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Justification du choix et caractéristiques du projet
Pourquoi les fruits et légumes ? Parce que c’est tout simplement la réponse à l’un des besoins du quotidien : se nourrir.
Le Pyramide de Maslow fait figurer les besoins physiologiques à la base du triangle. Ces besoins sont la faim, la soif, la sexualité, la respiration, le sommeil et l’élimination des déchets. Ce sont des besoins qui assurent le fonctionnement du système du corps humain. On peut imaginer que les barres comestibles seront consommées à fréquence journalière.
Madagascar est un pays économiquement faible, classé dans le top 5 des pays les plus pauvres du monde selon le classement effectué par le Fonds Monétaire International en 2015, et selon une enquête de l’Institut national de la statistique (INSTAT) en 2014, 3/4 des Malagasy n’arrivent pas à avoir de quoi manger correctement. Il est donc important de se focaliser sur les besoins physiologiques, plus précisément d’apporter une solution à la faim, faciliter l’accès à la nourriture. Les caractéristiques de ce projet de barres comestibles reposent sur son principal atout, il satisfait le premier besoin physiologique. Le projet résout les problèmes de carences en apports caloriques journaliers à l’organisme, à condition que le consommateur achète et que le projet arrive à produire à moindre coût. Une femme adulte âgée de 20 à 60 ans a besoin de 1800 à 2200 calories par jour selon le site d’actualité de « 20minutes.fr ». Alors qu’un homme devra, en moyenne, en consommer 2400 à 2700.
Ce projet est SIMPLE. Le S qui se décrit comme Spécifique, puisque les matières premières se trouvent localement et que le produit est destiné pour le consommateur local.
Immédiat, il peut être mis en place dans un bref délai. La production ne nécessite pas de gros investissements puisque la fabrication sera typée artisanale.
Mesurable, il s’introduira facilement dans le marché en s’alignant sur le prix des biscuits, les gaufrettes, les cookies, les galettes et les chocolats par exemple. La place du produit sur le marché local est alors calculable. Elle sera assurée grâce à son originalité, les barres comestibles sucrées seront un produit 100% naturel.
Pratique et Logique, ces barres sont très tendances à l’étranger, comme par exemple au Royaume-Uni, sur le site de l’Agriculture et Agroalimentaire du Gouvernement de Canada. La recette et le format seront modifiés selon le goût de la clientèle malgache. Satisfaire la clientèle sera la logique d’intervention, ce sera l’obligation même du projet sinon il n’y aura pas de marché.
Evolutif, non seulement plusieurs types de produits pourraient être conçus à partir des fruits et légumes secs, mais le projet développerait plusieurs sous-projets. Par exemple, pour l’obtention des fruits et légumes, un projet de collaboration et de formation des paysans pourrait être envisageable. Pour les épluchures, un projet de recyclage de déchets en engrais pourrait être escompté. Et pour les graines, un projet de pépinière serait possible à envisager.
Etude du marché et aspect marketing
Ce second chapitre traitera l’étude de marché et tous les aspects marketing du projet.
Un marché est un système formé d’individus qui échangent des valeurs autour d’une catégorie de produits ou de services. D’un côté, il comprend un ensemble d’acheteurs et, de l’autre, un ensemble de producteurs. Le succès d’une innovation dépend de la proportion et de la vitesse avec lesquelles ce système d’acteurs adopte le nouveau produit.
L’étude marketing occupe une place clé dans la conception du projet. En effet, le résultat de cette étude sera la fondation pour la création de la future société. Investir un capital sans savoir si le marché existerait, serait un danger. Il faut alors prendre une bonne connaissance et une bonne compréhension du marché où le projet exercera l’activité. Ce sera grâce à l’étude de marché que le positionnement sur le marché serait possible. Cela est primordial de trouver les cibles. Il faudra après cela, bien formuler les stratégies de lancement et définir les actions commerciales à mettre en place.
Etude de marché
L’étude de marché est primordiale afin de réduire les incertitudes dans un environnement très changeant et surtout très concurrentiel. Actuellement, beaucoup de produits de « coupe faim » à qui les barres de céréales s’aligneront au niveau des prix, se trouvent déjà sur le marché. L’étude de marché est une démarche de recherche et d’analyse qui fait appel à des procédés précis, par l’analyse du dynamisme du marché cible, puis par l’analyse qualitative et quantitative.
Analyse dynamique du marché cible et de la concurrence
Le marché malgache des biscuits et famille est actuellement en pleine concurrence. On y trouve des produits locaux industriels, locaux artisanaux, mais aussi des produits importés.
Les barres comestibles à base de fruits et légumes seront perçues comme une innovation dans le secteur des biscuits. Savoir innover est la clé de réussite. La réussite des innovations radicalement nouvelles passe souvent par la création de nouveaux marchés, c’est ce que tout entrepreneur peut espérer. Les barres pourront s’aligner sans difficulté sur ces produits existants, voire les devancer sur le marché grâce à leur goût sucré au miel, et surtout de la qualité naturelle des matières premières utilisées.
Notons qu’il y a parmi les principaux produits concurrentiels : les barres de céréales importées (se trouvant seulement dans les grandes surfaces et stations-services actuellement, vu leur prix avoisinant les 2 500Ariary l’unité), les bonbons « voanjo », et les bonbons sésame.
Les produits de substitutions sont les barres chocolatées de Robert, les biscuits et gaufrettes, les cookies et madeleines, les chocolats.
Le marché cible envisagé est alors constitué par :
– des femmes et hommes consommateurs de biscuits, de chocolats, coupe faim, etc.
– adultes, adolescents et enfants de tous âges.
– individus qui préfèrent le goût sucré.
– individus qui aiment prendre des goûters dans leurs sacs ou cartables pour les apporter à l’école ou au bureau.
– individus qui aiment grignoter à tout moment de la journée, la matinée au petit-déjeuner, à midi après le repas, le soir devant la télé.
– individus qui n’ont pas beaucoup de temps pour manger assis et préfèrent une collation.
– quiconque n’a pas le temps de consommer des fruits et légumes au quotidien.
– individus qui aiment les produits naturels et/ou bios.
– individus qui apprécient fortement les fruits secs et céréales.
– individus qui font attention à leur santé et n’aiment pas manger trop de produits de composantes artificielles.
– individus qui aiment les produits de fabrication artisanale.
– individus qui veulent consommer le Vita Malagasy pour promouvoir l’économie locale.
Une meilleure stratégie et politique marketing garantira l’atteinte du cible avec les profils énumérés ci-dessus. Cela permettra même d’élargir plus encore les cibles.
Analyse qualitative du marché
Pourquoi faire une étude qualitative? En effet, cela sert avant tout à obtenir les éléments de réponse au projet en ce qui concerne le marché. Elle permettra de se renseigner sur les caractéristiques des clients potentiels, de leurs comportements, ainsi que de leurs motivations ou leurs freins par rapport à l’achat du produit qui va lui être proposé.
L’étude de marché qualitative est idéale pour connaitre d’une manière plus précise les états d’âme de chaque individu. Elle est plus personnalisée que l’étude de marché quantitative, puisqu’elle s’adresse directement à un consommateur précis et non pas à un échantillon global. Une étude qualitative ne recherche pas à tout prix la représentativité des consommateurs, mais plutôt de connaître les attitudes et sentiments de chaque client, d’apprendre en détail les comportements des clients par rapport à la consommation, l’achat et la fréquentation des médias publicitaires.
Il existe trois types d’études de marché qualitatives selon Monsieur Patrice DECOEUR, qui sont les réunions de groupe, l’entretien individuel et l’observation. Depuis 15 ans, cet expert en marketing accompagne en ligne les entrepreneurs sur le chemin du succès et les aide à résoudre un défi principal en particulier : attirer, convertir puis fidéliser leurs clients. Comment ? Grâce au référencement des sites web.
La réunion de groupe, également appelées « focus group », est une animation sous forme de discussion dirigée par le chargé d’étude, regroupant au plus une dizaine de consommateurs. Le chargé d’étude a alors pour rôle d’animer le débat en visant à récolter le plus d’idées. Très souvent, les réunions de groupe sont filmées pour être littéralement décortiquées par la suite.
Elles permettent de savoir ses comportements.
L’entretien individuel, comme leur nom l’indique, se passe entre un consommateur et le chargé de l’étude. Ce dernier suit alors un guide d’entretien pour diriger la discussion, mais il ne doit en aucun cas suggestionner l’interviewé. Le but est de détailler les comportements à travers des questions plus personnelles.
L’observation, ce dernier type d’étude de marché qualitative consiste à suivre et étudier de façon méthodique les comportements des consommateurs dans leur environnement, à la manière d’une démarche d’anthropologue. L’observation doit se faire de façon invisible. C’est-à-dire que le consommateur ne sait pas qu’il est observé car cela faussera l’étude.
Les animateurs doivent mettre à l’aise les enquêtés afin que ces derniers puissent parler sans appréhension. Elles doivent aussi avoir une notion de psychologie car en plus des discussions, il leur faut analyser les comportements non verbaux, comme les gestes par exemple. Ceux-ci sont souvent bien plus importants et révélateurs que les réponses orales, car ils sont souvent intuitifs et naturels.
Alors pour mener à bien l’étude de marché qualitative, voici les différentes étapes suivies. Il est important avant tout de définir les objectifs de l’étude ainsi que la cible. Après une fois l’enquête terminée, analyser les résultats afin de tirer des recommandations par rapport aux objectifs.
Les objectifs de cette étude sont de connaître la tendance du marché auquel les barres de céréales vont s’insérer ainsi que le taux de croissance de ce marché en général.
Pourquoi les barres de céréales intéresseraient-elles la clientèle ?
Le besoin est le facteur puissant de motivation d’achat de la clientèle. C’est ce désir, résultant des besoins non satisfaits qui explique en grande part les comportements d’achat.
Trois grandes catégories de motivations d’achat sont recensées selon les auteurs Marie-Agnès BLANC et Marie-Paule LE GALL dans leur ouvrage « Toute la fonction commerciale 2ème édition DUNOD 2012 »; motivation définie comme étant un état psychologique de tension qui conduit à un comportement dont l’objet est de réduire ou d’éliminer ladite tension. La motivation va être un motif d’action pour satisfaire les besoins.
Elles font référence à trois types de caractères : le caractère hédoniste, le caractère rationnel ou utilitaire, et le caractère éthique.
L’adoption d’un caractère hédoniste signifie que l’individu attend des plaisirs par son achat et sa consommation. En voyant les barres de céréales, il sera attiré par son emballage attrayant transparent à moitié laissant apparaitre le produit pour lui donner une envie de croquer. En consommant le produit, il sera séduit par son goût.
Rationnel et utilitaire, l’individu peut être incité à acheter ou à consommer un produit en pensant qu’il est utile. Le produit sera conçu pour être transporté facilement dans un sac ou cartable, etc. La conception sera aussi pensée sur la taille et emballage pour que cela facilite l’ouverture et la consommation de la barre de collation.
Ethique, l’achat ou la consommation du produit est lié au sentiment de devoir ou d’obligation morale. L’individu se procurera des barres avec un sentiment de consommer bio et naturel. Il pourrait avoir l’obligation morale de respect pour sa ligne de santé sur les consommations de fruits et légumes.
