L’objectif principal de l’économie est d’atteindre le bien être du plus grand nombre, voire même de toute la population. La déclaration des droits de l’homme dans son article 25 mentionne que: toute personne a droit à un niveau de vie suffisante pour assurer son bien être et ceux de sa famille. Pour atteindre son bien être, l’individu doit pouvoir satisfaire ses besoins, comme les besoins principaux voire fondamentaux définis par Maslow, les besoins de se nourrir, les besoins de s’habiller… avoir aussi une bonne santé fait partie intégrante des besoins à satisfaire pour atteindre le bien être. La santé et le bien être ont donc une relation de causalité; Un individu en bonne santé se sentirait bien, d’où la définition de la santé d’une manière positive comme une sensation de bien être physique, mental et social et un individu en bonne santé peut mener une vie économique fructueuse. Le secteur de la santé est donc un composant de l’économie dans son ensemble, d’où le système de santé est un composant du système économique.
L’économie de la santé s’intéresse à la modalité de gestion du système de santé et à celles de ses institutions, s’intéresse aussi à son mécanisme de protection sociale. La maitrise du système de santé est une condition si né qua none d’une amélioration du niveau de santé de la population, comme Laufer le disait : «Une analyse du système est une méthode pour appréhender sa complexité afin de la maitriser.» .
LES APPROCHES THEORIQUES SUR LE SYSTEME DE SANTE
CARACTERISTIQUE D’UN SYSTEME DE SANTE
Généralité sur le système de santé
Définition du système de santé
« Un système de santé est l’ensemble des efforts et des ressources humaines et matérielles que toute société engage pour lutter contre la morbidité et la mortalité prématurées en transformant des ressources généralistes en services et biens des santés. » Dans cette définition, Field décrit le système de santé comme une organisation des moyens et des activités qui sont mis en cohérence afin de produire de la santé; ces biens et services de santé produits permettront la satisfaction des besoins qui sont de lutter contre les maladies pour une meilleure sensation de bien être et de repousser la mortalité afin de vivre plus longtemps et de jouir du capital santé disponible. La mise en cohérence concerne un meilleur rapport des parties où des composants entre eux et la meilleure façon dont les composants du système sont agencés pour aboutir à une efficacité et une efficience économique; d’un coté l’efficience par l’obtention du maximum de résultat avec le minimum de ressource et de l’autre coté l’efficacité par l’atteinte de l’objectif par la démarche prévue.
Objectif du système de santé
Tout pays est concerné par la santé de sa population et le système de santé a pour mandat la protection de ce capital par une lutte contre la mort prématurée d’ où l’ajout des années à la vie. Le but que poursuive tout système de santé est l’amélioration du niveau de santé de la population. Le niveau de santé de la population est déterminé par la morbidité et par son espérance de vie, le but que doit poursuivre tout système de santé est conditionné par différents principes qui sont:
1. Le principe de liberté ;
2. Le principe de solidarité ;
3. Le principe de l’accessibilité du plus grand nombre au soin ;
4. Le principe d’équité et d’éthique ;
5. Le principe du respect des règles de gestion.
Le principe de liberté insinue la liberté des choix des acteurs de santé sur leur méthode et leur préférence. Le principe de solidarité suppose l’existence d’une politique de redistribution. Le principe d’accessibilité du plus grand nombre au soin implique que les gens ont une idée positive de la santé, c’est-à-dire que la santé est perçue comme un Etat de complet bien être physique, mental et social, cette vision positive de la santé voit la santé axée sur la prévention des maladies. Un système de santé doit respecter aussi le principe d’équité qui impose l’égal accès de tous aux soins dispensé sans discrimination entre les malades et l’obligation de permanence ainsi que d’assistance à tous. Le respect des règles de gestion suppose une utilisation au mieux des ressources disponibles ainsi qu’une administration efficace de celles ci, afin de répondre aux besoins de la population et des professionnels de santé.
Financement du système de sante
Le choix de la méthode de financement détermine en grande partie si c’est le prestataire de soin de santé ou l’utilisateur des services de santé qui assument le risque financier. Les réponses des questions suivantes permettent d’aboutir à un ensemble optimal de la méthode de financement :
• Quelle est la capacité contributive de la population et de ses sous-catégories?
• Quelle est la capacité d’une méthode à dégager des ressources financières?
• La méthode est-elle efficace pour cibler les fonds publics sur les pauvres?
• Quelle stratégie permettra de déplacer les ressources et les pouvoir financiers de l’offre vers la demande, afin d’améliorer l’équité, l’efficacité et la qualité des services de santé?
• Quel est le degré de responsabilisation et la qualité de budgétisation qu’apporte une méthode? » .
L’analyse de ses questions nous aide à mieux définir le rôle que joue le financement. Le financement devra assurer un niveau minimum de service de santé pour tous, ainsi il doit prodiguer les soins de santé et de rémunérer les prestataires de soins de santé. Le financement devra permettre la socialisation du risque qui contribue à atteindre les objectifs plus larges d’équité, de solidarité et d’accessibilité économique. Une méthode de financement joue aussi un rôle essentiel dans la maîtrise de l’inflation des dépenses de santé. L’Association internationale de la sécurité sociale estime que la méthode du financement de la santé par les recettes fiscales générales est souvent considérée comme celle qui offre la manière la plus efficace de maîtriser la pression inflationniste des dépenses de santé dans les pays développé.
Circuits et sources de financement
Les ressources du secteur sanitaire peuvent provenir de transferts collectifs à partir des prélèvements effectués par la sécurité sociale, les employeurs et plus accessoirement les contribuables et les consommateurs, par l’intermédiaire des institutions de protection sociale. C’est-à-dire que le financement des dépenses correspondant à des soins et à des biens médicaux provient directement des financeurs collectifs pour les services délivrés par les établissements de santé. Les autres consommations sont payées par les usagers (service public), ou les clients (secteur lucratif) et les tiers payants remboursent une part des dépenses dans la limite du tarif de responsabilité.
La couverture automatique est financée sur les recettes fiscales générales. Les impôts peuvent être considérés comme des ressources qui offrent la manière la plus efficace de mettre en commun les risques pour toute la population et d’assurer une redistribution entre les risques élevés et faibles et entre les catégories à revenus élevé et faible. Toutefois, la possibilité ou non de la fonction public à contribuer au financement des soins de santé dépend en grande partie de la performance macro économique nationale et de la taille de l’assiette fiscale et de la capacité humaine et institutionnelle à superviser le système.
L’assurance maladie sociale est fournie aux travailleurs du secteur privé, C’est un organisme de droit privé avec une mission de service public ouvert à tous ; Le succès des régimes d’assurance maladie sociale dépend de la production de ressources stables, de l’offre d’un vaste éventail de services et de la redistribution entre les catégories de risques et de revenus.
Le remboursement des dépenses de santé est accordé aux travailleurs du secteur public et aux personnes à leur charge par l’intermédiaire du régime de santé de l’Etat.
Les régimes particuliers, comme les régimes d’assurance maladie communautaires privés, Il s’agit du recouvrement de cotisations non liées aux salaires et de la réduction des coûts pour les plus pauvres et les plus vulnérables.
Les régimes volontaires et communautaires. Leur succès et leur viabilité dépendent étroitement de l’attractivité des ensembles des prestations et de la qualité des services. L’intérêt accru pour ces régimes est lié à la protection des travailleurs de l’économie informelle et de leurs familles.
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Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME