produit environnementalement responsable. L’hypothèse sous-jacente à la certification est que l’intérêt des consommateurs concernant les problèmes des forêts est important. Cet intérêt peut causerneu discrimination en faveur du bois provenant des forêts gérées de façon durable et ladisposition des consommateurs pour payer le surcoût associé . Sans la capacité de charger une telle prime sur le prix, les entreprises devront encourir des coûts additionnels associés à la certification ou leurs produits seront désavantagés en termes de coût relativement aux produits à base de bois non certifiés ou à autres matériaux substituts (Upton et Bass, 1996). Quel est donc le potentiel du marché pour les produits certifiés? Et les consommateurs sont-ils prêts à payer une prime additionnelle pour ces produits ?

Valeur marchande supérieure (prime verte)

La certification peut fonctionner comme mécanisme de marché pour récompenser une gestion forestière supérieure. Par l’adoption d’un système de certification, l’entreprise signale aux investisseurs son engagement de pratiquer une gestion durable.
Les entreprises forestières qui subissent une immense pression de leurs actionnaires, exigeant un rendement adéquat sur leur investissement, peuvent chercher plusieurs avantages de la certification, dont la capacité d’éviter lescontroverses environnementales concernant la façon dont elles cultivent et gèrent les forêts. Si les avantages de la certification se concrétisent (les ventes et les profits augmentent,un plus grand accès au marché, une image publique améliorée), les investisseurs accorderontprobablement à l’entreprise une valeur marchande supérieure et elle bénéficiera donc d’une« prime verte ».

Meilleure relation avec le développement loca l

La certification peut améliorer la crédibilité et a l légitimité de l’entreprise. Les entreprises certifiées seront considérées comme partenaires et non comme adversaires par les groupes environnementaux. Par exemple, après deux années de campagne contre les pratiques et les politiques d’approvisionnement de Home Dépôt, l’ONG américaine Rainforest Alliance considère aujourd’hui HD comme un partenaire et encourage même les clients sociaux de l’environnement d’acheter ses produits certifiés FSC. En effet, plusieurs entreprises ont adopté la certification comme moyen pour réduire lapolémique autour de la gestion forestière. En adoptant la certification, les entreprises forestières espèrent obtenir une crédibilité auprès du public pour leurs efforts depréservation de l’environnement. Apres cela que les financements de secteur public sont augmentés. Donc, tous ces avantages entrainent un développement local et durable.

Les Théories économiques

Notion d’externalité

En sciences économiques, la notion d’externalité oud’effet externe, fait l’objet de diverses approches. Sans vouloir dresser un historique du concept, il est utile d’en préciser son évolution principale et ses implications en économie de l’environnement.
Par externalité on peut entendre la variation de atisfaction d’un agent engendrée par les actions d’un autre agent (interdépendance), sans donner lieu à des mouvements de compensation sur le marché (carence). Au sens strict, il s’agit d’une « interaction entre deux agents non médiatisée par le marché » [FAUCHEUX S.NOEL, J.-F., (1995)]. Se pose dès lors le problème de la correction, ou encore de l’internalisation de l’externalité.
La notion d’externalité a été introduite par H. SIDGWICK (1887) pour caractériser les divergences entre intérêt privé et intérêt publicCependant,. la source historique de la théorie des externalités est issue des travaux d’A. MARSHALL (1890) et les fondements de l’approche standard sont posés par A.C. PIGOU (1920). Par la suite, J. VINER (1931) proposa de distinguer les effets externes technologiques des externalités pécuniaires.
Notons que cette distinction reste parfois difficile à établir dans une perspective dynamique. Aussi, les travaux de J.M. BUCHANAN et de W. STUBBLEBINE (1962) proposent un distingue entre les externalités relevant de l’optimum de Pareto (Pareto relevant) et celles qui ne relèvent pas d’une telle situation. Enfin, D.W. PEARCE (1976) a introduit une distinction, fondamentale en matière d’environnement, entre externalité statique et externalité dynamique.
Cependant, bien que les diverses conceptions de l’externalité s’avèrent éclairantes, nous rappellerons ici les principaux apports de la théorie standard des externalités qui s’attache plus particulièrement aux problèmes d’économie de l’environnement.