Pour cette analyse qualitative, des descentes sur terrain auprès des professionnels du métier ont été menées. Le marché des biscuits et chocolats a été la cible.
Selon les données obtenues auprès de Monsieur Mahery, agent statisticien de l’INSTAT, une enquête qui a été menée en 2012-2013 révèle que le marché national des produits « Vita Malagasy et de Confiserie » est de l’ordre de 27 milliards d’Ariary mensuel. Ce sera sur ce marché que le projet se portera. Ce marché représente alors approximativement le gâteau à partager.
Analyse quantitative du marché
Cette partie concerne la détermination du nombre de clients potentiels, la quantité de vente probable et les hypothèses de prix en se basant sur les différentes enquêtes réalisées ci-dessus. Les études quantitatives sont les études les plus courantes et consistent à interroger sur un échantillon de marché, par le biais d’un questionnaire, ceci dans le but d’en connaître ses avis ainsi que ses attentes. Cette étude permet de quantifier sous forme de pourcentage les réponses aux questions, mais aussi de créer un tableau en tri croisé dynamique pour mieux synthétiser, analyser, explorer et présenter les données.
L’étude de marché est primordiale pour le marketing car elle permet de réduire au minimum que possible les incertitudes liées au marché et réduire tout risque commercial. Elle sert donc à mesurer les chances de réussite.
Déterminer clairement la problématique afin de pouvoir définir la stratégie pour la conduite de l’étude est nécessaire. Les barres comestibles intéresseraient-elles des consommateurs ? Il existe deux stratégies pour le savoir, une enquête exhaustive auprès de tous les individus de la population qui intéresse le projet, ou une enquête sur un échantillon de la population. Pour des raisons de faisabilité évidentes, la dernière option a été choisie, prendre un échantillon représentatif de la société, car le produit, étant alimentaire, est destiné à tous les individus. La technique de sondage a été utilisée.
Plusieurs méthodes d’échantillonnage sont possibles : les échantillons aléatoires (les individus sont choisis au hasard), les échantillons non-aléatoires (les individus sont choisis selon des critères ne garantissant pas le caractère aléatoire), et le questionnaire (il se présente sous la forme d’un ensemble de questions, ouvertes ou fermés).
Comme la clientèle cible est constituée de personnes qui consomment des biscuits sucrés, chocolats ou autres etc, le questionnaire est bien adapté. On cherche alors à savoir si le produit leur plait d’un point de vue gustatif, visuel, nutritionnel, etc.
Le questionnaire contient des questions ouvertes auxquelles on peut répondre par des mots, un phrase, ou des chiffres ; et de questions fermées ou dichotomiques, c’est-à-dire qu’on peut répondre par oui ou non ; et enfin des questions à choix multiples, dites QCM. Le questionnaire a été présenté aux élèves-étudiants et personnel administratif et enseignant de l’Alliance française d’Antananarivo.
Tout d’abord, le tableau suivant récapitule les divers types de questions possibles, et spécifie leurs avantages et inconvénients, afin de faciliter l’établissement d’un questionnaire.
Stratégie et politique marketing
L’étude marketing est, l’ensemble des actions qui ont pour objet de connaitre, de prévoir et, éventuellement, de stimuler les besoins des consommateurs à l’égard des biens et des services et d’adapter la production et la commercialisation aux besoins ainsi précisés.
P. KOTLER a donné une définition du marketing axée sur le besoin et l’échange : « Le marketing est une activité humaine orientée vers la satisfaction des biens et services et de désir aux moyens de l’échange ».
J. LENDREVIE, D. LINDON et R. LAUFER ont par contre donné une définition axée sur le marché : « Le marketing, c’est l’ensemble des moyens dont disposent les entreprises en vue de créer, de conserver et de développer leurs marchés ou, si l’on préfère, leurs clientèles ».
Utiliser tous les moyens possibles pour pouvoir vendre le produit, dans le meilleur délai tout en donnant satisfaction à la clientèle est le principe marketing du projet. L’état d’esprit ou l’attitude marketing équivaut à se placer systématiquement du point de vue du consommateur et à analyser constamment les besoins et les désirs de la clientèle de façon à s’y adapter plus efficacement que la concurrence. Cela consiste à proposer au client le produit, la satisfaction qu’il souhaite, au bon endroit et au bon moment, sous les formes et au prix qui lui conviennent.
Allier la volonté et le pouvoir d’achat du client crée la demande.
Pour ce faire, il faut adopter les techniques du marketing MIX. Cela amène à définir la stratégie sur les 4P: le produit, le prix, la place et la promotion. La satisfaction des besoins et des désirs du consommateur amènent à analyser ces quatre composantes. Il s’agit d’un ensemble cohérent des décisions relatives au prix appliqué, à la qualité du service, à la politique de promotion pour mener une analyse efficace des actions à prendre.
La politique de produit
Suite à l’étude de marché, 60% des individus sondés sont déjà attirés par l’idée de consommer un biscuit à base de céréales contenant des fruits et légumes déshydratés. 25% sont encore des clients potentiels qui attendent un test de produit pour pouvoir trancher.
La politique est de donner la meilleure image de marque au produit. Les matières premières seront bien sélectionnées pour assurer la qualité de ceux-ci, permettant d’assurer la bonne image du produit.
Le produit assurera l’apport partiel des éléments nutritifs essentiels au quotidien grâce aux matières premières qui seront utilisées. Les barres comestibles seront faites en général de céréales, de fruits et légumes secs naturels, sans conservateur ni arômes ni colorants alimentaires. La qualité des produits sera à faire valider par le LAS ou Laboratoire d’Analyse Sensorielle à Ambatobe. Ce dernier fournira les valeurs des apports nutritifs du produit ainsi que de sa date de conservation. Il a été choisi comme base du produit des bananes et des arachides puisque ces matières sont riches en calories et aussi largement disponible localement.
Les produits seront présentés en deux formats, petit modèle et grand modèle. On trouvera une barre de collation unique dans l’emballage du format PM, et jusqu’à cinq barres dans la boite en carton du GM.
Le produit sera appelé « C’Frulé », le diminutif des céréales, fruits et légumes.
La politique de prix
Toujours selon l’étude de marché, 61% des gens consacrent un budget de 500 à 1 000Ar par gouter, à raison de 2 à 5 fois par semaine.
Trois politiques de prix existent et peuvent être adoptées : un prix élevé est choisi pour faire entrer le produit dans la catégorie « luxe » (politique d’écrémage), ou un prix de marché habituel est choisi pour que les produits soient accessibles (politique de positionnement), soit on démarre avec un prix défiant tout concurrence pour se faire connaitre tout simplement, avec une proposition de dégustation en plus (politique de pénétration de marché.
La stratégie de prix pour le produit en format PM est alors de s’aligner sur le prix de marché, lancé à 900 Ariary l’unité auprès des distributeurs et 1 000Ar au consommateur final. Ceci montre que le produit ne sera pas considéré comme de luxe mais accessible à tous, s’alignant au prix des barres de la Chocolaterie Robert et sachant que les barres importées des trouvant dans les grandes surfaces sont de l’ordre de 2 500Ariary le moins cher. Ceci facilite la prise de connaissance du produit par le consommateur. Ce dernier découvrira l’intérieur du contenu et son goût, la manière dont les barres comestibles sont préparées et sera séduit. L’important n’est pas de faire des barres de céréales des produits de luxe mais d’assurer la pérennité du marché cible. A ce stade, on peut déjà parler de la pérennisation du projet car beaucoup de sous-produits peuvent être envisagés et sont exploitables. La communication assurera la transmission des informations au consommateur pour que ce dernier soit attentif et fidèle au produit.
Par contre pour le format GM lancé auprès des grandes-surfaces et stations-services, le prix sera inférieur au prix des barres de céréales importées pour deux grandes raisons : la fabrication est locale avec des matières premières locales, et pour inciter les consommateurs à acheter. Il sera lancé à 4 000 Ariary la boite de cinq unités. Quoi qu’il en soit, il est toujours possible d’ajuster et d’analyser les politiques de prix en fonction de la conjoncture et de la concurrence, dans la limite de pouvoir dégager une marge permettant le financement de l’activité. Le but est de faire découvrir le nouveau produit, de le rendre accessible, et donc de stimuler au maximum les ventes.
La politique de la distribution
La politique sur le choix de la distribution est un élément clé du marketing mix.
La politique de distribution du projet repose sur les canaux de distribution déjà existants sur le marché habituel, à savoir les épiceries, les magasins, les gargotes, les mini-restaurants, les magasins, les stations-services et enfin les grandes surfaces.
Si on se réfère à la politique de distribution de la Chocolaterie Robert, peu de produits sont proposés au marché, et la plupart des gammes de produits sont vendus en boutique. Ceci assure l’image de marque du produit selon Monsieur Haja RAMANANDRAIBE, car les conditions de stockage des produits de gamme ne sont pas respectés dès fois auprès des petits détaillants et portent souvent atteintes au produit : la chaleur, l’entassement, la casse, la déchirure et saleté de l’emballage.
Le merchandising est l’ensemble des méthodes et techniques ayant trait à la présentation et la mise en valeur de produits sur les lieux de vente. Comme le projet ne dispose pas encore d’assez de moyens ni de gamme de produits pour ouvrir une quelconque boutique, il est prévu pour commencer de concevoir un mini présentoir pour le produit, qui sera installé dans les épiceries et magasins, de préférence dans un coin stratégique bien visible. Les prix seront mis en évidence sur le mini-présentoir pour attirer le public.
Sa conception sera bien étudiée pour qu’il puisse s’insérer dans tous les espaces possibles. Il sera installé dans les mini-points de vente pour mettre en avant le produit tout en le protégeant des chaleurs et toute déformation. Sa couleur, vert pomme, sera vive pour attirer le regard. Le vert fait directement penser à la nature. Il représente le naturel, la fraicheur, l’équilibre mais il peut également représenter l’optimisme, la jeunesse, le calme, le bonheur, l’énergie, l’harmonie, la réussite, et la sérénité.
Le principe est d’avoir une bonne image vis-à-vis des consommateurs, de se rapprocher d’eux en leur proposant des produits de bonne qualité, à des prix intéressants, à leur portée.
L’emballage sera soigné au maximum puisque ce sera la première chose que la future clientèle verra et sur lequel elle jugera de son envie d’acheter le produit plutôt qu’un autre. C’est donc ce qui va attirer ou freiner son achat. Comme disais Jean PANZANI, l’entrepreneur qui a créé les pâtes de marque Panzani, « ce qui se voit se vend ». D’ailleurs, son grand succès est d’avoir décidé de vendre ses pâtes alimentaires dans des emballages en cellophane transparent pour rendre le produit visible. Le consommateur verra ainsi le produit avant l’achat. Puis, il s’est concentré sur l’attractivité de la couleur des pâtes et globalement sur leur aspect. Avant cela, les pâtes étaient vendues dans des cartons.
La formule de son succès est schématisée comme suit: Appréciation du produit par les clients + maîtrise de la filière = succès Succès + innovation = Garant de l’avenir.