L’impasse de l’internalisation des effets externes

Le concept économique de référence en matière de oblèmepr d’environnement est celui d’effet externe (plus précisément de déséconomie externe ou d’externalité négative). On dit qu’il y a un effet externe lorsque l’activité d’un agent affecte l’utilité (le bien ou le profit) d’autre agent, sans qu’il ait de transaction sur le marché.
Une externalité empêche le marché de considéré optimumun de Pareto (C’est à dire une solution dans la quelle le bien être d’un agent nepeut pas être augmenté sans que celui d’un autre diminue).En présence d’effet externe, l’optimum ne peut pas être atteint sans une« internalisation » de l’externalité qui vise à modifier le comportement de production de l’entreprise pour lui faire prendre en compte l’eff et externe dans son calcul économique.
La solution classique, présentée par l’économistenglais Pigou A. C. (1920), consiste à faire payer par les agents économiques dont l’activité engendre une externalité, une taxe égale au montant de dommage.
Le théorème de Coase apprenne que c’estla distribution initiale des droit de propriété sur l’environnement, c’est-à-dire en fait la règle juridique de responsabilité, qui déterminé le sens dans lequel se fait l’indemnisation. Si les producteurs disposent du droit d’user de l’environnement, l’optimum est atteint par le verse ment par les victimes d’une indemnité pour amener les producteurs à réduire leur « manque à ga gner » ; si ce sont les victimes qui possèdent ce droit, les producteurs pollueurs sont tenus de verser aux victimes une indemnité compensatrice des dommages subis par ces dernières. Cependant que le théorème de Coase sur le droit de propriétés apparaisse.

L’approche classique de l’étude événementiel 

L’approche classique de l’étude événementielle a ét proposée par Fama, Fisher, Jenson et Roll (1969) qui ont étudié, à l’époque,le contenu informationnel que procurent les décisions de fractionnement d’actions. L’EE est relativement facile à implanter car les seules données nécessaires sont les prix des titres et lesdates de l’événement (McWilliams, Siegel, 1997). Les prix des titres sont supposés refléter esl vraies valeurs des firmes car ils sont supposés refléter la valeur actuelle de tous les ashc-flows futurs et incorporer toutes les informations importantes (Mackinlay, 1997).

La théorie de l’efficience des marchés

Selon la théorie de l’efficience des marchés (Fama,1970 et 1991), l’évaluation du marché financier de la valeur de la firme et de sa performance espérée sont reflétés dans la valeur de ses titres relativement à d’autres actifs de risque comparable.
Les prix des titres sont supposés égaux à la valeur actuelle des cash-flows futurs. L’hypothèse de la forme semi-forte de l’efficience des marchés suggère que les prix des titres renferment toute l’information disponible (publique). L’ajustement des prix est en moyenne rapide, sans biais et donc correct (Fama, 1991). Cela implique que les nouvelles informations publiques sont systématiquement évaluées et intégrées dans les prix des titres. Ainsi, tout événement de nature à modifier les cash-flows devrait avoir un impact sur le prix des titres le jour de son annonce pour pouvoir statuer que le marché est efficient.
Bien entendu, la nouvelle pourrait être divulguéeà la fin de la journée, donc l’ajustement des prix se fera une journée après l’arrivée de la nouvelle information.

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Fondements théoriques de la certification forestière
Section I : Description de la certification forestière
I : La certification forestière : Origine, définition, processus
1 : Origine de la certification forestière
2 : Définition de la certification forestière
3 : Processus de la certification forestière
II : Les systèmes de la certification forestière
1: Le “Forest Stewardship Council” (FSC)
2: Le Programme “for Endorsement of Forest Certification Schemes” (PEFC)
3:L’International “Organization for Standardization” (ISO)
4 : Le Pan African Forest Certification (PAFC)
Section II : Les avantages potentiels de la pratique de la certification forestière et leurs théories économiques
I : Les avantages potentiels de la pratique de la certification forestière
1 : Amélioration de l’image
2 : Le maintien des marchés existants et l’accès à de nouveaux marchés
3 : Ventes élevées (prix supérieur)
4 : Valeur marchande supérieure (prime verte)
5 : Meilleure relation avec le développement local
II : Les Théories économiques
1: Le “Forest Stewardship Council” (FSC)
2: Le Programme “for Endorsement of Forest Certification Schemes” (PEFC)
3: L’International “Organization for Standardization” (ISO)
4 : Le Pan African Forest Certification (PAFC) +
Chapitre II Etude du cas Malgache
Section I: L’initiation de la certification forestière à Madagascar
I : Introduction sur l’état de forêt à Madagascar
II : Présentation de l’ICFM (Initiative de la certification forestière à Madagascar)
1 : Contrôle de la traçabilité
2 : Plans d’aménagement
Section II: Analyse de la pertinence de la certification forestière dans le contexte malgache : Etude cas sur les forêts de Kirindy
I : Les premiers projets sur la certification forestière à Madagascar
1 : L’expérience du CARE à Masoala
2 : L’administration forestière malgache et la certification forestière
3 : L’alliance WWF/Banque Mondiale et la certification forestière
II : La forêt de Kirindy et ses besoins des marchés verts
1 : Les normes de gestion durable exigées par le marché vert
2 : Potentialités de la forêt de Kirindy
3: La situation du marché des produits certifiés
4 : Le marché d’exportation pour Madagascar
5 : Les Impacte sociaux potentiels de l’éco-certification
III : Déficits des ressources
Conclusion
Bibliographie
Webographie

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