Il a ainsi innové pour l’emballage de son produit. « Il fallait que je ne sois pas comme tout le monde » disait-il, pour se démarquer de la forte concurrence à son époque. Maintenant les pâtes Panzani sont de renommée internationale.
Produire un emballage de très bonne qualité engendre aussi un coût énorme et pourraient affecter le prix de revient, et donc le prix de vente.
Il est mentionné sur l’emballage unitaire modèle petit format : le nom du produit et du fabricant avec le contact, la date de préférence de la consommation et les ingrédients. Sur l’emballage grand format, on trouvera plus de détails : les bienfaits sur la santé de manger des fruits et légumes quotidiennement et en proportions suffisantes, les informations nutritionnelles, des formes de sensibilisations à la préservation de la santé, des mini-jeux.
Un format PM pour une barre individuelle, qui sera le modèle de barre de collation vendue en unité dans les épiceries et au marché, dans les garrottes et mini-restaurants. Puis un format GM pour une boite de 5 pièces, les barres seront toujours emballées séparément pour faciliter leur consommation, leur transport et leur conservation. Le format GM est plutôt destiné aux stations-services et grandes surfaces. Même si l’étude de marché qui a été réalisé met en troisième place ce lieu de distribution « les grandes surfaces », il est toutefois important de s’y lancer car vendre en gros dégage plus de marge commerciale.
La politique de la promotion.
Cette politique consiste à choisir les principaux moyens destinés à instruire et à influencer le public auquel s’intéresse le projet. Les objectifs sont de faire connaître la société et ses produits (objectif cognitif), de faire aimer la société et ses produits (objectif affectif) et d’inciter le consommateur à acheter, à gouter, à s’informer (objectif conatif).
Les publicités viseront à faire connaître l’existence du nouveau produit et de ses caractéristiques, ses bienfaits et surtout sa qualité. Il est prévu de donner une garantie au consommateur que le produit est fait à partir de matières premières naturelles, sans conservateurs, sans produits chimiques, ni sucre ajoutés. Tout ceci afin de renforcer l’image de la marque et la notoriété de la future société.
Chaque entreprise a intérêt à recourir à sa propre stratégie marketing car dans l’ère de la mondialisation, la concurrence est forte sur un marché réduit.
Il existe deux stratégies, le marketing Pull et le marketing Push.
La stratégie « Push » consiste à pousser les barres comestibles vers aux clients, à aller vers eux. Tandis que la stratégie « Pull » est utilisée pour attirer les clients vers les produits.
Comme il s’agit de produits de grande consommation, les deux stratégies seront adoptées.
Pour le premier jour de lancement, un stand officiel sera installé à La City Ivandry, il y aura des dégustations et animations diverses. L’animation consiste à procéder directement à la prospection des clients en attirant l’attention des visiteurs. Le stand doit être attractif et proposer des jeux-concours, des animations pour enfants, jeunes et adultes, des cadeaux. On fera appel à un animateur professionnel pour mieux attirer les visiteurs. Puis il est prévu de se tenir d’autres stands pendant la première semaine de lancement auprès de quelques grandes-surfaces. Une parution dans les quotidiens est aussi envisagée. Des commerciales feront le tour des marchés pour attirer le grand public. Des affiches et flyers contenant les informations sur le produit, ses avantages pour la santé, sont prévus. D’autres stands sont aussi prévus auprès de quelques stations-services. Des banderoles, des présentoirs, des roll-up seront présents sur les stands.
Il ne serait pas non plus oublier de créer la page Facebook pour cibler les internautes, d’autant plus que c’est un moyen de communication très rapide et à faible coût ou presque pas.
La charte graphique est le premier travail qui devrait être effectué avant même de se lancer dans une quelconque action de communication. Le but de la charte graphique est d’aider à maintenir cohérence et professionnalisme dans la communication en tant qu’entreprise, en interne et à l’extérieur.
L’avantage d’une charte graphique puissante est qu’une entreprise peut surpasser ses concurrents avec des produits équivalents, voire légèrement supérieurs.
La charte graphique, ou aussi appelée le cahier des normes graphiques, est l’ensemble des règles fondamentales d’utilisation des signes graphiques sur la communication de l’entreprise dans le but de montrer son identité graphique.
Une identité graphique, ou style maison, est l’ensemble d’éléments visuels cohérents qui permettent d’identifier une même entité au travers des différents supports de communication qu’elle émet: carte de visite, logo, papier en-tête, document administratifs et comptables (comme factures et bon de livraison), les signalétiques, enseigne commerciale, emballage et présentoir, page réseaux sociaux, site web, véhicule, uniforme des employés.
La définition de l’identité graphique est souvent considérée comme un choix stratégique de l’entreprise puisqu’elle permet de conserver une cohérence graphique dans toutes les réalisations graphiques. L’identité visuelle choisie doit être en adéquation avec l’activité et les valeurs que l’entreprise souhaite véhiculer. Elle revêt alors une importance marketing.
La charte graphique est alors le garant de l’identité visuelle, elle est l’essence de l’image de marque.
Processus de fabrication
Cette partie répondra à la question comment les barres de céréales seront conçues.
Premièrement, la société achète les matières premières. Puis un pesage de tous les articles est nécessaire pour la gestion analytique des coûts de fabrication. Après, un bon nettoyage des fruits et légumes à déshydrater sera effectué. Ces derniers passeront au déshydrateur alimentaire ensuite. A leur séchage, ils entrent en préparation pour le découpage et broyage. Les ingrédients secs seront encore à torréfier pour détruire les gènes antinutritionnels qui perturbent la digestion des protéines, mais surtout pour mieux dégager leurs arômes et améliorer leurs goûts.
Ensuite, tous les ingrédients passeront dans un mélangeur, puis au four.
Après, on procède à la découpe puis à l’emballage.
Le processus se termine par une double datation avant la mise en carton pour l’expédition, à savoir l’inscription de la date de la fabrication et la date de préférence de consommation.
Le projet consiste, pour le démarrage, en la spécialisation d’un seul produit pilote de la gamme barres de céréales nature. Puis petit à petit, un élargissement de la gamme selon l’évolution du marché et de la satisfaction de la clientèle. Plusieurs types de produits alimentaires pourraient être fabriqués à partir des fruits et légumes secs, comme des poudres de bouillons de légumes préparées en sachets, des amuse-gueules variées de fruits et graines secs, etc.
Alors comme processus de fabrication du produit pilote, les barres de céréales seront faites à base de bananes et cacahuètes. Ces deux matières premières sont disponibles presque en toute saison. En les transformant, des valeurs ajoutées pourraient bien être obtenues. Les bananes seront exploitées sous format « séchées » et les cacahuètes en mode « pâte ». Ces deux matières formeront la base du produit. S’ajouteront ensuite les autres ingrédients comme le riz soufflé, graine de sésame, raisins secs, amandes et noisette, et autres fruits secs. Le rajout du sucre de canne et des produits conservateurs sera à éviter pour garantir non seulement la fraicheur des barres mais aussi pour respecter l’image « BIO » du produit. La méthode de déshydratation consiste à pouvoir les conserver plus longtemps, le goût se raffine et les apports nutritifs ne se perdent pas. La certification en BIO du produit se fera auprès du Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique (SYMABIO).
Du coup, la stratégie sera d’adopter les moyens disponibles qui pourront bien assurer une production artisanale et plus saine, comme faite maison. Ceci pourrait être un handicap sur la quantité produite mais cela garantira l’image du produit fait maison et bio.
Quant à la technique d’approvisionnement, des négociations et petits contrats avec les vendeurs ou voire directement auprès des paysans seront faites petits à petits, afin de bénéficier de prix avantageux. Pour le riz, il sera directement acheté à Anosibe auprès de Monsieur Noré, son contact est fourni dans le répertoire téléphonique de la société qui se trouve en annexe. Les bananes et cacahuètes seront aussi prises au marché d’Anosibe. Descendre directement à Tamatave et à Antsirabe est trop coûteux à ce stade. Ce cas serait pourtant envisageable en fonction de l’évolution de la part de marché. Les MP seront obtenues à prix compétitifs au fur et à mesure des volumes d’achats réalisés et surtout en fonction des relations avec les fournisseurs. Tel est le processus de fabrication et d’approvisionnement. Passons maintenant à la prévision de la quantité à produire.
Prévision de production
Ce second chapitre sera dédié à la prévision de production. C’est grâce à l’étude de marché qu’il est possible d’estimer la quantité à produire.
Produits à concevoir
Pour la fabrication des barres « C’Frulé », ci-après les ingrédients selon leurs classifications :
A- Les six matières premières : les céréales de base (le riz et le sésame), les fruits de base (la banane et le raisin), et les légumes et légumineuses de base (la carotte et l’arachide).
B- Les deux liants naturels : le miel et le sucre de canne.
C- Les quatre arômes : miel, amende et noisette, caramel aux beurres salés, chocolat.
Avec ces quatre arômes, des barres de céréales agrémentées de fruits et légumes déshydratés de quatre gammes différentes seront alors obtenues, pour trois groupes cibles (enfants/adultes/âgés) :
1- Barres céréalières nature (BCN1) au miel (le produit pilote exploité pour le démarrage).
2- Barres céréalières nature2 (BCN2) aux amendes et noisettes.
3- Barres céréalières caramel beurre salé (BCBS).
4- Barres céréalières aux pépites de chocolat (BCPC).
Le procédé de fabrication sera pareil pour les trois gammes et fait en deux étapes, seule la composition des ingrédients les diffère :
Etape 1 : Cuire à sec/torréfier les ingrédients secs uniquement pour détruire les facteurs antinutritionnels et développer les arômes.
Etape 2 : Recuire/Enfourner ensemble le mélange de tous les ingrédients afin d’obtenir la meilleure perfection de goût.
Par cette double cuisson, on obtient alors du « Biscuit ». Les barres de céréales seront déguisées commercialement en ce terme pour pouvoir percer facilement le marché. La formule du produit est représentée par la figure suivante. Il est à noter que la figure ne montre que le procédé de fabrication pour la barre céréale nature identifié comme produit pilote. Le produit se déclinera en trois types : plus sucré pour les petits, plus croustillant pour les jeunes et adultes, et légèrement moelleux pour les âgés. Les autres gammes s’obtiennent juste en rajoutant d’autres composantes de fabrication.
Planning de production
La production se partage en deux grandes parties : la déshydratation des fruits et légumes, puis la fabrication des barres.
Quant aux statistiques qui ont été obtenues pendant l’étude de marché quantitative, les chiffres de l’entreprise « Tia Anao Jesosy » avec ses 16 600 barres de sésame en moyenne par mois (production artisanale) seront prises comme référence. Sachant que la part de marché potentiel selon l’étude qualitative du projet tourne vers les 60% du marché actuel, produire vers les 9 390 barres par mois serait donc justifié.
L’étude de ce projet a fixé comme quantité prévisionnelle de départ 8 640 barres de céréales. Ce qui représente, avec un prix unitaire à 1 000Ar, un volume de vente mensuel de l’ordre de 8 640 000,00Ariary, soit 0.21% du marché tananarivien ou 0.032% du marché national des produits « Vita Malagasy et Confiserie ».
Quant au processus de production, le four disposera de quatre étages pouvant accueillir quatre plateaux de 45cm * 30cm. Comme une barre de 38 grammes aura une dimension de 9cm de longueur et de 3cm de largeur et de 2cm d’épaisseur, on obtiendra alors 45 barres par plateaux, soit 180 barres obtenues pour une cuisson pour les 4 plateaux. Avec une utilisation optimale du four de 6 heures par jour de fonctionnement, soit 360 minutes de temps de marche, 18 cuissons de 20 minutes de chaque par jour est alors réalisable.
180 barres multipliées par 18 cuissons possibles par jour donnent la capacité de production journalière de 3 240 barres. Ce qui assure qu’en 3 jours, la société est capable de produire la part potentiellement demandée (mensuellement) par le marché.
La méthode de déshydratation alimentaire
Il faudra un déshydrateur alimentaire pour obtenir la matière de base des barres de céréales. Le déshydrateur alimentaire est un appareil électrique qui chauffe et fait circuler de l’air dans une cage fermée où on y place généralement les fruits et les légumes sur des plateaux. L’air chaud chauffe ainsi les fruits pour que l’eau qu’ils contiennent s’évapore. La perte de l’eau et de son humidité permet d’augmenter la durée de conservation du fruit ou du légume.
Le déshydrateur est un outil de conservation d’aliments mais c’est aussi une manière de découvrir de nouveaux goûts et saveurs: les fruits et légumes séchés sont avant tout délicieux, facile à manger et à transporter.
Les éléments qui composent un déshydrateur électrique sont:
– les plateaux: supportent les morceaux de fruits et légumes.
– l’élément chauffant: il chauffe l’air grâce à une résistance électrique.
– le ventilateur: il ventile l’air chauffé dans l’ensemble du déshydrateur.
– la cage: elle entoure tous les autres éléments et permet de garder l’air chauffé à l’intérieur. Plus cette cage sera hermétique, plus le séchage sera effectif.
– le minuteur: il permet au déshydrateur de s’éteindre au bout d’un certain temps.
– le thermostat: il permet de régler la température de séchage. Elle se règle directement en degrés ou par différentes positions.
– l’alimentation: il permet de fournir le courant nécessaire à l’élément chauffant et au ventilateur.
Etude organisationnelle
Ce troisième et dernier chapitre de la deuxième partie de la conduite de projet conduit à définir la forme juridique de la nouvelle société ainsi qu’à mettre en place le chronogramme des activités.
Structure et forme juridique
Même si l’activité sera typée artisanale, il a été choisi de créer une société Sarl lors de l’immatriculation au lieu d’un entrepreneur individuel.
Son appellation sera « VOLENA Sarl ».
Ce nom est issu même de la mission et de l’origine du projet : la transformation des fruits et légumes déshydratés. Le nom signifie en malgache « Voankazo sy Legioma Natoraly ».
Les principaux critères de cette forme dépend de la nature de l’activité, de la volonté de s’associer, de l’organisation patrimoniale, de l’engagement financier, et pour avoir plus de crédibilité vis-à-vis des partenaires.
Selon le Guide juridique de l’entrepreneur à Madagascar, la forme Sarl possède plusieurs caractéristiques.
– La SARL peut être constituée par un seul associé, personne physique ou morale. C’est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des parts sociales.
– La durée maximale est fixée à 99ans.
– Aucun capital social minimum n’est requis, qui était de 2 millions d’Ariary auparavant; ni de valeur minimum des parts sociales.
Selon le Décret n°2011-050 du 1er février 2011 modifiant les dispositions du décret n°2004-453 du 6 avril 2004 fixant les conditions d’application de la loi 2003-036 du 30 janvier 2014 sur les sociétés commerciales, renforcé par la Loi n°2014-010 du 21 août 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2003-036, la SARL n’est plus tenue de ces minimums de capital social et de valeurs des parts sociales.
Ces divers avantages ont alors poussé au choix de cette forme, voyons ensemble les aspects juridiques et fiscaux du projet.
Les aspects juridiques de la création d’entreprise
Toute constitution d’une nouvelle société à Madagascar est régie par des lois et les règlements en vigueur. Ceci revient à réviser les conditions de fonds et les conditions de forme.
Les conditions de fond
Puisque la création d’une société est un contrat, la Loi sur la Théorie Générale des Obligations (LTGO) s’applique. D’où un consentement non vicié, un objet dans le commerce, une cause licite et la capacité d’être commerçant.
Il est signalé que pour les sociétés en nom collectif, tous les associés ont la qualité de commerçant, les mineurs non émancipés n’ont donc pas le droit d’en faire partie (Article n°5 de la loi n°2003-036 du 30 janvier 2004). Par contre, dans une Société Anonyme et Société à responsabilité limitée, les mineurs non émancipés sont admis mais ils doivent être représentés par leur tuteur légal.
L’associé peut être une personne morale ou une personne physique (Article n°4 de la loi n°2003-036 du 30 janvier 2004)
Les conditions de forme
Les statuts doivent être écrits, et cela sous peine de nullité de la société. Les statuts doivent contenir un certain nombre de mentions (Article n°10 de la loi n°2003-036 du 30 janvier 2004), à savoir : la forme juridique de la société, sa durée, sa dénomination, son siège, l’objet social, le capital social, les modalités de fonctionnement de la société, etc.
Pour la mise en place d’une société, les étapes suivantes doivent être réalisées.
Etape 1 : L’existence d’un projet et d’une promesse de société.
Etape 2 : L’établissement d’un projet de statuts.
Etape 3 : La souscription et libération des apports des associés.
Etape 4 : L’adoption, en assemblée générale, du projet pour le convertir en statuts pour les sociétés anonymes, ou par la signature des statuts en cas de société à responsabilité limitée. La société est alors constituée à compter de la date de l’AGC ou de la signature des statuts, mais elle n’as pas encore la personnalité morale juridique.
Etape 5 : La publicité de la société par les techniques suivantes : par l’immatriculation au RCS tenu au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège (la personnalité juridique est acquise dès la date d’immatriculation), par insertion dans le journal d’annonces légales d’un avis de constitution, par insertion dans les quotidiens, par la demande d’un NIF et d’un numéro statistique.
Les aspects fiscaux de la création d’entreprise
Le régime fiscal malgache des entreprises comporte trois régimes distincts : régime du réel, régime du réel simplifié et régime de l’impôt synthétique.
Les critères essentiels retenus pour la détermination du régime fiscal est le chiffre d’affaires hors taxes. Par définition, selon le Décret n°2004-272 du 18 février 2004 portant Plan comptable général 2005, article 132-4, reconnu par la CGI, le chiffre d’affaires est « l’ensemble des ventes de marchandises et production vendues de biens et services annuelles, évaluées sur la base du prix de vente hors taxes récupérables et réalisées par l’entité, avec les tiers à l’occasion de son activité normale et courante ».
Un contribuable relève :
– du régime du réel si son CA dépasse les 200 millions d’Ariary. Il doit tenir une comptabilité selon le PCG 2005. La société est soumise aux impôts suivants : IR, IRCM, TVA, IRSA mensuel et acompte provisionnel bimestriel d’IR.
– du régime du réel simplifié si son CA est compris entre 20 millions et 200 millions d’Ariary. Il est astreint à la tenue d’une comptabilité de trésorerie ou système minimal de trésorerie. La société est soumise aux impôts suivants : IR, IRCM, IRSA semestriel et acompte provisionnel semestriel d’IR.
– du régime de l’impôt synthétique si son CA est inférieur à 20 millions d’Ariary. Il est tenu à l’obligation de la tenue d’un journal de recettes et de dépenses. La société est soumise aux impôts suivants : IS, IRCM, IRSA semestriel et acompte provisionnel semestriel d’IR.
Démarches de création d’entreprises à Madagascar
La création des sociétés doit, en principe, passer par les Centres Fiscaux. Toutefois, l’EDBM (Economic Development Board Madagascar) a été mis en place dans certains sites. Cet organisme a pour mission: l’accomplissement des formalités de création et l’amélioration de l’environnement des affaires.
Tout type de société prévu par la loi sur les sociétés commerciales peut être créé au niveau de l’EDBM et/ou des Centres Fiscaux. Ainsi, les pièces suivantes sont exigées à chaque création d’une SARL :
– 08 copies de statut de la société.
– 05 exemplaires de déclarations d’existence.
– 04 copies de contrats de bail si locataire.
– 02 copies titres de propriété ou certificats de situation juridique de moins de 03 mois.
– Originale et Copie de la CIN du premier responsable.
– Carte de résident pour les étrangers.
– Certificat de résidence du premier responsable.
– Plan de repérage du siège de la Société visé par le chef Fokontany.
– Certificat de régularité fiscale des sociétés actionnaires.
– Autres pièces originales (autorisation ministérielle, carte grise, licence, …).
– Procuration légalisée, si représentant.
– Référence de la demande de votre inscription en ligne.
– Déclaration sur l’honneur pour l’exercice de l’activité grossiste, d’industriel et d’importateur.
Pour l’obtention du Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et de la Carte d’Identité Fiscale (CIF), les contribuables désirant créer une société auprès de l’EDBM ainsi que les entreprises individuelles doivent s’inscrire en ligne sur http://www.impots.mg/nif.php et d’y remplir la fiche correspondante.
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Table des matières
artie I – IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 – Présentation générale
Section 1 – Etude du contexte
Section 2 – Justification du choix et caractéristiques du projet
Chapitre 2 – Etude du marché et aspect marketing
Section 1 – Etude de marché
A – Analyse dynamique du marché cible et de la concurrence
B – Analyse qualitative du marché
C – Analyse quantitative du marché
Section 2 – Stratégie et politique marketing
A – La politique de produit
B – La politique de prix
C – La politique de la distribution
D – La politique de la promotion.
Section 3 – Diagnostic interne et externe de l’environnement
Partie II – CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 – Technique de réalisation du projet
Section 1 – Installation et matériels
Section 2 – Processus de fabrication
Chapitre 2 – Prévision de production
Section 1 – Produits à concevoir
Section 2 – Planning de production
Section 3 – La méthode de déshydratation alimentaire
Chapitre 3 – Etude organisationnelle
Section 1 – Structure et forme juridique
A – Les aspects juridiques de la création d’entreprise
a – Les conditions de fond
b – Les conditions de forme
B – Les aspects fiscaux de la création d’entreprise
C – Démarches de création d’entreprises à Madagascar.
Section 2 – Organisation du travail et chronogrammes des activités
Partie III – ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
Chapitre 1 – Investissement et financement du projet
Section 1 – Nature et évaluation des investissements
Section 2 – Financement du projet
Chapitre 2 – Compte de gestion et états financiers prévisionnels
Section 1 – Compte de gestion
Section 2 – Etats financiers prévisionnels
Chapitre 3 – Evaluation du projet
Section 1 – Evaluation financière et socio-économique
A – Le seuil de rentabilité
B – Le point mort
C – La valeur actuelle nette
D – Le délai de récupération du capital investi
E – Indice de profitabilité
F – Bilan socio-économique
Section 2 – Cadre logique du projet
Conclusion
Bibliographie
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